La Chapelle-Huon
Localisation
La Chapelle-Huon : descriptif
- La Chapelle-Huon
La Chapelle-Huon (du latin Capella Hugonis) est une commune de la Sarthe qui doit son nom à l’un de ses anciens seigneurs, nommé Hugo
Son nom apparaît pour la première fois en 1233 sous l’appellation Parrochia de Capella Hugonis
Elle est peuplée de 520 habitants
Elle est située à 7,5 km de Saint-Calais et 44 km du Mans, et dépendait autrefois du doyenné de Saint-Calais, de l’archidiaconé de Montfort, et du diocèse du Mans
Elle relève du département de la Sarthe, qui constitue depuis 1790 la partie orientale de l’ancienne province du Maine.
Géographie
La commune de la Chapelle-Huon est arrosée au sud-sud-est par la Braye. L’Anille la traverse du nord au sud en passant peu loin à l’est du bourg. Le ruisseau d’Hédonne, plus communément appelée ruisseau de Redonne, prend sa source en contrebas de la Fontaine du Frêne, coupe la commune d’ouest en est, et se jette dans l’Anille. En amont de la Tannerie, il est localement désigné sous le nom de ruisseau de la Tannerie. La Chapelle-Huon comprend deux étangs principaux, relevant anciennement des fermes de la Chapelle et de la Petite Béchuère. Elle est située dans la région naturelle du Perche.
La Chapelle-Huon relève du plateau calaisien, qui forme au sud-ouest du département de la Sarthe une masse continue, divisée au sud, du côté du Loir, en une série de compartiments séparés par les vallées des affluents du Loir qui s’y engouffrent profondément. Tel est le cas de l’Anille. Les coteaux bordant ces vallées sont en craie de tuffeau du Turonien (Crétacé supérieur, ère secondaire). La carrière de tuffeau relevant du champ du Pâtis est notée en 1844. Les surfaces boisées semblent relativement récentes dans la mesure où l’inventaire de 1844 ne les mentionne pas, tandis que le bois des Merceries (autrefois nommé Merleries et aujourd’hui rattaché à Bessé-sur-Braye) est bien noté.
La commune est bornée au nord par Saint-Gervais-de-Vic, à l’est par les communes de Loir-et-Cher de Savigny-sur-Braye, Cellé et Bonneveau, au sud par Bessé-sur-Braye, et à l’ouest par Vancé et Cogners. De forme ovoïde, elle s’étend du sud - sud-ouest au nord-ouest. Le bourg forme plusieurs petites rues au nord de l’église, et un rang de maisons à l’ouest.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 amplitude thermique annuelle de 14,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Choue à 21 vol d'oiseau, est de 11,9 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesPesche J.R. 1974
- Musée de Vendôme
- Archives départementales. Séries O : cote 2 O64.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Le gentilé est Capellhuonnais.
Histoire
Origine
Les vestiges architecturaux les plus anciens remontent au nef de l’église Saint-André. Il faut néanmoins considérer que la Chapelle-Huon a précédemment évolué conjointement aux pays de la Braye, d’une part, et à la ville de Saint-Calais, d’autre part. Les limites de l’ancienne province du Maine correspondaient en effet à peu près à la confédération des Aulerques Cénomans et des Aulerques Diablintes, peuplades gauloises. Des vestiges de peuplement celtique ont ainsi été trouvés sur la commune mitoyenne de Cogners, dans la vallée du Tusson (1844). Des vestiges de voies romaines ont également été dégagés à Bessé, devenu Bessé-sur-Braye en 1891. Si les sols étaient de qualité moyenne pour l’agriculture, la région demeurait autrefois giboyeuse et poissonneuse Mais le développement de la Chapelle-Huon tient vraisemblablement d’abord à celui de Saint-Calais, chef-lieu de canton. Ce fut sur les bords de l’Anille et à l’extrémité de la forêt du Perche, sur le territoire labricin, que dans la première moitié du saint Innocent, un cénobite nommé Karilef, et depuis Saint-Calais, vint s’établir. Il bâtit un monastère sur les débris de la villa abandonnée du seigneur gallo-romain Gaianus, auquel on donna le nom de cette rivière, sous l’appellation abbaye d’Anisole.
La Chapelle-Huon demeurera jusqu’en 1609, date de création du marquisat de Courtanvaux, rattachée à diverses seigneuries. Étienne de Mangé fut seigneur de Posay, de la Barre et de la Chapelle-Huon au début du châtellenie de Saint-Calais, rendu le par Jean de Bueil, seigneur de Saint-Calais à Jean de Bourbon, comte de Vendôme, on lit : « Maître Jacques Berziau (…) par raison de ses métairies et appartenances de la Marière, de la Pasturière, du bordage de Feumusson, et du fief de Redonne […] ». Jacques Berziau était époux de Jeanne de Villiers, fille de Guillaume de Villiers, seigneur des Mésangères à Saint-Gervais, et de Jeanne Tiercelin. Les familles Tiercelin et de Villiers ont de fait occupé un rang distingué dans la noblesse du Maine durant les . Les Tiercelin possédaient notamment les châteaux des Mésangères mais aussi de la Béchuère (rattaché au fief de Beshuères). On y voit leurs armes deux fois reproduites aux voûtes de la chapelle gothique (d’argent à deux tierces d’azur passées en sautoir, accompagnées de quatre merlettes de sable).
La seigneurie de Courtanvaux appartiendra en outre au fils de Jacques de Berziau, prénommé Jean, qui décédera sans enfants. Sa sœur Jeanne héritera de la seigneurie et la transmettra à son mari Antoine de Souvré. Des lettres patentes, registrées le , signées de , donnent les raisons du choix royal de Gilles de Souvré (dont un portrait est visible dans l’un des salons du château de Courtanvaux) comme gouverneur de la personne de Monseigneur le Dauphin (futur Louis XIII, né en 1601). D’autres lettres patentes, datées du , également signées de Henri IV, déclarent le vouloir marquis. Les châtellenies de Bonneveau et Vancé, les seigneuries de Bessé, Courtanvaux, La Chapelle-Huon, Saint-Gervais-de-Vic, furent érigées en marquisat relevant de Vendôme par lettre de , en faveur de Gilles de Souvré, maréchal de France,.
La seigneurie de paroisse était dès lors annexée à celle de Courtanvaux. Le châtelain et l’abbé de Saint-Calais y possédaient différents fiefs ; le premier une partie des bois de la Turpinière, l’abbé le pré du Mouton, et plusieurs autres, plus « quarante sous de rente sur les terres de Redonne, acquis de Geoffroy Esperviet et de sa mère, assis sur la borde au Fève et sur les terres près du pont de Redonne, au fief de Monterreu ».
Économie rurale
Au bordages, et un grand nombre de petites tenues réunies par petits hameaux, au nombre d’une vingtaine. On y dénombrait en 1842 un total de quarante charrues, dont seulement vingt-six d’entre elles relevaient chacune d’une ferme, les autres étant réparties.
En 1833, la Sarthe comptait 783 moulins à blé, sept à foulon (pour le foulage des étoffes), trente-sept à tan, huit à vent, soit un total de 85 moulins. La commune de la Chapelle-Huon disposait quant à elle de moulins à blé situés sur la Braye (moulin du Pont aux Prêtres), sur l’Anille (moulin Guillaume), et sur l’Hédonne (moulins de la Pénière et de l’Étang). Mais si le moulin Guillaume emploie effectivement des meuniers au cours du , il deviendra par la suite une petite filature, terme selon lequel il apparaît désigné en 1860. Les ruines d’un ancien moulin, non mentionné par Pesche en 1842 mais encore visibles aujourd’hui, bordent également la Redonne, au nord de la Borde. La Tannerie était vraisemblablement également équipée d’un moulin. Au demeurant, les tanneries étaient fréquentes dans la Sarthe puisqu’elles étaient au nombre de 59 en 1844.
L’agriculture est longtemps restée l’activité économique principale de la Chapelle-Huon. Comme dans le reste du Maine, on y cultivait en majeure partie le froment, l’orge, le méteil et la mélarde. Les cultures secondaires étaient le trèfle, le chanvre, les pommes de terre, la vigne et les pommiers à cidre. Des vignes s’étendaient sur les coteaux surplombant l’Étang de la Chapelle. Le lieu-dit Coteaux des Vignes, au nord de la Chapelle-Huon, est mentionné au début du . Les marchés fréquentés les plus proches étaient (et restent aujourd’hui) ceux de Bessé-sur-Braye et Saint-Calais.
Un certain nombre de métiers étaient employés au début du . En 1753, par ordonnance, un bureau de marque était établi à Saint-Calais. Cependant, ces toiles restaient également présentées dans la halle de Bessé, dès neuf heures du matin, tous les mardis, afin que les gardes jurés pussent les visiter et marquer, le marché aux toiles n’étant ouvert qu’à onze heures. Cette halle appartenant au marquisat était située au nord du Petit Collège, en haut de la rue de la Fontaine. En 1791, il y avait encore trois tisserands à La Chapelle-Huon. Le dernier tisserand disparaît entre 1824 et 1828.
La prairie de la Fosse et de la Braye, surnommée la prée, était soumise à la vaine pâture après la fenaison. Il s’agit d’un usage ancien. Le maire, M. Frin, insiste sur ce point en écrivant au sous-préfet de Saint-Calais le : « Il est vrai que la prairie de la Braye n’appartient pas à la commune, mais tous les habitants ont le droit d’y faire paître leurs bestiaux dès que les foins sont enlevés. Le droit de parcours existe dans la prairie de Braye depuis un temps immémorial ». La réglementation en est rappelée par délibération du conseil municipal du : les propriétaires devront se présenter à la mairie de la commune pour y prendre un numéro d’ordre et déclarer la quantité d’animaux qu’ils y amènent ; les animaux trouvés sans numéro seront mis en fourrière au compte des propriétaires ; la marque sera faite au fer, à l’épaule ou au cou. En 1930, le conseil municipal, « en raison des pluies continuelles occasionnant le retard de la deuxième coupe de foin », décidera de reporter l’ouverture au jusqu’au . Cette décision entraînera de nombreuses protestations.
Équipements publics
L’organisation du premier réseau téléphonique de la commune date de 1900. Le projet d’électrification communale remonte quant à lui à 1930, son financement s’appuyant sur une participation de vingt francs par habitant. Le , M. Mulot, maire, donne alors lecture en assemblée municipale de la circulaire du , relativement au projet d’électrification de la commune. Le , l’office départemental d’électrification rurale propose une extension vers l’habitation de M. Gautier, charron, les quartiers de la gare, et la Couarde. Le , la mairie accuse réception provisoire des lignes 5 500 volts et basse tension, la ligne 30 000 volts étant mise en service le de la même année. Le réseau est d’abord étendu en 1933 vers la Coulonnière, Gombut, le Moulin de l’Étang, et la Chevallerie, et devient complet en 1948 avec la création du poste d’écarts de la Nocelière et celui de la Chèvrie.
- Charles R. (1880). Le guide illustré du touriste au Mans et dans la Sarthe. Les éditions du Bastion, 407 p.
- Le compte rendu de la réunion du conseil municipal du 9 août 1891 fait état de la demande du directeur général des Postes et Télégraphes, transmise par le sous-préfet de Saint-Calais, visant à éviter les confusions dans les correspondances postales et télégraphiques
- Le Paige (1777).
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesPesche J.R. 1974
- Mégret-Ducoudray (1862). Notes sur l’histoire féodale de Bessé. Bulletin de la société d’agriculture, sciences et arts, IIe série, tome VIII.
- Méry J., Lallemand J. (1991). Bessé. Imprimerie Garillon, Vendôme, 88 p.
- Bouton (1974). Le Maine : histoire économique et sociale, 3 tomes.
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- Anonyme (2004). La fée électricité. Bulletin municipal de la Chapelle-Huon.
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