Le Genest-Saint-Isle

Localisation

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Le Genest-Saint-Isle : descriptif

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Le Genest-Saint-Isle

Le Genest-Saint-Isle est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 2 126 habitants. La commune fait partie de la province historique du Maine, et se situe dans le Bas-Maine.

Géographie

Le Genest est une localité au sein du bocage mayennais. Elle est associée à la petite commune voisine de Saint-Isle depuis 1973.

Communes limitrophes

Le Genest-Saint-Isle

Le Genest-Saint-Isle est situé à 92 mètres d'altitude, à 11 kilomètres de Laval et à 7 kilomètres de Loiron, chef-lieu de canton. Son territoire couvre 1 557 hectares.

Ce territoire accidenté — qui est bordé par le Vicoin — se trouve limité, à l'est et à l'ouest, par deux affluents du Vicoin. L'altitude varie, du sud au nord, de 96 à 167 mètres. En 1696, un huitième de sa superficie était couvert de landes. Neuf métairies qui faisaient valoir « de bonnes terres et de bons prés », produisaient du seigle, de l'avoine et du sarrasin et récoltaient également des pommes. L'abbé Angot note que cette récolte de pommes fut très abondante en 1628 et qu'en janvier 1629 « on en voyait encore beaucoup dans les arbres et dessous ». Le Genest recensait 49 fermes en 1843. De nos jours, la commune vit au milieu de ses nombreux pâturages. Les agriculteurs s'adonnent à la pratique de la polyculture et à l'élevage des bovins et des porcins. Jadis, ses anciennes mines d'or et d'antimoine de La Lucette lui ont fait connaître une grande notoriété, avec l'existence d'une fonderie d'antimoine au moulin du Bas-Coudray exploitée par la Compagnie des mines de La Lucette.

Saint-Isle

Le Genest-Saint-Isle est constituée par la fusion des communes du Genest et de Saint-Isle depuis 1999.

À 12 km de Laval et 4 km de Loiron, son chef-lieu de canton, le petit bourg de Saint-Isle occupe le sommet d'une colline dont le versant descend jusqu'à la rivière le Vicoin. Il s'intègre au paysage du bocage mayennais et, depuis son association avec la commune voisine du Genest distante de 3 km, on oublie qu'il était la plus petite commune du département de la Mayenne. Son modeste territoire recouvre une superficie de 301 ha et la rivière le Vicoin constitue sa limite nord.

En 1696, Miroménil notait que les 3 métairies de la paroisse possédaient « de bonnes terres labourables ». Dans leur cahier de doléances de 1789, les habitants ne se plaignaient vraiment que « du tarif ou octroi de Laval qui les empêchait de vendre leurs denrées » ; ils soulignaient que leur paroisse « était un trop maigre sujet pour y borner leurs vœux » ; ils souhaitaient néanmoins être rattachés judiciairement à Laval et demandaient que les sépultures soient gratuites, « à moins qu'il n'y ait cérémonie ». La localité comptait 15 fermes en 1843. De nos jours, ses agriculteurs pratiquent la polyculture et l'élevage des bovins et des porcins. À Saint-Isle, comme dans toute la région de Loiron, le miel est reconnu d'excellente qualité.

Géologie

La commune repose sur le bassin houiller de Laval daté du Culm, du Viséen supérieur et du Namurien (daté entre -346 et -315 millions d'années),.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 amplitude thermique annuelle de 13,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Laval-Etronnier », sur la commune de Laval à 9 vol d'oiseau, est de 11,9 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. H. Etienne et J.-C. Limasset, Ressources en charbon de la région Pays-de-la-Loire : Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et Vendée, Nantes, BRGM, (lire en ligne [PDF]).
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  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Histoire

Armoiries : Tiercé en chevron : au premier d'azur aux trois fleurs de lys d'or mal ordonnées, au deuxième d'argent aux cinq mouchetures d'hermine de sable, au troisième de gueules au lion d'or.

La commune du Genest-Saint-Isle est issue de la fusion en 1972 de deux communes, Le Genest et Saint-Isle.

Le Genest

Une borne milliaire du abbé Angot dans son dictionnaire. Elle est « coupée en deux tronçons de 0,94 m et dédiée à Constance Chlore ». Elle porte le sigle: « CCOR, CIVITAS CORIOSOLITUM ». Elle fut découverte vers 1881. L'abbé Angot signale qu'elle pouvait être l'indication d'une voie romaine qui traversait le territoire de la paroisse, Son inscription figure dans l'Epigraphie de la Mayenne.

Le Genest est mentionné vers 1040, sous le nom de « C. de Genesto ». À cette époque, l'église appartenait à l'abbaye de La Couture. Au fil des siècles la localité s'est appelée « Presbytère de Gensto » vers 1130, « Prioratus de Genesta » en 1224 et Genest en 1433.

La terre et les fiefs du Genest relevaient du comté de Laval par la châtellenie d'Olivet: elle était redevable de quarante jours de garde à la Porte Peinte de Laval. La seigneurie connut aux et  siècles, une famille du Genest. Vers 1150, on découvre un Hugues du Genest qui voulut faire don d'une dîme, sur deux moulins et sur une maison de la paroisse (une dîme déjà donnée par son père, Hugues aux Bénédictins de La Couture du Mans), à l'abbaye de la Roë. Il se heurta évidemment à la très vive opposition des Bénédictins, et ce fut Guillaume de Passavant qui dut régler le litige créé par les mêmes prétentions des deux abbayes. Il attribua à chacun des établissements religieux la moitié de l'objet en litige. Héritier de Hugues, Jean de Méral « oublia » ce règlement et s'empara de tous les biens des abbayes. Il ne réussit qu'à se faire excommunier. Après avoir, bon gré mal gré, reconnu sa faute, il accepta de faire amende honorable. Les religieux de La Couture conservèrent leurs biens et ceux de La Roë reçurent « une compensation à Astillé ».

Avant le  siècle, et par alliance avec les Chéorchin, la terre du Genest était la propriété de la famille de Quatrebarbes. Gilles de Quatrebarbes en rendait aveu, en 1407, « pour son refoul du Genest et pour son droit d'usage dans la forêt de Concise ».

Pendant la tourmente révolutionnaire, la commune « montra une opposition courageuse aux mesures vexatoires du Directoire de Laval contre les prêtres et les religieuses d'école ». Elle fournit à Jean Chouan ses premières recrues qui vinrent, dans la nuit du 13 au , enlever une vingtaine de fusils dans une maison du bourg, À cette date, le maire fut emprisonné comme « aristocrate » et la municipalité « suspendue pour incivisme ».

Saint-Isle

D'après l'abbé Angot, Saint-Isle est « l'Illa Isla » qui figure dans la liste des « fondations supposées » de saint Thuribe. Ce lieu peut devoir son origine à l'existence d'une chapelle (ou oratoire) Saint-Avit fondée par l'ermite du même nom (dont le souvenir subsiste également au village de Saint-Avit à Brecé), avant l'établissement des religieux de La Roë et du prieuré-cure. Mentionné, vers 1130 et 1184, sous le nom de « Capella Sancti Aviti » (cartulaire de La Roë), l'agglomération s'est appelée « Saint-Isle » en 1554 et « Saint-Avy » en 1628. De « Saint-Avit-de-l'Isle », elle est devenue tout simplement Saint-Isle. Propriété de l'abbé de Clermont, par son fief du Coudray relevant de Saint-Ouën-des-Toits, la seigneurie paroissiale devint un arrière-fief de Laval après l'annexion de Saint-Ouën par le comté.

Sous la tourmente révolutionnaire, les jeunes gens de la commune, rassemblés pour la levée du , suivent le mot d'ordre donné dans toute la région en protestant qu'ils « ne veulent ni tirer ni partir, à moins que tous partent, exempts ou non ». Le , les Vendéens viennent à Saint-Isle pour enlever la caisse du percepteur et ses rôles sans oublier de faire payer ceux qui étaient en retard. En janvier 1794, un détachement de La Gravelle arrive dans le bourg en nourrissant le dessein de descendre la cloche de Saint-Isle ; il repartira après avoir brisé la chaire et les bancs de l'église. Le 15 avril de la même année, Kléber fait fortifier le cimetière et le sanctuaire est doté de meurtrières afin de pouvoir abriter le détachement qui finit par aller se poster à La Gravelle, dès le 6 juin, après avoir vidé les caves.

Les mines

Des mine de charbon sont exploitées de 1841 à 1925. Des mines d'or et d'antimoine sont également exploitées entre 1898 et 1954,,.

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  3. Véronique Germond, «  », sur Laval ma ville par Ouest France, (consulté le ).

Héraldique

Blason
D’azur, à un besant accompagné en chef de deux trèfles, le tout d’or ; au chef d’argent, à une aigle issante de gueules, becquée d’azur.
Détails
L’azur et les deux trèfles rappellent le blason du seigneur Véron qui possédait les fiefs de l’Esnaudière sur le Genest et du Cormier sur Saint-Isle. Son blason exact est “d’azur au chevron accompagné en chef de deux trèfles et un pointe d’un brochet surmonté d’un trèfle, le tout d’or”. La reprise intégrale du blason de seigneur étant interdite pour les municipalités, il suffit d’en emprunter un ou plusieurs éléments.

L’azur image aussi les nombreux cours d’eau et étangs qui parsèment le territoire communal dont le Vicoin qui séparait autrefois les deux anciennes communes.

Le besant, qui représente les anciennes pièces d’or de Byzance, symbolise les anciennes mines d’or de la commune.

Le chef est partiellement la reprise du blason du seigneur d’Andigné qui avait le fief du Maineuf. Son blason exact est “d’argent à trois aigles de gueules, onglées , becquées et membrées d’azur”. L’observation faite pour le seigneur de Véron est valable ici aussi.

Les ornements sont deux deux gerbes de blé d’or, mises en sautoir par la pointe et liées d’azur afin d’honorer l’activité agricole.

Le listel d'argent porte le nom de la commune en lettres majuscules de sable.

La couronne de tours dit que l’écu est celui d’une commune ; elle n’a rien à voir avec des fortifications.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

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Le Genest-Saint-Isle dans la littérature

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