Maussane-les-Alpilles

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Maussane-les-Alpilles : descriptif

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Maussane-les-Alpilles

Maussane-les-Alpilles (en provençal Maussano lis Aupiho) est une commune française, située dans le département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur

Elle se situe sur le piémont sud du massif des Alpilles. Ses habitants sont les Maussanais.

Géographie

Les communes limitrophes sont Les Baux-de-Provence, Mouriès, Paradou, Saint-Martin-de-Crau et Saint-Rémy-de-Provence.

La commune de Maussane-les-Alpilles se situe sur le versant sud du massif des Alpilles. Son territoire est délimité au nord par les rochers d'Entreconque et la crête des Grands Calans et au sud par le bourrelet nord de la Crau. Au centre, une chaîne de faible altitude, la Pène, constitue un étroit sillon rocheux qui s'étend de Fontvieille à Mouriès. Le terroir de Maussane est séparé de celui de Mouriès par le gaudre (« ruisseau ») de Malaga. À l'est, la commune est limitrophe de Paradou. Ainsi, le panneau de sortie de Maussane sur la départementale 17 est accolé au panneau d'entrée de Paradou.

Situation

Maussane se situe à deux kilomètres au sud des Baux-de-Provence et à deux kilomètres à l'est de Paradou. Les principales agglomérations voisines sont Saint-Martin-de-Crau (11 600 habitants) au sud (9 kilomètres), Saint-Rémy-de-Provence (10 200 habitants) au nord (8 kilomètres) et Arles (52 600 habitants) au sud-ouest (16 kilomètres).

Rose des vents Les Baux-de-Provence
Saint-Rémy-de-Provence
Eygalières Rose des vents
Paradou
Fontvieille
N Mouriès
Aureille
O    MAUSSANE-LES-ALPILLES    E
S
Arles Saint-Martin-de-Crau
Accès
Maussane-les-Alpilles se situe au pied des Alpilles.

L'accès se fait depuis Marseille ou Aix-en-Provence en empruntant l'autoroute A7 puis en bifurquant sur l'autoroute A54 au niveau de Salon-de-Provence. Prendre la sortie 12, à Saint-Martin-de-Crau. Depuis le centre-ville de Saint-Martin-de-Crau, emprunter l'avenue des Alpilles et s'engager sur la départementale 27. Maussane se trouve à 10 kilomètres de Saint-Martin-de-Crau.

En venant d'Arles, prendre la départementale 17, direction Fontvieille. Après Fontvieille (10 kilomètres d'Arles), traverser Paradou (9 kilomètres) et continuer jusqu'à Maussane (2 kilomètres).

Depuis Avignon, prendre la départementale 571. À Saint-Rémy-de-Provence (17 kilomètres), emprunter la départementale 5, direction Les Baux-de-Provence. Maussane se trouve à 11 kilomètres de Saint-Rémy-de-Provence.

Géologie

Le sol de Maussane est né durant l'ère quaternaire. La mer de Thétys, présente il y a plus de 90 millions d'années, explique le calcaire blanc caractéristique de l'ensemble du massif des Alpilles que l'on rencontre dans la partie nord de Maussane. L'érosion provoquée par la pluie et le vent est à l'origine des rochers escarpés que l'on peut observer aussi sur la partie nord du territoire de Maussane, au quartier d'Entreconque.

Si l'on peut penser que le sol primitif de Maussane s'est formé lors de l'ère secondaire, et en particulier au Crétacé inférieur, les écoulements des versants ont progressivement déposé des sédiments dont le sol est aujourd'hui entièrement constitué. Ces dépôts sont présents sur tout le territoire maussanais, depuis le pied des rochers d'Entreconque (Crétacé inférieur) jusqu'à la barrière de la Pène, au sud, qui date du Crétacé supérieur. Il faut remonter plus au nord, passés les rochers d'Entreconque, ou aller plus à l'est, à partir de la commune de Fontvieille, pour obtenir un sol exempt de ces sédiments.

Maussane a profité de la présence de bois abondant, mais aussi d'argile et d'eau pour permettre l'installation primitive de populations humaines. Ces conditions ont fait du sol maussanais une terre fertile propice aux cultures.

Hydrographie

Aucun cours d'eau important ne traverse la commune. En revanche, Maussane compte plusieurs gaudres. Un gaudre (du provençal gaudre : « petit ruisseau ») désigne un cours d'eau souvent à sec en été et à faible débit le reste de l'année. Ajoutés au cours naturel de ces gaudres, plusieurs roubines et canaux ont été creusés pour drainer les quantités d'eau importantes que recèle le sol de la commune.

Les anciens marais des Baux
Le canal de la Vallée des Baux, au pont de l'Étroit.

Jusqu'aux années 1880, la zone située au sud des rochers de la Pène était totalement inondée et connue sous le nom de « marais des Baux ». Ce grand lac, riche en poisson, s'étendait sur plusieurs hectares et a permis à des générations de Maussanais de vivre de la pêche. Pour des raisons d'hygiène, du fait des maladies bactériennes qu'entraînait la présence de ces marais, ceux-ci ont été asséchés progressivement dès les années 1830.

En 2012, l'eau a disparu pour une grande partie, mais la zone reste inondable. Ainsi, lors des inondations de décembre 2003, toute la surface occupée par les anciens marais, mais aussi la route départementale 27 reliant Maussane à Saint-Martin-de-Crau a été inondée plusieurs semaines. La partie sud de cette zone reste toutefois couverte d'eau, notamment toute la surface située entre le canal de la Vallée des Baux et la chaîne des Costières (commune de Saint-Martin-de-Crau).

Tout un réseau de canaux traverse aujourd'hui les anciens marais, comme le canal de Monestier et la roubine de Saint-Laurent.

Les gaudres
Le gaudre du Trible à son passage dans Maussane.

Le village est traversé par plusieurs gaudres qui prennent tous leur source dans le massif des Alpilles et vont terminer leur cours dans les divers canaux des anciens marais :

  • Le gaudre du Trible, dont la source se situe au nord du village des Baux-de-Provence et qui, au sud de la commune, passe par le pont Saint-Jean (chaînon de la Pène) et se jette dans le canal de la Vallée des Baux.
  • Le gaudre de la Foux, qui est la continuité du gaudre de Verpétrière, qui jaillit du vallon des Amants, au nord de la crête des Calans (commune de Mouriès).

D'autres gaudres traversent la commune.

  • Le gaudre d'Entreconque au nord des rochers d'Entreconque, et qui, en fusionnant avec le gaudre de Verpétrière, forme le gaudre de la Foux (commune des Baux-de-Provence).
  • Le gaudre du Gaucher, qui provient du quartier de Monblan (commune de Maussane) et se déverse dans la gaudre du Mas-de-Cayol.
  • Le gaudre des Gypières, dont la source se situe au nord du quartier des Gypières, fusionne avec le gaudre des Barres près du Castellas (commune de Maussane).
  • Le gaudre de Valoste, dans le vallon du même nom (commune de Maussane).
  • Le gaudre de Requilion au nord du mas de Fléchon (commune de Maussane).
  • Le gaudre du Fangas au nord du vallon du Four.
  • Le gaudre de Malaga qui marque la limite entre la commune de Maussane et celle de Mouriès. Il s'agit du plus long gaudre de la commune. Il prend sa source près du château de Pierredon, sur la commune de Mouriès. Le gaudre de Requilion déverse ses eaux dans ce gaudre. Il vient finir sa course dans le canal de la Vallée des Baux.

Les gaudres de Maussane et Paradou sont les cours d'eau qui possèdent les plus gros débits dans les Alpilles, dépassant généralement les 5 m3/s.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14 amplitude thermique annuelle de 17,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Eyragues », sur la commune d'Eyragues à 14 vol d'oiseau, est de 15,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 631,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,2 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Le mistral

Le mistral y souffle violemment du nord ou du nord-ouest, particulièrement en hiver et au printemps. Les Alpilles dévient le vent, mais Maussane ne peut profiter de sa position au sud du piémont du massif et le vent y souffle pratiquement aussi fort que dans le nord de la chaîne. Le mistral souffle fortement 100 jours par an en moyenne et faiblement 83 jours, ce qui ne laisse que 182 jours sans vent par an.

On distingue deux types de mistral : le « mistral blanc », qui dégage le ciel en totalité et accentue la luminosité, et le « mistral noir », plus rare, qui est accompagné de pluie.

Données météorologiques
Climat de la région de Salon-de-Provence 1960-1991
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,1 2,1 3,9 6,6 9,9 13,6 16,2 15,7 13,2 9,5 4,9 1,9 8,2
Température moyenne (°C) 5,7 7 9,2 12 15,7 19,5 22,5 21,9 19 14,8 9,5 6,3 13,6
Température maximale moyenne (°C) 10,3 11,8 14,5 17,5 21,6 25,5 28,8 28,1 24,8 20,1 14,1 10,8 19
Précipitations (mm) 49,7 56,7 47,5 52,7 46,9 32,2 18,9 36,7 50,3 88,6 59,3 54,1 593,8
Humidité relative (%) 75 73 68 67 67 65 61 64 72 76 77 77 70
Source : Infoclimat


Flore et faune

Faune
Rapaces

De nombreuses espèces animales nichent dans les Alpilles et peuvent aléatoirement être observées sur le territoire de la commune de Maussane. La plus réputée est l'aigle de Bonelli, espèce protégée, comme le vautour percnoptère, le faucon crécerellette et le hibou grand-duc.

Reptiles

Les rochers arides abritent une espèce de lézard emblématique des Alpilles, le lézard ocellé, qui peut atteindre jusqu'à 70 centimètres de longueur, animal lui aussi considéré comme menacé et protégé et dont le nombre a considérablement diminué ces dernières années.

De nombreuses couleuvres nichent dans les rochers des Alpilles. La vipère est inconnue à Maussane. On se trouve exclusivement en présence de couleuvres à échelons, de couleuvres de Montpellier, de coronelles girondines et de couleuvres à collier.

Espèces chassées
Sanglier.

Le territoire de Maussane, et notamment ses vallons, compte de nombreux mammifères. Le sanglier y abonde, sa population est en progression. Inversement, le nombre de lièvres et de lapins tend à décroître. La raison semble en être l'épidémie de myxomatose de 1953 qui a causé des ravages dans la population et, depuis la fin du  siècle, le VHD viral qui provoque la diminution de l'espèce. La raréfaction des rongeurs pourrait poser problème à terme pour la survie des espèces de rapaces qui s'en nourrissent.

Renardeau.
Autres espèces animales

On ne peut évoquer la faune de Maussane sans citer des espèces telles que le renard, le blaireau européen, la fouine, ou encore le campagnol ou la musaraigne. Quantité de chauves-souris y nichent.

Flore

La flore maussanaise est, pour l'essentiel, xérique et méditerranéenne. Le botaniste Bernard Girerd y a dénombré 800 espèces végétales en 1992. Hormis l'olivier, caractéristique du paysage maussanais, on note la présence de micocouliers, de chênes kermès de petite taille, d'amélanchiers. Des espèces végétales protégées, comme la nivéole d’été (Leucojum aestivum) ou l'hélianthème à feuilles de Marum (Helianthemum lavandulaefolium), s'y rencontrent au fond des vallons.

  1. Persée, revue scientifique.
  2. a b et c La patrimoine naturel des Alpilles, parc-alpilles.fr.
  3. « La géologie », in Les Alpilles..., ibid., H. Bruneton, p. 12-16.
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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  11. « Le climat », in Les Alpilles..., ibid., H. Bruneton, p. 23-24.
  12. Infoclimat
  13. B. Girerd, « La flore des Alpilles » in Les Alpilles 2009, p. 52 .


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Toponymie

La première citation de Maussane sur un texte ancien remonterait à 1069 dans lequel est évoquée une « villa nomine Mamuciana », située « in comitatu Arelatense » (« une villa nommée Mamuciana, dans le voisinage d'Arles »). Le nom se rapproche du terme « Maussane », mais on ne saurait être certain qu'il s'agisse bien là d'une allusion certaine à Maussane-les-Alpilles. Si ce n'est pas le cas, la première « véritable » citation du nom du village se retrouve dans un texte de 1186 citant « Malmussana ». On trouve aussi la forme « Malmisana » au début du  siècle. Par la suite, des formes dérivées apparaissent : « villa de Mamuzana » en 1206 et « Malsana » en 1420.

Selon certains, le nom moderne « Maussane » dériverait du provençal mausano (« malsaine »), en référence aux marais qui s'étendaient sur le territoire de la commune jusqu'à la fin du  siècle. Cette hypothèse est toutefois battue en brèche par l'étymologie même du nom Maussane et de ses formes médiévales.

L'origine la plus probable du nom Maussane est donc certainement tirée de la forme villa Mamuciana, ou villa Manuciana, « appartenant à Manucius », du nom d'un propriétaire terrien. La forme provençale est Maussano lis Aupiho.

  1. « Les Alpilles et la Montagnette », Carte archéologique de la Gaule, t. 13/2, 1999, p. 203-207, (ISBN ).
  2. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées laffe
  3. Dans la même phrase, « villa de Mamuzana » est mis en pendant avec « castrum de Morerits » (« castrum de Mouriès ») ce qui pourrait indiquer que Maussane ne possédait pas de castrum au cours du Moyen Âge.
  4. J.-C. Bouvier, « Toponymie des Alpilles » in Les Alpilles 2009, p. 193-195 .
  5. Selon un proverbe local, a Mouriès, lou diable i'es, a Maussano, i'a si bano, mais au Paradou, i'es tout (« À Mouriès, le diable y est, à Maussane, il y a ses cornes, mais au Paradou, il y est tout entier. »)

Histoire

Préhistoire et protohistoire

Des traces de présence humaine sont attestées sur le territoire de Maussane depuis au moins le Néolithique. Au hameau des Calans, à l'est du village, les déblais d'une bergerie ont révélé une statuette représentant une déesse-mère. Il n'est pas exclu toutefois que celle-ci provienne d'un autre site et ait été apportée ultérieurement sur le site de sa découverte.

Les sites de la Pène
Le chaînon de la Pène au sud de Maussane.
Autre vue de la Pène depuis son sommet.

C'est surtout aux abords du chainon rocheux de la Pène, au sud de Maussane, qu'ont été faites la majeure partie des découvertes concernant la Préhistoire. Du fait de sa situation, offrant une exposition au sud et surmontant les anciens marais des Baux, abondant en poissons et au sol fertile, ce site offre toutes les conditions pour permettre l'installation de groupes humains.

Un site du Chalcolithique ou du Néolithique final a été mis au jour sur la chaîne de la Pène, au lieu-dit le Touret de Roquerousse. Des céramiques de très mauvaises qualité y ont été découvertes, prouvant que les anciens marais des Baux étaient une zone peuplée dès les temps les plus reculés.

Au lieu-dit Saint-Jean, à la Pène, des traces de labour profonds et les vestiges de deux cabanes des archéologue Otello Badan.

Au Touret de l'Isle, un habitat du amphores italiques et gauloises. Non loin, au Deven, une dizaine de cabanes aux murs en pierre sèche ont été signalées. Des céramiques massaliètes y ont été trouvées.

Peuplement gaulois

L'historien grec Strabon atteste que les populations gauloises installées dans les Alpilles sont connues sous le nom de Salyens. Ce peuple fonde à proximité de Maussane des agglomérations : Arelate, Ernaginon (Saint-Gabriel, aujourd'hui incorporée à Saint-Étienne-du-Grès), Tericiae (Mouriès), et surtout Glanum, ou plutôt Glanon de son nom gaulois, importante ville située à seulement 8 kilomètres au nord de Maussane. Dès lors, les échanges entre ses agglomérations étant attestés, il semble certain que le territoire de Maussane comptait une population salyenne de quelque importance.

La chaîne des Alpilles marque la frontière nord des tribus indigènes que constituaient les Nearchi d'Ernaginum et les Anatilii du nord de la Crau. Les découvertes archéologiques faites ces dernières années montrent que ces populations étaient constituées majoritairement de bergers et d'agriculteurs.

Oppidum du Castellas
La colline du Castellas dominant un champ d'oliviers. Vue du sud.
Le Castellas vu du nord.

L'oppidum du Castellas, près du mas de Verassy, a été décrit par des auteurs grecs et romains qui attestent de son peuplement à la fin de la préhistoire. Ce site se situe au commencement du chemin des Plaines-Marguerite. Son altitude maximale se situe à 121 mètres, mais sur sa pente méridionale, à une altitude de 55 mètres, on note la présence de constructions gallo-romaines et notamment des restes d'une salle dallée avec un foyer et des bases de colonnes. Cette salle pourrait être une cour. Selon H. Tréziny, il pourrait s'agir d'un édifice public, comme un lieu de culte, lié à l'oppidum. Une inscription votive y a été mise au jour.

Des pièces (oboles de Marseille de diverses formes, bronzes des Arécomiques) ont été découvertes sur le site avant 1960.

Un chemin protohistorique de pied de côte relie le site aux autres oppida de la région : les Caisses de Jean-Jean (Mouriès), le Castelas (Aureille), Lamanon. Ce chemin passe plus au nord que la voie Aurélienne, plus tardive. Lors de la seconde partie du premier âge du Fer (. Le processus d'installation permanente est à mettre en parallèle avec l'intensification des échanges économiques avec les commerçants méditerranéens. En échange de produits de luxe, les habitants des Alpilles produisent des céréales et passent d'une état d'autarcie à une véritable économie d'échange.

Le site du Castellas est créé à la fin de l'âge du Fer après une longue période de désertification du sud des Alpilles, alors que les populations rurales émigraient vers l'opulent comptoir grec d'Arles. Contemporains du Castellas, les sites de Glanum et d'Ernaginum sont en pleine expansion. Le Castellas ne semble toutefois pas avoir bénéficié d'une population aussi nombreuse. Il s'agit d'un habitat en dur qui se distingue de l'habitat préhistorique en matériaux légers. En revanche, et malgré le nom du site, aucun trace de château (ou castellas en provençal) n'a été trouvée, même s'il semble que le Maussane protohistorique se trouvait bien là.

Alors que la romanisation est en route, les populations désertent la plupart des oppida, dont le Castellas, et émigrent vers les villae, provoquant du coup l'abandon définitif de ce site élevé.

Antiquité

L'arrivée de la civilisation gallo-romaine fait sortir Maussane et l'ensemble des Alpilles de la protohistoire. Les vestiges de cette civilisation sont plus nombreux à Maussane.

L'aqueduc de Maussane à Arles
Vestige d'aqueduc souterrain romain aux rochers d'Entreconque, commune de Maussane-les-Alpilles.

Deux aqueducs ont été construits dans les Alpilles à l'époque romaine pour alimenter en eau la ville d'Arles : l'un passe par le nord des Alpilles Saint-Remy (nord de Glanum) et Ernaginum et redescend vers Arles via Pont-de-Crau, tandis que l'autre commence son cours aux rochers d'Entreconque, à Maussane, et rejoint l'aqueduc du nord à Barbegal. Un troisième aqueduc alimentait la ville de Glanum.

L'aqueduc de Maussane, aussi dénommé aqueduc de Caparon, traversait les communes de Maussane et de Paradou. On pense qu'il captait ses eaux à la petite source du vallon de Manville et que la conduite était canalisée au moyen de porte-eaux. Des vestiges ont d'ailleurs été découverts sous le moulin de Manville et l'on pense qu'il a été construit sur l'aqueduc. Un autre aqueduc le rejoignait à Paradou, dont la source est formellement identifiée : ses eaux provenaient de l'Arcoule, au lieu-dit La Burlande. Aux rochers de la Pène a été découvert un bassin de régulation des eaux de l'aqueduc possédant trois ouvertures qui donnaient sur autant de canaux.

L. de Boisseson a recensé neuf points de passage de l'aqueduc, pour l'essentiel au quartier de Flandrin. On peut aussi observer, dans la cave d'une maison de ce quartier, la voûte de la canalisation romaine. Plus loin, au quartier de la Remise, des moellons du piédroit gauche sont visibles. Selon L. de Boisseson toujours, une ligne sombre repérée à l'aide de photographies aériennes pourrait signaler le passage de l'aqueduc au quartier du mas de Mérigot.

Le village à l'époque gallo-romaine
Quartier des Fléchons.

Contrairement à de nombreux villages de Provence, Maussane ne doit pas son plan à l'antiquité romaine. Il ne semble pas y avoir eu de bourg organisé. En revanche, de nombreuses villae y ont été construites sporadiquement. Ainsi, une de ces villae a été découverte à l'ouest du quartier des Fléchons. Divers objets accompagnaient cette découverte : de la sigillée du sud de la Gaule, des fragments d'amphores gauloise et africaine, des tuiles dans les murs et les champs. Le site du château de Monblan, sans doute habité depuis le , voire le , au vu de l'habitat mis au jour avec des fragments de céramique, a livré en 1933-1934 un bloc de pierre contenant une inscription originale : Sex(to) Fa/uonio / Eutyc(h)o (« À Sextius Favonius Eutychus »).

Au quartier de la Remise a été découverte en 1975 une stèle comportant les bustes d'un homme et d'une femme. Malheureusement, cette découverte ne put être photographiée car elle disparut rapidement.

La vie quotidienne des hommes et des femmes qui habitèrent la région ne peut être restituée de manière précise. Selon Fernand Benoit, « une exploitation superficielle antique des minerais de fer des carrières de bauxite » aurait existé au quartier des Trencades, au nord de la colline du Castellas.

Moyen Âge

Contrairement à beaucoup de villages similaires dans les Alpilles notamment (Aureille, Les Baux, Eyguières,.. ), aucun château n'a été localisé et encore moins retrouvé à Maussane ou son terroir. La colline du Castellas, comme son nom l'indique, aurait pu en posséder un, mais aucune découverte n'a permis d'étayer cette hypothèse. Alors que des auteurs du  siècle évoquent ce château, les archéologues du  siècle se montrent plus prudents pour évoquer l'existence de cette forteresse hypothétique. Une chose est sûre : ce castrum, s'il a existé, ne peut pas avoir été construit à l'emplacement du village actuel, autour duquel se serait développé l'agglomération.

Les villæ maussanaises ( -  siècles)

Les découvertes de villæ maussanaises d'avant l'an mil sont extrêmement erratiques. Tout au plus sait-on que l'actuel mas Saint-Roman abritait une église fréquentée. On en déduit qu'une certaine population s'est développée autour de ce centre religieux, comme des sites fouillés dans le Languedoc voisin et datant de la même époque tendent à le montrer. Mais ces habitats installés en plaine sont d'une défense fragile et ils disparaissent quasiment tous avant le  siècle. Des castrum vont leur succéder. À Paradou (site des tours de Castillon), aux Baux-de-Provence, mais, semble-t-il, pas à Maussane. Seul village de la vallée des Baux n'ayant laissé aucun vestige d'habitat médiéval fortifié.

Les habitants du lieu sont alors soumis aux puissants seigneurs des Baux.

Au  siècle, alors que Pons le Jeune tient la maison des Baux, les habitants des villae de Maussane vont à l'office religieux en l'église de Paradou, alors dénommée Saint-Martin-de-Félaurie.

Les guerres baussenques
Château des Baux.

Les seigneurs des Baux perdent temporairement une grande partie de leur territoire lors de la guerre de succession de 1156 qui se solda par la prise des Baux, d'Arles et de Trinquetaille par le comte de Barcelone, Raymond Bérenger, mais l'établissement d'un traité permet à Hugues des Baux, de conserver son château, ses pâturages et ses terres de la vallée, incluant Maussane. Mais une nouvelle attaque de Raymond Bérenger en 1161 provoque la prise d'Arles, de Trinquetaille et de trente places fortes de la famille de Baux.

Maussane et les villages de la vallée reviennent dans le giron des Baux après la libération d'Hugues IV des Baux en 1206. Celui-ci s'était révolté contre le comte de Provence, Alphonse II, et avait été arrêté. Mais une intervention de gentilshommes provençaux lui permit de recouvrer la liberté et de récupérer de nombreuses terres, comme en témoigne le traité d'octobre 1206, formulé dans les termes suivants :

« Ildephonse, comte et marquis de Provence, donne en fief à Hugues des Baux et à ses successeurs le château de Mouriès et la villa de Mamuzane avec toutes leurs dépendances et tout ce qu'ils possèdent dans iceux, tant en hommes qu'en terres cultes et incultes, prés, pâtruages, bois, fermages, justice et district ; en outre il en saisine et confirme audit des Baux, tout ce qu'il possède au nom de Barrasse, son épouse, dans la ville de Marseille, le bourg d'Arles et ailleurs, sous la condition de l'hommage et de la fidélité, lui accorde de plus la permission de pouvoir acquérir tout ce qu'il désirera dans le comté de Provence, sous la même condition de l'hommage. »

Mais, très endetté en raison des guerres menées, Hugues doit céder une partie de ses possessions, comme la terre de Villeneuve en Camargue, le château de Montpaon, sur le terroir de l'actuelle Fontvieille, mais conserve les terres baussenques, dont Maussane.

Temps modernes

La Réforme

Les Alpilles abritent une population protestante à partir du  siècle, dans la mouvance de l'affaire des Vaudois. Lors des persécutions anti-protestantes, bon nombre d'habitants des Alpilles se réfugient en Suisse, patrie de Jean Calvin. Les troubles engendrent dénonciations, rivalités et exactions. Selon Jean Crespin, quinze huguenots sont assassinés dans les Alpilles pour la seule année 1562. La minorité protestante a pignon sur rue dans le piémont sud des Alpilles, en témoignent la nomination de huit premiers consuls entre 1559 et 1561 aux Baux-de-Provence. Il faudra tout de même attendra l'édit de Nantes (1598) pour stabiliser la situation et rétablir la paix dans le massif des Alpilles comme dans toute la Provence et la France.

La peste sous l'Ancien Régime

Maussane a subi plusieurs épisodes de peste sous l'Ancien Régime : 1587, 1629-1631, 1640, 1654-1656, 1664-1665, et surtout 1720-1721. Auparavant, entre 1476 et 1581, la peste a frappé seize fois. Un bureau de santé se réunit régulièrement entre juillet 1629 et 1630 à Maussane. Son but est de prendre des mesures pour empêcher au maximum l'expansion de l'épidémie avec la création de milices pour agir par la force en cas de besoin.

On ne connaît pas avec précision le nombre des morts de la Grande peste de 1720-1721 à Maussane. Selon Odile Caylux, 1 101 habitants des Alpilles ont été emportés par l'épidémie, dont 938 à Saint-Rémy et 108 à Orgon. Quelques Maussanais ont probablement été du nombre. En témoigne l'érection au cœur du village d'un oratoire dédié à saint Roch, censé protéger les populations de la peste.

La paroisse Sainte-Croix

Les habitants de Maussane ont de tout temps été contraints de célébrer le culte catholique en l'église Saint-Martin de Paradou. Cette situation causait de nombreux mécontentements au point de faire des tentatives auprès des autorités religieuses pour obtenir la création d'une paroisse. La première demande remonte au à l'occasion du passage à Paradou de  de Grignan, M. de Laugier de Monblan requiert de celui-ci un vicaire résidant à Maussane et, ce, malgré la vive opposition des habitants de Paradou qui ne veulent pas voir disparaître leur paroisse.

Mais la deuxième demande aura davantage de poids. Le début du  siècle voit Maussane dépasser Paradou en nombre d'habitants. La demande de création d'une paroisse apparaît de plus en plus légitime. L'archevêque François de Mailly imagine le transfert de la paroisse Saint-Martin de Paradou vers Maussane. Du reste, la construction d'une église à Maussane est entamée. Malheureusement, l'année 1709 et son terrible hiver interrompent les travaux. Les oliviers gèlent tous, toute l'activité de la vallée des Baux cesse du jour au lendemain. Il faudra attendre les années 1720 pour voir revenir une activité économique suffisante pour faire vivre les habitants.

L'église Sainte-Croix aujourd'hui. Devant, la fontaine des Quatre Saisons.

Le , Joseph Laugier de Monblan, seigneur de Monblan, achète un terrain au centre du village. Il s'agit d'un lieu d'entrepôt de toutes sortes de déchets issus de la culture des champs. C'est à cet endroit que va s'élever un édifice religieux qu'il va entièrement financer, afin de doter Maussane des meilleurs arguments pour obtenir la création d'une paroisse.

En fin de compte, la paroisse Saint-Martin de Paradou est conservée mais grandement amputée car la paroisse de Maussane est créée (1752) et le curé perpétuel, en la personne de M. Laugier, nommé. Le , l'église Sante-Croix est offerte aux Maussanais. Le , elle est consacrée par l'archevêque d'Arles, Jean-Joseph de Jumilhac.

En souvenir de la générosité du seigneur, une plaque est apposée sur le mur du côté du collatéral droit. On y lit, aujourd'hui encore : « À la mémoire de messire J. Laugier de Montblanc, fondateur de cette église, bienfaiteur des pauvres, etc., né en 1708, décédé en 1775, les habitants de Maussane reconnaissants. »

Le campanile n'étant pas achevé, car de Monblan souhaitait que les Maussanais en réalisent l'ouvrage pour avoir le sentiment d'avoir travaillé à leur propre église, une incompréhension se fait jour, certains estimant que le seigneur n'a plus d'argent pour achever le bâtiment. Pour faire taire ses détracteurs, de Monblan fait réaliser à ses frais un pont près de son château.

En fin de compte, cet homme restera de longues décennies en odeur de sainteté dans le village, même bien après sa mort.

Révolution

Fusilier de la Garde nationale (1791).

Comme l'ensemble de la Provence, Maussane a connu une période post-révolutionnaire très agitée, particulièrement après la chute de Robespierre (9 thermidor an II). De nombreux événements ont plongé le village et toute la vallée des Baux dans la Terreur blanche.

À l'issue de la Révolution, Maussane est aux mains des Jacobins, mais la vie civile ne parvient pas à s'organiser en raison des perturbations apportées par des éléments extérieurs au village. Les idées révolutionnaires ne rencontrent pas de véritable résistance. Une Garde nationale est créée en janvier 1791. Une société populaire, les « Amis de l'Égalité et de la Liberté » (plus tard rebaptisée « Amis de la Liberté, de l'Égalité et de la République ») se crée en septembre 1792. Dans le village, toutefois, les révolutionnaires ne sont pas extrêmement virulents contre les représentants de l'église catholique. L'église Sainte-Croix ne fait l'objet d'aucune déprédation, la personne du prêtre, Pierre Vincent, est respectée, même s'il se rétracte après avoir abjuré.

L'arrêté du 8 brumaire an IV () provoque l'éclatement du territoire des Baux en quatre communes distinctes : Les Baux, Maussane, Mouriès et Paradou. Maussane devient chef-lieu de canton.

L'arrivée de la Terreur

En , le maire des Baux (et donc de toutes les communes non encore détachées), Joseph Manson de Saint-Roman, est assassiné à son domicile de Maussane par onze hommes qui avaient déserté le bataillon des Fédérés de Marseille et que le maire avait sommé de rejoindre leur corps. Le député Jean-Baptiste Leblanc de Servanes, de Mouriès, à la tête de la Garde nationale, investit Maussane et fait arrêter cinq hommes qui seront pendus sans jugement au quartier de l'Escampadou.

Le chaos est total. Les autorités municipales, incapables de gérer la crise et menacées par la fureur de la population, démissionnent en et sont contraintes de fuir pour Arles. Leurs biens sont pillés.

Le calme mettra plusieurs années à être complètement restauré. Le dernier meurtre politique est perpétré à Maussane le 22 ventôse an VIII () : un révolutionnaire extérieur à la commune est retrouvé assassiné au vallon de Valoste (près des Calans).

Époque contemporaine

Les troubles passés, le calme s'installe durablement dans la vallée des Baux. Le développement industriel permet un essor considérable aux activités agricoles et arboricoles à Maussane. L'exploitation des olives devient la spécialité de la commune. Le village compte alors jusqu'à sept moulins à huile, dont le plus ancien, celui de Manville, remonte approximativement au  siècle.

La tranquillité est seulement troublée par quelques épidémies sporadiques, dont une de choléra en 1865 qui provoque la mort de sept personnes. La contamination provenait de deux marchands ambulants venus de Marseille.

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  3. a et b « Le peuplement à l'époque gauloise : les Salyens », in Les Alpilles, encyclopédie d'une montagne provençale, F. Verdin, éd. Les Alpes de Lumière, Forcalquier, 2009, p. 141.
  4. a et b Y. Marcadal, « Les oppida des Alpilles » in Les Alpilles 2009, p. 143-147.
  5. a b et c Y. Marcadal, « Les oppida des Alpilles », in Les Alpilles 2009, p. 146 .
  6. a et b J.-L. Paillet, « Les aqueducs antiques d'Arles », in Les Alpilles 2009, p. 37-39.
  7. Ce lieu est connu sous le nom provençal de Font di fèbre (« fontaine des fièvres »).
  8. Cette découverte est particulièrement intéressante car c'est la première fois que le nomen Favonius est retrouvé en Gaule narbonnaise.
  9. Carte archéologique de la Gaule 1999.
  10. Provençal castelas, « grand château ».
  11. Visite du mas Saint-Roman.
  12. Paulet 1986, p. 14.
  13. Paulet 1986, p. 26.
  14. Paulet 1986, p. 30.
  15. a et b Gabriel Audisio, L'historien et l'activité notariale : Provence, Vénétie, Égypte, XVe-XVIIIe siècles, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, .
  16. Histoire des martyrs, Jean Crespin, t. 3, p. 374-382.
  17. a b et c O. Caylux, « Les épidémies de peste dans les villages des Alpilles », in Les Alpilles 2009, p. 175-177 .
  18. Lire au sujet de l'épidémie de 1581, l'article Peste d'Arles (1579-1581).
  19. Selon l'abbé Louis Paulet, historien des Alpilles ( siècle).
  20. Les miliciens sont réquisitionnés de force et par un tirage au sort parmi les habitants mâles de la Vallée des Baux. Les hommes non choisis sont pour leur part tenus de contribuer financièrement à l'entretien de ces milices.
  21. a et b Paulet 1986, p. 221-225.
  22. Voir plus bas la partie consacrée à la description de l'église Sainte-Croix.
  23. Il faut sans doute voir dans ce respect le souvenir pieux laissé par la personne de Joseph Laugier de Monblan, bienfaiteur de Maussane par ses dons pour la construction de l'église. De plus, le curé Vincent était déjà en service lors de la mort du seigneur (1775). Il avait veillé sur son corps jusqu'à sa mise en sépulture, à Arles.
  24. V. Autheman,« La Révolution dans les Alpilles » in Les Alpilles 2009, p. 177-179.
  25. L'arrêté consulaire du 17 frimaire an X rattachera Maussane au canton de Saint-Rémy.
  26. « Les cinq pendus de l'Escampadou », geneprovence.com.
  27. Paulet 1986, p. 231-325.
  28. « L'assassinat d'un patriote », geneprovence.com
  29. « Comment le choléra est entré à Maussane en 1865 », geneprovence.com.

Héraldique

Les armes peuvent se blasonner ainsi :

Parti : de gueules et de sable avec une étoile à 16 rais d'or.

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Maussane-les-Alpilles dans la littérature

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