Corbières-en-Provence
Localisation
Corbières-en-Provence : descriptif
- Corbières-en-Provence
Corbières-en-Provence est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Avant novembre 2018, la commune se nommait Corbières. Le nom de ses habitants est Corbiérains. La commune offre plusieurs caractères typiques des communes de l'arrière-pays méditerranéen : relief accidenté de collines, climat chaud et sec en été et frais l'hiver
Le paysage de Corbières-en-Provence est occupé par des cultures typiques de la région méditerranéenne : l'olivier et la vigne, qui bénéficie de l'AOC Pierrevert
L'agriculture joue encore un rôle non négligeable dans l'économie locale, grâce aux cultures semencières
La majorité des emplois de la commune sont fournis par l'industrie et le secteur tertiaire. Relativement dépeuplée au XVe siècle, la communauté est reconstituée ensuite et connaît une croissance démographique jusqu'en 1851
Sans échapper à l'exode rural, la commune est toutefois moins marquée que d'autres communes du département
La commune est occupée un an par l'Italie fasciste (1942-1943), puis l'occupation allemande dure un an de plus, jusqu'à la Libération le 20 août 1944
L'histoire récente de Corbières-en-Provence est marquée par l'extension de l'urbanisme pavillonnaire et par les incendies de forêt, notamment celui de 2002.
Géographie
Le village est situé à 300 .
Les communes limitrophes de Corbières-en-Provence sont Sainte-Tulle, Gréoux-les-Bains, Vinon-sur-Verdon, Beaumont-de-Pertuis et Pierrevert.
La superficie de la commune est de 1 906 hectares ; l'altitude varie entre 256 et 531 mètres.
Le territoire de la commune est limité, à l’est par la Durance, grand torrent assagi depuis les travaux des années 1950-1960 ; au nord par le torrent de la Chaffère, et au sud par celui de l’Aillade. Le terroir se répartit entre collines du Luberon (les deux tiers ouest) et plaine de la Durance (à l’est), le village et les infrastructures anciennes (route nationale et voie ferrée) se trouvant à la limite des deux, évitant ainsi d’empiéter sur les zones cultivées. Le site du village est le rebord de la terrasse intermédiaire entre plaine, sur une position dominante mais facile à aménager.
Alors qu’au début du siècle, le paysage dominant de la commune était la lande et les espaces cultivés, actuellement c’est la forêt qui occupe les espaces les plus importants. Ce changement est surtout visible dans la partie ouest de la commune. À l’est, le principal changement date du dernier tiers du siècle : il s’agit de la coupure apportée par les deux talus du canal EDF et de l’autoroute A51. Construites en bordure de Durance, ces deux infrastructures coupent complètement la commune du lit de la rivière. S’ils protègent l’ensemble du territoire de Corbières des crues dévastatrices de la rivière, ils empêchent complètement l’accès aux rives duranciennes, malgré les demandes d’aménagement d’un passage même piéton.
Géologie et relief
La plaine de la Durance à l’est commence au pied des collines, à environ 270 . Cette partie du paysage de Corbières est façonnée par l’agriculture et son histoire. À l’ouest de cette plaine, se trouve une terrasse, autour de 300 .
Les collines du Luberon dépassent les 400 .
-
Un des reliefs de la commune : la plaine de la Durance, enserrée entre les collines de Corbières (derrière le photographe) et le plateau de Valensole (au fond).
-
Un autre aspect de la commune : les collines (photo prise le même jour montrant la différence d’avancement de la végétation).
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13 amplitude thermique annuelle de 17,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Vinon Sur Verdon », sur la commune de Vinon-sur-Verdon à 6 vol d'oiseau, est de 13,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 607,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 44,3 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Hydrographie
La commune de Corbières-en-Provence est arrosée par plusieurs torrents :
- le torrent de l'Aillade, long de 9 Beaumont-de-Pertuis ;
- le Chaffère, au nord ;
- le torrent de Corbières, qui passe au pied du village
- et le principal d’entre eux est la Durance.
Sur le cours du torrent de Corbières-en-Provence, un lac artificiel a été mis en eau au moment des travaux du canal EDF de la Durance. Il sert actuellement de rendez-vous dominical pour les promeneurs.
Enfin, le canal de Manosque traverse la commune du nord au sud, à la limite de la terrasse et des collines.
Flore et forêt de Corbières
La commune compte 900 .
La plaine était autrefois plantée de nombreux arbres utilitaires (amandiers, pruniers et autres fruitiers, noyers, mûriers). Ces arbres sont aujourd'hui pratiquement absents. Un seul individu exceptionnel est signalé par Louis Plantier, un chêne d’une circonférence de 3 filiole dérivée d’un canal d’irrigation.
Les collines sont actuellement presque entièrement occupées par la forêt méditerranéenne.
Reconstitution de la forêt
Les grands défrichements commencés au Moyen Âge et relancés lors de l’arrivée des colons piémontais en 1471 ont eu pour effet de modifier profondément les écosystèmes dans le sens d’une dégradation : érosion intense suivie d’inondations dévastatrices, récession ou disparition de certaines espèces végétales et animales. Ce processus de déforestation lié à une pression démographique toujours croissante atteignit son maximum au milieu du XIXe siècle.
De nouvelles sources d’énergies ayant alors fait leur apparition — le charbon, le pétrole — la forêt fut l’objet de moins de convoitises. À cela vint s’ajouter une politique volontariste de reboisement au niveau national pour restaurer les terrains de montagne fortement dégradés (voir restauration des terrains de montagne). Dans le même temps, le département des Basses-Alpes connaissait un important exode rural qui dura jusqu'au milieu du .
Les gelées de 1956 donnèrent le coup de grâce aux olivettes (petite oliveraie) encore cultivées les plus difficiles d’accès et d’entretien. La forêt renaissante en tira les plus grands bénéfices et couvrit à nouveau les collines ainsi que les anciennes terrasses de culture dédiées à l’olivier.
L’aménagement de la Durance et la construction du barrage de Serre-Ponçon, en réduisant les débordements de la Durance, ouvrirent de nouveaux et riches espaces, tous à l’arrosage, dans la plaine de la Durance. On délaissa alors la colline et ses forêts qui ne présentaient plus guère d’intérêt.
Voies de communication et transports
Voies routières
Corbières-en-Provence est située sur l'ancienne RN 96 (actuelle RD 4096), qui relie Château-Arnoux-Saint-Auban à Aubagne.
Corbières-en-Provence est à 11 kilomètres de la bretelle autoroutière de Manosque (sortie 18) située sur l'autoroute A51, qui assure une communication rapide vers le sud en direction d'Aix-en-Provence et de Marseille en 44 minutes et vers le nord en direction de Gap et de Sisteron.
Services autocars
Lignes intercommunales
Le village est desservi par une ligne intercommunale.
Ligne | Parcours |
---|---|
Corbières-en-Provence ↔ Sainte-Tulle ↔ Manosque |
Lignes scolaires
Des lignes de transports scolaires ont été mises en place pour rallier les 3 collèges de Manosque, les trois lycées de Manosque, le lycée Félix-Esclangon, le lycée des Iscles et le lycée des Métiers-Louis-Martin-Bret ainsi que le collège de Sainte-Tulle. Ces lignes sont financées par la communauté d'agglomération Durance-Luberon-Verdon Agglomération au travers du réseau Trans'Agglo. En plus des lignes existantes du réseau, une autre a été rajoutée.
Ligne | Parcours |
---|---|
Corbières-en-Provence ↔ Sainte-Tulle |
Transports ferroviaires
La gare SNCF la plus proche est celle de Manosque - Gréoux-les-Bains située à 8 kilomètres de Corbières, desservie par les TER de la ligne Lyon-Perrache - Marseille-Saint-Charles (via Grenoble).
La gare TGV la plus proche de Corbières est celle d'Aix-en-Provence TGV.
Risques naturels et technologiques
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Manosque-Sud-Est auquel appartient Corbières est en zone 2 (sismicité moyenne) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques, et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011. La commune de Corbières est également exposée à trois autres risques naturels :
- feu de forêt ;
- inondation (dans la plaine de la Durance, que ce soit par la rivière ou par les torrents) ;
- mouvement de terrain : le centre de la commune est concerné par un aléa moyen à fort.
La commune de Corbières-en-Provence est également exposée à plusieurs risques d’origine technologique :
- celui de transport de matières dangereuses, par rail, route et canalisations ; dans le département, il s’agit surtout de transport de matières premières en direction des usines Arkema de Château-Arnoux-Saint-Auban, et Sanofi de Sisteron :
- en ce qui concerne la voie ferrée, des convois de marchandises dangereuses peuvent circuler sur la ligne de Lyon à Marseille (via Grenoble) ;
- la départementale RD 4096 (ancienne route nationale 96) et l’A51 peuvent être empruntées par les transports routiers de marchandises dangereuses ;
- enfin, le gazoduc servant à alimenter Digne et Manosque en gaz naturel traverse la commune et constitue donc un facteur de risque supplémentaire ;
- le risque de rupture de barrage : en cas de rupture du barrage de Serre-Ponçon, toute la vallée de la Durance est menacée par l’onde de submersion. Corbières est également menacée en cas de rupture du barrage de Sainte-Croix.
Le plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) de la commune a été approuvé en 2006 pour les risques de feu de forêt, d’inondation (il renouvelle le plan des surfaces submersibles de 1961), de mouvement de terrain et de séisme, mais le Dicrim n’existe pas. La commune est également concernée par le plan particulier d'intervention du CEA de Cadarache (risque nucléaire).
Catastrophes passées
Tremblements de terre
La commune a été l'objet d'un arrêté de catastrophe naturelle pour des inondations et des coulées de boue en 2011. Les digues protégeant la plaine des débordements du torrent du Chaffère, descendant du Luberon, avaient cédé, le 4 novembre 2011. La plaine s'était retrouvée engravée, comme aux siècles passés. Plus anciennement, la Durance ravageait régulièrement le terroir : en 1866, ce sont près de 40 . Les tremblements de terre ressentis de la manière la plus sensible dans la commune sont ceux :
- du 14 août 1708, avec une intensité macro-sismique ressentie dans la commune de VII sur l’échelle MSK et Manosque pour épicentre ;
- du 11 juin 1909, avec une intensité de V et Lambesc pour épicentre ;
- du 26 janvier 1967, avec une intensité de IV et Beaumont-de-Pertuis pour épicentre.
Incendie
Un incendie de grande ampleur a fait d’importants dégâts en 1942. Toutefois, à cette époque-là, le couvert forestier était moins étendu et moins dense. De nombreux petits troupeaux de moutons et de chèvres ainsi qu’une intense utilisation du bois à usage domestique permettaient un entretien régulier de la colline.
L’incendie de 2002 est parti le 24 juillet vers 15 h 45 en bordure du terrain de golf à Pierrevert s’est propagé en moins de deux heures jusqu'aux abords des villages de Sainte-Tulle et Corbières-en-Provence. C’est le mistral atteignant des pointes de 100 . En direction du Sud puis de l’Est dans un premier temps et finalement, du Sud. Les moyens engagés comptent 450 hommes, 11 avions, 2 hélicoptères et 125 véhicules. Le feu est déclaré éteint le 27 juillet.
La forêt était composée à 80 % de pins d’Alep. La présence d’un important chablis de branches et d’arbres arrachés à la suite de la forte chute de neige de février 2000 a fourni un combustible particulièrement redoutable. Lors de l’incendie, 620 hectares de forêt ont été détruits, dont 285 à Corbières, 270 à Sainte-Tulle et 65 à Pierrevert,. Des maisons ont été incendiées.
Le reboisement a été mené de manière active et la végétation est repartie, vigoureuse : les pins se sont resemés, les chênes et les oliviers ont fait des rejets à partir de leur souche. Des parcours de randonnée ont été aménagés.
- Erreur de référence : Balise
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesIGN
- Erreur de référence : Balise
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesfabre-vernet
- Plantier 2013, p. 75.
- Plantier 2013, p. 67-69.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- Erreur de référence : Balise
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméessandre
- Erreur de référence : Balise
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméessandre-d
- Plantier 2013, p. 18.
- Erreur de référence : Balise
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméestresor
- Plantier 2013, p. 218.
- Plantier 2013, p. 222.
- Plantier 2013, p. 216.
- Raoul Blanchard, « Déboisement et reboisement dans les Préalpes françaises du Sud », Revue de géographie alpine. 1944, tome 32 No 3, p. 385.
- DLVA Mobilité « Copie archivée » (version du sur Internet Archive)
- Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, , p.39.
- Erreur de référence : Balise
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesprim
- Dossier départemental sur les risques majeurs 2008, p. 37.
- Dossier départemental sur les risques majeurs 2008, p. 95.
- Dossier départemental sur les risques majeurs 2008, p. 80.
- Dossier départemental sur les risques majeurs 2008, p. 81.
- Dossier départemental sur les risques majeurs 2008, p. 88.
- Erreur de référence : Balise
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesdicrim
- Plantier 2013, p. 18-19.
- Plantier 2013, p. 74.
- Erreur de référence : Balise
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesbrgm
- Erreur de référence : Balise
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesbrgm40005
- Erreur de référence : Balise
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesbrgm130057
- Erreur de référence : Balise
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesbrgm840080
- Erreur de référence : Balise
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméespompiers
- Dossier départemental sur les risques majeurs 2008, p. 52.
- Erreur de référence : Balise
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméescc-forêt
Erreur de référence : Des balises <ref>
existent pour un groupe nommé « Note », mais aucune balise <references group="Note"/>
correspondante n’a été trouvée
Toponymie
La localité apparaît pour la première fois dans les textes au début du siècle (Rocham Corbiaram).
Du latin corbus (corbeau) avec le suffixe –aria (« aire »).
Le nom désigne une forteresse construite à l’endroit où se rassemblent les corbeaux selon Ernest Nègre. Ce nom peut aussi évoquer la pierre, le rocher (racine préceltique kor-b), la niche écologique du corbeau (còrb) ou la courbure (corb) : ruisseau sinueux, rochers courbés. Ces différents sens ont pu se télescoper.[réf. nécessaire]
La ville change officiellement de nom pour le nouveau nom de Corbières-en-Provence en novembre 2018.
- Erreur de référence : Balise
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesTGF
- 2018-956 du 5 novembre 2018 portant changement du nom de communes, publié au JORF du .
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Avant la conquête romaine, le territoire de la commune est déjà occupé : au-dessus du village, la colline a pu abriter un oppidum.
Les Romains implantent la vigne à Corbières-en-Provence : un atelier de potier fabriquant des amphores vinaires a été retrouvé à Corbières-en-Provence.
Moyen Âge
Alors que le sud-est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, jusqu'en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi Burgonde Gondemar III, la régente ostrogothe Amalasonthe lui rend ce territoire.
Le fief de Corbières relevait du comté de Forcalquier au siècle. Lorsque ce comté perd son indépendance en 1209, à la mort de Guillaume II, un de ses neveux, Guillaume de Sabran tente de le relever. Après une lutte de dix ans, il passe un accord à Meyrargues le avec Raimond Bérenger IV, comte de Provence et lui aussi héritier du comté de Forcalquier. Par cet accord, la moitié sud du comté, dont Corbières-en-Provence, lui est donnée. Guillaume de Sabran conserve sa moitié de comté jusqu'à sa mort, vers 1250. e Du siècle au siècle, l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon possédait l’église paroissiale Saint-Brice, un prieuré, située sur la colline, et l’église Saint-Martin au Picarlet ; elle en percevait les revenus. L’abbaye partage la seigneurie avec l’abbaye de Valsaintes à partir de la fin du siècle.
La peste noire de 1348 et les guerres durant tout le . La communauté relevait de la viguerie de Forcalquier.
Après la guerre de Cent Ans, les seigneurs durent faire appel à des Piémontais pour repeupler le lieu qui arrivèrent en 1471 et 1476. Certains de ces colons piémontais s’étaient établis à Sainte-Tulle avant d’être recrutés par les co-seigneurs, l’écuyer Antoine de Cruce et l’abbé de Valsaintes. Ces colons sont installés sous le régime de l’acapte : leur sont attribuées des terres arables, des prés, une oliveraie et des maisons en ruines, dans le faubourg. Les redevances sont limitées à un cens léger (en numéraire) et une tasque en nature d’un onzième des récoltes, ce qui en fait des conditions avantageuses.
Temps modernes
Un premier canal est construit au début du siècle : prenant l’eau de la Durance à La Brillanne, il permet d’alimenter plusieurs moulins (fonction de source d’énergie) mais aussi d’irriguer les cultures avec les eaux de fuite. À la même époque, une partie des troupeaux de la communauté de (actuellement commune de Bayons, dans les Monges), hivernaient à Corbières.
Lors des guerres de Religion, le village est pillé et incendié par les protestants, ce qui provoque notamment la destruction de l’église,. Et en 1585, les troupes fidèles au roi abattent les murailles de la cité, le seigneur d’Espinouse, détenteur du fief, ayant été très actif dans les rangs des opposants au roi.
La seigneurie est érigée en baronnie en faveur des Coriolis en 1625.
La peste de 1720 emporta 131 personnes sur les 400 habitants présents. À la fin de l'épidémie, tous les effets et les meubles des défunts furent brûlés au centre du village. Depuis, et sans faillir un feu est allumé du 24 décembre au souhaitée]
À la fin de l’Ancien Régime, les collines étaient aménagées en terrasse pour accueillir des arbres productifs (amandiers, fruitiers divers). Le moulin à grain des Coriolis jouissait d’une bonne réputation dans la région, étant doté de meules françaises.
Révolution française
Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792.
C’est aussi à cette période que les terrains des Iscles Hautes, en bordure de Durance, sont distribuées en 75 parcelles aux habitants pour défrichage.
Époque contemporaine
Au siècle, l’agriculture est très diversifiée, utilisant au maximum les possibilités du terroir. Les terrasses des collines sont toujours occupées par des vergers, la vigne et l’olivier, la plaine sert aux céréales. Les cultures maraîchères étaient aussi pratiquées, bénéficiant des eaux d’irrigation du canal de La Brillanne, construit entre 1837 et 1847. Les particularités podologiques et climatiques de la commune ont également favorisé les cultures de céréales semencières (destinées à la vente comme semence).
Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 18 habitants de Corbières sont traduits devant la commission mixte, la majorité étant condamnés à la déportation en Algérie.
Comme de nombreuses communes du département, Corbières-en-Provence se dote d’une école bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle en possède déjà une qui dispense une instruction primaire aux garçons, au chef-lieu. La même instruction est donnée aux filles, bien que la loi Falloux (1851) n’impose l’ouverture d’une école de filles qu’aux communes de plus de 800 habitants. La commune profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour construire une école neuve.
Les travaux de la ligne de chemin de fer de ligne de Lyon à Marseille par Grenoble commencent en 1868 dans la commune (cette section de la ligne est mise en service en 1877).
Aux eaux du canal de La Brillanne, qui irriguent environ un tiers des plaines de Corbières-en-Provence, s’ajoutent celles du canal de Manosque au début du siècle (fin des travaux en 1924). Elles sont assez abondantes pour arroser les deux tiers restants des cultures de la commune. La coopérative de Manosque, créée dans les années 1930 par Louis Martin-Bret, fournit des semences de pommes de terre et achète la production, ce qui permet de développer cette culture.
L’occupation de la commune commence deux ans et demi après le début de la Seconde Guerre mondiale, en novembre 1942, quand les Italiens et les Allemands envahissent la zone libre à la suite du débarquement allié en Afrique du Nord. Le
Pour préparer le débarquement de Provence, deux équipes Jedburgh sont parachutées les 8 et 9 août afin d’agir sur les arrières allemands, et notamment les voies de communication. Disposant de l’appui de 3 000 FFI, elles prennent le contrôle de la RN 96 qui permet de remonter la vallée de la Durance de Manosque à Veynes. Au cours des opérations suivant le débarquement, les forces alliées franchissent très tôt les premières défenses allemandes, et se lancent dans de rapides offensives de débordement, afin de couper les voies de retraite à la Wehrmacht. Une colonne, partie le 17 août de Vidauban, franchit la Durance le 20 août au sud de Mirabeau. Le .
L’agriculture continue d’évoluer dans l’après-guerre, avec des cultures qui bénéficient du climat ensoleillé. La faillite de la coopérative de Manosque entraîne l’abandon de la pomme de terre, et la plantation de vergers de pommiers dans la plaine dans les années 1960,. Au cours de cette décennie, la construction du barrage de Serre-Ponçon, qui détourne la plus grande partie du débit de la Durance dans le canal EDF, provoque la baisse de la nappe phréatique et l’assèchement de plusieurs sources. La construction du canal et de son énorme talus, en bordure de rivière, protège les terres agricoles des crues dévastatrices de la Durance.
- Géraldine Bérard, Carte archéologique des Alpes-de-Haute-Provence, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 1997, (ISBN ), p. 143.
- Jean-Pierre Brun, Fanette Laubenheimer, « Conclusion », Gallia : La viticulture en Gaule, Tome 58, 2001. p. 208.
- Audrey Becker-Piriou, « De Galla Placidia à Amalasonthe, des femmes dans la diplomatie romano- barbare en Occident ? », Revue historique, lire en ligne).
- Mariacristina Varano, siècles). L'exemple de Forcalquier et de sa région, thèse soutenue à l'université d'Aix-Marseille I, 2011, p. 486.
- Erreur de référence : Balise
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesbarruol217
- Erreur de référence : Balise
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesarcheo-provence
- Baratier, Duby et Hildesheimer 1969, p. 176.
- Erreur de référence : Balise
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesbaratier-demo86
- Erreur de référence : Balise
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméescourtemanche
- Emmanuel Le Roy Ladurie, Histoire des paysans français : de la Peste noire à la Révolution, Paris : Éd. du Seuil/PUF, 2002, collection « L'Univers historique », (ISBN ), p. 88.
- Plantier 2013, p. 41.
- Marc de Leeuw, « Les voies de communication », in Nicole Michel d’Annoville, Marc de Leeuw (directeurs) (photogr. Gérald Lucas, dessin. Michel Crespin), Les Hautes Terres de Provence : itinérances médiévales, Le Caire : Association Les hautes terres de Provence ; Saint-Michel-l'Observatoire : C'est-à-dire, 2008, 223 p. (ISBN ), p. 58.
- Collier 1986, p. 185.
- Erreur de référence : Balise
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesisnard38
- Plantier 2013, p. 16.
- Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires, La Révolution dans les Basses-Alpes », Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, vol. 108, no 307, 1er trimestre 1989, p.296-298
- Plantier 2013, p. 72.
- Plantier 2013, p. 20-21.
- Plantier 2013, p. 42.
- Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, p. 71.
- Jean-Christophe Labadie (ISBN ), p.9.
- Labadie 2013, p. 16.
- Labadie 2013, p. 11.
- Plantier 2013, p. 12.
- Plantier 2013, p. 46.
- Plantier 2013, p. 86.
- Jean Garcin, « La résistance armée », Basses-Alpes 39-45, no 7, , p.3.
- Henri Julien (ISBN ), p.250.
- Julien 1994, p. 80.
- Julien 1994, p. 81.
- Julien 1994, p. 251.
- Plantier 2013, p. 22.
- Plantier 2013, p. 40.
- Plantier 2013, p. 75.
Héraldique
Blasonnement : |
- Louis de Bresc, Armorial des communes de Provence, Raphèle-lès-Arles, Marcel Petit CPM, (1re éd. 1866).
Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.
Corbières-en-Provence dans la littérature
Découvrez les informations sur Corbières-en-Provence dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.
981 autres localités pour Provence-Alpes-Cote-d'Azur
Vous pouvez consulter la liste des 981 autres localités pour Provence-Alpes-Cote-d'Azur sur cette page : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-pac/villes.html.
Nederlandse vertaling
U hebt gevraagd om deze site in het Nederlands te bezoeken. Voor nu wordt alleen de interface vertaald, maar nog niet alle inhoud.Als je me wilt helpen met vertalingen, is je bijdrage welkom. Het enige dat u hoeft te doen, is u op de site registreren en mij een bericht sturen waarin u wordt gevraagd om u toe te voegen aan de groep vertalers, zodat u de gewenste pagina's kunt vertalen. Een link onderaan elke vertaalde pagina geeft aan dat u de vertaler bent en heeft een link naar uw profiel.
Bij voorbaat dank.
Document heeft de 03/01/2018 gemaakt, de laatste keer de 12/12/2024 gewijzigd
Bron van het afgedrukte document:https://www.gaudry.be/nl/lieu/fr/fr-pac/292031.html
De infobrol is een persoonlijke site waarvan de inhoud uitsluitend mijn verantwoordelijkheid is. De tekst is beschikbaar onder CreativeCommons-licentie (BY-NC-SA). Meer info op de gebruiksvoorwaarden en de auteur.