La Ciotat

Localisation

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La Ciotat : descriptif

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La Ciotat

La Ciotat est une commune française située dans le département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, à 31 kilomètres à l'est de Marseille

Ses habitants sont appelés les Ciotadens et les Ciotadennes

La Ciotat est l'une des deux seules communes, avec Ceyreste, à être située dans le département des Bouches-du-Rhône tout en appartenant à l'unité urbaine de Toulon. La baie de la Ciotat est entrée, en 2019, dans le Club des plus belles baies du monde.

Géographie

Localisation

La Ciotat depuis la chapelle Notre-Dame-de-la-Garde.

Assise au fond d'une baie en croissant, la ville, adossée au Bec de l'Aigle fait face à la mer. Elle est située au coin d'un vaste synclinal calcaire, remontant à l'ouest pour former la Montagne de la Canaille, formant de hautes falaises tombant directement sur la mer, et se prolongeant au nord jusqu'au village de Cassis formant le cap Canaille. Ces falaises, les falaises Soubeyranes, dépassent 390 mètres, ce qui les place en tête des plus hautes de France et parmi les plus hautes falaises maritimes d'Europe. Entre la Grande Tête et le Bau Rous, sur le territoire de La Ciotat, une borne surplombant la mer indique le point le plus élevé des falaises, du plateau et de la commune, soit 394 mètres.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Cassis, Ceyreste, La Cadière-d'Azur et Saint-Cyr-sur-Mer.

Communes limitrophes de La Ciotat
Cassis Ceyreste La Cadière-d'Azur
Cassis La Ciotat Saint-Cyr-sur-Mer
Mer Méditerranée Mer Méditerranée Mer Méditerranée

Voies de communication

On accède à La Ciotat en venant de Marseille par le train, par l'autoroute A50 ou par la RD 559 (route de Cassis).

On y accède depuis le nord par la RD 3, venant de Ceyreste, qui devient successivement l'avenue Roumanille puis Guillaume-Dulac avant de pénétrer en centre-ville sous le nom d'avenue Fernand-Gassion. À l'est, depuis Saint-Cyr-sur-Mer, on accède à La Ciotat par la même RD 559.

L'autoroute A50, récemment élargie à 2 × 3 voies, la contourne par le nord, d'ouest en est, en suivant la voie SNCF Paris-Vintimille. La gare de péage est située au nord-ouest de la commune, à l'entrée des zones d'activités « Athélia I à IV ». Le premier carrefour giratoire rencontré à la sortie du péage, dessert Athélia I, en première sortie à droite. La deuxième sortie permet de rejoindre la ville et poursuivre sur le Var via la RD 559 qui traverse le territoire communal. La troisième sortie dessert les zones Athélia II, IV puis Athélia III (située dans le quartier des Séveriers-Nord).

La RD 559, dite route de Marseille traverse la ville d'ouest en est, reliant la limite de Cassis à celle de Saint-Cyr-sur-Mer. Elle se transforme en voie urbaine et porte le nom, depuis le giratoire situé en bas de la bretelle de l'autoroute (rond-point dit « de la locomotive ») jusqu'au quartier de Saint-Jean, d'un conseiller municipal disparu lors de son mandat, délégué aux travaux et à la voirie, Pierre Rovarch.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 15,2 amplitude thermique annuelle de 15 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cassis », sur la commune de Cassis à 7 vol d'oiseau, est de 15,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 614,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,1 ,,.

Statistiques 1991-2020 et records CASSIS (13) - alt : 212m, lat : 43°13'19"N, lon : 5°30'11"E
Records établis sur la période du 01-09-1990 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 4,8 4,3 6,4 8,7 12 15,7 18,1 18,3 15,1 12,3 8,3 5,6 10,8
Température moyenne (°C) 8,4 8,5 10,9 13,2 16,8 20,9 23,6 23,7 19,9 16,3 11,9 9,1 15,3
Température maximale moyenne (°C) 12 12,6 15,4 17,7 21,7 26,2 29,1 29,1 24,7 20,4 15,5 12,7 19,8
Record de froid (°C)
date du record
−5
25.01.07
−7,7
11.02.12
−3,1
02.03.05
0,6
03.04.22
4
07.05.19
8,7
02.06.06
10,4
17.07.00
11,4
23.08.07
6,9
25.09.02
2,3
28.10.12
−3,1
22.11.1999
−5,1
30.12.05
−7,7
2012
Record de chaleur (°C)
date du record
19,9
20.01.07
22,2
12.02.02
23,7
21.03.02
26,9
26.04.10
32,9
27.05.22
37,4
28.06.19
37,5
15.07.22
39,1
01.08.20
33,9
01.09.19
30,4
02.10.1997
24
14.11.23
21,5
30.12.21
39,1
2020
Précipitations (mm) 57,8 40,6 34,2 66,5 46,8 23,5 10,4 22,6 79,4 89,9 83,1 59,8 614,6
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
12
4,8
57,8
 
 
 
12,6
4,3
40,6
 
 
 
15,4
6,4
34,2
 
 
 
17,7
8,7
66,5
 
 
 
21,7
12
46,8
 
 
 
26,2
15,7
23,5
 
 
 
29,1
18,1
10,4
 
 
 
29,1
18,3
22,6
 
 
 
24,7
15,1
79,4
 
 
 
20,4
12,3
89,9
 
 
 
15,5
8,3
83,1
 
 
 
12,7
5,6
59,8
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Geoportail
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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  8. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).


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Toponymie

La Ciotat et Ceyreste ne formaient qu'une même agglomération jusqu'au XVe siècle.

La Ciotat est appelée La Ciéutat en provençal selon la norme mistralienne et La Ciutat selon la norme classique.

Le nom de La Ciotat, signifie simplement « cité », en latin civitas. Il est à rapprocher des mots espagnol ciudad et catalan ciutat. La devise de la ville est d'ailleurs « Civitatensis », ce qui signifie en français « de la cité » ou, employé comme substantif, « les habitants de la cité ». Elle fut choisie afin d'exprimer le lien des citoyens avec leur ville. Le village de Ceyreste tire son origine du nom Kitharistès (en français : « le joueur de cithare ») donné jadis par les Grecs anciens. Cette dénomination pourrait provenir de l'hellénisation d'un mot ligure, peut-être en lien avec les bruissements du vent autour de la baie depuis le Bec de l'Aigle à Saint-Cyr-sur-Mer. À leur tour, les Romains reprirent le nom en le transposant en latin sous la forme Citharista, qui a donné Ceyreste par la suite.

  1. Frédéric Mistral, Lou Tresor dóu Felibrige, vol. 1. p. 556 de l'édition CP et M 1979.

Histoire

Préhistoire

On note une présence humaine dans les collines de La Ciotat, avec l’implantation de tribus sédentaires au Néolithique final (3000 - 2000 avant notre ère).

Organisés en tribus, les premiers habitants de La Ciotat vivent de cueillette, de chasse, de pêche, mais aussi d’élevage et d’agriculture.

Les cuestas de calcaire et les falaises ont livré de nombreuses traces de fréquentations humaines, en particulier à l’abri de la Marcouline, à Cassis (−9 000 ans), au pied du cap Canaille à la Baume Noire. Le gîte d’Ellianac, abrité par la falaise de la route des Crêtes, a livré plusieurs céramiques, des silex taillés, des restes de nourriture ainsi que des sépultures. De plus, la grotte de Terrevaine a permis de mettre au jour de nombreuses sépultures collectives et quelques objets : elle est considérée comme la plus importante sépulture énéolithique de la Basse Provence.

Les abris du cirque de Mallombre ont certainement servi de repaire à l’homme primitif ; la grotte de Fardeloup a livré au début du siècle des pointes de flèches. Les abords du stade de l’Abeille ont révélé des éclats de silex taillés et un fragment de hache. En 1983, un étroit boyau (grotte du Clou) livre aux membres du Spéléo-Club de La Ciotat une alêne de l’âge du bronze : premier objet métallique pour la Préhistoire ciotadenne.

Antiquité

Néanmoins, l'installation du premier établissement sur la route maritime des navigateurs antiques remonte au Ve siècle av. J.-C.

À cette époque, la ville acquiert une grande prospérité grâce à la pêche et au commerce. L'activité du port contribue au développement économique de la cité.

En 2005, des fouilles archéologiques exécutées à proximité immédiate du Port-Vieux ont permis de découvrir des vestiges de maçonneries qui pourraient appartenir à une exploitation vinicole ou oléicole des .

Moyen Âge

La ville apparaît comme un hameau de 200 habitants dépendant de Ceyreste. Les moines détiennent alors un pouvoir considérable sur le territoire.

En plein essor économique, grâce à son trafic maritime, le bourg de La Ciotat marqua peu à peu sa volonté d’autonomie.

En 1429, de graves querelles concernant la garde des terres « communes » éclatèrent entre La Ciotat et Ceyreste. Les délégués des deux communautés trouvèrent alors une solution : le partage du territoire de Ceyreste, scindé en deux communautés distinctes et indépendantes.

Dès lors, La Ciotat se développe rapidement : elle construit son Fort Bérouard,, ses remparts, son église et géra son propre commerce. Des familles italiennes originaires de Gênes s'installent. La Ciotat compte bientôt 10 000 habitants.

Deux autres forts complètent la défense de la place : à l'Est, près de la porte de la Tasse, le petit fort Saint-Martin, et le fort Saint-Antoine situé, à l'époque, à l'emplacement des chantiers navals.

1720 et la peste

L'épidémie de peste, qui ravage la Provence en 1720, épargne toutefois La Ciotat grâce au courage et à l'organisation des Ciotadens.

Afin de se protéger du fléau, la cité ferme ses portes aux étrangers. Lorsque les troupes de la garnison de Marseille veulent se réfugier en ville, ce sont les Ciotadennes qui les en empêchent.

Le port de la ville se transforme alors en entrepôt de commerce : les subsistances et surtout le blé, à destination de Marseille et de la Provence, transitent alors par la ville, préservant ainsi la région de la famine.

L'église paroissiale, Notre-Dame-de-l'Assomption, conserve deux précieux témoignages de la peste de 1720 : un tableau de Michel Serre sur lequel est représenté le bateau qui apporta la peste, repartant de la baie de La Ciotat, sans secours, vers Marseille, ainsi qu'une vue de Cassis à l'époque de la peste.

La Révolution et le Premier Empire

Peu avant la Révolution française, l’agitation monte. Outre les problèmes fiscaux présents depuis plusieurs années, la récolte de 1788 avait été mauvaise et l’hiver 1788-89 très froid. L’élection des États généraux de 1789 avait été préparée par celles des États de Provence de 1788 et de janvier 1789, ce qui avait contribué à faire ressortir les oppositions politiques de classe et à provoquer une certaine agitation. C’est au moment de la rédaction des cahiers de doléances, fin mars, qu’une vague insurrectionnelle secoue la Provence. Une émeute frumentaire se produit à La Ciotat le 26 mars. Si elle se limite finalement à un rassemblement assorti de cris et de menaces envers les possédants, elle parvient à obtenir la suppression d’un impôt, le piquet, de manière temporaire. Il est ensuite rétabli, mais à un taux moins élevé. Dans un premier temps, la réaction consiste dans le rassemblement d’effectifs de la maréchaussée sur place. Une garde bourgeoise est créée, afin de pallier de futurs soulèvements. Puis des poursuites judiciaires sont diligentées, mais les condamnations ne sont pas exécutées, la prise de la Bastille comme les troubles de la Grande Peur provoquant, par mesure d’apaisement, une amnistie début août.

En 1800, la rébellion s’essouffle progressivement avec la nomination du nouveau maire de La Ciotat, Bernardin Ramel, par le premier consul Bonaparte. Le retour du curé et des prêtres au presbytère, la suppression du calendrier républicain au

Néanmoins, la multiplication des attaques britanniques achève de ruiner La Ciotat. Peu à peu, la population diminue et s’appauvrit.

À l’heure où s’effondre l'Empire, La Ciotat se trouve très affaiblie.

L'industrialisation

Les chantiers navals se développent au propulsion à vapeur). En 1851, les Messageries nationales choisissent les chantiers navals de La Ciotat pour faire construire les navires de leur flotte. En 1870, les chantiers ciotadens emploient trois mille cinq cents ouvriers, ouvriers pour lesquels est construite en 1853 une des premières cités ouvrières de France.

  1. Jean Blanc, « Le gîte d'Ellianac à Cassis (Bouches-du-Rhône) », Provence historique, lire en ligne).
  2. «  » [PDF], p. 93.
  3. a et b « Vie et trépas à La Ciotat : 1581-1831 », INRAP, 6 novembre 2009.
  4. Étienne-Michel Masse, Mémoire historique et statistique sur le canton de La Ciotat: département des Bouches-du-Rhône, éd. Caranud fils, 1842, page ? mentionne le fort Béroard comme une batterie sur la commune de La Ciotat.
  5. voir aussi Le Port de La Ciotat // Vu en dehors des Moles dans le Sud Est gravure de Yves-Marie Le Gouaz d'après un dessin de Nicolas Ozanne sur gallica.bnf.fr
  6. Dictionnaire topographique de l'arrondissement de Marseille de Jean Anselme B. Mortreuil, 1872, mentionne une forteresse et le fort Saint-Martin.
  7. Nouvelle description de la France; dans laquelle on voct le gouvernement general de ce royaume celui de chaque province en particulier (etc.) avec des figures en taille-douce. 3. ed., corr. et augm, volume 5 de Jean-Aimar Piganiol de La Force, édition Legras, 1753, p. 286, mentionne un petit fort joint à la muraille de la ville nommé Saint-Martin.
  8. Mémoire historique et statistique sur le canton de La Ciotat: département des Bouches-du-Rhône de Étienne-Michel Masse, éd. Caranud fils, 1842, page ? mentionne le fort Saint-Antoine comme une batterie sur la commune de La Ciotat.
  9. Vidéos commentant ces œuvres, site de la paroisse.
  10. Monique Cubells, « Les mouvements populaires du printemps 1789 en Provence », Provence historique, vol. 36, no 145, 1986, p. 309.
  11. M. Cubells, op. cit., p. 310 et 312.
  12. M. Cubells, op. cit., p. 316.
  13. a et b M. Cubells, op. cit., p. 320.
  14. a et b M. Cubells, op. cit., p. 322.
  15. Dominique Franceschetti, « Une ville née de la rébellion », Le Monde diplomatique, octobre 2009, p. 21.

Héraldique

Blason
D'azur à une ville d'argent en fasce, soutenue d'une mer du même, la ville sommée d'une crosse d’or, adestrée d'un C et senestrée d'un T d'argent et au milieu de la mer une barque de sable, les voiles pliées.
Détails
C’est à partir du blason de la ville.
Depuis la Révolution française, les armoiries définitives comportent également une couronne murale.
La dernière modification date du , lorsque la ville s’est vu octroyer la Croix de guerre avec étoile de bronze pour sa vaillance lors de la Libération et qui accompagne depuis ses armoiries.

Ces armoiries ont revêtu, au cours de l’Histoire, une dizaine de formes différentes mais on y retrouve dès 1789 les deux tours donjonnées et ouvertes, reliées par un mur crénelé comportant une grande porte, et sommé d’une crosse abbatiale évoquant l’allégeance à l’abbaye de Saint Victor, le tout soutenu par une mer contenant un poisson vu de profil, symbolisant les activités maritimes du port. Ce poisson au cours des âges a d’abord eu l’apparence d’un dauphin, d’un thon puis d’une sardine.

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