Le Gâvre
Localisation
Le Gâvre : descriptif
- Le Gâvre
Le Gâvre est une commune française de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire. La commune est principalement connue pour sa forêt domaniale, la plus grande du département de la Loire-Atlantique.
Géographie
Situation
La commune du Gâvre fait partie du canton de Blain ; les communes limitrophes sont :
- Blain, au sud-est ;
- Vay (canton de Nozay), à l'est ;
- Marsac-sur-Don (canton de Guémené-Penfao), au nord-est ;
- Guémené-Penfao, au nord ;
- Plessé (canton de Saint-Nicolas-de-Redon), à l'ouest ;
- Guenrouët (canton de Saint-Gildas-des-Bois), au sud-ouest.
Beaucoup d'habitants travaillent à Nantes, Saint-Nazaire ou Châteaubriant, voire à Rennes.
Topographie
Les rivières importantes sont extérieures à la commune : le Don au nord ; l’Isac (canal de Nantes à Brest) au sud. La commune est traversée à l'est par un ruisseau, le Perche, qui vient de Vay et y repart.
L'altitude est en général comprise entre 30 et 50 mètres (30 à 32 m pour le bourg). Les altitudes les plus élevées se trouvent au nord de la commune : 56 m au Haut Luc, 58 sur une éminence en forêt, 61 à l'extrême nord-est ; la plus basse : 24 m à l’étang.
La superficie est de 5 358 forêt domaniale et seulement 901 hors forêt.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 amplitude thermique annuelle de 13,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Blain à 5 vol d'oiseau, est de 12,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Attestée sous les formes Gaurium en 1144 et 1147, Gavrium Silva au , Gaure en 1288 et 1296, Le Gaure en 1630, Le Gaure en 1630.
La signification généralement admise du nom est pays des chèvres ou des chevreuils, du fait de sa similitude du breton gavr (chèvre, chevreuil). Cependant, des études récentes[Lesquelles ?] défendent l'idée d'un nom d'origine gauloise : Vobero devenu Vavra / Vaivre en provençal et Voëvre en langue d'oïl (v / w se sont transformés en g).
D'après Ernest Nègre (Toponymie générale de la France), au gallo) : « Gavre » qui pourrait définir un « droit ... qu'un puissant seigneur percevait sur un vassal qui voulait s'assurer de sa protection ». D'autre part, la localité du Gâvre avait la particularité d'avoir des importants privilèges et exemptions, particularité qui pourrait se définir comme des droits acquis. Le Gâvre était donc une ville franche. À noter que dans le livre d'Ernest Nègre, l'origine du Gâvres dans le Morbihan serait différent de celui du Gâvre dans la Loire-Atlantique. Elle serait bretonne via le mot gavr : chèvre ou chevreuil.
Le nom de la commune en gallo, la langue d'oïl locale, est Le Gavr selon la graphie ABCD, et se prononce [g].
La forme bretonne actuelle proposée par l'Office public de la langue bretonne est Ar C'havr.
- Henri Quilgars, Dictionnaire topogaphique du département de Loire-Inférieure, Librairie Durance, Nantes 1906
- Hervé TREMBLAY, Noms de lieux et itinéraires anciens en Loire-Atlantique, de Nantes à la Vilaine et au Brivet , Imprimerie Goubault, Nantes 1996
- Office Public de la Langue Bretonne, « ».
- Régis AUFFRAY, Le Petit Matao, Rennes, Rue des Scribes, , 1000 ISBN ), p. 727
- « », Institut du Galo
- Chubri, « ».
Histoire
Les plus anciennes traces d’occupation
De l'époque néolithique, il reste un alignement mégalithique, l'Alignement du Pilier, situé en forêt, près de l'allée du Breuil de la Herse, qui correspondrait au marquage d’une zone frontière[réf. non conforme].
À l'époque gallo-romaine, Blain étant un centre secondaire (un vicus) de la cité des Namnètes, le site de Curin sur la voie romaine Angers-Blain-Rieux[réf. non conforme]-Vannes fut pourvu de thermes. D'autre part, la voie romaine Nantes-Blain-Rennes traversait l'actuel territoire communal entre l'Emion et le Haut Luc, d'où elle gagnait Conquereuil par Grand Pont Veix (pons vetus, vieux pont) sur le Don.
Le long de cette voie, dont une partie forme l'actuelle Grande Rue, furent par la suite construites les maisons des notables, gallo-romains d'abord, puis fonctionnaires ducaux et royaux.
Moyen Âge
Léproserie de la Madeleine
Dans l'ensemble, on ignore presque tout de l'habitat sur le futur territoire du Gâvre avant le abbaye de Blanche Couronne créèrent une léproserie dans la forêt. Cette léproserie est à l'origine du village de La Madeleine qui en a conservé la chapelle Sainte-Madeleine.
Création de la ville franche
Celle-ci fut établie en 1225 par le duc Pierre de Dreux, dit Pierre Mauclerc. Afin de favoriser le peuplement de ce qui n'était qu'un petit village, siège de son repos de chasse, Pierre de Dreux accordait aux habitants du Gâvre des droits importants sur la forêt. Sur le plan religieux, le Gâvre faisait partie de la paroisse de Plessé, situation qui durera jusqu'en 1730. En pratique, le culte avait lieu dans la chapelle ducale (1226), qui a précédé l'église actuelle.
En même temps, il fit construire un château fort.
Château
Après la guerre de Succession de Bretagne (1341-1364), le vainqueur, Jean de Montfort voulut donner la seigneurie du Gâvre au capitaine anglais Jean Chandos. Olivier de Clisson, seigneur de Blain, qui avait lui aussi soutenu Jean de Montfort, ne le supporta pas. Il détruisit le château du Gâvre et bâtit avec les pierres la Tour du connétable à Blain.
Jean V décida la reconstruction du château en 1422. Il chargea son frère Arthur de Richemont, connétable de France, futur compagnon de Jeanne d'Arc, de mener les travaux. Le château fut rebâti, entouré d'étangs, et pendant quelque temps abrita les ducs de Bretagne après leurs chasses en forêt. Françoise d'Amboise, épouse de Pierre duc de Bretagne reçut la seigneurie en douaire à la mort de son époux et à l'avènement d'Arthur de Richemont. Elle y séjourna quelques années pour soigner sa mère Marie de Rieux.
Ensuite, le château servit de garnison.
Il fut ensuite vendu à un particulier, Paul Mathurin Guilbaud, qui combla la majeure partie des étangs. En 1751, un certain François René Bernard hérita du château. Il termina l'assèchement des étangs. Le château tomba en ruines et fut démantelé au siècle.
Temps modernes
Évolution de la ville franche
Après le rattachement de la Bretagne au royaume de France, la forêt devint royale (puis domaniale). Les habitants durent à maintes reprises se battre pour faire respecter les exemptions d'impôts accordés par Pierre de Dreux. Ces privilèges disparurent la nuit du 4 août 1789. Il subsiste cependant encore des droits que le conseil municipal vote chaque année.
Période révolutionnaire
Pendant la Révolution, il semble que la constitution civile du clergé et la levée en masse aient provoqué la participation de Gâvrais à l'insurrection de . Jean Bricaud et Guillaume Choblet sont arrêtés. Le curé réfractaire Lecocq fait partie des noyés de Carrier. Pierre Benoist, François Bricaud, Guillaume Choblet sont membres des instances (district ou tribunal)
En [réf. non conforme], les troupes républicaines commandées par Kléber (au Gâvre, sur la lande de la Grée) et Marceau (à Guémené-Penfao) contrôlent les accès de la forêt et obligent l'armée vendéenne, poursuivie par Westermann, à se diriger vers Savenay où elle subit une dernière défaite, qui met fin à la virée de Galerne.
Par la suite, la forêt constitue un foyer de la rébellion chouanne : 200 à 300 insurgés y sont réfugiés, sous la direction du marquis de Donissan et de l'abbé Grégoire Orain. Les républicains ont leurs points d'appui à Blain et à Guémené-Penfao. Cette période est commémorée depuis la Restauration par la Croix du Chêne de la Messe ou Croix des Chouans (en forêt, ligne de la Grée). On peut signaler la présence de Joseph Léopold Hugo (le père de Victor), alors adjudant-major, à la tête d'un bataillon envoyé à Blain en .
Époque contemporaine
Chemin de fer au Gâvre
Au cours du XXe siècle, la commune a été desservie par deux lignes secondaires, maintenant disparues :
- ligne Saint-Nazaire-Blain-Nozay-Châteaubriant, qui, après Blain, desservait la gare du Gâvre (située un peu à l'écart du bourg, désormais rattachée à la commune de Vay) puis Vay.
- ligne Blain-Redon, qui traversant la forêt, desservait la gare de la Maillardais ; elle a été totalement démantelée et le parcours transformé en chemin de randonnée ; l'ancienne emprise de la gare reste perceptible près de la route de Plessé.
Seconde Guerre mondiale
Datant de la Première Guerre mondiale un camp de prisonnier était localisé au rond-point de Néricou, il y avait aussi au rond-point de la Belle-Étoile un camp de soldats blessés ,
Pendant la Seconde Guerre mondiale des stocks militaire ont été abandonnés par la British Army dans la forêt du Gâvre. Un groupe militaire du Troisième Reich installe une vingtaine de blockhaus et des tours de garde, de dix mètres de long sur vingt mètres de large, distants les uns des autres de manière régulière. En juillet 1944, un bombardement allié a lieu dans ce secteur (la Chaussée).
Forêt et activités forestières
La forêt connaît un premier aménagement important sous Napoléon Ier : création du rond-point de la Belle Étoile et des dix lignes qui facilitent la circulation.
Chasse et l'évolution de la faune
Il n'y a plus de chasses royales après celle d'Henri II en 1551 ; le droit de chasse est ensuite accordé gratuitement à des nobles des alentours (duc de Coislin, etc.), jusqu'à l'établissement du système des adjudications sous le règne de Louis-Philippe. Les chasseurs constituent alors les sociétés de chasse. Les loups encore nombreux au début du XIXe siècle sont progressivement éliminés, le dernier est tué en 1882. Le cheptel des cervidés est soumis aux aléas historiques ; anéanti au cours de la Deuxième Guerre mondiale, il est reconstitué après-guerre par transplantation à partir du parc de Chambord.
Travailleurs de la forêt
La forêt a représenté jusqu'aux années 1930, l'essentiel des ressources de la commune. Sabotiers, bûcherons et charbonniers peuplaient la forêt du lundi au samedi.
L'arrivée des bottes en caoutchouc entraina le déclin des sabots. Aujourd'hui, la forêt est entretenue par l'ONF, les coupes de bois sont organisées et des chasses à courre rappellent la tradition.
- Selon Le Patrimoine..., page 151
- Rieux, dans l'Antiquité Duretie était le point de franchissement de la Vilaine, à quelques kilomètres en aval de Redon. Cf. la carte des voies romaines d'Armorique dans : Jean Delumeau, Histoire de la Bretagne, Privat, 2000, page 94.
- Si on identifie la voie romaine avec la D42. On constate que cette route constitue la plupart du temps la limite communale est, sauf un décrochement à l'est depuis l'Anglechais jusqu'au-delà du bourg et du cimetière. Cf. cartes IGN Blain et Nozay
- Cf. Les Cavaliers du Gâvre, pages 37-38, pour ce paragraphe et le suivant.
- Une bombe larguée lors de ce bombardement et non explosée a été neutralisée le (cf. Ouest-France, et )
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Héraldique
Blasonnement :
D'hermine à la fasce d'azur chargée de trois fleurs de lys d'or.
Commentaires : L'hermine évoque le blasonnement d'hermine plain de la Bretagne, rappelant l'appartenance passée de la ville au duché de Bretagne : la forêt du Gâvre a toujours fait partie du domaine ducal, puis du domaine royal de France (d'où les fleurs de lys d'or). Blason (délibération municipale du ) enregistré le .
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