Narbonne (/naʁ.bɔn/ ) est une commune française, sous-préfecture du département de l'Aude, en région Occitanie
La commune est traversée par le canal de la Robine, classé au patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO depuis 1996.
Narbonne est une commune urbaine et littorale qui connaît une forte hausse de la population depuis 1975
Elle est la commune la plus grande et la plus peuplée du département de l'Aude, la cinquième commune du Languedoc-Roussillon et la septième commune d’Occitanie
Les habitants de Narbonne sont appelés les Narbonnais
Son unité urbaine compte 56 395 habitants en 2021, tandis que son aire d’attraction compte 154 437 habitants en 2020
Elle est aussi le siège d'une communauté d’agglomération de 130 390 habitants nommée Grand Narbonne.
Située au cœur du « parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée », Narbonne possède également d’autres sites naturels classés, comme le massif de la Clape, l’abbaye Sainte-Marie de Fontfroide ou l'étang de Bages-Sigean
Fondée par les Romains en 118 av
J.-C., elle était leur deuxième plus ancienne colonie en Gaule (après Aix-en-Provence, 122 av
J.-C.) et son centre urbain garde trace de nombreux siècles d’histoire (cathédrale Saint-Just-et-Saint-Pasteur, palais des Archevêques, restes de la voie Domitienne…)
Rare ville d'Europe à abriter un pont bâti, le pont des Marchands, Narbonne est surnommée la "Petite Florence du Languedoc"
La ville est environnée de garrigues et de vignes (elle est spécialisée dans le commerce des vins de l'Aude et du Languedoc) ; proche du littoral d’une région très touristique, elle possède une plage de cinq kilomètres de sable fin à Narbonne-Plage.
Son statut de plus ancienne colonie romaine en Gaule lui vaut le surnom de « fille aînée de Rome hors d'Italie ».
Géographie
Localisation
Narbonne est une commune du département de l'Aude sur la côte méditerranéenne et la basse plaine de l'Aude, elle s'étend de la mer Méditerranée aux Corbières maritimes ainsi que de l'Aude à l'étang de Bages-Sigean. Elle est une sous-préfecture de l'Aude, située dans l'arrondissement de Narbonne. La commune constitue à elle-seule le canton de Narbonne-Est et donne son nom aux cantons de Narbonne-Ouest et Narbonne-Sud. Elle fait partie de la deuxième circonscription de l'Aude.
Avec 17 296 hectares, Narbonne possède le plus vaste territoire communal du département de l'Aude et de l'ancienne région Languedoc-Roussillon, soit à peu près, à titre de comparaison, l'équivalent de la superficie du département des Hauts-de-Seine. Il s'agit du France métropolitaine.
Narbonne donne sur la mer Méditerranée, et est entourée, des communes (en commençant par le nord-est, puis dans le sens des aiguilles d'une montre) de Coursan, Vinassan, Armissan, Fleury, la Méditerranée, Gruissan, Port-la-Nouvelle, Sigean, Bages, Peyriac-de-Mer, Saint-André-de-Roquelongue, Bizanet, Montredon-des-Corbières, Névian, Marcorignan, Moussan et Cuxac-d'Aude.
Les limites communales de Narbonne et celles de ses communes adjacentes.
Communes limitrophes de Narbonne
Moussan, Marcorignan, Névian
Cuxac-d'Aude
Coursan, Vinassan, Armissan, Fleury
Montredon-des-Corbières
Mer Méditerranée
Bizanet, Saint-André-de-Roquelongue
Bages, Peyriac-de-Mer
Gruissan, Port-la-Nouvelle, Sigean (par un quadripoint)
Relief et paysages
Le point le plus bas de la commune est à 0 mer Méditerranée et le point le plus haut est à 287 roc de Fontfroide, pour une altitude moyenne de 143 massif de la Clape, qui culmine à 214 Pyrénées. Il sépare la ville de Narbonne de la mer. Le massif de Fontfroide, qui culmine à 293 Corbières.
Hydrographie
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens », au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse. Elle est drainée par l'Aude, le canal de la Robine, le ruisseau du Veyret, le ruisseau de Fontfroide, le ruisseau de la Combe de Lavit, le ruisseau de la Mayral, le ruisseau de Quillanet, le ruisseau des Potences, le ruisseau des Tines, le ruisseau du Rec, le ruisseau Mayral (1,119 réseau hydrographique de 124 ,.
L'Aude, d'une longueur totale de 223,59 Angles et s'écoule du sud vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans le golfe du Lion à Fleury, après avoir traversé 73 communes.
Le canal de la Robine, d'une longueur totale de 32,5 Moussan et s'écoule vers le sud. Il traverse la commune et se jette dans la Berre à Port-la-Nouvelle, après avoir traversé 4 communes.
Le ruisseau du Veyret, d'une longueur totale de 14,7 canal de la Robine sur le territoire communal.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de l'Occitanie et Climat de l'Aude.
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 15,2 amplitude thermique annuelle de 16 . Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 15,3 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Statistiques 1991-2020 et records NARBONNE (11) - alt : 110m, lat : 43°09'01"N, lon : 2°57'21"E Records établis sur la période du 01-01-1989 au 02-11-2023
Mois
jan.
fév.
mars
avril
mai
juin
jui.
août
sep.
oct.
nov.
déc.
année
Température minimale moyenne (°C)
4,7
4,7
7,1
9,1
12,6
16,2
18,6
18,6
15,5
12,5
8,2
5,5
11,1
Température moyenne (°C)
7,8
8,4
11,3
13,6
17,2
21,3
24
23,9
20,2
16,2
11,4
8,5
15,3
Température maximale moyenne (°C)
10,9
12,1
15,5
18,1
21,8
26,4
29,3
29,1
24,9
19,9
14,6
11,5
19,5
Record de froid (°C) date du record
−4,7 30.01.07
−8,1 08.02.12
−5,2 02.03.05
0,3 03.04.22
2,2 04.05.10
8,7 12.06.19
11,2 12.07.00
11,8 31.08.1990
7,8 29.09.1993
2 25.10.03
−3,9 22.11.1998
−6 16.12.01
−8,1 2012
Record de chaleur (°C) date du record
21,5 13.01.04
23,3 24.02.20
28,6 21.03.1990
31 08.04.11
33,9 29.05.01
38,8 17.06.22
38,8 15.07.22
42,1 23.08.23
36,9 04.09.16
32,7 03.10.11
24,4 07.11.13
22,5 18.12.1989
42,1 2023
Précipitations (mm)
61,4
46,5
48,2
63,6
51,3
32,5
17
31,1
60,6
92,5
78,4
52,2
635,3
Source : « », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/11/2023 dans l'état de la base
Voies de communication et transport
Narbonne est située sur un nœud de communication le long du littoral méditerranéen. La ville est desservie par deux autoroutes, de nombreuses routes, une gare et un fleuve. En plus de cela, deux grands aéroports (Béziers et Perpignan) sont situés à proximité ainsi qu'un port.
Voies routières et autoroutières
L'autoroute des Deux Mers, et plus précisément le tronçon est de l'A61, se termine au sud de la ville en rejoignant l'A9. L'A61 permet d'accéder à l'ouest à Toulouse puis Bordeaux via Carcassonne, tandis que l'A9 rejoint au nord Montpellier puis Nîmes et au sud Perpignan puis Barcelone en Espagne. Deux sorties (37) Narbonne-Est et (38) Narbonne-Sud de l'A9 desservent la commune. Sur le réseau secondaire, la route nationale 113 se termine aussi à Narbonne en rejoignant la route nationale 9. La RN113 permet de rejoindre Toulouse à l'ouest, tandis que la RN 9 rejoint Montpellier au nord et Perpignan au sud. Enfin, la route départementale 613 permet de rejoindre au sud-ouest Couiza et la haute vallée de l'Aude en traversant la région des Corbières, et la départementale 607 rejoint au nord-ouest Lacaune dans la montagne Noire.
Rocade
Article détaillé : Rocade de Narbonne.
Transport ferroviaire
Articles détaillés : Gare de Narbonne et Gare de Narbonne - Montredon.
La gare de Narbonne est la plus grande gare ferroviaire du département de l'Aude, desservie par les trains TER Occitanie, Intercités et TGV. Elle se situe sur les lignes de Bordeaux-Saint-Jean à Sète-Ville et de Narbonne à Port-Bou. Comme pour l'autoroute, Narbonne constitue un nœud où la ligne nord-sud le long de la Méditerranée est rejointe par la ligne est-ouest le long du canal du Midi.
Transports en commun
Articles détaillés : Transports en commun de Narbonne et Autobus de Narbonne.
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La ville possède un réseau de bus appartenant à la communauté d'agglomération du Grand Narbonne. Il est exploité par Keolis Narbonne, sous la marque commerciale Citibus.
Caractéristiques
Ligne
Tracé
Lignes urbaines
A
Bonne Source ↔ Saint-Jean Saint-Pierre
B
Bonne Source ↔ Centre commercial La Galerie
C
Halles Centrales ↔ Pech d'Alcy
D
Montesquieu ↔ Crabit
E
Bonne Source ↔ Réveillon
la citadine
Halles Centrales ↔ Gioachino Rossini
DIM
Saint-Jean Saint-Pierre ↔ Cinémas
Lignes suburbaines
6
Les Halles centrales de Narbonne ↔ Saint-Pierre-la-Mer — Paradisier
7
Halles Centrales ↔ Ouveillan — Ovilius
8
Les Halles centrales de Narbonne ↔ Saint-Pierre-la-Mer — Les Romarins
9
Gare SNCF de Narbonne-Centre ↔ Marcorignan — La Condominette
10
Europe ↔ Portel-des-Corbières — Tamaroque
11
Halles Centrales ↔ Vinassan — Vieux Chêne
12
Médiathèque Centrale ↔ Raissac-d'Aude — Village
13
Sigean — Collège des Corbières Maritimes ↔ Roquefort-des-Corbières — Tennis
14
Sigean — Collège des Corbières Maritimes ↔ Port-La Nouvelle — Centre Hospitalier
15
Bonne Source ↔ Leucate — Grande Bleue
17
Sigean — Collège des Corbières Maritimes ↔ Fraissé-des-Corbières — Village
18
Sigean — Collège des Corbières Maritimes ↔ Feuilla — Entrée du Village
19
Halles Centrales ↔ Mailhac — Salle des Fêtes
20
Halles Centrales ↔ Argeliers — Zone Artisanale Mangefer
21
Montesquieu ↔ Bize-Minervois — Route de Mailhac
Article détaillé : Réseau interurbain de l'Aude.
La ville est connectée au réseau interurbain de l'Aude, appartenant au Conseil départemental de l'Aude. Il est exploité par Keolis Aude, sous la marque commerciale Audelignes.
Trafic fluvial et plaisance
Au niveau fluvial, le canal de la Robine traverse la ville en suivant l'ancien lit de l'Aude. Il permet de rejoindre le fleuve Aude puis le canal du Midi, qui passe plus au nord de la ville via le canal de Jonction. Au sud, le canal rejoint la mer Méditerranée.
Narbonne possède aussi son port nautique sur les rives de l'étang de Sigean ainsi qu'une marina à Narbonne-Plage
Transports aériens
Narbonne possède un aérodrome (Narbonne-Vinassan).
Les aéroports les plus proches sont ceux de :
Béziers-Cap d'Agde, Montpellier-Méditerranée et Marseille-Provence au nord-est.
Perpignan-Rivesaltes au sud.
Carcassonne-Salvaza et Toulouse-Blagnac à l'ouest.
Castres-Mazamet et Aéroport de Rodez-Aveyron au nord-ouest.
Clermont-Ferrand-Auvergne au nord.
↑ Distance à vol d'oiseau Narbonne/Albi
↑ Distance à vol d'oiseau Narbonne/Paris
↑ Distance à vol d'oiseau Narbonne/Clermont-Ferrand
↑ Distance à vol d'oiseau Narbonne/Lyon
↑ Distance à vol d'oiseau Narbonne/Cannes
↑ Distance à vol d'oiseau Narbonne/Marseille
↑ Distance à vol d'oiseau Narbonne/Nîmes
↑ Distance à vol d'oiseau Narbonne/Montpellier
↑ Distance à vol d'oiseau Narbonne/Toulouse
↑ Distance à vol d'oiseau Narbonne/Carcassonne
↑ Distance à vol d'oiseau Narbonne/Mer Méditerranée
↑ Distance à vol d'oiseau Narbonne/Pamiers
↑ Distance à vol d'oiseau Narbonne/Perpignan
↑ Distance à vol d'oiseau Narbonne/Mer Méditerranée
↑ a et b« Territoire de la commune de Narbonne sur la carte IGN (échelle 1:136440, entouré de jaune, consulté le 25 novembre 2018) » sur Géoportail.
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↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, ISSN 1278-3366, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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↑ « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
↑ Gare de Narbonne sur Structurea
↑ Marina de Narbonne-Plage sur portbooker.com
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Toponymie
La graphie N'Arbona (parfois Na Arbona) qui est fréquente dans les textes médiévaux, serait liée à une erreur consistant à voir dans le nom la particule honorifique na. À noter cependant qu'Arbuna est un nom de personne germanique documenté. De la même façon, Arbonés désigne un Narbonnais.
Son nom reprend peut-être le toponyme celte ou ibère Narbo signifiant « habitation proche de l'eau » (apparenté à la racine basque *narb-) et le nom de Mars, dieu romain de la Guerre invoqué pour la protection de la nouvelle cité. Ce nom n'a rien à voir avec le gentilice du consul en poste à Rome durant l'année
Narbonne se dit Narbona[narˈbunɔ] en occitan.
↑ , Internet/Lexilogos
↑ Michaud et Cabanis 1981, p. 33
Histoire
Article détaillé : Chronologie de Narbonne.
Antiquité
Article détaillé : Narbo Martius.
Les Romains fondèrent en
En
Après sa destruction en 145 par un incendie accidentel, fit reconstruire Narbonne en 160 et étendit le réseau routier de la Narbonnaise.
L'itinéraire de l'Anonyme de Bordeaux passe dans la région et mentionne ce site en 333.
La ville déclina au cours de l'Antiquité tardive. L'enceinte, qui date probablement de la fin du Wisigoths, Athaulf, fit son entrée dans la ville, où, vêtu comme un général romain, il célébra son mariage avec Galla Placidia. Après avoir fondé le royaume de Toulouse en 418, les Wisigoths n'eurent de cesse de mettre la main sur Narbonne. Ils assiégèrent en vain la ville en 435-436. Ils arrivèrent à leurs fins en 462, lorsque le général romain Agrippinus leur céda Narbonne en échange de leur aide. À cette époque, la cité faisait encore bonne figure : en 464, Sidoine Apollinaire, de passage, en fit une description dithyrambique.
Haut Moyen Âge
Période du royaume wisigothique de Narbonne
Au début du bataille de Vouillé (507) par les Francs de Clovis, conquérant du royaume de Toulouse. Grâce à l'aide militaire des Ostrogoths d'Italie, les Wisigoths du jeune roi Amalaric conserveront la Septimanie et Narbonne. Amalaric y sera assassiné en 531. Sous le règne du roi Theudis (531-548), Narbonne cessera d'être la capitale des Wisigoths mais reste une capitale provinciale. Elle accueille plusieurs souverains tels couronné roi à Narbonne (567-573), et est le siège de plusieurs révoltes "séparatistes" jusqu'à la fin du . Les deux derniers rois wisigoths Agila II (711-714) et Ardo (714-720) auraient régné sur la cité au moment de l'invasion musulmane.
Période de l'occupation musulmane des Omeyyades (719-759)
En 719, la ville est assiégée et prise par les troupes musulmanes du califat omeyyade de Damas, venues de la péninsule Ibérique conquise dans les années 710. Elles sont sous le commandement d'al-Samh, troisième émir omeyyade en Hispanie.
Narbonne est protégée par les murailles construite à l'époque romaine, évoquées par l'évêque Sidoine Apollinaire en 465. Selon une légende locale[réf. nécessaire], les assaillants seraient entrés dans la ville en profitant de l'ouverture des portes au moment des vendanges, au début de l'automne 719, ce qui expliquerait pourquoi la ville a été facilement conquise.[réf. nécessaire]
L'émir fait mettre à mort les hommes qui ont tenté de défendre la ville et déporter leurs femmes et enfants en Hispanie et établit à Narbonne une petite garnison.
Narbonne (en arabe : Arbûna, en caractères arabes : أربونة) devient pour quarante ans le chef-lieu d'une province de l'émirat de Cordoue, dotée d'un gouverneur (wâli), un des cinq d'al-Andalus, aux côtés de Cordoue (ولاية الأندلس), Tolède (ولاية طليطلة), Mérida (ولاية ماردة) et Saragosse (ولاية سرقسطة).
Conformément aux règles du droit musulman, les chrétiens et les juifs survivants sont dotés du statut subalterne de dhimmi, qui leur donne le droit de professer leur religion moyennant un tribut spécifique et l'obligation d'être discrets. Pour renforcer la présence musulmane, des familles entières (avec femmes et enfants) sont transférées d'Afrique du Nord,.
On connaît un certain nombre de gouverneurs musulmans de la province de Narbonne :
Abd al-Rahman ibn Abd Allah al-Ghafiqi nommé en 720 ;
Yusuf ibn 'Abd al-Râhman al-Fihri nommé en 734 ;
Athima en place en 737
Abd-er-Rahman el Lahmi en place à partir de 741 ;
Omar ibn Omar en place vers 747 ;
Abd-er-Rahman ben Ocba (756-759).
Pendant quarante ans, des expéditions sont lancées de temps à autre de Narbonne vers le nord de la Gaule. Remontant la vallée du Rhône ou de la Garonne, elles atteignent la Bourgogne ou l'Aquitaine, avec notamment les batailles de Bordeaux et de Poitiers en 732.
En 735, al-Fihri conquiert Arles, chef-lieu de la Narbonnaise deuxième, grâce au ralliement de Mauronte, duc de Marseille.
Les Francs, commandés par Charles Martel, maire du palais d'Austrasie, lancent une contre-offensive en 737, remportant la bataille d'Avignon, puis venant mettre le siège devant Narbonne, défendue par Athima. Bien qu'ils vainquent une armée de secours près de la rivière Berre, les Francs ne réussissent pas à prendre la ville.
Ben Ocba est le dernier gouverneur à Narbonne, puisque la ville est reprise en 759 par Pépin le Bref, fils de Charles Martel.
Il reste ensuite des territoires encore soumis aux musulmans au nord des Pyrénées, jusqu'à ce que Charlemagne, fils de Pépin le Bref, les chasse de Gaule, parvenant même à reprendre Barcelone en 801.
De la bataille de la Berre (737) à l'éviction des musulmans (793)
En 737, les Wisigoths qui résistent toujours dans les environs de Narbonne (Minervois, Razès) indiquent aux troupes de Charles Martel comment couper en deux l'armée arabe en marche qui va se porter au secours de Narbonne assiégée, en empruntant le défilé de la Berre qui débouche des Corbières entre Portel et Sigean. Le gros de l'armée arabe est mis en pièces, pris en tenaille par les Francs et Wisigoths aux alentours de Portel-des-Corbières. D'autres Sarrasins tentent de rejoindre Sigean et la flotte musulmane ancrée à Port Mahon, et connaîtront un nouveau désastre militaire. Puis, les fuyards et colons musulmans postés en bord de mer, notamment dans la Clape, seront massacrés.
Après cette défaite, la garnison arabe de Narbonne subsiste mais son rôle n'est plus significatif et reste cantonnée dans les murs de la ville, sans pouvoir en sortir efficacement. En 752, qui vient de déposer le dernier roi de la dynastie mérovingienne, Childéric III, décide d'assiéger Narbonne. Ne pouvant reprendre la ville rapidement, il laisse un dispositif de contrôle de la ville entre 752 et 754. Le siège reprend avec plus de vigueur en 756. La ville est finalement reprise après une négociation entre Pépin le Bref et les représentants de la population wisigothe locale qui finalement se révolte contre la garnison arabe et ouvre les portes de la ville en 759. Cette prise de la ville de Narbonne entraîne la conquête de toute la Septimanie.
Il est difficile d'apprécier la réalité du peuplement musulman au nord des Pyrénées. Les musulmans se sont-ils établis comme en al-Andalus, avec un véritable projet de peuplement, qui devait continuer au-delà des Pyrénées ? L'historien Paul Diacre (. La volonté d'étendre le Dar al-Islam. La conquête des territoires au nord des Pyrénées était le but premier de la conquête musulmane, qui avait souhait d'intégrer le sud de la Gaule au territoire d'al-Andalus. Si des pièces de monnaie d'usage dans le commerce ont été trouvées dans plusieurs sites, aucune recherche ne confirme la présence d'une mosquée,.
Toutefois, d'un point de vue historique et militaire, on peut dire que Narbonne (et non Poitiers) fut le coup d'arrêt de la conquête musulmane en Occident chrétien, car Narbonne était la première base de peuplement et d'installation en Gaule. La victoire précoce des Francs sur la Berre a donc évité une trop longue installation musulmane, à l'inverse de ce qu'a connu l'Espagne. Ensuite, toutes les expéditions au nord de Narbonne furent des razzias sans lendemain et non des entreprises de soumission ou de peuplement.
Les géographes arabes ont gardé le souvenir de la Narbonne musulmane, comme Zuhrî au XIIe siècle qui donne une description de la ville à cette époque :
« Sur la côte, à l'est de Barshalûna (Barcelone), il y a la ville d’Arbûna (Narbonne). C'est le point extrême conquis par les musulmans sur le pays des Francs. On y trouvait la statue sur laquelle était inscrit : « Demi-tour, enfants d'Ismaël, ici est votre terme ! Si vous me demandez pourquoi, je vous dirai ceci : si vous ne faites pas demi-tour, vous vous battrez les uns les autres jusqu'au jour de la Résurrection. » Cette ville est traversée en son milieu par un grand fleuve, c'est le plus grand fleuve du pays des Francs ; un grand pont l'enjambe. Sur le dos de l'arche, il y a des marchés et des maisons. Les gens l'utilisent pour aller d'une partie de la ville à l'autre. Entre la ville et la mer, la distance est de deux parasanges [environ 10 km]. Les navires venant de la mer remontent le fleuve jusqu'en aval de ce pont. Au centre de la ville, il y a des quais et des moulins construits par les anciens, personne ne pourrait plus en bâtir de semblables. »
Les musulmans quittent la ville en 793 mais les Sarrasins (comme ils sont appelés par la suite) poursuivent leurs raids depuis l'Espagne ou par mer jusqu'en 1020.
En 859, Narbonne fut pillée par les Vikings du chef Hasting, qui venaient de Nantes et avaient hiverné en Camargue.
À partir du [réf. nécessaire]
Moyen Âge
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Jusqu'à la fin du Moyen Âge, Narbonne fut gouvernée par deux seigneurs : l'archevêque et le vicomte.
Construction d'églises
Ainsi, à la fin du Abbaye Sainte-Marie de Fontfroide, chef-d'œuvre cistercien et bénédictin, située au sud-ouest de Narbonne dans le massif protégé de Fontfroide, derrière le quartier des Roches Grises. Cette abbaye, rattachée à l'ordre cistercien en 1145, devint l'une des plus prospères et l'une des plus riches abbayes du sud de la France. La doctrine bénédictine y fut enseignée, qui inspira Jean-François Régis (né à Fontcouverte, à 30 kilomètres de là) ; et saint Dominique de Guzmán lors des controverses contre les cathares. En effet, lors de la croisade des albigeois, Narbonne était le siège des forces catholiques.
Parallèlement, d'autres édifices religieux virent le jour à Narbonne : la basilique Saint-Paul, construite sous Charlemagne au romane défensive, connue pour tous les Compagnons du Tour de France pour sa fameuse « grenouille de bénitier ». Mais le plus spectaculaire de tous les édifices narbonnais reste le palais des archevêques construit entre le celui d'Avignon pour les ensembles bâtis du Moyen Âge en France. Deux particularités s'offrent à l'observateur : en cette terre romane, la cathédrale est de style gothique champenois. Également, le palais politique, flanqué du donjon Gilles Aycelin, est accolé à la bâtisse religieuse, le passage de l'un à l'autre se faisant par le cloître et le « passage de l'ancre ». Cette particularité se retrouve au palais des papes à Avignon.
La cathédrale Saint-Just-Saint-Pasteur de Narbonne s'enorgueillit d'héberger les plus grandes orgues d'Europe continentale (25 pied-noir de Narbonne les cloches de l'église Sainte-Marcienne d'Alger (église fondée en l'honneur de Marcienne de Dellys) et une réplique de la Vierge noire d'Oran. Cet apport de cloches donne à Narbonne l'un des plus importants carillons de France.
D'autres édifices religieux continuèrent à être bâtis en cette période médiévale comme la chapelle de la Madeleine, l'église Notre-Dame-de-Lamourguier, puis l'église Saint-Sébastien, construite sur le lieu de naissance de ce même saint Sébastien.
Les Hospitaliers et les pénitents bleus
En 1143 l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem s'implante à Narbonne pour fonder une commanderie et débute l'édification de la chapelle à partir de 1177. Celle-ci est investie en 1612 par une confrérie de pénitents bleus.
Le bâtiment sera modifié, la façade date du .
La vicomtesse Ermengarde (vers 1250)
Au niveau des arts, la vicomtesse Ermengarde protégeait les troubadours, ces poètes de l'amour courtois qui enchantaient les cours de l'époque. Sous l'impulsion de cette vicomtesse, Narbonne repris un rôle politique important face aux capitouls de Toulouse ou aux consuls de mer de Montpellier.
À tel point qu'en 1248, avant d'embarquer pour les Croisades à Aigues-Mortes, le roi Saint Louis fit privilège[pas clair] d'être hébergé à Narbonne.
Un centre drapier prospère vers 1300
Populeuse (la cité compte 30 000 habitants dans la première moitié du .
Période de la guerre de Cent Ans (1337-1453)
Durant la Guerre de Cent Ans la région subit les Grandes compagnies. Arnoul d'Audrehem est nommé lieutenant du roi en Languedoc pour les combattre. Dans son armée se trouvent des mercenaires espagnols, qui commettent des crimes sur la population de la ville. En mars 1364 une révolte éclate, plus de cent de ces gens d'armes sont massacrés.
De 1515 à 1523, le cardinal Jules de Médicis fut archevêque de Narbonne. Il quitta l'archevêché lorsqu'il devint pape sous le nom de Clément VII (1523-1534).
Époque moderne (1492-1789)
À la Renaissance, les protestants furent chassés de la ville en 1562. Charles IX fut reçu en grande pompe dans la ville lors de son tour de France royal (1564-1566), accompagné de la Cour et des Grands du royaume : son frère le duc d’Anjou, Henri de Navarre, les cardinaux de Bourbon et de Lorraine.
En 1642, Cinq-Mars, alors complotant contre Louis XIII, est arrêté à Narbonne. Une légende court au sujet de cette arrestation. Cinq-Mars et les conjurés étaient emprisonnés dans le donjon Gilles Aycelin qui flanque le palais épiscopal. Parmi les conjurés, l'un d'eux était innocent. Animé par une grande piété, il demande alors à la Vierge protectrice de Narbonne, Notre-Dame du Pont de le sortir de là et de l'envoyer « hors de Narbonne, à une lieue de cette prison », en échange de quoi il s'engage à élever une croix en honneur de ce miracle. Et celui-ci a lieu, le prisonnier se retrouve libéré de ses chaînes, sur le territoire de Bages d'Aude, pile à une lieue du donjon, soit 3,248 Croix de la Lieue est depuis cette époque érigée à l'embranchement de la Nationale 9 et de l'ancienne route de Bages d'Aude, en face du quartier des Roches Grises, sur la commune de Bages d'Aude, mais à cinq mètres de la commune de Narbonne. C'est d'ailleurs le seul endroit non narbonnais qui soit situé à une lieue de l'hôtel de ville.
L'arrivée du canal du Midi et la présence de l'archevêché marquent la période pré-révolutionnaire. Après la Révolution, privée du siège épiscopal, (le dernier archevêque fut Arthur Richard Dillon), la commune ne devint plus qu'une sous-préfecture rurale.
Après la création du département, elle est érigée en chef-lieu de district en 1790 puis en sous-préfecture en 1800.
De la Révolution française à la Belle Époque (1789-1914)
Article détaillé : Usine à gaz de Narbonne.
Période de la Révolution et de l'Empire (1789-1815)
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De la chute de Napoléon à la chute de Napoléon III (1815-1870)
Autorisée en 1855 (et détruite en 1967), l'usine à gaz de Narbonne est installée sur ce qui deviendra la première zone industrielle de la ville, près de l'église Saint-Bonaventure. Symbole du progrès, la voie qui la dessert est appelée rue de l'Avenir (aujourd'hui rue Simon-Castan).
En 1859, Narbonne, qui compte 12 000 habitants, est éclairée par 214 becs. Chez les particuliers on en trouve 150. Chaque jour sont consommés 650 ou 700 mètres cubes.
À la fin du Second Empire, la ville qui était toujours une place forte, était à l'étroit à l'intérieur de ses fortifications. Le maire, Eugène Peyrusse, obtint le déclassement militaire de la ville et l'enceinte fut démolie entre 1868 et 1884. Les vestiges romains récupérés lors de cette démolition furent entreposés dans l'ancienne église Notre-Dame de Lamourguier, constituant ainsi la base de la collection du musée lapidaire (annexe du musée archéologique de Narbonne).
La Commune de 1871 à Narbonne
Devenue capitale d'un espace viticole à partir du développement de la vigne vers 1850/1870, et profitant de sa situation de nœud ferroviaire, Narbonne se démarque politiquement : les vignerons et commerçants sont républicains. Dès les dernières années du Second Empire, la municipalité s'oppose à Napoléon III.
C'est durant le mandat de Marcelin Coural que Narbonne se soulève, encouragé par la Commune de Paris, contre les « versaillais » de Thiers et proclame la Commune centrale de l'arrondissement de Narbonne.
Celle-ci durera du 24 au 31 mars 1871 et est animé par Émile Digeon et Baptiste Limouzy.
Ce mouvement est précurseur des idées révolutionnaires qui amenèrent le monde du travail à s'organiser pour défendre ses intérêts et à créer, 24 ans plus tard, la CGT.
La révolte des vignerons du Languedoc (1907)
Article détaillé : Révolte des vignerons de 1907.
À la fin du félibrige et socialiste, Ernest Ferroul, dit le docteur « des pauvres », qui soutient la grande Révolte des vignerons de 1907.
Lors de la révolte des vignerons du Languedoc, le mois de mai 1907 est marqué par de grands rassemblements dans les préfectures et sous-préfectures de la région.
Le premier a lieu à Narbonne où le 5 mai, un rassemblement mobilise entre 80 et 100 000 personnes. Ernest Ferroul prend position pour la lutte des viticulteurs du Midi.
Les comités de défense viticoles des quatre départements se fédèrent et adoptent le « serment des fédérés » : « Constitués en comité de salut public pour la défense de la viticulture, nous nous jurons tous de nous unir pour la défense viticole, nous la défendrons par tous les moyens. Celui ou ceux qui, par intérêt particulier, par ambition ou par esprit politique, porteraient préjudice à la motion première et, par ce fait, nous mettraient dans l'impossibilité d'obtenir gain de cause seront jugés, condamnés et exécutés séance tenante ». Les discours séparatistes prononcés en occitan inquiètent le gouvernement.
La patience des femmes est à bout.
Les délégations de Thézan et Bizanet à Narbonne.
Les manifestants de Narbonne écoutant les orateurs.
Jusqu'alors, les manifestations dominicales s'étaient déroulées dans le calme et la discipline. Elles se voulaient pacifiques. Mais Clemenceau jugea que force devait rester à la loi et, pour rétablir l'ordre, il fit appel à l'armée. Depuis le 17 juin, 22 régiments d’infanterie et 12 régiments de cavalerie occupaient tout le Midi. La gendarmerie reçut alors ordre d’incarcérer les responsables des manifestations. Albert Sarraut, sénateur de l'Aude, refusa de cautionner cette politique et démissionna du gouvernement.
Les émeutes du 19 au 22 juin 1907 et la fin de la crise viticole
Le 19 juin, Ernest Ferroul est arrêté au petit matin à son domicile de Narbonne par le Argeliers. La nouvelle de l'arrestation programmée de tous les membres du Comité d'Argeliers met le feu aux poudres.
La foule entrave la progression des gendarmes en se couchant par terre. Narbonne est en état de siège, une manifestation spontanée se forme réclamant la libération des membres du comité et appelant à la vengeance. Des incidents éclatent toute la journée, la sous-préfecture est prise d'assaut, des barricades sont dressées dans les rues.
Le soir, la cavalerie tire sur la foule, tuant deux personnes dont un adolescent de 14 ans,.
Dans les départements du Gard, de l'Hérault, de l'Aude et des Pyrénées-Orientales, les conseils municipaux démissionnent en masse (il y en aura jusqu'à 600), certains appellent à la grève de l'impôt. Les viticulteurs attaquent les perceptions, les préfectures et les sous-préfectures.
Cuirassiers à Narbonne, le 19 juin 1907.
Charge de la cavalerie lors des journées des 19 et 20 juin 1907.
Les dragons quadrillent les rues de Narbonne, 20 juin 1907.
Le lendemain 20 juin, la tension monte encore et le Midi s'embrase. À Perpignan, la préfecture est pillée et incendiée. Le préfet David Dautresme doit se réfugier sur le toit. À Montpellier, la foule se heurte aux forces armées. À Narbonne, l’inspecteur de police Grossot, l'un des auteurs de l’arrestation de Ferroul, est pris à partie et mis à mal par la foule. Pour le dégager, il est donné ordre à la troupe de tirer sur les manifestants. Les coups de feu font cinq morts dont une jeune fille, âgée de 20 ans, Julie (dite Cécile) Bourrel qui se trouvait là par hasard, venue à Narbonne en ce jour de marché. Il y a de plus 33 blessés qui gisent à terre.
Funérailles de Cécile Bourrel.
Funérailles des victimes des fusillades du 20 juin.
19 juin 1907, tumulus d'une victime du 139e régiment de ligne.
Tumulus à la mémoire d'une victime du 20 juin 1907.
Le bar Paincourt mitraillé par les cuirassés le 19 juin 1907.
Le 22 juin, à Narbonne, 10 000 personnes assistent aux obsèques de Cécile. Cet enterrement est la dernière grande manifestation du Midi viticole.
Entre-temps, le Parlement ayant renouvelé sa confiance au gouvernement, L'Humanité de Jean Jaurès constate en cinq colonnes à la une « La Chambre acquitte les massacreurs du Midi ».
Depuis la première Guerre mondiale
Première Guerre mondiale et entre-deux-guerres (1914-1939)
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En 1929, Léon Blum, leader de la SFIO (Section française de l'Internationale ouvrière), est élu député de la circonscription de Narbonne. Battu aux élections de 1928 à Paris par Jacques Duclos, il se présente à Narbonne lors d'une élection partielle à la suite du décès du député socialiste Yvan Pélissier (1890-1929), élu en 1924 et réélu en 1928. Le 23 décembre 1929, Blum est élu au premier tour contre le radical Roger Gourgon, avocat, et le communiste Jacques Grésa (1898-1964), fonctionnaire des impôts, secrétaire de la section de Narbonne du PCF, tous deux déjà candidats en 1928.
Le maire de Narbonne est alors le socialiste Achille Lacroix, élu en 1925.
Seconde Guerre mondiale
L'armistice du 22 juin 1940, à la suite du désastre de mai-juin, place Narbonne dans la zone non occupée par l'armée allemande. Cette situation prend fin le 11 novembre 1942, lorsque la zone libre est envahie à la suite du débarquement des Alliés en Afrique du Nord.
Le régime de Vichy, instauré le 10 juillet 1940, applique très vite sa politique, notamment dans le domaine symbolique. S’appuyant sur des dispositions remontant aux derniers mois de la Troisième République, il fait débaptiser les rues dont le nom ne convient pas à son idéologie, notamment celles qui évoquent l’Angleterre (anglophobie), les Juifs (antisémitisme), le communisme, etc. Narbonne fait partie des villes qui débaptisent le plus de rues et le plus tôt. Dès le 2 novembre 1940, à l'instigation du préfet Paul Alapetite, une rue reçoit le nom du maréchal Pétain. En janvier 1942, une place est rebaptisée en l’honneur de la Révolution nationale. Mais la mairie de Narbonne renomme une rue Vignerons-d’Argeliers, faisant ainsi référence au monde rural, en apparence en accord avec l’idéologie officielle, mais en réalité faisant référence à la révolte des vignerons de 1907.
Sur un autre plan, le régime suspend le conseil municipal et le maire Achille Lacroix, maire depuis 1925, de tendance socialiste (SFIO) en avril 1941. Le conseil municipal avait démissionné collectivement en novembre 1940 pour protester contre les sanctions. Achille Lacroix s’engage dans la Résistance, il est arrêté en novembre 1943 et déporté en Allemagne dans la région des Sudètes (actuelle République tchèque). Il meurt dans le camp de concentration de Leitmeritz en juin 1944.
Après-guerre
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Jusqu'au développement du tourisme dans les années 1960, Narbonne reste très liée aux crises de la viticulture.
↑ Pierre Barthélémy, « Une nécropole romaine exceptionnelle découverte à Narbonne », Le Monde, 8 octobre 2019 (lire en ligne, consulté le 13 décembre 2019)
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↑ La conquête musulmane de l'Occident
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↑ a et bPhilippe Sénac, « Présence musulmane en Languedoc », numéro Islam et chrétiens du Midi, Cahier de Fanjeaux, no 18, 2000, p. 50-51
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↑ Narbonne, sur rencontres-archeologie.com.
↑ Abbé Sabarthès, « La commanderie de Narbonne: Ordre de Malte », Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, lire en ligne sur Gallica
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↑ Denis Menjot, Les villes frontière. Moyen Âge-Époque moderne Moyen âge-époque moderne, L'Harmattan, 1996, p. 179
↑ Livre "Mémoires à l'Académie des inscriptions et belles lettres - Étude sur la vie d'Arnoul d'Audrehem, maréchal de France", année 1883.
↑ Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, 1980, 596 ISBN , OCLC 299354152, présentation en ligne)., p. 255
↑ Usine à gaz de Narbonne sur wiki-narbonne.fr
↑ B. Verver, L'Éclairage au gaz à l'eau à Narbonne et l'éclairage au gaz Leprince examinés et comparés à l'éclairage au gaz de houille ordinaire ; F. Renard, 1859 (Livre numérique Google)
↑ Voir wiki-narbonne.fr
↑ Voir Marc César, Mars 1871 : La Commune révolutionnaire de Narbonne, Sète, 2008 (ISBN ) ().
↑ Voir wiki-narbonne.fr
↑ La crise viticole de 1907 sur le site histoireduroussillon.free.fr
↑ a b c et dMidi 1907, l'histoire d'une révolte vigneronne
↑ Jean Clavel, http://1907larevoltevigneronne.midiblogs.com/archive/2006/05/24/juin-1907-actions-sang-et-larmes.html
↑ HISTOIRE : Le 19 juin 1907, la crise de la viticulture languedocienne débouche sur un affrontement tragique entre les forces de l'ordre et les manifestants. C'est la révolte d'une France rurale - ÉCOUTE... ÉCOUTE...
↑ a et bRévoltes vigneronnes 1907, Languedoc, 1911, Champagne
↑ Dans le cadre du système du scrutin d'arrondissement, uninominal à deux tours. La notice AN indique « première circonscription » parce qu'un arrondissement pouvait avoir plusieurs circonscriptions.
↑ Notice Léon Blum sur le site de l'Assemblée nationale.
↑ Notice Yvan Pélissier dans le Maitron.
↑ Notice Jacques Grésa dans le Maitron.
↑ Richard Vassakos, « Une revanche symbolique dans le Royaume du maréchal. La toponymie urbaine sous Vichy : premiers bilans d’une recherche », Nouvelle revue d’onomastique, 2019, no 61, p. 244.
↑ R. Vassakos, op. cit., p. 251-252.
↑ R. Vassakos, op. cit., p. 259.
↑ R. Vassakos, op. cit., p. 256.
↑ R. Vassakos, op. cit., p. 255.
↑ .
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