Ahuillé
Localisation
Ahuillé : descriptif
- Ahuillé
Ahuillé est une commune française située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire et peuplée de 1 859 habitants. La commune fait partie de la province historique du Maine, et se situe dans le Bas-Maine.
Géographie
Commune de 1 859 habitants, 2 897 hectares dont 250 boisés et 35 urbanisés, membre de la communauté d'agglomération de Laval. Aux portes de la ville, Ahuillé est un village situé à 10 Laval, d'accès facile par les routes de Saint-Nazaire, La Guerche-de-Bretagne ou par la départementale 500 qui sillonne des prairies et borde la forêt de Concise (privée). Ahuillé est une localité qui s'est édifiée entre les deux branches du ruisseau de Montigné-le-Brillant (également appelé ruisseau de la Paillardière), affluent du Vicoin, à une altitude qui varie de 80 à 90 Montjean et qui amène les eaux de cette région à l'Oudon.
Communes limitrophes
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 amplitude thermique annuelle de 13,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Cossé-le-Vivien à 9 vol d'oiseau, est de 12,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- « ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
Toponymie
Attestations anciennes
Selon le Dictionnaire topographique du département de la Mayenne (Léon Maître) :
- Hiliaco en 615 (Test. Bertramni)
- de Hulliaco en 1067.
Albert Dauzat, dans son Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, indique, sans référence, la forme Auliaco en 643.
Le Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne de l'abbé Angot donne les formes suivantes :
- Hilliacus (616)
- de Ahuillé (XIe siècle)
- Ahullé (1312)
- de Ahuilleyo (1405)
- Hauilleium (XVe siècle)
- Ahuillé (1488 et au XVie siècle)
- Ahullie (1512)
- Ayhuillé (1658)
- Eschullé (1658)
- Houillé (1677)
Étymologie
Nom de domaine gallo-romain en -i-acum, dérivé d'un nom de personne. Si l'on ne tient pas compte de la forme de 616 qui semble être une cacographie, on peut y voir soit Apuleius, nom d'origine latine soit Avilius ou Avelius, d'origine gauloise.
Dans ses Notes de toponymie mayennaise, Lucien Beszard signale que le nom se prononce « aouyé ».
Microtoponymie
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- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, 1979. p. 4.
- X. Delamarre, Noms de personnes celtiques dans l'épigraphie classique, éd. Errance (2007).
- Lucien Beszard, « Notes de toponymie mayennaise », Bulletin de la Commission historique et archéologique de la Mayenne, deuxième série, tome vingt-neuvième, Imprimerie-Librairie Ve A. Goupil, Laval, 1913, p. 168
- Base des toponymes aux archives en ligne de la Mayenne et Dictionnaire topographique du département de la Mayenne de Léon Auguste Maître
Étymologie
Nom de domaine gallo-romain en -i-acum, dérivé d'un nom de personne. Si l'on ne tient pas compte de la forme de 616 qui semble être une cacographie, on peut y voir soit Apuleius, nom d'origine latine soit Avilius ou Avelius, d'origine gauloise.
Dans ses Notes de toponymie mayennaise, Lucien Beszard signale que le nom se prononce « aouyé ».
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, 1979. p. 4.
- X. Delamarre, Noms de personnes celtiques dans l'épigraphie classique, éd. Errance (2007).
- Lucien Beszard, « Notes de toponymie mayennaise », Bulletin de la Commission historique et archéologique de la Mayenne, deuxième série, tome vingt-neuvième, Imprimerie-Librairie Ve A. Goupil, Laval, 1913, p. 168
Histoire
L'histoire de la commune est connue à travers l'ouvrage de l'abbé Angot.
Origine et nom
Ahuillé est citée dès 616, sous le nom de Hiliacus, dans le testament de saint Bertrand. À cette époque, ce n'était qu'un village qui appartenait à un homme noble, Babison. Celui-ci le vendit à l'évêque qui le donna à la basilique des apôtres Saint-Pierre et Saint-Paul. Ensuite, on trouve Auliaco en 643.
Une charte de l'abbaye de Saint Vincent datant de la fin du XIe siècle, mentionne le nom de Halen de Ahuillé qui fut l'un de ses témoins. À cette époque, le nom ne désignait souvent que l'origine du personnage et non un titre seigneurial.
Seigneurs
En 1222, Sylvestre de Scépeaux donnait quelques dîmes d'Ahuillé à l'abbaye de Clermont mais là encore, Sylvestre pouvait très bien posséder ces dîmes sans être le seigneur de la paroisse. Ce qui est sûr, c'est qu'Ahuillé eut les barons puis les comtes de Laval comme seigneurs. Veuve d'André de Laval, Eustache de Beauçay, dame d'Olivet, s'y fit rendre compte des amendes de Courbeveille et d'Ahuillé. En 1333, sa petite-fille, Jeanne de Laval, devait reporter ses terres à la branche aînée de la maison de Laval et, depuis cette date, les sires de Laval furent seigneurs fondateurs d'Ahuillé. Leur écusson figurait au grand autel de l'église. Vers 1760, Jean-Bretagne-Charles-Geodefroy de La Trémoille cédait la seigneurie paroissiale, en échange des droits qu'il possédait dans la forêt de Concise, à François Leclerc de la Provôterie. Le duc de La Trémoille — qui se réservait uniquement le droit de prééminence dans l'église lorsqu'il se trouvait à Ahuillé — déclara que la seigneurie de paroisse relèverait de Laval sous la même foi que la Provôterie.
Moyen Âge
Au commencement du évêque du Mans, Adam Chastelain, et les moines de l'abbaye de Marmoutier. Les religieux prétendirent qu'Hamelin, évêque du Mans (1190-1214), leur avait donné ou confirmé le droit de présentation sur l'église d'Ahuillé. L'évêque du Mans affirma au contraire que cette paroisse figurait dans les registres authentiques de son évêché ; elle comptait au nombre de celles dont il disposait de plein droit. Il ajoutait que la disposition des bénéfices ecclésiastiques lui appartenait de plein droit. L'évêque contestait également l'authenticité et la valeur de la charte d'Hamelin, une charte qui n'existait nulle part ailleurs que dans les archives particulières des religieux, une charte qui contenait plusieurs affirmations inexactes, sans porter d'indication de date et de lieu. Le « métropolitain » se prononça en faveur de l'évêque du Mans, mais il laisse aux moines la possibilité de se pourvoir en appel devant le pape. Ce qu'ils firent mais sans succès, puisque cette cure resta au nombre de celles dont l'ordinaire disposait de plein droit…jusqu'en 1668.
Au cours de son histoire, cette localité fut particulièrement marquée par les guerres de Religion. Dès 1562, elle subit le contrecoup des troubles qui éclataient à Craon et ses habitants durent aller monter la garde aux portes de Laval. Pillés et rançonnés par les gendarmes de divers partis qui passaient et repassaient dans le bourg, ses habitants se contentèrent d'abord de s'enquérir de leur marche ou de porter des présents à Laval, à Montjean ou à Vitré pour les écarter de leur région. Ils finirent par fortifier leur église de fossés et de murs solides ; ils en firent un « fort de guerre » qui fut commandé, de 1589 à 1593, par Chape (ou Chapetembourgt). Lorsque la guerre cessa, Ahuillé dut lutter contre les assauts de la contagion et on invoqua la Vierge, saint Sébastien et saint Roch « par des marques d'une dévotion aussi originale que touchante », celles de prénommer des enfants Marie, Roch ou Sébastien.
En 1668, l'évêque du Mans décida sous l'influence de Pierre Bureau de réunir en une seule, les deux portions de l'église de la Trinité de Laval. Il abandonna la présentation de l'église d'Ahuillé au chapitre de Laval en échange de la portion de la Trinité qui était à sa disposition.
Révolution française
Dans leurs cahiers de doléances de 1789, les habitants demandaient la suppression totale de la gabelle, « source de désordre, de brigandages et de meurtres », et le dégrèvement de l'élection de Laval, accablée d'impôts disproportionnés; ils voulaient également que leur municipalité obtienne le droit de surveiller et de fermer les cabarets clandestins, les « musse-pots où l'on vend à boire encore plus la nuit que le jour, où la jeunesse des deux sexes se corrompt ». Ils souhaitaient aussi la suppression des « assemblées », « occasions de débauche et de querelle entre les habitants des diverses paroisses qui s'y réunissaient, etc. ».
Sous la Révolution, ces habitants furent réfractaires aux idées nouvelles. Ils essuyèrent les attaques des gardes nationales de Cossé, Courbeveille et Cosmes. Celles-ci se signalaient déjà, dans la localité, par le pillage et la dévastation, le et les administrations du département durent admonester elles-mêmes toutes ces milices peu dociles.
Dès l'arrivée de « Jambe-d'Argent » dans cette région, en avril 1794, la commune forma un bataillon dont elle confia le commandement à Noël Jamois dit "Placenette", capitaine de bataillon nommé par Jean-Louis Tréton dit "Jambe d'Argent".
Quelques jours après la bataille de la Châtaigneraie de la Bodinière, les frères Herminier, le suivant, jour du dimanche des Rameaux, attaquent avec Jambe-d'Argent le détachement caserné dans l'église de Nuillé-sur-Vicoin. Enthousiasmés par leur succès et ayant supposément bu plus que de raison, les bataillons de Jean Bezier et Noël Jamois s'en prennent alors au poste républicain local d'Ahuillé, mais l'opération, menée de façon désordonnée contre l'avis de Jambe d'Argent, se solde par un échec, les chouans ne réussissant pas à déloger les républicains de l'église où ils s'étaient retranchés. À la suite de ce combat où plusieurs Chouans perdirent la vie, ou sont blessés comme Pierre Mongazon, Jean Bouvet et autres officiers municipaux de la commune, « repaire de Chouans », accusés de complicité avec eux, « sinon directement au moins par insouciance contre-révolutionnaire », sont « assuretés par mesure de sûreté ».
En août 1794, Ahuillé compta au nombre des quatorze cantonnements désarmés, dans la même journée par Jambe d'Argent. Le , la commune subit le pillage, dans des circonstances atroces, des troupes de Laval. À cette époque, tous les chemins de la région étaient obstrués par les arbres que les Chouans avaient abattus. En 1799, 300 insurgés occupaient le bourg.
- « Ahuillé », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, A. Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (BNF 34106789, présentation en ligne).
- Modèle:AbbéAbgot
Héraldique
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Ahuillé dans la littérature
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