La Chapelle-en-Valgaudémar
Localisation
La Chapelle-en-Valgaudémar : descriptif
- La Chapelle-en-Valgaudémar
La Chapelle-en-Valgaudémar est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Elle a été créée le 1er janvier 1963 par fusion des anciennes communes de Clémence-d'Ambel et Guillaume-Peyrouse.
Géographie
Localisation
La commune de la Chapelle couvre toute la haute vallée du Valgaudemar, arrosée par la Séveraisse, affluent du Drac qui entaille profondément le massif des Écrins dans sa partie occidentale. Cette partie de la vallée se situe à plus de 1 000 mètres d'altitude, et est entourée de sommets qui dépassent les 3 000 mètres : l'Olan (3 564 les Rouies (3 589 m.) au nord, les Bans (3 669 le Sirac (3 440 Vieux Chaillol (3 163 m.) au sud.
Le village de La Chapelle, centre de la commune, est situé au confluent de la Séveraisse et de son principal affluent, le ruisseau de Navette, qui descend du glacier de l'Aup, sur le flanc nord du pic de Mal-Cros. À la hauteur du village, et sur quelque deux kilomètres de part et d'autre, le fond de la vallée comporte d'assez belles étendues cultivables. Paradoxalement, la rive nord, bien qu'à l'adret, est essentiellement rocheuses et inculte ; la rive sud est naturellement boisée. Le haut vallon de Navette, autrefois riche en prairies, a perdu une grande partie de ses terres cultivables, emportées par l'érosion.
Hameaux et lieudits
En plus du bourg principal de la Chapelle, les principaux hameaux sont :
- dans la vallée principale, d'aval en amont :
- les Andrieux (1 050 mètres)
- le Casset (1 140 mètres)
- le Bourg (1 160 mètres)
- le Rif-du-Sap (1 400 mètres), inaccessible en hiver sauf à skis, mais habité l'été
Le refuge Xavier-Blanc, à 1 397 mètres d'altitude, proche de l'ancien hameau du Clot, aujourd'hui disparu, et le chalet du Gioberney, à 1 642 mètres d'altitude dans le cirque du même nom, accueillent randonneurs et touristes à la belle saison.
- dans la vallée de Navette :
- les Portes (1 240 mètres)
L'ancien village de Navette (1 330 mètres), ruiné, reprend vie depuis quelques années à la belle saison.
Les risques d'avalanche et les caprices du torrent ont imposé aux hameaux de se situer en des emplacements parfois mal exposés : les Andrieux, le Chaussedent, la Chapelle et le Bourg sont situés sur la rive gauche de la Séveraisse, et certaines de leurs habitations ne voient pas le soleil pendant plusieurs mois l'hiver.
Géologie
Hydrographie
La commune est traversée d'est en ouest par la Séveraisse, qui prend sa source à la limite est de la commune, dans le massif du Sirac.
Alimentée par les pluies et par la fonte des neiges, la Séveraisse est un cours d'eau au régime torrentiel, dont les crues sont redoutables au printemps et en automne. Elle a deux affluents notables sur le territoire de la commune :
- le torrent de Navette (r.g.), qui descend du Pic de Mal-Cros, et conflue avec la Séveraisse au village de la Chapelle, après avoir franchi les Oules du Diable, série de cuvettes creusées dans la roche ;
- le torrent du Gioberney (r.d.), né du glacier du même nom au nord du massif des Bans, et qui draine un large cirque avant de confluer avec la Séveraisse au Clot, largement à l'est de la Chapelle.
Le profil encaissé de la vallée fait que plusieurs petits torrents dévalent en cascades assez remarquables : cascade de Combefroide (en face de la Chapelle), cascade du Buchardet (dans le vallon de Navette), cascade du Casset, cascade de la Ponche ou de la Muande, cascade du ruisseau de la Lavine (en face du Rif du Sap), et surtout le célèbre « voile de la mariée », au Gioberney.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7,8 amplitude thermique annuelle de 16,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 7,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 289,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 34,3 ,,.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −4,9 | −5,3 | −2 | 1 | 4,6 | 7,7 | 9,8 | 10 | 6,8 | 3,7 | −0,7 | −3,9 | 2,2 |
Température moyenne (°C) | −0,7 | −0,3 | 3,6 | 6,7 | 10,5 | 14 | 16,4 | 16,3 | 12,3 | 8,4 | 3,2 | 0 | 7,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 3,6 | 4,8 | 9,1 | 12,4 | 16,4 | 20,3 | 23 | 22,7 | 17,7 | 13,2 | 7 | 3,8 | 12,8 |
Record de froid (°C) date du record |
−24 12.01.1987 |
−26 03.02.1956 |
−22 06.03.1971 |
−13 06.04.1970 |
−7 04.05.1967 |
−2 03.06.1953 |
1 13.07.1993 |
0,5 30.08.1986 |
−2,2 27.09.20 |
−8,5 31.10.1974 |
−15 23.11.1988 |
−20,6 03.12.1973 |
−26 1956 |
Record de chaleur (°C) date du record |
15,9 30.01.02 |
18 20.02.1998 |
21,5 18.03.1993 |
23,9 09.04.11 |
28,8 22.05.22 |
33,2 26.06.19 |
33,4 18.07.23 |
34,3 24.08.23 |
29 10.09.1966 |
25,2 05.10.1985 |
19 07.11.1992 |
16 05.12.1985 |
34,3 2023 |
Précipitations (mm) | 105,9 | 73,4 | 87,8 | 99,2 | 107,6 | 98,1 | 77,2 | 89,6 | 115,2 | 158,1 | 155,7 | 121,8 | 1 289,6 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
3,6 −4,9 105,9 | 4,8 −5,3 73,4 | 9,1 −2 87,8 | 12,4 1 99,2 | 16,4 4,6 107,6 | 20,3 7,7 98,1 | 23 9,8 77,2 | 22,7 10 89,6 | 17,7 6,8 115,2 | 13,2 3,7 158,1 | 7 −0,7 155,7 | 3,8 −3,9 121,8 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Voies de communication et transports
La Chapelle-en-Valgaudémar n'est accessible que par la D 985A (ex-Route nationale 85a), qui se détache de l'axe Gap - Grenoble (RN 85) au pied de Saint-Firmin (Hautes-Alpes), à 15 kilomètres à l'ouest de La Chapelle. Au-delà de la Chapelle, une route départementale (D 480) continue à remonter la vallée en direction du chalet du Gioberney, mais est fermée à la circulation au-delà du Casset et de l'embranchement du Bourg dès l'entrée de l'hiver (D 480T).
À la Chapelle une route permet d'accéder au hameau des Portes, et se poursuit en chemin forestier jusqu'à l'ancien hameau en ruine de Navette.
Aucun service régulier de transport de voyageurs ne dessert la Chapelle-en-Valgaudémar. Seul un service de bus scolaire accessible au public relie la Chapelle à Saint-Firmin, où des cars régionaux Zou ! assurent la liaison vers Saint-Bonnet-en-Champsaur et Gap.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « », sur meteofrance.com, (consulté le ).
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme latine Capella Vallis Gaudemarii en 1284 dans les archives de l'abbaye de Durbon.
Le Valgaudemar, dont la Chapelle est le cœur, tiendrait son nom du chef burgonde Godomar, ou Godemar, qui s'y serait réfugié en 534. Le nom de la vallée est orthographié de manières diverses : Valgaudemar (le plus classique), Valgodemard (communes de Saint-Jacques et de Saint-Maurice-en-V.), ou encore Valgaudémar (la Chapelle-en-V.), cette dernière orthographe, la plus récente, ayant été adoptée pour éviter l'élision du -e- intermédiaire par les locuteurs non-occitans.
La Chapella-en-Gaudemar en occitan haut-alpin.
- Pierre Barnola et Danièle Vuarchex, Noms de lieu, quelle histoire!, Édition Barnola Vuarchex - Amis du Musée Matheysin, 2008 (ISBN ).
Histoire
Aucune trace d'occupation humaine antérieure à l'époque de la colonisation romaine n'est mentionné par l'archiviste et historiographe des Hautes-Alpes Joseph Roman. En revanche, il relève la présence, auprès du village de la Chapelle, de tombes d'époque romaine contenant des pièces de monnaie, des vases et quelques objets en bronze. D'autres objets, dont une marmite en bronze chargée d'étain, auraient été trouvés au Clot, plusieurs kilomètres en amont. Le site de la Chapelle pourrait avoir été la statio nommée Geminae sur la carte de Peutinger, sur une voie romaine venant de Bregantio (Briançon) par le "col de Bonvoisin" (probablement le col du Sellar), et se dirigeant vers Mansio (Mens).
Au milieu du Ambel, épouse Alix Gras, fille du seigneur majeur du Valgaudemar, qui apporte en dot la suzeraineté sur les terres de la partie haute de la vallée. Un siècle plus tard, à sa mort en 1445, Raymond III d'Ambel, dont le seul fils est décédé avant lui, lègue sa seigneurie à sa fille aînée Burguette, et ses terres en Valgaudemar à ses autres filles Clémence, Lantelme et Catherine, qui se les partagent. Les terres de Clémence resteront connues comme « Clémence d'Ambel ». Celles de Catherine passent à sa fille Marguerite, dont le mari Guillaume Pérouse (ou Peyrouse) achète les parts de Lantelme, constituant un vaste territoire dès lors dénommé « Guillaume Pérouse ». Fait exceptionnel, ces deux domaines conserveront leurs toponymes en forme de patronymes pendant cinq siècles, y compris lors de la création des communes après la Révolution : Clémence-d'Ambel et Guillaume-Peyrouse.
Au début du . De plus, l'intrication des territoires autour d'une seule église (« la chapelle ») et d'une seule mairie rendaient la cohabitation conflictuelle. En 1962, les élus se décidèrent à demander la fusion de leurs deux communes. Celle-ci fut décrétée, et la nouvelle commune prit le nom de la Chapelle-en-Valgaudémar, réunifiant, six siècles plus tard, l'ancien legs d'Alix Gras.
Le tourisme tend aujourd'hui à redonner vie à la haute vallée (Gioberney), et à maintenir en vie quelques hameaux excentrés (le Casset, le Bourg, le Rif-du-Sap, les Portes). En 1973 est créé le Parc national des Écrins, qui entoure en grande partie la commune. Lors de sa création, les tensions avaient été vives entre l'État et certains habitants du village, qui y voyaient une réduction de leurs libertés. Pour remédier en partie à ces tensions, le Parc recruta des gardes originaires du village.
- Joseph Roman, Département des Hautes-Alpes, Répertoire archéologique", Paris, 1888, rééd. par Res Universis, Paris, 1991, (ISBN ), (ISSN 0993-7129), pages 144-145 et 147
- On suit ici Jean Gueydan, Les Seigneurs du Beaumont, éd. du Cosmogone, 2003, (ISBN ), pp.208-209. Joseph Roman proposait en 1888 trois versions quelque peu différentes des faits, d'ailleurs contradictoires entre elles - voir J.Roman, Département des Hautes-Alpes, Répertoire archéologique, page 144, J.Roman, Tableau Historique du Département des Hautes-Alpes, page 85, et J.Roman, Dictionnaire topographique du département des Hautes-Alpes, page 41. Le site valgaudemar.free.fr donne lui aussi une version différente de l'histoire, mais sans indiquer de sources.
- Almanach du Vieux Dauphinois 1995, éd. M.J.Rosset, BP 235 Annecy-le-Vieux, sans ISBN, pp.50-52.
- Almanach du Vieux Dauphinois 1995, p.48.
Héraldique
Blason | D'azur au lion d'or armé, lampassé et allumé de gueules, aux trois cotices en barre aussi de gueules brochant sur le tout. |
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
- Jean-Charles d'Amat, Armorial des communes des Hautes-Alpes, Société d'étude des Hautes-Alpes, , 46 p.
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