Bouguenais
Localisation
Bouguenais : descriptif
- Bouguenais
Bouguenais est une commune de l'ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire. La commune fait partie de la Bretagne historique, dans le pays traditionnel du Pays de Retz et dans le pays historique du Pays nantais. Ses habitants, les Bouguenaisiens, étaient 19 903 au recensement de 2019, selon l'INSEE.
Géographie
Situation
Bouguenais est situé sur la rive gauche de la Loire, à 6 Nantes.
Les communes limitrophes sont Nantes, Rezé, Pont-Saint-Martin, Saint-Aignan-Grandlieu, Bouaye, Brains, La Montagne et Indre.
Indre Loire |
Saint-Herblain Loire |
Nantes Loire |
||
La Montagne | N | Rezé Jaguère | ||
O Bouguenais E | ||||
S | ||||
Bouaye | Saint-Aignan-Grandlieu |
Géographie physique
La plus grande partie de la commune s'étend sur un plateau de faible altitude situé entre la Loire et le lac de Grand-Lieu, terminé au nord par un coteau dominant la Loire.
Le long de la Loire, se trouve une plaine fluviale. Jusqu'au début du Cheviré. L'Île de la Fourche est une zone de remblai constituée après la Seconde Guerre mondiale.
Géographie humaine
La commune a deux centres, tous deux situés sur le coteau : le Bourg et les Couëts, que leur éloignement fait habituellement considérer comme deux entités distinctes.
Le bourg est le centre principal avec la mairie et différents autres services.
Le quartier des Couëts, à 2,5 km environ du bourg, est adjacent à l'agglomération de Rezé. On y trouve notamment une église, un collège public, une école primaire et un lycée professionnel.
En dehors de ces deux centres, on trouve un certain nombre d'anciens villages, soit fluviaux (Port Lavigne, La Roche Ballue...), soit ruraux (La Matrasserie, La Bouguinière, La Ville au Denis...), aujourd'hui rattachées à la commune.
La plaine fluviale est largement occupée actuellement par la zone industrialo-portuaire de Cheviré.
Au sud de la commune, se trouve l'aéroport de Nantes-Atlantique, avec sa propre zone d'activités.
La commune est traversée par deux grandes voies de communication : la route de Pornic/Saint-Brevin/Paimbœuf, et le périphérique de Nantes, avec le pont de Cheviré qui relie la commune à Nantes.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,2 amplitude thermique annuelle de 13,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 12,7 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 3,4 | 3 | 4,9 | 6,6 | 9,8 | 12,7 | 14,3 | 14,2 | 11,8 | 9,5 | 5,9 | 3,7 | 8,3 |
Température moyenne (°C) | 6,4 | 6,7 | 9,2 | 11,4 | 14,7 | 17,8 | 19,7 | 19,8 | 17,1 | 13,5 | 9,4 | 6,7 | 12,7 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,3 | 10,5 | 13,5 | 16,2 | 19,6 | 23 | 25,1 | 25,4 | 22,4 | 17,6 | 12,9 | 9,8 | 17,1 |
Record de froid (°C) date du record |
−13 16.01.1985 |
−15,6 15.02.1956 |
−9,6 01.03.05 |
−2,8 07.04.08 |
−1,5 01.05.1945 |
3,8 01.06.06 |
5,8 10.07.1948 |
5,6 07.08.1956 |
2,8 19.09.1952 |
−3,3 30.10.1997 |
−6,8 21.11.1993 |
−10,8 21.12.1946 |
−15,6 1956 |
Record de chaleur (°C) date du record |
18,2 27.01.03 |
22,6 27.02.19 |
24,2 30.03.21 |
28,3 30.04.05 |
32,8 26.05.17 |
39,1 18.06.22 |
42 18.07.22 |
39,6 07.08.20 |
35,4 09.09.23 |
30,4 09.10.23 |
21,8 01.11.15 |
18,4 04.12.1953 |
42 2022 |
Ensoleillement (h) | 726 | 1 023 | 1 473 | 1 827 | 2 034 | 2 131 | 229 | 2 326 | 1 987 | 1 227 | 913 | 776 | 18 733 |
Précipitations (mm) | 87,9 | 67,5 | 58,4 | 58,3 | 61 | 48,5 | 44,2 | 50,3 | 59,5 | 88,8 | 94,1 | 101 | 819,5 |
Transports
Bouguenais est desservie par une ligne de tramway (ligne 3), 7 lignes de bus (36, 38, 40, 78, 88, 98 et E8) et une navette aéroport du réseau TAN.
La commune est également desservi par la ligne 301 du réseau régional Aléop.
- Carte des villages
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- Carte interactive du réseau TAN
- Carte interactive du réseau Aléop
Toponymie
Le nom de Bouguenais vient de celui d'un comte d’Herbauges du IXe siècle, Bégon, dont le nom est aussi à l'origine de Château-Bougon et de la Motte de Bougon.
Bouguenais possède un nom en gallo, la langue d'oïl locale, écrit Bógonaè selon l'écriture ELG ou Boug·naï et Boug·nè selon l'écriture MOGA. En gallo, le nom de la commune se prononce [g] ou [g],.
La forme bretonne proposée par l'Office public de la langue bretonne est Kervegon.
- « », Chubri (consulté le ).
- « », Geobreizh (consulté le ).
- Office Public de la Langue Bretonne, « ».
Histoire
Antiquité
On estime que la ville gallo-romaine de Ratiatum s'étendait sur le coteau, alors situé en bord de Loire, de l'actuel bourg de Rezé jusqu'aux Couëts. Quelques objets antiques ont été retrouvés près des Couëts, à un endroit où on pense qu'il y avait un sanctuaire médical. Une motte féodale fut également construite au siècle à proximité de la commune.
Moyen Âge et Temps modernes
Le | ]
Les premières mentions textuelles du bourg de Bouguenais remontent au IXe s. En 840 Begon (Bego, dux Aquituniae) implante son castrum Begonis in Hebadillicam (dans le pays de l’Herbauge) à proximité de Nantes. Au XIe s., le Cartulaire de Redon mentionne un certain Glévian, prince de Begon (Beconensis princeps) qui fait donation à l’abbaye de Redon de l’église Sainte-Marie, de la moitié de ses dîmes et de toutes ses possessions. À partir du XIIe s., les seigneurs de Bougon apparaissent dans des chartes de la toute proche abbaye de Buzay. De nombreux conflits vont émailler les relations entre les seigneurs de Bougon et les moines cisterciens de cette abbaye. En 1179, une Bulle papale d’Alexandre III est d’ailleurs citée dans le recueil des actes de Buzay et mentionne les possessions respectives des deux antagonistes.
Durant la période de crise qui suit la mort de l'empereur Louis le Pieux en 840, Charles le Chauve, alors roi d'Aquitaine, charge son parent Bego/Bégon, nommé « duc d'Aquitaine », d'empêcher l'expansion bretonne dans la région de Nantes. Bego installe ici d’une place fortifiée, qui peut être située au lieudit la Basse-Mothe. En 843 ou 844, il est tué au cours d'un combat contre Lambert, comte de Nantes, rebelle à Charles, ou contre Gontier, comte d'Herbauges ; ensuite, la forteresse tombe aux mains d'un groupe de Normands. Finalement, la mission de Bego est un échec, puisqu'après avoir pris Nantes, les Bretons (Nominoë, puis Erispoë) obtiennent en 851 le contrôle sur le Pays de Retz, jusque-là considéré comme partie du comté de Poitiers.
En 1148 un prieuré de Bénedictins est fondé au lieu-dit de la Bouvre, à moins d'un km à l'est du bourg. Ce prieuré est abandonné en 1790 et ne laisse que peu de traces tangibles dans le paysage.
La seigneurie de Bougon
À partir du Chasteigner parmi les vassaux du duc de Bretagne (Herlin de Bougon = Herbelin Chasteigner, seigneur de Bougon). Au XVe siècle, la seigneurie passe par mariage à la famille de la Lande, avec Jean de Machecoul, seigneur de Vieillevigne.
Au milieu du XIIIe s., la famille des Chasteignier prend le titre de Seigneurs de Bougon, titre qu’elle conservera jusqu’en 1473.
Le monastère des Couëts
Au XIIe siècle, un monastère féminin de bénédictines est créé sur le site des Couëts, alors situé dans un lieu écarté entre les forêts de Bougon et de Touffou.
Une agglomération se crée alors autour du monastère, la chapelle servant occasionnellement de lieu de culte public.
Au fait appel à sa tante, Françoise d'Amboise, duchesse de 1450 à 1457, devenue carmélite à Vannes en 1468. En 1477, Françoise d'Amboise et plusieurs sœurs carmélites s'installent aux Couëts après l'éviction, pas très facile, des bénédictines dirigées par Guillemette Le Gac. Les Carmélites conservent le couvent jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Durant ces trois siècles, le monastère des Couëts héberge des femmes de haut rang social.
Dans les années 1790-1792, sous la direction d'une Langlais de la Rouxière, c'est un foyer d'opposition à la réforme du clergé. À la suite de son refus de recevoir l'évêque constitutionnel de Nantes François Minée, le , une première manifestation de femmes nantaises a lieu devant le monastère. Une seconde manifestation le aboutit à l'invasion du couvent : les religieuses présentes sont fouettées (épisode des « fouetteuses des Couëts »), puis ramenées à Nantes et incarcérées au château. Elles sont rapidement libérées, mais, à la demande du maire de Bouguenais, Deméocq, quittent le couvent pour s'installer dans diverses familles sympathisantes. Puis elles y reviennent pour quelque temps, avant un départ définitif le . Le monastère est vendu comme bien national et les bâtiments détruits.
Au XIXe siècle, sur leur emplacement, des bâtiments nouveaux hébergeront le Petit séminaire de Nantes ; au XXe siècle, ils sont pris en charge par l'institution des Orphelins d'Auteuil, actuellement sous la forme du lycée professionnel Louis-Brottier (lycée hôtelier).
Saint-Pierre de Bouguenais
Au XVIIIe siècle, la paroisse Saint-Pierre de Bouguenais est répartie entre deux seigneuries principales : la châtellenie de Touffou, qui appartient au roi, et la seigneurie de Bougon, qui appartient alors à un anobli, Robineau. Parmi les autres, se trouve la seigneurie du Chaffault, détenue par la famille Chaurand, des négociants nantais.
La période de la Révolution française
Au début de la Révolution, lors de la création des communes, le territoire de la paroisse Saint Pierre de Bouguenais est conservé pour former la commune de Bouguenais.
Comme dans la plupart des communes rurales du département, les habitants sont hostiles à la réforme du clergé de 1790-1791 ; trois prêtres constitutionnels se succèdent, tandis que les prêtres réfractaires maintiennent un culte plus ou moins clandestin.
En mars 1793, au moment de la Levée en masse, la commune est requise pour fournir 12 soldats. La majorité royaliste de la population se soulève contre la République, s'intégrant ensuite aux forces de l'armée du Pays de Retz, dirigée par Charette. Les républicains se réfugient à Nantes, où curieusement, l'ancien seigneur Robineau de Bougon est un des principaux responsables de la garde nationale.
Bouguenais est particulièrement bien placée pour surveiller l'arsenal d'Indret et est le point de départ des attaques vendéennes contre cette usine considérée comme essentielle par les autorités de Nantes. Cette situation est à l'origine du drame de mars 1794 : l'arrestation par les troupes républicaines d'Indret de 209 habitants, fusillés au château d'Aux, les 2 et 3 avril, faisant de Bouguenais une des communes les plus touchées par la répression de l'insurrection vendéenne.
Le | ]
La carrière de pierres de La Roche Ballue est exploitée du début du Wibault racheté en 1934 par Breguet), commune choisie comme site de l'aérodrome de Nantes. L'usine connue plus tard, en particulier en mai 1968, sous le nom de Sud-Aviation, est incluse aujourd'hui dans Airbus.
En 2015, DCNS installe à Bouguenais un site de bureaux d'études (Technocampus Ocean), annexe au site de Nantes-Indret.
- De Cornulier (E.), « Dictionnaire des Terres et des Seigneuries du Comté nantais et de la Loire-Inférieure », Annales de la Société Académique de Nantes et du département de Loire-Inférieure, , p. 477-478.
- Ce Bego pourrait être l'époux d'Alpaïs, fille de Louis le Pieux ; Racines de l'histoire ; mais Bégon de Paris, mort en 816, est aussi un possible beau-fils de l'empereur (en supposant qu'il ait épousé Alpaïs en 806, alors qu'elle a environ 13 ans).
- Noël-Yves Tonnerre, Naissance de la Bretagne, Angers, Presses de l’Université d’Angers, , p. 484.
Héraldique
Blasonnement :
De gueules à la bande dentelée d'or accompagnée de deux molettes d'éperon du même.
Commentaires : Sceau de la cour de Bougon (armes pleines de Jean Fournier de La Pinsonnière et de Bougon) – Brevet d'Hozier (1696). Blason (délibération municipale du ) enregistré en 1964.
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Culture
- Centre culturel Piano'cktail
- Cinéma Beaulieu
- Médiathèque Condorcet
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Bouguenais dans la littérature
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