Rodilhan

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Rodilhan : descriptif

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Rodilhan

Rodilhan [ʁɔdijɑ̃] est une commune française située dans le sud-est du département du Gard, en région Occitanie. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Vieux Vistre, le Buffalon

La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (les « costières nîmoises »), un espace protégé (les « Costières de Nimes ») et une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Rodilhan est une commune urbaine qui compte 2 821 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962

Elle est dans l'agglomération de Nîmes et fait partie de l'aire d'attraction de Nîmes

Ses habitants sont appelés les Rodilhanais ou Rodilhanaises.

Géographie

Les communes de Nîmes, Marguerittes, Manduel et Bouillargues sont limitrophes de la commune de Rodilhan.

Rodilhan est l'une des 79 communes membres du Schéma de Cohérence Territoriale SCOT du Sud du Gard (voir lien) et fait également partie des 41 communes du Pays Garrigues Costières.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,3 amplitude thermique annuelle de 16,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Nîmes à 6 vol d'oiseau, est de 15,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

Espaces protégés

La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée,.

Un espace protégé est présent sur la commune : les « Costières de Nimes », un terrain acquis (ou assimilé) par un conservatoire d'espaces naturels, d'une superficie de 2 027 .

Réseau Natura 2000
Sites Natura 2000 sur le territoire communal.

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : les « costières nîmoises », d'une superficie de 13 479 .

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
Carte de la ZNIEFF de type 1 localisée sur la commune.

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1 est recensée sur la commune : la « plaine de Manduel et Meynes » (9 783 .

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

du nom d'homme latin Rutilius et suffixe -anum. Rodilanum (cartulaire de Notre-Dame de Nîmes, chapitre 176) en 1108

Histoire

Des hameaux vers un village

Depuis la période romaine jusqu’au siècle des Lumières, au travers des invasions barbares, du Moyen Âge et des guerres de Religion, Rodilhan s’est lentement bâtie, parfois dans la douleur. Les documents sont souvent rares avant le Nîmes et Saint-Gilles entre autres. Ainsi les cartulaires, compoids ou chapitres de ces villes font référence aux endroits de la commune que nous associons maintenant à des lieux-dits, des quartiers, des terres.

Deux principaux hameaux associés à des prieurés formeront avec Rodilhan l’ossature principale de l’habitation. L’évolution géographique et démographique fera se rassembler les populations autour du hameau de Rodilhan. Le plus important, tant par sa situation stratégique qu’historique, était le hameau de Quart. Ménard pense que la position de ce village, au quatrième milliaire sur la voie Domitienne, lui a fait donner le nom de Quart. Situé sur le Vistre, il fut sans doute de par son lieu de passage obligatoire sur le trajet vers Beaucaire, une source de revenus par péage. Les légendes prêtent de nombreuses batailles à cet endroit, dont une ayant fait près de 30 000 morts entre Clotaire, fils de Clovis, et les Wisigoths.

Nous retrouvons trace de « villa Quarto » et de « Sanctus Martinus » (église de Saint-Martin) qui est « in villa Quarto » dans le cartulaire de ND de Nîmes en 921. Le hameau de Quart, Saint-Martin de Quart et le Pont de Quart sont encore mentionnés en 1547 avant que les guerres de Religion ne mirent un terme à son existence. En 1573, les Calvinistes rasèrent Saint-Martin de Quart, les rares habitants ayant échappé au massacre se réfugièrent à Rodilhan ; on dit que les matériaux récupérables de Saint-Martin servirent à construire l’église paroissiale. Aujourd’hui, le lieu-dit des « Vicaresses » en est le dernier souvenir.

De l’autre côté de la commune, en bordure du chemin des Canaux, repérable grâce à la petite chapelle cachée dans les cyprès, devait se situer le hameau de Polvelières. Domaine romain attesté dès les premiers temps de l’occupation romaine, une vente passée en 913 entre les propriétaires de la « villa Vols » et le prévôt Ansemir transforma ce domaine agricole privé en prieuré civil dédié à saint Jean Baptiste. Le hameau de Polvelières faisait partie de l’assise de Calvisson. Le seigneur de Manduel en avait la haute et basse justice. En 1322, d’après l’estimation de cette assise, le hameau ne se composait que de deux feux. La quiétude des lieux, la ferveur chrétienne des occupants et la qualité de vie prirent fin en 1541 ; les guerres de Religion, une fois encore, ont fait raser le hameau. Tout comme pour Saint-Martin de Quart la population, mais également le titre d’église rurale de Saint-Jean, se transportèrent à Rodilhan.

À la fin du XVIIe siècle, le marquis de Calvisson inféoda la haute justice de Rodilhan à Joseph de Fabrique, conseiller au présidial de Nîmes.

La propriété se remonta petit à petit et en 1653, pratiquement reconstituée, elle passa par héritage à Raymond de Chanaud. Ce dernier voulut rétablir l’église première, ce qui fut fait en 1708. C’est cette chapelle, consacrée et bénie en 1871, que nous voyons à l’heure actuelle. Au  siècle, le prieuré simple et séculier de Saint-Jean de Rodilhan valait 3 000 livres.

Une commune

En 1789, les révolutionnaires, marqués par l'esprit cartésien et la philosophie des lumières, et sous l'impulsion de Mirabeau, créent les communes à partir des paroisses, les cantons, les districts, les départements. Le , l'Assemblée nationale votait une loi créant les communes désignées comme les plus petites divisions administratives en France. Toutes les communes avaient le même statut, disposaient d'un conseil municipal élu par les habitants, d'un maire, d'une maison commune, la mairie, afin d'accueillir les réunions du conseil et l'administration municipale. Mais dans un certain nombre d'endroits, la paroisse ne devint pas une commune : ce sont plusieurs paroisses qui déterminèrent cette entité.

Ainsi les paroisses de Bouillargues, Caissargues, Garons et Rodilhan constituèrent une seule et même commune : Bouillargues, par décret du . Bien que peu d'écrits nous parvinrent, période de troubles aidant, nous ne pouvons qu'imaginer l'amertume de certains habitants que nous trouvons exprimée quelque temps plus tard, dans le compte-rendu d'un conseil municipal du  : « ce n'est pas sérieusement que les habitants de Garons se prévalent de la difficulté, surtout dans l'hiver, de faire à Bouillargues les déclarations de naissance, de décès ». C'est d'ailleurs Garons qui, la première, obtiendra son « indépendance » et se verra ériger en commune le par une ordonnance de Louis-Philippe. L'exemple ne passera pas aussi facilement inaperçu : les paroisses de Caissargues et Rodilhan vont commencer aussi à exiger leur séparation.

Si Caissargues crée en 1854 une commission syndicale et obtient en 1904 ce qu'elle réclamait, les Rodilhanais tarderont un peu plus. Trois sièges étaient attribués aux Rodilhanais pour siéger en conseil municipal. Leurs voix, peu prépondérantes, ne pesaient que peu dans l'administration de la ville, et l'antériorité de ténacité et d'amour pour leur paroisse des rodilhanais ne pouvaient que renforcer la population dans son désir d'autonomie. Ainsi en 1889, une première commission spéciale est créée pour étudier la demande rodilhanaise, mais ne donne rien. Les évènements politiques ont certainement aidé à ce que cette demande revienne régulièrement sans aboutir. Une demande sera faite auprès du conseil général le , une autre en conseil municipal le . Un travail plus important commencera après la Seconde Guerre mondiale et finira par aboutir par l'arrêté du préfet du Gard du érigeant le hameau de Rodilhan en commune. La parution au Journal officiel se fera les 18 et . La commune sera composée, plus ou moins, des territoires de l'ancienne paroisse et de parcelles cédées par la commune de Nîmes. En 1860, le territoire de Rodilhan se déterminait ainsi : est - moulin de Manduel et le Mazet ; nord - moulin de l'hôpital et mas de Peyre (ou mas des Isles) ; ouest - Mas du rat, la campagne de Carbonnel et la maison de plaisance dite de Polvellière. Le mas du Pont de Car, de Bourges et de Laval et la guérite sise en face du mas de Laval en bordure de la ligne de chemin de fer.

Le une « délégation spéciale » formée de Edmond Allier, président, Étienne Bautias, assesseur et Paul Navel, assesseur est nommée pour gérer les affaires de la nouvelle commune. La population de Rodilhan sera de 308 habitants, convoquée aux urnes le pour élire son conseil municipal.

Plus jeune commune du département du Gard, Rodilhan fête en 2012 son cinquantenaire au travers d'un festival Label Rue, réunissant artistes et habitants.

  1. JO du 17 janvier

Héraldique

Blason
Parti : au 1) coupé au I d’or au taureau passant de sable et au II d’azur au pont cousu de gueules maçonné de sable sur une rivière du champ, au 2) de gueules au cep de vigne cousu de sable feuillé de sinople et fruité d’or.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

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Rodilhan dans la littérature

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