Luz-Saint-Sauveur

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Luz-Saint-Sauveur : descriptif

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Luz-Saint-Sauveur

Luz-Saint-Sauveur [lys sɛ̃ sovœʁ] est une commune française du département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie

Longtemps dénommée simplement Luz, la ville a pris son nom actuel de Luz-Saint-Sauveur le 9 avril 1962

Ses habitants se nomment les Luzéens

Sur le plan historique et culturel, la commune est dans la province du Lavedan, partie sud-occidentale de la Bigorre et constituée d'un ensemble de sept vallées en amont de la ville de Lourdes. Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par le gave de Pau, le Bastan, le ruisseau de Bat Barrada, Gave de Cestrède, le ruisseau de l'Yse et par divers autres petits cours d'eau

Incluse dans le Parc national des Pyrénées, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (le « pic Long Campbielh » et le « Néouvielle ») et onze zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Luz-Saint-Sauveur est une commune rurale qui compte 921 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 2 678 habitants en 1836

Elle est dans l'unité urbaine de Luz-Saint-Sauveur

Ses habitants sont appelés les Luzéens ou Luzéennes.

Géographie

Le Bastan en limite de Luz-Saint-Sauveur et d'Esquièze-Sère.

Commune située dans les Pyrénées (Hautes-Pyrénées).

Elle est traversée par le méridien de Greenwich.

Hameaux de la commune

Luz et Villenave ont été réunies en 1823 et agrandies des hameaux d’Ayrues dépendant de Sassis, de Sia et de Trimbareilles dépendant de Sazos, de Saussa et de Héas, dépendant d'Esquièze. Autre hameau de la commune : les Astès. La station thermale de Saint-Sauveur constitue aussi un quartier distinct.

Communes limitrophes

Luz-Saint-Sauveur est limitrophe de dix autres communes.

Carte de la commune de Luz-Saint-Sauveur et des proches communes.
Communes limitrophes de Luz-Saint-Sauveur
Sassis Esquièze-Sère Esterre,
Viella
Sazos Luz-Saint-Sauveur Betpouey
Cauterets Gavarnie-Gèdre Barèges,
Aragnouet

Hydrographie

Luz-Saint-Sauveur est traversée par le gave de Gavarnie (autre nom du gave de Pau) et le Bastan qui se rejoignent au nord-ouest du village. Luz s'est bâtie sur le cône de déjections morainiques du torrent de l'Yse, qui rejoint le Bastan au niveau de la ville.

Le Bugarret, affluent droit du gave de Gavarnie, prend sa source sur la commune.

De tout temps, l'histoire de la ville (et des villages environnants) a été marquée par des inondations destructrices mais sans perte humaine, qui grâce aux travaux successifs entrepris en amont (digue sur la rive gauche du Bastan décidée en 1905, barrages) sont aujourd'hui relativement maîtrisées :

  •  : à la suite de fortes pluies, des inondations catastrophiques ont causé des dégâts considérables, dont des maisons emportées ;
  •  : grande crue de 30 neige prématurées, sur laquelle tombe une énorme quantité d'eau, adoucie par un vent du sud particulièrement saharien. Le gave de Gavarnie déborde également et provoque de sérieux dégâts à l'usine hydroélectrique de Luz ;
  •  : deux jours de pluie continue sur les neiges encore présentes sur les hauteurs provoquent la fonte rapide de ces dernières. Une crue exceptionnelle s'ensuit, le Bastan roulant d'énormes blocs de pierre. La route Barèges-Luz est emportée sur plusieurs kilomètres, ainsi que la conduite d'eau des thermes de Barzun, qui alimentait le nouvel établissement thermal situé au centre de Luz ; celui-ci ne sera jamais plus utilisé et bientôt détruit ;
  • 1788 : une digue naturelle à Héas cède sous la pression des eaux ; l'énorme vague formée par les flots du lac dévale sur Luz : le pont de Saint-Sauveur est emporté, beaucoup de dégâts sont constatés dans les propriétés riveraines, la plupart des ponts en aval sont fortement endommagés ;
  • et  ;
  •  ;
  •  : crue du Bastan, provoquée par le débordement du lac d'Oncet (avalanches cassant la glace épaisse qui le recouvrait) ;
  •  : grande crue qui emporte le pont de Pescadère, construit en 1736 ;
  •  : des pluies torrentielles font enfler le Bastan dans des proportions telles qu'il sort de son lit et en ravage les rives jusqu'à Luz.

Sismologie

Toute la vallée de Luz (et plus largement l'ensemble des Pyrénées) se situe dans une zone fortement sensible aux tremblements de terre, dont le plus terrible (intensité MSK=VIII-IX) a été ressenti le dans une zone comprise entre Saint-Savin, Bagnères-de-Bigorre et Luz et a occasionné de gros dégâts dans la région, une douzaine de victimes ainsi qu'un certain nombre de changements naturels (chaos, nouveaux lacs naturels) en montagne. D'une expansion de plus de quatre cents kilomètres, il a ainsi pu être perçu jusqu'en Vendée où Louis XIV et Marie-Thérèse d'Autriche dont l’union venait d’être célébrée ont été les témoins.

Plusieurs fois par an, de petits tremblements de terre dont l'épicentre est plus lointain se font ressentir : leur magnitude est en général comprise entre 2 et 2,5 avec cependant quelques séismes plus rares approchant une magnitude de 5 sur l'échelle de Richter. Ainsi, un tremblement de terre de magnitude 4,9, dont l'épicentre était très proche de Luz (latitude 43°02'10 N et longitude 0°1'30 E) s'est produit le à 19 TU) sans causer de dégât à Luz. Un autre tremblement de terre a été enregistré le

Panorama de Luz-Saint-Sauveur.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat de montagne », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

  • Moyenne annuelle de température : 10,6 °C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 5,1 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,6 j
  • Amplitude thermique annuelle : 14,5 °C
  • Cumuls annuels de précipitation : 1 187 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,1 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 9,4 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat complétée par des études régionales prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Barèges Ville », sur la commune de Barèges, mise en service en 1944 et qui se trouve à 6 vol d'oiseau,, où la température moyenne annuelle est de 8,9 . Sur la station météorologique historique la plus proche, « Tarbes-Lourdes-Pyrénées », sur la commune d'Ossun, mise en service en 1946 et à 35 , la température moyenne annuelle évolue de 12,2 , à 12,6 , puis à 12,9 .

  1. Historique administratif de Luz-Saint Sauveur, archives départementales.
  2. Carte IGN sous Géoportail
  3. Cyrille Marqué et Andy Barréjot, « Luz-Saint-Sauveur est sinistrée », La Dépêche,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Séisme d'Argelès-Gazost sur le site azurseisme, consulté le 22 juin 2012.
  5. Séisme "modéré" près de Tarbes sur le site de TF1 News, consulté le 22 juin 2012.
  6. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  7. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
  9. «  », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  10. «  », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le ).
  11. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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  13. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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  15. «  », sur infoclimat.fr (consulté le ).
  16. «  », sur infoclimat.fr (consulté le ).
  17. «  », sur infoclimat.fr (consulté le ).


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Toponymie

Extrait de la carte de Cassini (entre 1756 et 1789) situant Luz-Saint-Sauveur.

Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail rapportent les dénominations historiques du village :

Dénominations historiques :

  • Guilhermi Etzii de Lunis, latin (cartulaire de Bigorre) ;
  • De Lus (XIIe siècle, cartulaires de Bigorre) ;
  • Luus (1285, montre Bigorre) ;
  • De Lus (1313, Debita regi Navarre) ;
  • De Luso, latin (1342, pouillé de Tarbes ; 1379, procuration Tarbes) ;
  • Luus (1429, censier de Bigorre) ;
  • Luz prend le nom de Luz-Saint-Sauveur en 1962.

Étymologie : le nom « Luz » aurait son origine dans un hydronyme pré-indo-européen ; ce nom est en effet porté par de nombreuses rivières, notamment dans les Pyrénées gasconnes.

  1. a et b et , intégrant les travaux de Jacques Boisgontier, Dictionnaire toponymique des communes des Hautes-Pyrénées, Tarbes, Conseil Général des Hautes-Pyrénées, , 348 ISBN , BNF 37213307), p. 193..

Histoire

Par ordonnance (Gédre et de Gavarnie sont distraites de la commune de Luz, chef-lieu de canton, arrondissement d'Argelès (Hautes-Pyrénées), et formeront deux municipalités distinctes. ».

Les Templiers (château et église fortifiée)

Ruines du château Sainte-Marie vues depuis Luz-Saint-Sauveur.

Perché au sommet d'un éperon rocheux, le château Sainte-Marie a constitué au cours des siècles un véritable lieu stratégique pour la vallée mais aussi un lieu de refuge pour les populations. Sa construction date du Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui l'occupèrent. Ensuite les Anglais en prirent possession jusqu'au moment où le comte de Clermont en 1404, aidé des habitants de la vallée commandés par Aougé de Coufitte les en chassa et mit ainsi un terme à l'occupation anglaise de la vallée. Le château fut ensuite peu à peu abandonné. Sa restauration fut entreprise dans les années 1980 sauvegardant ainsi un des vestiges les plus marquants de l'histoire de la vallée.

Les vestiges du château Sainte-Marie sont inscrits au titre des monuments historiques depuis le . Bien qu'indiqué couramment comme faisant partie de la commune de Luz-Saint-Sauveur, il est implanté sur la commune voisine d'Esterre.

Place de l'Église.

L'église de Luz-Saint-Sauveur, dite des Templiers, en fait est des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, l'église Saint-André a été construite aux legs de la famille Saint-André, ont construit un rempart circulaire formant enceinte autour de l'église pour protéger les habitants de Luz des attaques des bandits espagnols appelés les « miquelets ». Cette enceinte dont les murs sont crénelés, forme un polygone irrégulier à 14 côtés. À cette époque, un grand fossé entourait l’église et un pont-levis permettait de le franchir. Quelques décennies plus tard, la chapelle Notre-Dame-de-la-Pitié a été édifiée à l'intérieur des remparts pour demander à Dieu de mettre fin à une épidémie de peste noire qui a ravagé le pays Toy vers 1650. En 1865, une nouvelle porte a été ouverte au nord de l'édifice pour faciliter l’entrée et en 1876, le clocher est utilisé comme prison militaire. Plus récemment, une nouvelle tribune a été construite.

Désormais propriété de la commune, l'église est protégée au titre des monuments historiques (classement par liste) depuis 1840.

  1. Bulletin des Lois, [1]
  2. «  », notice base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 22 juin 2012.
  3. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Fondation du patrimoine (consulté le ).
  4. «  », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  5.  PA00095393, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Héraldique

Blasonnement :
Tiercé en fasce de gueules, d'azur et de sinople, au peuplier arraché d'or brochant sur le tout, adextré d'une brebis contournée paissante d'argent et senestré d'une vache passante du même, posés sur la ligne de partition entre le 2 et les 3.
Commentaires : ce blason est officiel (vérifié auprès de la mairie).
  1. Passion Bigorre

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Luz-Saint-Sauveur dans la littérature

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