Chantonnay est une commune française située dans le département de la Vendée, en région Pays de la Loire.
Ses habitants sont les Chantonnaisiens et les Chantonnaisiennes.
Géographie
Situé au sud du bocage vendéen, le territoire municipal de Chantonnay s'étend sur 83,87 altitude moyenne de la commune est de 75 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 18 et 112 mètres,.
Elle est baignée par le Grand Lay, qui s'écoule du lac de Rochereau, sur la commune voisine de Sigournais, avant de traverser le sud-est de la commune. Le Grand Lay est alimenté sur sa rive droite par la rivière l'Arguignon qui baigne Puybelliard et Saint-Mars-des-Prés, et la Mozée, qui traverse le bourg de Chantonnay. Il laisse sur sa rive gauche Saint-Philbert-du-Pont-Charrault et alimente le lac de Touchegray Moulin-Neuf qui s’étire tout au long de la rivière par une succession de vallons et aboutit à la retenue du barrage de l’Angle Guignard. Le Petit Lay délimite la limite ouest de la commune et rejoint au sud le Grand Lay à l'Assemblée des deux Lay, le point le plus bas de son territoire.
La commune est située dans une cuvette géologique recelant un sous-sol riche et varié qui permit notamment l'exploitation du charbon issu du bassin houiller de Vendée.
Chantonnay se trouve au croisement de la route départementale RD 137 (ancienne RN137), qui relie Nantes à Bordeaux, et de la RD 949B entre Bournezeau et La Châtaigneraie. La commune est desservie par la ligne ferroviaire historique dite de Paris aux Sables-d'Olonne, aujourd'hui ligne des Sables-d'Olonne à Tours dédiée aux TER.
Chantonnay a fusionné (fusion simple) en 1964 avec les anciennes communes limitrophes de Puybelliard et Saint-Mars-des-Prés, et s'est associé (fusion-association) en 1972 à la commune de Saint-Philbert-du-Pont-Charrault.
Sainte-Cécile
Saint-Germain-de-Prinçay
Sigournais
Saint-Hilaire-le-Vouhis
N
Bazoges-en-Pareds
O Chantonnay E
S
Bournezeau
La Réorthe
La Jaudonnière
Chantonnay est siège de la communauté de communes du Pays-de-Chantonnay. C'est aussi le bureau centralisateur du canton de Chantonnay, lequel est issu du démantèlement en 2015 des anciens cantons des Essarts, de Pouzauges et de La Roche-sur-Yon-Sud.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat des Pays de la Loire et Climat de la Vendée.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 amplitude thermique annuelle de 14,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St-Fulgent_sapc », sur la commune de Saint-Fulgent à 21 vol d'oiseau, est de 12,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
↑ « Commune 17813 », Géofla, version 2.2, base de données de l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la France métropolitaine, 2016 [lire en ligne].
↑ « Chantonnay », Répertoire géographique des communes, fichier de l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la Métropole, 2015.
↑ H. Etienne et J.-C. Limasset, Ressources en charbon de la région Pays-de-la-Loire : Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et Vendée, Nantes, BRGM, (lire en ligne [PDF]).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
En poitevin, Chantonnay se prononce Chantounàes.
↑ , Dictionnaire des noms de lieux de la Vendée, La Crèche, Geste Éditions, ISBN ), p. 86.
Histoire
Pendant la Préhistoire, des hommes ont laissé leur trace, comme l'atteste la découverte à la Treille-de-La-Charlière de deux ensembles lithiques, l'un composé de 3 pièces datées du Paléolithique moyen, l'autre de 11 pièces néolithiques, il existait aussi le Dolmen de Pierre Brune site mégalithique disparu et des grottes.
Lors de l'Antiquité, le territoire de la commune se situait au croisement de voies romaines, de Fontenay-le-Comte au port de la Chaume d’est en ouest, et de Nantes à Saintes du nord au sud. Chantonnay tirerait son nom d’un camp romain appelé le camp d’Antoine « campus antonini ». Des fouilles archéologiques ont révélé des vestiges de villas gallo-romaines, en particulier à la Treille-de-La-Charlière une cave qui appartient à une villa dont les bâtiments couvrent près d’un hectare.
Pendant le Moyen Âge, des moines bénédictins, remontant le cours du Grand Lay, se seraient installés dès 602 à Saint-Mars-des-Prés. Une charte conservée à l'Abbaye Saint-Cyprien de Poitiers indique que Chantonnay (Chantaonneis) existait déjà en l’an 975. Au milieu du siècle, Chantonnay appartenait au vicomte de Thouars.
Dès le siècle, Puybelliard, était un centre commercial et manufacturier majeur du bas-Poitou regroupant droguiers, drapiers, sergetiers et tisserands qui s'y réunissaient à l’occasion de foires. Des marchands de Fuenterrabia (Pays basque) venaient à Puybelliard pour acquérir des pièces de toiles en échange de mules.
Au siècle, les idées de la Réforme se sont propagées jusque sur le territoire de la commune. Lors des guerres de Religion, à la suite de l’assassinat du duc de Guise, un synode réunit en 1563 à Puybelliard des pasteurs protestants de toute la province.
Révolution et guerre de Vendée
Pendant la Révolution, Saint-Mars-des-Prés fut rebaptisée « La Prairiale » et Saint-Philbert-du-Pont-Charrault « La Résolue ».
En 1793, une bande de paysans descendant le cours royal Nantes-Bordeaux, axe stratégique traversant la Vendée du nord au sud, avec à sa tête Charles Sapinaud de La Verrie et Charles de Royrand, prit Chantonnay le 17 mars (voir article Bataille de Chantonnay (17 mars 1793)) du Le général républicain Louis Henri François de Marcé reprit la ville le 17 mars et fit battre en retraite les insurgés vers le nord pendant la première Bataille de Chantonnay. Il la perdit le 19 mars, lorsque, lancée à la poursuite des paysans vendéens, son armée fut vaincue par ces derniers à la bataille de Gravereau, entre Saint-Vincent-Sterlanges et L'Oie, bataille qui détermina pendant plusieurs mois la suprématie des forces insurgées dans le bocage vendéen. Le Pont-Charron, où la route Nantes Bordeaux franchit le Grand-Lay, devint l'un des verrous sud de la Vendée militaire, aux mains de l'Armée du centre.
Le chevalier Adams est une personnalité locale dont l'histoire illustre la division existant alors dans le pays. Marie-Antoinette-Pétronille Adams, fille de la servante du château du Pally à Chantonnay, chez les De Lespinay, fut mariée au sieur Lainé, un marchand de Puybelliard. Après la bataille de Gravereau du 19 mars 1793, lui, étant républicain, abandonna son magasin et sa femme et se réfugia à La Rochelle. Habillée en homme et munie d’armes, elle rejoignit à cheval les insurgés aux Quatre-Chemins-de-l’Oie.
Ce fut lors d'une attaque des forces républicaines que fut abattu le général vendéen Charles Sapinaud de La Verrie près du Pont-Charrault le 25 juillet 1793. Le Pont-Charrault, qui compte 5 arches basses, est situé sur la route reliant Chantonnay à Saint-Philbert-du-Pont-Charrault. Il est parfois confondu avec le Pont-Charron, constitué d'une seule arche élevée, situé aussi sur le Grand Lay, mais en aval, à l'ouest du Pont-Charrault, sur l'ancien cours royal Nantes-Bordeaux, plus tard RN 137. Tous les deux ont été construits au siècle.
Chantonnay ne fut reprise par les forces républicaines qu'après la défaite des armées vendéennes à Luçon le 14 août 1793. Mais ces dernières purent momentanément reconquérir Chantonnay le 5 septembre 1793 (voir article Bataille de Chantonnay 5 septembre 1793 ).
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L’Empereur Napoléon, accompagné de Joséphine, passa à Chantonnay en 1808, venant de Bayonne, et en route vers la Roche-sur-Yon. Arrivé le dimanche 7 août, il partit le lendemain, non sans qu'on lui ait montré à la Tabarière le champ de bataille de Pont-Charron en lui disant « Sire, ce pont est aussi célèbre en Vendée que celui d’Arcole ».
La mine de charbon de la Tabarière est exploitée entre 1840 et 1869 puis celle de la Marzelle entre 1878 et 1884 mais la mauvaise qualité du gisement provoque l'abandon de la concession,.
Le train arriva à Chantonnay en 1871 avec l'ouverture de la ligne la Roche-sur-Yon - Bressuire et de la gare de Chantonnay. Cette ligne fut complétée par une liaison Chantonnay - Cezais de 1900 à 1939 et Cholet - Chantonnay de 1914 à 1939. La ville sera aussi desservie par une ligne (voie métrique) Montaigu - L'Aiguillon-sur-Mer de 1908 à 1935.
La gare de Chantonnay et ouverte le 20 mai 1869.
Un tramway passait a Chantonnay avec le réseaux de chemin de fer secondaire, des Tramways de la Vendée. qui fermera ces porte en 1949.
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Pendant la Deuxième Guerre mondiale, en 1943, quatre résistants furent déportés vers les camps de concentration en Allemagne. Une plaque commémorative se trouve dans le hall d'entrée de la mairie.
En novembre 1957, un autorail et un train de marchandises se percutèrent de plein fouet à Chantonnay causant la mort de 29 personnes,.
En 1964, la commune de Chantonnay absorba celles voisines de Puybelliard et de Saint-Mars-des-Prés, respectivement peuplées, au recensement de 1962, de 381 habitants et de 358 habitants.
En 1972, la commune absorba celle voisine de Saint-Philbert-du-Pont-Charrault, peuplée, au recensement de 1968, de 1 037 habitants.
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes de la Vendée.
Blasonnement :
D'azur à la gerbe de blé d'or.
↑ Doyen, Dominique, « Commune de Chantonnay (Vendée), Lotissement Le Pas du Souffret - La Treille de la Charlière : rapport de diagnostic », Cesson-Sévigné : Inrap GO, .
↑ « », sur Mairie de Chantonnay (consulté le 26 février 2017).
↑ « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Office de Tourisme du Pays de Chantonnay (consulté le 26 février 2017).
↑ a et bDes villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le 27 juin 2021).
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↑ Alain Gérard, La Vendée: 1789-1793, 1993, p. 117.
↑ Jean-Clément Martin, « La Révolution a coupé la France en deux », dans L'Histoire, no 311.
↑ Généalogie de la maison de Sapinaud, Impr. de Barassé (Angers) (lire en ligne), p. 12, 13.
↑ Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées HE-JCL
↑ Luc Brusseau, La mine de charbon de la Marzelle 1878 – 1884, AVG - Association Vendéenne de géologie, 2012 (lire en ligne [PDF]).
↑ « », sur Archives départementales de la Vendée (consulté le 26 février 2017).
↑ « ».
↑ « » (consulté le 25 septembre 2013).
↑ ».
↑ Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes de la Vendée.
Blasonnement :
D'azur à la gerbe de blé d'or.
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