Lambesc
Localisation
Lambesc : descriptif
- Lambesc
Lambesc est une commune française, située dans le département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Situé au cœur de la Provence, au pied de la chaîne des Côtes et à l'est du massif des Alpilles, le village du même nom conserve un patrimoine historique et culturel : l'église Notre-Dame-de-l'Assomption, la chapelle romane Sainte-Anne de Goiron du XIe siècle située sur le plateau de Manivert, un musée d'art local et archéologique, etc
Le caractère particulier du village et la beauté de ses sites proches du Luberon attirent de nombreux touristes. Ses habitants sont appelés les Lambescain(e)s ou parfois antérieurement Lambesquais.
Géographie
Situation
Lambesc est situé :
- sur un coteau du massif de la Trevaresse, à 1,5 km du canal de Marseille, qui sort au niveau du Croignes, d'un tunnel de 4 km de longueur ;
- à 20 Aix-en-Provence et sa gare TGV ;
- à 15 Salon-de-Provence ;
- à 30 Marignane et de l'aéroport Marseille-Provence ;
- à 40 Marseille ;
- à 60 Avignon.
Il est relié à La Roque-d'Anthéron par le col de Sainte-Anne.
Géologie
Au nord, la chaîne des Côtes culmine à 494 Aurons et Vernègues.
Plus à l'est, apparait la chaîne de la Trévaresse, reliefs calcaires des Préalpes de Provence. Elle est entamée par la vallée de la Touloubre (Salon-de-Provence).
Autour du village, les plaines sont fertiles grâce à l'irrigation et aux nombreux ruisseaux ; on y cultive le blé, la vigne et l'olivier.
Hydrographie
À l'origine, Lambesc était traversée par quatre rivières : le Lavaldenan, l'Estagnol, la Concernade et la Touloubre, dont seule la dernière conserve aujourd'hui un débit notable.
La zone aquifère du village fournit une vingtaine de sources, à divers niveaux d'assèchement : sources du château de Calavon, et de Libran, de Beauchamp, de Toulouzan, de Chapuis, de la Font d'Arles, des Viviers, de La Gramme, de Regarde-Venir, de Saint-Michel, de Fontvive, de Bois-Vert, du Moulin Blanc, de Saint-Suffren, trois au nord-ouest de Bonrecueil, du château de Calavon, de Gréau et de Mondésir et une au sud-ouest du Château des Taillades.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14 amplitude thermique annuelle de 16,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Salon-de-Provence », sur la commune de Salon-de-Provence à 13 vol d'oiseau, est de 14,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 594,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 43,4 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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- « », sur meteofrance.com, (consulté le ).
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Toponymie
C'est en 814 que la cité est désignée pour la première fois sous le nom de villa Lambisco, du suffixe ligure -iscum et peut être pré-latin -lam-b-, "montagne", puis Lambisco (en 965-977) pour enfin prendre son terme de Lambescho vers 1200.
La particularité de sa dénomination est le fait que « Lambesc » a toujours été orthographié en langue d'oc provençale, bien qu'Arnaud d'Agnel l'ait francisé en « Lambès », en 1477.
- Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence, Marseille, Laffite, 1973, p. 191
- Ch. Rostaing, « Essai sur la toponymie de la Provence », 1973
Histoire
Le Néolithique
À l'ouest de Lambesc, et à moins de 500 mètres au nord de l'ancien lit du ruisseau de la Concernade, a été localisé lors des travaux de la LGV Méditerranée un petit habitat du Néolithique moyen avec présence de trous de poteau. Un vallon, à proximité, a délivré en 1995, des traces d'occupation dès le Néolithique ancien et jusqu'au bronze ancien (foyers, fosses, matériels lithiques) puis le site est réoccupé jusqu'au Bronze final IIIb (structure funéraire de type tumulus, un moule de fondeur et un petit habitat) avant d'être abandonné définitivement à l'âge du Fer.
La protohistoire
L'occupation du territoire actuel de Lambesc est attestée par la présence de peuplement celto-ligures (Saluvii) salyens et par la tribu des Tritolii, qui a laissé une multitude de sites (oppidum, établissement de plaines, lieux de cultes etc.) et d'indices qui témoignent aussi de la multiplicité des échanges avec les Étrusques, les Grecs de Massalia notamment, les autres tribus de la fédération salyenne, voire les Ligures et les Romains. L'archéologie a permis de déterminer que Lambesc était déjà occupé dès l'âge du bronze et l'âge du fer. On trouve aussi bien des habitats de hauteur (oppida) que des établissements ouverts, ce qui révèle entre autres la diversité des sols cultivés et le développement d'activités métallurgiques. Ils y auraient aussi fondé un marché, qui prit le nom de « Oppidum Amboliacense », où venaient s'approvisionner les Grecs de Massalia (Romains de Fulvius Flaccus occupent tout le territoire et l'intègrent dans la province de Gaule narbonnaise. Ce qui reste d'une partie de l'armée salyenne, son roi Toutomotulus et ses chefs prennent la fuite et trouvent refuge chez les Allobroges. Les Romains matent le dernier mouvement de révolte salyen dans la région en
La période gallo-romaine
Après la pacification, Rome distribue aux vétérans des légions des terres, ou colonies, pour les exploiter avec les derniers Salyens rescapés de la guerre. Ils fondèrent un établissement (vicus ?) sur l'emplacement d'un temple élevé à Mercure. Il subsiste à Saint-Estève, les vestiges d'une exploitation rurale gallo-romaine, ainsi que pour un autre établissement, organisée et fondée sur l'exploitation agricole du Grand Verger. Ce dernier se décompose en une pars urbana et une pars fructuria. Ce site a été occupé dès le Ier siècle av. J.-C. et jusqu'au Xe siècle. Cela dit, on trouve un peu partout dans la campagne lambescaine de nombreux sites (établissements agricoles, villae, nécropoles, etc.) et indices de sites (dépôts d'amphores, dolia, nombreuses céramiques, etc.).
On sait que la population gallo-romaine de Lambesc vénérait une divinité topique des eaux. En effet, à proximité d'une ancienne source, auraient été retrouvées trois dédicaces à Iboïte. L'une d'elles serait celle d'une M(...) Amoena, affranchie de Pompeia, une autre d'un Sextus Pompeius Theophilus, affranchi de Proculus et la dernière de Decimus Ratius Bassus, affranchi de Decimus, ainsi que le dieu Mercure dont une dédicace a été trouvée sur un autel en calcaire à l'est de la commune. Dans ce même secteur, une dédicace aux divinités tutélaires a été découverte : « Sextus s'est acquitté de son vœu envers les Suleviae de bon gré et à juste titre ».
Le Moyen Âge
À l'est de Lambesc, au quartier de Saint-Peyre : Podium Amboliacense, subsistent les ruines d'une chapelle médiévale. La chapelle Saint-Pierre est édifiée sur les ruines du temple de Mercure par Eldrad en 810 fils du premier seigneur de Lambesc : Ardrad. San-Peyre est mis à sac par Raymond Bérenger IV en 1222 ; un nouveau Lambesc naîtra...
Le polyptyque de Wadalde (fin 813) mentionne la présence de la villa Lambiscum au . Elle fait partie des trois villae qui possèdent le plus grand nombre de terres incultes (ou colonicae apstae, Lambesc n'en a que 7 sur 22). Chaque colonica est occupée par un colon et sa famille, en limite des terres fertiles.
Au - de même que celle de Sainte-Anne de Goiron - et est confirmée à Saint-André-de-Villeneuve en 1143 et 1178... Vers 1050, Bermundus et Balda de Lambesc sa femme donnent des terres à l'abbaye de Lérins à l'occasion de l'entrée de leur fils au monastère. La famille de Lambesc concerne Jean Lautrus et ses quatre fils, Amalricus, Logerius époux d'Odoara, Ugo Bermundus époux de Balda et Poncius époux de Scocia. À cette époque cette famille constitue la plus puissante famille laïque locale.
Au abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon était propriétaire de l’église Saint-Jean dans le vallon de Valbonette, qui lui permettait de percevoir des revenus. Cette église-prieuré fut vendue à l’abbaye de Silvacane à la fin du .
En 1142, Peire de Lambesc reçoit en fief de l'archevêque Raimon, en contrepartie de l'abandon de ses droits sur Salon, les castra de Vernègues et d'Avallon. Il doit ainsi prêter un serment de fidélité qui l'oblige explicitement à l'hommage, à l'aide (« servicium »), à une albergue de vingt chevaliers et à la reddibilité des deux castra sur simple requête de l'archevêque.
En 1143, le Castrum Barbentum appartient à Pierre de Pontevès, seigneur de Lambesc.
En 1205, Pons de Lambesc attaque le prieuré de Dane. Il prend plusieurs moulins et détourne les droits à son profit, avant de faire amende honorable en 1209.
En 1216, Pierre Augier (seigneur d'Eyguières en 1221) fait partie du groupe de chevaliers qui ramène Raimond-Bérenger V, d’Aragon en Provence. En 1222, en pleine reconquête de son comté, ce dernier fait détruire les châteaux de Roquemartine et de Lambesc par ses armées.
Après 1298, Sibille Rostaing (dite « de Balb »), dame de Clans, épousa Jean de Revest, seigneur de Lambesc, apparenté aux seigneurs de Gréolières.
À la fin du .
Le 6 mai 1324, le notaire d'Aix, Antoine Pautrerii, originaire de Barcelonnette, fut témoin à Aix de l'acte de location des droits comtaux de Lambesc.
En 1328, le chevalier Pierre de Lambesc, viguier de Nice (en 1333), servit le duc de Calabre en Campanie. Le chevalier Hugues Estienne fut aussi coseigneur de Lambesc. Son fils, Bertrand, avait été baile de Barcelonnette en 1358.
En 1358, les seigneurs Philippe de Lambesc et Pierre d'Alamanon suivis des seigneurs de La Roque-d'Anthéron pillent le monastère de Silvacane. La mort de la reine ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre d'Anjou. Le seigneur de Lambesc, Isnard de Pontevès, se rallie aux Angevins en 1385, après la mort de Louis . La communauté des habitants était également favorable aux Angevins, seul le curé s’est montré carliste. Celui-ci, Geoffroy Boutin, organise même un complot pour livrer Isnard de Pontevès et quelques notables du lieu aux carlistes en 1383. Ses adversaires sont magnanimes et il est seulement privé de sa cure.
Un acte du 14 décembre 1399 passé à Roquefort (13) précise que noble Bernard de Lambesc est seigneur usufruitier des châteaux de Roquefort et de Cassis, procureur d’Odon de Villard, comte d’Avellin, seigneur de Roquefort et de Cassis.
Au Moyen Âge, dominant la vallée de La Concernade, la petite ville de Lambesc a été édifiée sur un promontoire rocheux (actuelle place de l’église). Auparavant, sur ce promontoire siégeait le castrum local enceint par les lices qui s’étendaient approximativement sur les secteurs de l’actuelle place du XVe corps et sur l’emplacement de l’actuelle mairie.
Du château ne subsiste plus aujourd'hui qu'une tour (Assomption (1700-1741). Cette église succède à Notre-Dame-de-la-Rose (cathédrale Saint-Sauveur d'Aix-en-Provence.
La toponymie locale évoque le « quartier des Vilains », là où vivait semble-t-il la partie la plus pauvre de la population du castrum de Lambesc. C’est sur cette butte (place de l’église, place Jean-Jaurès, place du Castellas) et sur ses proches marges que se développe la vieille ville. Ce n’est que vers la fin du XVe siècle et le début du XVIe siècle que les premiers faubourgs se créent à l’extérieur des vieux remparts, notamment à l’ouest, en deçà du Grand Chemin, où vont se développer, entre autres, les auberges et autres cabarets de la ville.
Baronnie, puis Principauté sous Louis XIV, la cité s'illustra en jouant un rôle politique important dans l'histoire de la Provence, ce qui lui valut le surnom de « Versailles aixois ».
Jusqu'au XVIIIe siècle, de nombreux seigneurs, issus de grandes familles nobles de Provence, régnèrent sur Lambesc : au VIIIe, les Eldradiens, aux IXe et Xe siècles, les Porcelets d'Arles, aux XIe et XIIe siècles, les Pontevès des Baux, de 1453 à 1688, les Guise, et fut plusieurs fois co-seigneurie.
Période moderne : | ]
De 1453 à 1688, la baronnie de Lambesc appartient à la maison de Guise (branche de la Maison de Lorraine). Marie de Lorraine (1615-1688) la lègue, par testament du 6 février 1686, à Monsieur d’Armagnac, grand écuyer de France.
La baronnie regroupe plusieurs hameaux (la Chapusse, la Tour-de-Janet, Janet, Douau, Haut-Libran, la Font-d’Arles, Le Coussou, les Fedons, Suès et Garandeau) qui constituent ses arrière-fiefs. Ainsi Lambesc qui devient principauté (1688) va rester aux mains de la puissante famille des Lorraine de Brionne (1688-1789) jusqu'en 1789, année de la Révolution française.
En mai 1590, dans l’urgence d’une épidémie de peste naissante, une infirmerie de peste est créée aux Fédons. Cette dernière ne fut utilisée que durant trois à quatre mois.
En 1589, monsieur de La Valette fait le siège de la ville. Après 300 coups de canon donnés, la garnison de Esmenard de Vautubières capitule. Ce dernier ainsi que onze de ses hommes sont pendus sur place, payant ainsi le prix de leur fidélité à leurs seigneurs les ducs de Guise. Lambesc, bastion de la cause ultra-catholique, est occupée pendant plusieurs jours par les troupes royales de Henri III.
Sous les règnes de Louis XIV et de Louis XVI, Lambesc joua un rôle politique important dans l'histoire de la Provence. Pendant cent ans, de 1646 à 1786, les Assemblées générales des communautés du pays de Provence y siégèrent, ce qui valut à la cité le nom de « Versailles aixois ». On trouve encore de très beaux hôtels particuliers un peu partout dans la ville (hôtel de Cadenet Charleval, de Lauris des Taillades, de Pagy de Valbonne, de Faudran Laval, de Saint Chamas…).
L’épidémie de peste, qui s’est déclarée à Marseille en 1720, décime toute la Provence. Les hommes sont conscients de leur impuissance face à elle mais ne manquent pas de prendre des mesures draconiennes pour s’en prémunir. Cette psychose s'instaure à Lambesc et sa population en est marquée pendant plus d’un an comme en témoignent les nombreux actes de délibérations de la commune entre le 2 août 1720 et le 17 août 1721. Lambesc dut son salut à la phobie de ses consuls et aux initiatives préventives prises à l’encontre du fléau : interdiction de commercer avec les étrangers, nécessité d’ériger des barrières et des barricades pour enfermer la ville et les faubourgs, expulsion d’une famille de 15 Marseillais, désignation d’un chemin pour laisser une libre circulation aux étrangers afin d’éviter leur contact avec les Lambescain(e)s, construction de murs avec de la chaux et du sable aux portes et fenêtres désignées, mis en place d’une garde du terroir de plus de 40 hommes, sous le commandement du marquis de La Barben, achat pour 80 livres de drogues et médicaments, amendes données à quiconque ouvrira les portes ou fenêtres fermées aux étrangers, disposition d’une ligne de six soldats en direction de Saint-Cannat, une autre ligne en direction des Taillades et une autre en direction du chemin de Berre, sûreté assurée par la garde bourgeoise.
En 1741, sous l'impulsion de noble César de Cadenet, seigneur de Charleval, le territoire de Cadenet-Charleval se sépare de celui de Lambesc. La communauté de Valbonnette-lez-Charleval sera créée à l'initiative de 64 familles (appelées par le marquis) provenant du canton de Lambesc. Elle deviendra commune de Charleval en 1789.
Révolution française
Le 25 mars 1789, l’assemblée des habitants de Lambesc est convoquée par les consuls et son conseil, à l’hôtel du Janet (actuelle mairie), afin de rédiger un cahier de doléances. Sur les 790 chefs de famille convoqués, 725 se déplacent et sont cités sur le procès-verbal. Lambesc élit aussi ses 8 députés pour représenter la communauté le 2 avril pour participer à la rédaction d’un « cahier de doléances provincial ».
L'année 1790 marque un tournant dans l'histoire de la Principauté. Le 14 février 1790, la municipalité de Lambesc est renouvelée mais divisée en deux assemblées (royalistes et révolutionnaires), dont l’une se réunit à l’église des Trinitaires et l’autre dans la chapelle des Bourras, là où se tenait encore quelques années auparavant les assemblées générales des communautés du pays de Provence. M. Jaubert devient maire de la nouvelle municipalité. Le président de l’Assemblée nationale n’hésite pas, le 13 juin 1790, à envoyer son soutien au maire et aux officiers municipaux de la ville et leur fait part de la satisfaction de l’Assemblée nationale sur la conduite sage et mesurée qu’ils ont tenue et ce « malgré les troubles qui ont éclaté dans la cité à la suite de la résistance du régiment royal de la Marine (écarté de Marseille) et contre la nouvelle autorité en place ».
C’est cette même année que Lambesc devient chef-lieu de canton.
En 1793, un mouvement contre-révolutionnaire est mené à Lambesc par le vicaire Angelier, qui est quelque temps plus tard guillotiné avec d'autres comparses à Marseille. Cette période de troubles entre Fédérés et républicains, mène au sac du couvent de la ville par les révolutionnaires.
Les Fédéralistes ne tiennent pas devant les Républicains du général Carteaux. C'est au cours de ces âpres combats que la très célèbre Thérèse Figueur (alias Madame Sans-Gêne) en tenue de canonnier est arrêtée à Marseille et emmenée prisonnière à Lambesc malgré de très véhémentes protestations, desquelles son sobriquet puiserait son origine. La jeune fille soldat se voit confrontée à une alternative simple : l'enrôlement sous la bannière de la République ou la guillotine. Elle opte pour la première solution.
Des hôtes illustres y séjournèrent : en 1564, le roi Charles IX et la reine Catherine de Médicis, accompagnés du futur roi Henri III, et du prince de Navarre, futur Henri IV, y font un arrêt lors du grand tour de France effectué en début de règne par la cour royale. En 1631, le prince de Condé, en 1639, le prince Casimir de Pologne, en 1657 la reine Christine de Suède. Enfin, de Sévigné vint plusieurs fois à Lambesc rendre visite à sa fille Françoise, épouse du comte de Grignan, lieutenant général du roi en Provence. Camille de Lorraine (1726-1788), frère de Charles-Louis de Lorraine, avant-dernier prince de Lambesc, de Marie de Lorraine (1671-1724), princesse de Monaco et de son frère, Louis-Alphonse-Ignace (1675-1704) appelé le « bailli de Lorraine » (1701).
Depuis 1800
Le , la communauté de Suès (environ 100 personnes) est rattachée à Lambesc qui agrandit son territoire communal.
Le , le dernier ermite et « gardien » connu à Sainte-Anne de Goiron : Jean Cluny (1810-1886) décédait.
Au début des années 1900, Lambesc a 2 352 habitants, une carrière, une place de commerce de bestiaux, des fabriques de confitures et de conserves (l'ancienne conserverie Barbier et Dauphin, sise à l'actuelle place du Marché, au niveau de l'emplacement de la Poste actuelle, depuis 1989) et des huileries
Le , une forte secousse tellurique (article détaillé) détruisit un grand nombre d'habitations entraînant la mort de 46 personnes à Lambesc et dans les localités voisines (Rognes, Saint-Cannat, Vernègues, Pélissanne...). Ce séisme, de magnitude proche de 6, s'est produit sur la faille de la Trévaresse (chevauchement).
Enfin, en 1944, la Résistance s'organise sur tout le canton de Lambesc, face à l'occupation allemande. Les Résistants se regroupent en maquis dès le . Sur le plateau de Manivert et sur celui de Sèze. Il en résulte de vifs accrochages le . De nombreux maquisards sont fusillés sur place ou arrêtés quelques jours après puis fusillés à divers endroits du canton où depuis, diverses stèles dusouvenir évoquent les martyrs tombés sous les balles allemandes.
Lambesc est sinistrée à 22 % par l'explosion d'un train de munitions allemand stationné en gare qui détruisit un grand nombre de maisons. Lambesc est citée à l'ordre de la division, avec attribution de la Croix de guerre 1939-1945, le .
- Reynaud P. et alii, 2002, p.853
- Tite-Live, Epit. 61 et Appien, IV, 12
- J. Gascou, 1995, I.L.N., III, pp.317-321, no 252, 253, 254 et 255.
- J. Gascou, 1995, p.322, no 256
- Alix BAS (1985-2004), Entre Trévaresse et Luberon un lieu où souffle l'esprit - Notes sur Sainte-Anne de Goiron,notes p.51-52.
- Provence Historique n° XVI, 65, 1966
- Joseph-Hyacinthe Albanès, Abbaye de Silvacane, pièce justificative I)
- Cartulaire de Saint-André de Villeneuve, f°156 v° et 159)
- Cartulaire de Lérins, t.I, charte CCXXXIV
- Guy Barruol, Michèle Bois, Yann Codou, Marie-Pierre Estienne, Élizabeth Sauze, « Liste des établissements religieux relevant de l’abbaye Saint-André du Roseline Bacou et Alain Girard (directeurs de publication), L’abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, histoire, archéologie, rayonnement, Actes du colloque interrégional tenu en 1999 à l'occasion du millénaire de la fondation de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, Éd. Alpes de Lumières, Cahiers de Salagon no 4, Mane, 2001, 448 p. (ISSN 1254-9371), (ISBN ), p 220
- dans : Seigneurie épiscopale, aristocratie laïque et structures féodo-vassaliques en Provence au XIIe siècle : le sens d'une féodalisation limitée, p. 27-36 ; GCNN, t. III, Valence, 1901, no 543 (1142
- Cartulaire de Saint-Victor, charte 954
- "Les Bouches-du-Rhône itinéraires-découvertes" http://www.editionsdelarenaudie.fr/pages/bdritin.htm page 189, I.S.B.N. 2-9515682-5-8
- « », sur jean.gallian.free.fr (consulté le ).
- Ad du 13, série B1469f74
- Papon, Histoire, vol.III, p.53
- Vicomte d'Estienne de Saint-Jean, Histoire de l'abbaye cistercienne de Silvacane, pp.86-87 in Alix BAS (1985-2004), Entre Trévaresse et Luberon un lieu où souffle l'esprit - Notes sur Sainte-Anne de Goiron
- Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, no 162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, p. 412 (note 56).
- G. Xhayet, op. cit., p. 423.
- G. Xhayet, op. cit., p. 424.
- Père Maurice Gonzales : "Histoire de Roquefort (13830)"
- E. Baratier et alii., 1969, p. 51 : « Il n’y a pas d’érection de terre en baronnie : ce titre est donné traditionnellement à des seigneuries qui appartinrent au Moyen Âge à des seigneurs importants dont la juridiction s’étendait sur plusieurs fiefs voisins. C’est pourquoi, il y a très rarement une date accolée au nom d’une baronnie, et le choix assez restrictif qui a été adopté ne peut se justifier que par l’usage et la tradition. »
- Archives départementales des Bouches-du-Rhône, dépôt de Marseille : 129 E Lambesc – série A1.
- E. Bergounhoux et P. Masson, Monographies communales, tome XV : troisième partie, le sol & les habitants, encyclopédie départementale : 1933, p. 261-262. Archives départementales des Bouches-du-Rhône (Dépôt de Marseille).
- D'après Robert Ouvrard
- Alix BAS, « Entre Trévaresse et Luberon un lieu où souffle l'esprit - Notes sur Sainte-Anne de Goiron (1985-2004) »
- Concours de la résistance.
Héraldique
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Les armes de Lambesc se blasonnent ainsi : D'azur à la croix de Lorraine d'or. |
- Louis J. S. de Bresc (planche J), Armorial des communes de Provence, Paris, Librairie Bachelin-Deflorenne, (lire en ligne).
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