Saint-Georges-de-Montaigu est une ancienne commune française située dans le département de la Vendée en région Pays de la Loire
Depuis janvier 2019, elle fait partie de la nouvelle commune Montaigu-Vendée.
Géographie
Le territoire municipal de Saint-Georges-de-Montaigu s’étend sur 3 402 hectares. L’altitude moyenne de la commune est de 57 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 27 et 79 mètres,.
Saint-Georges-de-Montaigu fait partie de la communauté de communes Communauté de communes Terres-de-Montaigu regroupant, outre Montaigu, les communes de la Bernardière, La Boissière-de-Montaigu, Boufféré, la Guyonnière et Saint-Hilaire-de-Loulay.
La commune de Saint-Georges-de-Montaigu est située au nord - nord-est du département de la Vendée dans la partie bocage de ce département, au confluent de deux rivières appelées les Maines. La petite Maine, au sud, et la grande Maine, au nord du bourg. Le bourg est allongé sur un plateau incliné vers le confluent des deux rivières. Sa plus grande hauteur est de 88 m ; l’église est à 33 m au-dessus du niveau de la mer ; le confluent n’est qu’à 25 m. Malgré ces faibles hauteurs, sa position dominant les deux rivières et les plaines qui les bordent en ont fait dès les premières occupations humaines un lieu de regroupement et d’habitat.
La commune est traversée sur toute sa longueur par la RN 137 (Saint-Malo à Bordeaux par Nantes et Chantonnay). Elle se trouve à 0 autoroute A83 à laquelle Saint-Georges est rattachée par une bretelle d'accès direct et à 40 La Roche-sur-Yon.
Les communes voisines sont Montaigu, chef-lieu de canton, La Guyonnière, Chavagnes-en-Paillers, La Boissière-de-Montaigu, Les Brouzils et Boufféré. Elle a à peu près la forme d’un losange. Elle couvre une superficie de 3 361 hectares et avait 3 877 habitants en 2010.
Jusque dans les années 1950, Saint-Georges-de-Montaigu était un bourg essentiellement agricole. De nombreux villages de quelques dizaines d’habitants l’entouraient, reliés au bourg par de mauvais chemins ou par de petites voies communales. Il y avait même des fermes à l’intérieur du bourg. Dans le bourg même, un artisanat peu développé, uniquement nécessaire aux besoins des cultivateurs des villages environnants : un forgeron, un sabotier, un ou deux menuisiers, quelques maçons, deux boulangers, et quelques épiceries.
↑ « Commune 29721 », Géofla, version 2.2, base de données de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la France métropolitaine, 2016 [lire en ligne].
↑ « Saint-Georges-de-Montaigu », Répertoire géographique des communes, fichier de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la Métropole, 2015.
Histoire
Préhistoire
Peu d’informations sur les premiers hommes qui peuplèrent la commune durant la préhistoire. On sait qu’ils s’installèrent à la lisière des forêts et le long des cours d’eau. Pas de mégalithe non plus sur le territoire de Saint-Georges, pourtant on en trouve de nombreux en Vendée et en bas Poitou.
Protohistoire
Deux siècles environ Pictons. C'est l’une des nombreuses tribus celtiques venues de l’est et probablement d’Asie. Certains groupes continuèrent jusqu’à la mer et devinrent pêcheurs. D’autres stationnèrent dans le bocage et probablement sur le territoire de ce qui deviendra Saint-Georges et devinrent cultivateurs. Ils cultivèrent des céréales, des plantes textiles. Ils élevèrent de grands troupeaux de porcs. Ils forgèrent le fer et créèrent des armes et des bijoux. Ils vivaient dans des cabanes en torchis recouvert de chaume.
L'éperon rocheux sur lequel est situé la commune, formé par la confluence des deux Maines, se prête particulièrement bien à une installation défensive. Une partie de cette dernière a été retrouvée en 1992 lors d'un diagnostic archéologique avant les travaux de viabilisation du lotissement communal « Les Cottages ». Outre les fragments de céramiques, un fossé remblayé par des blocs d’amphibolite, du bois calciné et de l'argile rubéfiée a été mis au jour. Ces matériaux appartenaient très probablement à un rempart permettant de fermer l'éperon entre la Petite et la Grande Maine.
En 2020, au lieu-dit les Noëlles, un enclos fossoyé quadrangulaire avec partition interne daté de la Tène finale (environ 150 / 50 av. J.-C.) a été localisé lors d'un diagnostic archéologique. Sa fonction précise n'est pas connue.
Antiquité
C’est en l’an 57 Jules César arrive en Poitou. C’est peut-être à cette époque que le lieu surélevé situé entre les deux rivières prend le nom de Mansio Romana, avant de devenir plus tard Durivum ou Durinum durant l'époque romaine (voire peut-être à la période mérovingienne). Le site est considéré aujourd'hui comme une agglomération secondaire du territoire des Pictons dont le chef-lieu de cité est Lemonum (Poitiers). La cité s'étendait sur une quinzaine d'hectares et permettait le contrôle du franchissement de la Maine. Au centre de la ville était le forum (actuel champ de foire). Deux grandes voies romaines traversaient Durivum et se croisaient à l’endroit où est bâti le clocher, l'une permettant de relier Ratiatum et Saintes, l'autre se dirigeant vers Apremont. Le centre du carrefour était surmonté d’une statue d’Apollon. La ville comptait alors 12 000 habitants. On y voyait de beaux jardins en terrasses (actuels coteaux) et les berges des rivières étaient bordées de quais.
Un quartier artisanal occupait le versant sud du bourg actuel. On y retrouvait des activités de boucheries, de poteries ainsi qu'une exploitation de schiste. Beaucoup de déchets ont également été recueillis (morceaux de vaisselle ou d'os d'animaux façonnés par l’homme, céramiques) ceci étant de bons indicateurs sur le mode de vie des gens ordinaires de l'époque. Un petit bout de voie romaine a aussi été découvert. À la fin du IIe siècle, l'activité cesse dans cette partie de la cité.
Des vestiges de murs typiquement romains (petites pierres taillées et bien alignées) existaient encore en bordure du chemin creux qui menait à Chauveau, au lieu-dit la Prison. Ces vestiges de murs ont disparu après les années 1950 lors de la construction des voies d’accès aux lotissements.
Moyen Âge
Haut Moyen Âge
Vers 580, Saint Martin de Vertou fonda deux monastères à Durirum/Durivum, l'un de moines, l'autre de moniale. Il mourut à Saint-Georges vers l'an 601. Sa dépouille fut transportée à Vertou. François-Nicolas Baudot Dubuisson-Aubenay, au XVIIe siècle, mentionne l'existence de ces deux monastères dans son itinéraire de Bretagne mais rapporte que seul celui des moines est encore en activité. De celui des moniales, les habitants de Saint-Georges-de-Montaigu n'en ont pas gardé le souvenir. Le même Dubuisson-Aubenay raconte qu'il existait encore à son époque une masure (des ruines au sens archéologique) de l'ancienne église, construite à l'antique, devant l'église du prieuré.
Le pouillé de Luçon indique qu'à partir de ce moment Durivum fut le centre de diffusion du christianisme dans les environs. À cette époque, le nom de Durivum fut délaissé pour celui de Saint Georges, le plus glorieux des chevaliers chrétiens. Malheureusement aucun auteur ne nous donne des précisions à ce sujet.
Vers 820, les incursions vikings ravagèrent la région. La ville fut délaissée par les notables et une grande partie de sa population. C'est à cette époque que fut érigée la forteresse de Montaigu.
Moyen Âge classique
La zone du quartier artisanal d'époque romaine a été réemployée entre la fin du et la fin du siècles afin d'accueillir un cimetière monastique. Quelques 100 sépultures ont été mises au jour. Les sépultures ont été découvertes selon une orientation précise la tête relevée et posée sur des coussins d'herbe.
Vers 1130, Saint-Georges, était passé sous la domination anglaise. Sous le règne de Richard Cœur de Lion, le château fort de Montaigu fut réparé. La population fut déplacée et une petite ville naquit qui prit le nom de Montaigu.
Bas Moyen Âge
En 1461, Charles, duc de Berry, frère unique du roi Louis XI, allant de Poitiers à Nantes passa par Saint-Georges de Montaigu.
Époque moderne
Renaissance
À partir de 1562, les protestants livrèrent bataille aux catholiques dans l'enceinte même de Saint-Georges. Ces derniers furent défaits et leur église qui était un prieuré de Saint-Jouin-de-Marnes en Poitou fut brûlée. Cependant, les habitants de Saint-Georges demeurèrent catholiques.
À la fin du La Rochelle. Ce fut à Saint-Georges qu'il rassembla ses troupes pour les faire marcher contre le duc de Mercœur qui assiégeait Montaigu.
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Cependant Saint-Georges ne se relevait qu'avec peine des pertes que lui avait causées les guerres de Religion. Aussi ce ne fut qu'en 1684 que François Guinaudeau, curé de Saint-Georges, entreprit d'y rebâtir une église. Elle avait trois nefs des piliers carrés en pierres de taille, reliés ensemble par des arcades, le tout en granit. L'église est achevée en 1691.
Époque contemporaine
Révolution française
Pendant la guerre de Vendée, 700 hommes de Saint-Georges périrent les armes à la main pour la défense du trône et de l'autel.
Premier Empire
revenant d'Espagne, traversa Saint-Georges, le 8 août 1808 avec l'impératrice Joséphine.
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Le
↑ Émile Bernard et Frédéric Mercier, « Saint-Georges-de-Montaigu – Les Cottages », ADLFI. Archéologie de la France - Informations. une revue Gallia, ISSN 2114-0502, lire en ligne, consulté le 13 décembre 2024)
↑ Pascal Vialet, « Montaigu-Vendée – Les Noëlles, les Nouelles », ADLFI. Archéologie de la France - Informations. une revue Gallia, 4 janvier 2023 (ISSN 2114-0502, lire en ligne, consulté le 13 décembre 2024)
↑ a et bMarie-Laure Hervé-Monteil ; Jérôme Pascal ; Martial Monteil, « Les agglomérations romaines en Vendée », dans Sur les traces des Gaulois et des Romains en Vendée, Lyon, Libel, 2021, 250 ISBN ), p. 168
↑ Martial Monteil, « Les agglomérations secondaires d'époque romaine en Pays de la Loire », dans Martial Monteil ; Guillaume Varennes, RAO - Revue Archéologique de l'Ouest, supplément #11 : l'archéologie antique en Pays de la Loire, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2022, 512 ISBN ), p. 221-222
↑ Sur les traces des Gaulois et des Romains en Vendée, Édition Libel, 2021, 250 ISBN ), p. 137
↑ a et b« », 2009 (consulté le 14 décembre 2024)
↑ La Bretagne d'après l'"Itinéraire" de monsieur Dubuisson-Aubenay, Presses Univ. de Rennes, 2006 (ISBN ), p. 843
↑ La Bretagne d'après l'"Itinéraire" de monsieur Dubuisson-Aubenay, Presses Univ. de Rennes, 2006 (ISBN ), p. 845
↑ « Arrêté préfectoral lire en ligne [PDF])
Toponymie
Les habitants de Saint-Georges-de-Montaigu sont appelés les Georgeois mais aussi les Palauds car autrefois une fois la nuit tombée les Palauds voyaient le reflet de la Lune dans l'eau de la rivière (la Maine) et ils voulaient l'attraper dans l'eau alors ils essayèrent de vider l'eau avec des pelles, d'où le nom Palauds.
Palaud vient de deux mots pal qui vient du mot pelle et auds de l'eau.
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes de la Vendée.
Blasonnement :
D'azur au pairle d'argent, accosté à dextre d'une roue dentée d'or et à senestre d'un épi de blé feuillé du même, au pont de quatre arches aussi d'or mouvant de la pointe, surmonté d'une crosse de sable, brochant sur le pairle.
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