Camaret-sur-Aigues

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Camaret-sur-Aigues : descriptif

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Camaret-sur-Aigues

Camaret-sur-Aigues est une commune française, située dans le département du Vaucluse en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Géographie

La commune de Camaret-sur-Aigues est située à 6,5 kilomètres au nord-est de la ville d'Orange.

Accès et transports

Les routes départementales 23, 93 et 975 arrivent au bourg alors que la route départementale 43 le contourne par l'ouest.

L'autoroute la plus proche est l'autoroute A7.

Communes limitrophes de Camaret-sur-Aigues
Sérignan-du-Comtat Travaillan
Camaret-sur-Aigues Violès
Orange Jonquières

Relief

La commune est relativement plate avec une différence de 41 mètres seulement entre le point le plus haut de la commune, à l'extrême est de celle-ci, et le point le plus bas, situé à l'ouest-sud-ouest du bourg, en bordure de commune, au niveau de la mayre de Raphaëlis.

Géologie

Le sol est principalement constitué d'alluvions quaternaires.

Sismicité

Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments.

Hydrographie et les eaux souterraines

L'Eygues, lieu de baignades.

L'Eygues passe au nord du bourg. Plusieurs canaux (canal de Carpentras et canal du moulin) et petits cours d'eau comme les mayres de Mourelette, de Raphaëlis, d'Ancione passent aussi sur la commune.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,9 amplitude thermique annuelle de 17,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Orange », sur la commune d'Orange à 6 vol d'oiseau, est de 14,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 719,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,7 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
  2. L'eau dans la commune
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. «  », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  9. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).


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Toponymie

La forme la plus ancienne est de Camareto, attestée en 1137. Ce toponyme suggère un thème pré-celtique *kam-ar avec le sens de hauteur arrondie.

  1. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Éd. Larousse, 1968, p. 1725.

Histoire

Antiquité

Au cours du  siècle, des fouilles avaient découvert du numéraire, des urnes funéraires, des lampes à huile, des vases dits lacrymatoires et des miroirs d'argent poli. Une pierre tumulaire épigraphe intégrée dans la façade d'une maison avait été descellée et vendue. Elle portait l'inscription S. P. SEVERIUS SIBI ET SVIS VIVUS FECIT. Avaient aussi été répertoriés des vestiges d'un aqueduc qui fournissait Orange en eau de source.

Au cours du  siècle, des fouilles menées plus scientifiquement, ont permis de retrouver au quartier des Marelles un fragment d'autel épigraphe, et trois sépultures à tegulæ sur le site des Garriguettes.

Moyen Âge

Porte des remparts médiévaux.

Durant tout le bas Moyen Âge et jusqu'à la Révolution, Camaret dépendit de la baronnie de Sérignan. Elle avait d'abord appartenu à la principauté d'Orange puisque Raymond VII de Toulouse, comte de Provence, l'avait donné en fief, dès 1237, à Raymond des Baux. Ce fief fut donné comme dot à Tiburge d'Orange lors de son mariage avec Adhémar de Poitiers, comte de Valentinois. Celle-ci, en 1324, accorda l'élection de deux syndics pour représenter la communauté. Leurs successeurs, le , signèrent un prix fait pour que fussent édifiés de nouveaux remparts.

Le chevalier Guillaume Fabri fut coseigneur de Camaret-sur-Aigues jusqu'à ce qu'il fût condamné au chapitre des Lattes. En 1346, ce fut l'ancien baile de Pélissanne (1345), Raymond Martini qui fut chargé de vendre ses biens. Vers 1346, Guillaume d'Orange fut seigneur de Camaret et de Sérignan. Noble et puissant, Jean de Baux, sire de Camaret et de Sérignan eut à son service comme juge ordinaire de ses deux terres, en 1369, un noble bachelier, originaire d'Orange, Bérenger Sadoyrani, juge d'Arles (1372) et de Sisteron (1387).

Renaissance

En 1495, le Conseil de Ville obtint de la baronnie l'autorisation que chaque habitant puisse cultiver une éminée de jardin exempte de dîme sur les fruits et les herbages.

Les guerres de Religion sévirent pendant une décennie. Camaret ayant été pris par les religionnaires, le , le capitaine pontifical Fabrice Serbelloni vient mettre le siège. Après quatre jours de canonnade, ses troupes investirent le village et passèrent par le fil de l'épée 100 prisonniers. Une nouvelle attaque des calvinistes de Nyons eut lieu en 1573. Mais leur homme de main qui devait leur ouvrir les portes fut démasqué et ils se retirèrent. Il n'en fut pas de même deux ans plus tard. Le , les huguenots d'Orange forcèrent la place, mais durent rapidement se retirer face aux troupes envoyées par le cardinal d'Armagnac.

Ces attaques ont permis de savoir qu'en 1565, les remparts s'ouvraient par trois portes : la Grande Porte ou Portail Bérenguier, dite aussi des Ursulines ; la porte Jaubert ou Portalet ; la porte Carbonnel. Celles du Portail et de Carbonnel étaient précédées d'un pont levis. Les affrontements finis, deux autres portes furent ouvertes, celle de la Brèche et celle de la Tour.

Ce fut en 1599 que les deux syndics du village changèrent leur titre pour prendre celui de consul.

Révolution : les jugements de 1794

De nombreux habitants de Camaret impliqués dans des actions contre-révolutionnaires ont été emprisonnés à Orange sur dénonciations d'autres habitants. Parmi eux, la plupart furent relâchés faute de preuves, mais certains furent exécutés,, :

  • Le 12 thermidor :
    • Joseph-Andéol Coste, ex-maire, juge de paix, président de la section fédéraliste, 42 ans (°26.04.1752 Camaret)
    • Nicolas Courbier, perruquier, fédéraliste, 35 ans (°1759 Avignon)
    • François Alphonse Martin Gaudibert, notaire, contre-révolutionnaire, réfugié à Camaret, 36 ans (°1758 Vacqueyras)
  • Le 13 thermidor :
    • Louis Biscarrat, capitaine de la garde nationale, avait fait arrêter l'ex-maire révolutionnaire, dénoncé par son voisin, 52 ans (°22.07.1742 Uchaux)
    • Jean-Antoine ou Joseph-Antoine Lambert, médecin, secrétaire de la section fédéraliste, 46 ans (°24.07.1748 Camaret)
    • Louis Grangeon, cultivateur, avait escorté l'ex-maire révolutionnaire arrêté, 23 ans (°17.01.1771 Camaret)
  • Le 14 thermidor :
    • Jean-Louis Raymond, cardeur de laine, contre-révolutionnaire, menaça les patriotes, 56 ans (°24.07.1737 Camaret)
    • Jean-Pierre Latour, assesseur de juge, notable et ex-maire, avait dénoncé plusieurs patriotes à la section fédéraliste, 52 ans (°01.01.1744 Camaret)
  • Le 15 thermidor :
    • Bernard Collet, religieux récollet, a refusé de prêter le serment constitutionnel, 66 ans (°04.08.1728 Camaret)
    • Étienne-Simon Teyssier, a prêché le fanatisme, 76 ans (°12.10.1718 Barbentane)
    • Joseph Fabre, notaire, secrétaire de la section fédéraliste, 42 ans (°13.10.1752 Violès)

Les habitants relâchés ou condamnés (sentence entre parenthèses) furent : Claude-Raymond Barbe, chanoine de 75 ans (détention à perpétuité) / André Biscarrat, négociant - métayer de 28 ans (1 an de prison) / Pierre Bonnadonne, cultivateur de 64 ans (2 mois de prison) / Jean-François Bouche, cultivateur de 43 ans / Pierre-Louis Collet, journalier de 30 ans / Joseph Collet, cultivateur de 44 ans / Joseph Collet, journalier cultivateur de 30 ans (6 mois de prison) / Jeanne-Marie Coste, ursuline de 43 ans / Jean-Louis Dianoux, fabricant d'étoffes - tisseur en filoselle de 37 ans (1 an de prison) / Paul Dianoux cordonnier / Jean-Pierre Favier, cultivateur - cardeur de laine de 60 ans / Louis-Michel Gabellon, journalier de 32 ans (détention à perpétuite) / M. de Georges de Guillaumont, capiscol de 84 ans / Grégoire Germain, salpêtrier de 24 ans (2 mois de prison) / André Gleyze, journalier de 40 ans (détention à perpétuité) / Frédéric-Joseph Goudareau, 17 ans (1 an de prison) / Joseph Goudareau, chirurgien de 60 ans (détention à perpétuité) / Antoine d'Hugues, notaire de 48 ans / Pierre Imperaire, cultivateur de 58 ans / Pons Imperaire, fabricant d'étoffes de 58 ans / Joseph-Philippe Jonc, salpêtrier de 40 ans (1 an de prison) et sa femme de 38 ans (incarcérée) / Louis Lagier, géomètre de 64 ans (incarcéré) / Noël Lagier, ménager de 62 ans / Simon Lambert, cultivateur de 38 ans / Jean-Pierre Latour, sans profession 54 ans / Jean-François Latour, cultivateur de 47 ans / Joseph-Charles Latour, cultivateur de 32 ans / Rose Latour (femme de Noël Lagier), ménagère de 52 ans / Esprit Marie, cultivateur de 58 ans / Jean Marie, journalier de 27 ans / Balthazard Mourier, aubergiste de 35 ans / Jean-François Muret, blanchisseur de 30 ans / Jean-Joseph Perrand, notaire de 62 ans / Joseph-François Perrand, chirurgien de 60 ans (incarcéré) / Jean-François Plantevin, journalier de 38 ans (2 mois de prison) / André Raymond, fermier de 45 ans / Étienne Raymond, cultivateur de 52 ans / Joseph Reymond, cultivateur de 50 ans et sa femme Françoise / André Revol, fabricant d'étoffes de 37 ans / Élisabeth Rey, journalière de 50 ans (détention à perpétuité) / Michel Roure, cultivateur de 55 ans.

Période moderne

Le fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.

Dans le milieu du  siècle, le village, grâce à l'irrigation, avait diversifié son agriculture avec maraîchage, huile d'olive, mûriers pour l'élevage des vers à soie et safran. Toute une petite et moyenne industrie, liée à la force motrice de l'eau, s'était développée : blanchisserie, moulins à farine, fabrique de chapeaux et moulinage de la soie.

Période contemporaine

De 1907 à 1952, la ville possède une gare sur la Ligne d'Orange à Buis-les-Baronnies. La gare est reconvertie en centre de loisir municipal "La gare aux enfants".

Camaret, grâce à l'implantation, de la coopérative agricole « Le cabanon » s'est acquis la réputation de capitale nationale de la tomate de conserve. Au début de 1967, Buitoni y ouvre une usine devant fournir à la marque du concentré de tomate. Cette usine, la seule de la marque Buitoni en France, est vendue par Nestlé à Raynal et Roquelaure en 2002.

Le , le maire Philippe de Beauregard et le père Pascal Mamba consacrent la commune au Sacré-Cœur. Le maire s'engage par ailleurs « à prendre des décisions conformes à l’enseignement de l’Église ».

  1. a b c d et e Jules Courtet, op. cit., p. 114.
  2. a et b Robert Bailly, op. cit., p. 124.
  3. AD du 13, série B1593f131v.
  4. Chiffoleau, Les justices, p. 289
  5. Jules Courtet, op. cit., p. 115.
  6. Robert Bailly, op. cit., p. 125.
  7. 8 L 80 - Archives départementales du Vaucluse (dossiers de plusieurs personnes arrêtées à Camaret et jugées par le tribunal révolutionnaire d'Orange en l'an II)
  8. Histoire de la révolution avignonaise, Réné, (lire en ligne).
  9. Constant Latour, Camaret en Comtat, ses origines, ses institutions et sa vie municipale, d'après les archives de la mairie, (lire en ligne).
  10. Ville de Camaret, «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur camaret.org (consulté le ).
  11. Patrick Saletta (sous la direction de), Haute Provence et Vaucluse - Les Carnets du Patrimoine, Les Guides Masson, Paris, 2000, p. 207.
  12. L'Express no 798 du 3-9 octobre 1966, p. 61.
  13. Laurent Flallo, Michel Ktitareff, , Les Echos du 13 septembre 2002
  14. Un maire du Vaucluse consacre sa ville au Sacré-Cœur

Héraldique

Les armes peuvent se blasonner ainsi :

D'or à l'ormeau arraché de sinople, chargé de trois oranges de gueules ordonnées 2 et 1, au chef du même chargé de la lettre C capitale du champ.,

  1. Armorial des communes du Vaucluse
  2. Aygues Ouvèze en Provence : Camaret-sur-Aigues, Vexillologie Provençale, sur le site personnel de Dominique Cureau

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