Les Touches

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Les Touches : descriptif

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Les Touches

Les Touches est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique en région Pays de la Loire. Située au sein du pays traditionnel d'Ancenis, lui-même au sein du pays nantais et de la Bretagne historique, elle se trouve à environ 26 km au nord de la ville de Nantes et à 30,9 km au sud de Châteaubriant

La commune possède un important passé minier lié à l'exploitation du bassin houiller de Basse Loire. Ses 2 488 habitants (en 2016) sont les Touchois et les Touchoises.

Géographie

Situation

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte avec les communes environnantes
Localisation

Les Touches est située au sein du pays traditionnel d'Ancenis, lui-même au sein du pays nantais et de la Bretagne historique, à environ 26 Nantes, à 30,9 Châteaubriant et à 5 Nort-sur-Erdre.

Selon le classement établi par l'Insee en 1999, Les Touches est une commune rurale monopolarisée qui fait partie de l'aire urbaine de Nantes et de l'espace urbain de Nantes-Saint-Nazaire.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont les suivantes :

Rose des vents Joué-sur-Erdre
Nort-sur-Erdre
Joué-sur-Erdre Trans-sur-Erdre Rose des vents
Nort-sur-Erdre N Trans-sur-Erdre
Mouzeil
O    Les Touches    E
S
Nort-sur-Erdre
Petit-Mars
Ligné
Petit-Mars
Ligné

Relief

Le relief de la commune est relativement plat, formant une pente douce depuis l'ouest aux abords de la commune de Nort-sur-Erdre (15 à 25 mètres d'altitude environ) jusqu'à la commune de Mouzeil à l'est (où l'altitude dépasse les 40-50 mètres). Le terrain est marqué par quelques petites collines, du fait de la présence de ruisseaux, dont le ruisseau de Montagné. L'altitude moyenne est de 28 mètres (minimum 3 mètres à la confluence des ruisseaux de Montagné et du Râteau, maximum 53 mètres au mont Juillet).

Géologie

Le sol des Touches contient notamment du charbon gras appartenant au bassin houiller de Basse Loire,.

Hydrographie

La commune est traversée par plusieurs ruisseaux dont le ruisseau de Montagné, entrant dans la commune depuis le nord-est puis se dirigeant vers l'ouest avant de plonger vers le sud des Touches en direction de Nort-sur-Erdre et Petit-Mars. Dès son entrée dans la commune des Touches, le ruisseau de la Gérarderie se jette dans le ruisseau de Montagné par sa rive gauche. Au sud-ouest, au niveau du tripoint Les Touches–Nort-sur-Erdre–Petit-Mars, le ruisseau du Râteau, qui constitue aussi la limite entre Les Touches et les communes de Petit-Mars et Ligné, se jette dans le Montagné depuis sa rive gauche. Le ruisseau du Râteau est lui-même alimenté par treize ruisseaux non nommés (huit sur sa rive gauche et cinq sur sa rive droite) ainsi que par le ruisseau du Pont-Orieux.

Un ruisseau, nommé le ruisseau de Courbejaud, s'écoule au lieu-dit de la Bellangerais.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 amplitude thermique annuelle de 13,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Nort-sur-Erdre à 5 vol d'oiseau, est de 12,4 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Voies de communication et transports

Transports routiers

La D 164 traverse la commune et le bourg des Touches d'est en ouest (la reliant ainsi à Nort-sur-Erdre). La D 31, quant à elle, traverse la commune du nord au sud, la reliant aux bourgs de Petit-Mars et de Joué-sur-Erdre.

Transport ferroviaire

La commune des Touches est proche de la gare de Nort-sur-Erdre (sur la ligne Nantes-Châteaubriant).

Transports aériens

L'aérodrome d'Ancenis est la piste la plus proche du bourg des Touches. Cependant, l'aéroport international le plus proche est l’aéroport international Nantes Atlantique, situé au sud-ouest de Nantes.

  1. Les Touches - Geobreizh.
  2. a b c d e f g h et i Les Touches - Géoportail.
  3. Bureau 1914, p. 27.
  4. H. Etienne et J.-C. Limasset, Ressources en charbon de la région Pays-de-la-Loire : Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et Vendée, Nantes, BRGM, (lire en ligne [PDF]).
  5. Délibérations municipales des Touches 1595-1927, Archives départementales de Loire-Atlantique (lire en ligne), p. 6.
  6. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  7. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  8. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  9. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  11. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  12. Journal du tram-train - no 13 (septembre-octobre 2012) - page 5.

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous la forme Tuschiae au .

Étymologiquement, « Les Touches » signifie « les petits bois », (plusieurs hameaux s'appellent le Bois Souchard, le Bois Geffray, le Bois Nouveau, les Hauts Bois).

Le nom aurait pour origine le défrichement des bois qui entouraient Nort-sur-Erdre. Le gentilé des habitants est « Touchois », cependant, la mairie indique que, jusqu'au .

Le nom gallo de la commune est Lés Touches. La forme bretonne proposée par l'Office public de la langue bretonne est An Dosenneg.

  1. a et b Office public de la langue bretonne, «  ».
  2. http://www.loire-atlantique.fr/jcms/cg_7849/touches-les
  3. «  », sur infobretagne.com (consulté le ).
  4. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées mairie
  5. «  », Institut du Galo.

Histoire

Préhistoire

Des fouilles ont mis en évidence une présence humaine dès le Néolithique attestée par la présence de silex éclatés et taillés aux alentours du mont Juillet. De même, 24 haches à talon ont été retrouvées au niveau du hameau de la Gérarderie.

Époque romaine

Les Romains ayant eu une forte présence dans l'actuelle commune voisine de Petit-Mars, des traces ont pu être retrouvées aux Touches. Ainsi, un puits fut découvert au lieu-dit de la Réauté ainsi que de la vaisselle romaine. Deux voies romaines sont également connues.

Moyen Âge

La paroisse est établie en 1287. Elle dépend alors des seigneurs du Pont-Hus à Petit-Mars et ce jusqu'à la Révolution.

En 1418, la seigneurie du Meix appartenait à Pierre de Moulins. La seigneurie de Montigné appartenait quant à elle, en 1427, à Jean de Montigné. Enfin, Jean du Vernay possédait la seigneurie du même nom.

Renaissance

En 1666, Claude de Cornulier, seigneur de Lucinière, aussi appelé abbé du Hézo, acheta les terres et seigneuries du Meix, du Vernay, de la Herpinière et Tristan-des-Landes dans la paroisse des Touches.

Deux ans plus tard, en 1668, Louis , le premier jour du mois de mai pour la Saint-Jacques. Les Touches comptait alors deux foires : celle de Saint-Mélaine, et celle de Saint-Jacques. Elles étaient organisées à proximité du cimetière du bourg et de l'église.

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De 1784 à 1787, des levés topographiques ont été effectués dans la région afin d'établir la carte de France. Les Touches sur la carte de Cassini.

Le , le duc de Béthune et comte d'Ancenis, Paul François de Béthune, et Anne-Marie de Gennes, veuve de Jean-Baptiste de Cornulier, décident, par un acte sous seing privé, de s'en remettre à des arbitres concernant des mouvances féodales situées en la paroisse des Touches. Cependant, il n'y fut pas donné suite.

Début de l'exploitation minière

L'exploitation minière aux Touches débute en 1746 lorsque Simon Jarry, un négociant nantais, pétitionne le roi au sujet d'une mine de charbon qu'il fait fonctionner à ses frais depuis 1738 dans la paroisse de Nort. Cette pétition vise à demander au roi de lui accorder, ainsi qu'à ses héritiers, le droit de rechercher et d'exploiter les mines de charbon dans la paroisse de Nort et à « 3 lieues aux environs » pour une période de 30 ans à partir du

Le , Joseph Gaudin fils et . L'arrêté précisait aussi que le département de Loire-Inférieure devrait rembourser les héritiers Jarry. Ceux-ci sont subrogés par la Compagnie Saulnier, dirigée par messieurs Michaud et Saulnier. Un conflit survint avec la veuve de Simon Jarry. Selon Édouard Bureau, Michaud et Saulnier restèrent concessionnaires de la mine comme l'indique un arrêté du directoire exécutif en date du les autorisant à poursuivre l'exploitation pendant 50 ans à partir de cette date.

Période révolutionnaire

Une brigade a été détachée aux Touches et dans les villages de Nort et de Joué en afin de contenir les chouans. Le , le général François-Joseph Westermann s'empare des Touches avec la cavalerie de l'armée du Nord et tue entre 300 et 400 chouans qui s'y étaient réfugiés. Westermann écrira :

« […] Ces expéditions finies, je suis l'ennemi qui s'était porté à Norte ; chemin faisant j'apprends que quelques cents brigands étaient restés au village des Touches ; il pleuvait à verse et faisait beaucoup de vent, j'en profite ; à onze heures de la nuit, j'entre ventre à terre dans ce village, tout ce qui se présente est renversé par ma cavalerie. Je place des postes aux deux extrémités du village, le reste de ma cavalerie mis pied à terre et réveilla les brigands endormis à coups de sabre. Le massacre fut énorme et dura quatre heures. »

— Westermann 1794, p. 34

Durant la période, le Conseil municipal décida de planter, place du Champ de Foire, un peuplier comme arbre de la Liberté.

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En 1848, le maire Jean-Baptiste Houdinet proclame la République aux Touches.

Concession des mines des Touches et arrêts de l'exploitation minière

L'exploitation des mines ralentit au début du .

Le , la question de la déchéance fut examinée mais, le 25 du même mois, Michaud écrivit au préfet afin de demander un délai d'un mois pour trouver un nouvel associé. Ce délai fut accordé et, le , Michaud demanda au préfet l'autorisation de céder la concession à François Demangeat. L'autorisation intervint par décret impérial le .

Demangeat essaya de redresser la concession mais elle devint déficitaire à partir de 1816. Le , il indiqua au préfet qu'il souhaitait renoncer à la concession et la transmettre à Louis Vesenat. Celui-ci augmenta les recherches de la concession vers Les Touches : en 1820 près de la Bourgonnière et la Morinière, puis vers le bourg en 1821,. Il exploita les mines jusqu'en 1823 puis céda la concession à Robert de Granville en 1830 qui mourut rapidement et fit mettre la concession en liquidation Elle fut rachetée par monsieur de Sartoris qui mourut en 1834. Ne laissant que des héritiers mineurs, leur tuteur voulut vendre les sociétés aux enchères en 1835. En 1836, la mine fut achetée par Frogier, Corroyer et Lemaître qui demandèrent une demande de partage de la concession : la concession de Languin, et la concession des Touches.

Détail du puits Saint-Auguste.

La concession des mines de houilles des Touches fut créée par décret royal de du à partir de la partie orientale de la concession de Languin,. Elle couvrait 1 973 hectares dans un rectangle de 8 kilomètres de long (d'ouest en est) sur 2,5 kilomètres de large (du nord au sud). Lors du partage, elle fut attribuer à messieurs Frogier et Corroyer qui créèrent une société en commandite et par action qui fut constituée en ,. Le , un terrain de 2 . Cette société mis la mise en location. Le , Gérard de Villeneuve, fermier locataire de la location demanda l'abandon du puits de la Bourgonnière qui est accordée le .

Le , un directeur-gérant de la mine est nommé en la personne de monsieur Cadié. Il fut remplacé dès le par monsieur de Bourges. De Bourges nomma Hippolyte Jacquet comme directeur des travaux. Ce dernier demanda alors une suspension momentanée des travaux du fait des mauvais résultats de l'exploitation. Ainsi, un rapport du propose l'abandon du puits de la Guérinière, autorisé cinq jours plus tard.

Le , un bail est accordé à monsieur Bonnefond pour 25 années consécutives à partir du ,. Le il fut autorisé à ouvrir un premier puits, le puits Saint-Auguste à La Guérinière (dans les Touches, mais proche de Mouzeil),. Il dut toutefois fermer deux puits de recherche au niveau de La Croix-Perrine du fait d'émanation de gaz. La société exploitante Bonnefond et Cie fut donc liquidée. Un autre exploitant, Émile Guilbaud, prit la relève le

La mine semble ensuite avoir été exploitée par trois fermiers dont l'affermage prit fin en 1877,. À la suite d'un procès, deux des propriétaires rachetèrent la part du troisième en 1883. Ce rachat avait pour but d'exploiter le charbon présent en vue de l'ouverture d'une ligne de chemin de fer entre Nantes, Segré et Le Mans en 1885, date du décès de l'un des propriétaires de la mine (celle-ni n'ayant dès lors plus qu'un propriétaire, monsieur Stiévenart),. La mine comptait alors deux puits principaux : le puits Saint-Auguste (menait sur la « Grande-Veine » et sur les veines dites « Milieu » et « Nord ») et le puits Saint-Eugène (d'une profondeur de 79 mètres avec deux travers-bancs à 62,50 mètres).

En 1890, puis en 1895, deux sociétés furent créées mais sans qu'elles ne donnent de résultats notables.

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Le , le conseil municipal des Touches s'est prononcé dans le but de faire installer l'électricité dans le village des Touches. À cette fin, il s'est adressé à la société d'électricité de Basse-Loire installée à Saint-Nazaire. Cet appel est réitéré le à la suite d'une « demande de concession par l’État d'une distribution d'énergie électrique aux services publics formés par la société nantaise d'éclairage et de force par l'électricité ».

Le , la subdivision des sapeurs pompiers des Touches est créée.

Le , le maire propose l'électrification du centre du village.

C'est dans la ferme de Pierre Martin située au village de la Maison rouge qu'a été formé le le maquis de la Maison rouge qui deviendra plus tard le maquis de Saffré (premier maquis de la Loire-Atlantique homologué par Londres).

  1. a b c d e f g h et i Histoire des Touches.
  2. Herluison 1889, p. 196.
  3. Cornulier-Lucinière 1886, p. 68.
  4. Bureau 1914, p. 11-12.
  5. Bureau 1914, p. 12.
  6. a et b Bureau 1914, p. 13.
  7. Bureau 1914, p. 14.
  8. a b c et d Bureau 1914, p. 15.
  9. Savary 1827, p. 463.
  10. Convention nationale - 1793.
  11. a et b Bureau 1914, p. 16.
  12. Bureau 1914, p. 17.
  13. a b c et d Bureau 1914, p. 23.
  14. Daniel 2002, p. 36.
  15. Bresson 1840, p. 252.
  16. a b et c Bureau 1914, p. 24.
  17. a b et c Brohée 1892, p. 3.
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  19. Brohée 1892, p. 21.
  20. a b et c Bureau 1914, p. 25.
  21. a b c et d Brohée 1892, p. 4.
  22. a et b Bureau 1914, p. 26.
  23. Conseil municipal des Touches 1895-1927, p. 143.
  24. a et b Conseil municipal des Touches 1895-1927, p. 164.
  25. Conseil municipal des Touches 1895-1927, p. 166-168.
  26. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).


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