Saint-Dalmas-le-Selvage

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Saint-Dalmas-le-Selvage : descriptif

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Saint-Dalmas-le-Selvage

Saint-Dalmas-le-Selvage [sɛ̃.dalmas.lə.sɛlvaʒ] est une commune française située dans le nord du département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont les Sandalmassiers.

Géographie

Localisation

Saint-Dalmas-le-Selvage est situé à environ 90 Nice, dans la vallée de la Tinée. Les deux tiers de sa superficie se trouvent dans le parc national du Mercantour.

Géologie et relief

Ce village aux paysages variés (prairies fleuries, forêts de mélèzes, d'épicéas, alpages ou simples montagnes rocheuses) est situé à 1 500 toponyme « Selvage » vient du mot latin « silva » qui signifie « forêt ».

Hameaux rattachés à la commune

Hameau du Pra
  • Le Pra : situé à 1 700 1617 et a recensé 162 habitants en 1828. Avec la proximité de l'Italie, un poste de douanier était installé au Pra au début du 1860 d'importantes inondations se produisent, et c'est en 1961 que de violents orages provoquent la destruction d'une partie importante du village. D'autre part, le village étant situé au pied d'une montagne se voit soumis à d'importantes chutes de pierre. Il est pour cela inhabité durant une année entière. Aujourd’hui, le seul commerce du hameau est un restaurant, mais d’autres constructions comme l’église vouée à Sainte-Marie-Madeleine, le four à pain communal, l'ancienne école, le lavoir et quelques maisons témoignent d'une activité soutenue au cours du siècle passé. Le hameau n'est plus habité que quelques mois à la belle saison et par une dizaine d‘habitants seulement.
  • Bousieyas : ce hameau, qui est le plus haut du département des Alpes-Maritimes (1 960 sentier de grande randonnée GR 5, qui relie les Pays-Bas à la Méditerranée. Il fut habité de façon permanente jusqu'à l'hiver 1962-1963 par madame Dalmas, surnommée par les médias « l'ermite de Bousieyas ». Mais celle-ci dut partir pour des raisons de santé. Le hameau ne fut plus alors qu'habité de façon saisonnière. Bousieyas est aussi lieu de transhumance, il rassemble essentiellement deux troupeaux d’environ 1 500 bêtes qui pâturent sur une superficie de plus de 1 000 ha (10 km2).
  • Le Camp des Fourches : cet ancien village militaire est abandonné depuis l’entre-deux-guerres. À la différence des ouvrages de défense, le Camp des Fourches (situé à 2 300 m d'altitude) était réservé à l'hébergement des troupes. Sa construction a été achevée en 1896. Composé de 26 baraquements construits en dur, il pouvait abriter jusqu'à 800 hommes. Tout était prévu pour une autonomie totale : capitainerie, sanitaires, four à pain, cuisines, écuries pour les mulets, réseaux d'assainissement et même un téléphérique, relié au hameau du Pra, assurant le ravitaillement ou l'évacuation des blessés. L'hiver, par contre, seule une section d'éclaireurs-skieurs d’une quarantaine d'hommes y habitait. Les hommes y vivaient en autarcie complète et certains profitaient de leur temps libre pour peindre d'amusantes fresques murales dont quelques-unes sont encore visibles dans l'extrémité ouest du camp.

Catastrophes naturelles - Sismicité

Le , de nombreux villages des diverses vallées des Alpes-Maritimes (Breil-sur-Roya, Fontan, Roquebillière, St-Martin-Vésubie, Tende...) sont fortement impactés par un "épisode méditerranéen" de grande ampleur. Certains hameaux sont restés inaccessibles jusqu'à plus d'une semaine après la catastrophe et l'électricité n'a été rétablie que vers le . L'Arrêté du portant reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle a identifié 55 communes, dont Saint-Étienne-de-Tinée, au titre des "Inondations et coulées de boue du 2 au ".

Commune située dans une zone de sismicité moyenne.

Hydrographie et les eaux souterraines

Cours d'eau sur la commune ou à son aval :

  • rivière la Tinée,
  • torrent le rio, de tortisse, de jalorgues, de sestrière,
  • ruisseaux de pierre châtel, de roubaud,
  • vallon de valloar,
  • le riou blanc.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7,4 amplitude thermique annuelle de 16 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St Étienne de Tinee_sapc », sur la commune de Saint-Étienne-de-Tinée à 6 vol d'oiseau, est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 983,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37,2 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Voies de communications et transports

Voies routières
La route du col de Restefond-la Bonette
Vue sur la route et le col de la Bonette depuis la cime de la Bonette.

Dès le rattachement du comté de Nice à la France, l’empereur Napoléon III promet la création d'une liaison Nice-Barcelonnette. Par le décret du , il classe cet itinéraire route impériale. Un premier tronçon allant jusqu'à Saint-Étienne-de-Tinée est réalisé en 1896, puis poussé jusqu'à Saint-Dalmas en 1913. Quant à la route actuelle, elle nécessite plus de dix années de travaux pour atteindre la cime de la Bonette (2 802m), et en faire ce qu'elle demeure encore aujourd'hui : l'une des plus hautes routes (goudronnées) d'Europe. Lors de l’ascension de la Bonette, on entre dans la zone centrale du Parc national du Mercantour (à partir du lieu-dit « le pont haut »), puis à partir du hameau de Bousieyas, on peut apercevoir les troupeaux des bergers transhumants qui restent en estive du mois de juin au mois d'octobre, retournant pour la plupart dans les plaines de la Crau pour l’hiver.

La commune de Saint-Dalmas-le-Selvage est parcourue par une des plus hautes routes d'Europe. Cette route, créée à partir du rattachement de Nice à la France en 1860, avait pour but de permettre de relier Barcelonnette à Nice, et avait également une importance stratégique permettant de prévenir une éventuelle attaque italienne en direction des vallées de la Tinée et de l'Ubaye.

Transports en commun

Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur

  • Lignes Régulières Santa Azur
  • Commune desservie par le réseau Lignes d'Azur.

Intercommunalité

Commune membre de la Métropole Nice Côte d'Azur.

  1. Alex : Épisode méditerranéen en Provence en octobre 2020
  2. Communes reconnues en état de catastrophe naturelle - Alpes-Maritimes et Côtes-d'Armor
  3. Didacticiel de la règlementation parasismique
  4. L'eau dans la commune
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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  8. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. «  », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  11. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  12. Lignes Régulières Santa Azur
  13. Réseau Lignes d'Azur


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Histoire

Moyen Âge

Lors de la crise ouverte par la mort de la reine , la communauté de Saint-Dalmas-le-Selvage adhère à l’Union d'Aix (1382-1387), soutenant Charles de Duras contre d'Anjou. Elle fait même partie des plus fidèles et maintient son soutien même après la reddition d’Aix.

Temps modernes

En 1696, Victor-Amédée II de Savoie actualise les droits régaliens liés au lointain affranchissement de la commune. Les Sandalmassiers, ne pouvant s'en acquitter, sont déclarés insolvables et, vers 1700, la commune est vendue en fief avec le titre de comte à un avocat de Saint-Étienne-de-Tinée : Erige Émeric. Un descendant du comte aurait par la suite abjuré le catholicisme pour se marier et devenir pasteur de l'Église réformée, Saint-Dalmas aurait alors été durant quelques années un village protestant. Mais c'est pourtant à un autre comte de Saint-Dalmas que le village doit le beau clocher de pierre érigé en 1718, l'un des neuf clochers lombards de la vallée de la Tinée. L'église abrite également plusieurs œuvres d'art, dont deux primitifs niçois du début du Giovanni Baleison.

On peut aussi noter la situation particulière de la commune (aux portes de l’Italie) qui a en effet valu aux Sandalmassiers une histoire militaire mouvementée : occupation par l’armée protestante (1594), par les troupes françaises ensuite, par les Gallispans (1744). Viendront ultérieurement les combats de la période révolutionnaire, avant les affrontements de la Seconde Guerre mondiale. Vers 1900, nombre d’ouvrages défensifs — blockhaus des Fourches, de Las Planas et de la Cime de Pelouse, casernes du Camp des Fourches — avaient été construits et sont encore visibles. Si bien peints par Pierre Comba, les chasseurs alpins, leurs bivouacs et leurs manœuvres en montagne demeurent présents dans la mémoire des plus vieux et se transmettent de génération en génération.

Époque contemporaine

Malgré ces quelques changements dans la vie de la commune, il y demeure une relative prospérité collective et une importance notable pour l’éducation et l’enseignement. Des prêtres assurent souvent les cours, lesquels sont gratuits. Dès 1814, une école fonctionne pour les garçons, et est ouverte aux filles en 1849. Bousieyas a un maître d'école en 1821. En 1860, la commune devient française, à la suite du rattachement de Nice et du comté de Savoie à la France, voté à l'unanimité par les 213 inscrits du village. Ce rattachement récent explique l’architecture singulière que l’on peut observer en de nombreux lieux du village.

Le changement de régime accélère l'effort éducatif après 1860. Des cours pour adultes sont organisés en 1865. Trois ans après, Saint-Dalmas et les deux hameaux sont dotés chacun d'un instituteur. Mais la dureté de la vie a petit à petit dépeuplé les villages. Bousieyas, qui était déjà tombé à 45 habitants en 1894, a vu la fin de toute occupation permanente avec le départ de la dernière habitante pendant l'hiver 1963-1964.

La situation sur des axes de circulation ancestraux comme la position frontalière ont pesé. Le chemin dit « de la Tinée » qui relie Nice à Barcelonnette est caractérisé par l’inconfort des voies muletières et la durée des voyages sont connus : il fallait plus de vingt-quatre heures de voyage pour aller de Nice à Saint-Dalmas. L’achèvement de l’infrastructure des transports est tardif : le tronçon final de la route à partir de Saint-Étienne-de-Tinée n’a été terminé qu’en 1928, et la route de Restefond n’est inaugurée qu’en 1961, contribuant davantage au départ des jeunes populations. Le déclin de la population Sandalmassière a par exemple entraîné la fermeture de l’école en 1984.

Malgré ce déclin, Saint-Dalmas connaît une vitalité dont témoigne l’entretien du village. Le visiteur est séduit par les toits en bardeaux de mélèze, les ruelles pavées, les cadrans solaires (des cadrans, nombreux, qui ne semblent pas se résigner à ce que, l’hiver, toute une partie du village soit durablement privée de soleil…). On trouve aussi au cœur du village la maison de pays, qui propose des expositions sur l'histoire et la culture locale, ainsi que la vente de production locale. Le tourisme permet ainsi au modeste village de Saint-Dalmas de conserver une activité perpétuelle.

  1. Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, no 162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, cartes p. 417-418 et p. 419.
  2. Le Camp des Fourches

Héraldique

Blason
D'argent aux trois sapins de sinople, en fasce, accompagnés en chef d'une croix du temple de gueules.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
  1. Dominique Cureau, «  », sur vexil.prov.free.fr (consulté le ).

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