Gramat
Localisation
Gramat : descriptif
- Gramat
Gramat est une commune française située dans le nord du département du Lot en région Occitanie. Elle est également dans le causse de Gramat, le plus vaste et le plus sauvage des quatre causses du Quercy. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Ouysse, le ruisseau de Bio, le ruisseau de Bourines et deux autres cours d'eau
Incluse dans le bassin de la Dordogne, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (les « vallées de l'Ouysse et de l'Alzou ») et six zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Gramat est une commune rurale qui compte 3 482 habitants en 2021
Elle est dans l'unité urbaine de Gramat et fait partie de l'aire d'attraction de Gramat
Ses habitants sont appelés les Gramatois ou Gramatoises.
Géographie
Localisation
La commune est située au centre de l'aire urbaine de Gramat au nord-est du département du Lot, sur le causse de Gramat dans le parc naturel régional des Causses du Quercy.
Communes limitrophes
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de neuf autres communes :
Hydrographie
Gramat est parcourue par l'Alzou, l'Ouysse, le ruisseau de Rignac, le ruisseau de Bio...
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 5 707 hectares ; son altitude varie de 220 à 404 mètres.
Voies de communication et transports
Gramat est située au croisement des routes départementales D 840 et D 807. La D 840 relie Cressensac (4 A20) à Figeac. La D 807 relie l'A20 (sortie 56 Montfaucon) à Saint-Céré.
La gare de Gramat est située sur la ligne de chemin de fer Paris - Brive - Rodez.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,1 amplitude thermique annuelle de 15,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lunegarde à 10 vol d'oiseau, est de 12,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée,.
La commune fait partie du parc naturel régional des Causses du Quercy, un espace protégé créé en 1999 et d'une superficie de 183 039 Lot. La cohérence du territoire du Parc s’est fondée sur l’unité géologique d’un même socle de massif karstique, entaillé de profondes vallées. Le périmètre repose sur une unité de paysages autour de la pierre et du bâti (souvent en pierre sèche), de l’empreinte des pelouses sèches et du pastoralisme et de l’omniprésence des patrimoines naturels et culturels,. Ce parc a été classé Géoparc en mai 2017 sous la dénomination « géoparc des causses du Quercy », faisant dès lors partie du réseau mondial des Géoparcs, soutenu par l’UNESCO,.
La commune fait également partie de la zone de transition du bassin de la Dordogne, un territoire d'une superficie de 1 880 258 réserve de biosphère par l'UNESCO en juillet 2012,.
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : les « vallées de l'Ouysse et de l'Alzou », d'une superficie de 3 009 Omocestus raymondi, Sphingonotus caerulans), de lépidoptères (Brenthis hecate, Chazara briseis, Euchloe tagis) et de coléoptères (Acmaedora pilosellae, Barypeithes pyreneus, Carabus hispanus, Sphenoptera parvula).
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Six ZNIEFF de type 1 sont recensées sur la commune :
- les « combes de la Damette et de Gouny et combels tributaires » (1 961 ;
- les « prairies naturelles de prairie Grande et ses environs » (95 ;
- les « vallées de l'Ouysse et de l'Alzou » (3 030 .
- les « vieux arbres de Nougayrol » (50 .
- les « vieux chênes de la Pannonie » (34 .
- la « zone centrale du causse de Gramat » (7 127 ;
- Carte IGN sous Géoportail
- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
- « », sur Géoportail (France) (consulté le ).
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- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Le nom Gramat pourrait provenir d'un nom d'homme gaulois : Gramus ou d'un cours d'eau Gramma en occitan. Un anthroponyme romain : Gramatius existe aussi. Gaston Bazalgues retient aussi cette origine car une voie romaine passait à Gramat,.
Selon d'autres, le nom de Gramat serait un toponyme préceltique : la racine -gra ou cra (ou garr-, -car) indiquant la pierre (« gra »vier, « gra »vat, la Crau qui est une plaine caillouteuse) ou un lieu élevé en pierre (Mont « Gar »rot à saint-Suliac, Mont « Gar »go sur le Causse Méjean ou une falaise (Cravant-les-Coteaux).
La commune est en effet située sur un causse, c'est-à-dire un plateau « kar »stique et sur le territoire de la commune se trouvent deux tumulus, l'un à côté de l'hippodrome l'autre nommé Pech de « Gra »mmont.
- et Jacqueline Bazalgues, À la découverte des noms de lieux du Quercy et des communes du Lot : Toponymie lotoise, Aubenas, Gourdon : Éditions de la Bouriane et du Quercy, , 133 ISBN , BNF 40220401), p. 112
- Gaston Bazalgues, « Les noms des communes du Parc », Les cahiers scientifiques du Parc naturel régional des Causses du Quercy, lire en ligne)
- https://www.google.fr/maps/search/Hippodrome+-+46500+Gramat/@44.780866,1.753017,3a,90y,97.93h,87.06t/data=!3m4!1e1!3m2!1sRtF7AViJr0QJtOwihPgdmw!2e0!6m1!1e1
- Carrière, Michel, « Le dolmen double du Pech de Grammont (Gramat, Lot) », Bulletin de la Société préhistorique française, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, DOI 10.3406/bspf.1969.4194, lire en ligne, consulté le ).
Histoire
Préhistoire
Le site de Gramat, est fréquenté depuis la Préhistoire ainsi qu'en témoignent les nombreuses découvertes de haches, silex taillés, pointes de flèche.
L'abri du Cuzoul
L'abri du Cuzoul. Cet abri est situé dans la doline à l'entrée de la grotte du Cuzoul qui s'ouvre sur une grande salle de 40 × 15 × 3 nappe pérenne captive.
Entre 1923 et 1933, Raymond Lacam, André Niederlender et Armand Viré effectuèrent dans la grotte trois sondages, qui firent apparaître des couches perturbées par l'eau, ce qui les poussa à creuser à l'extérieur à l'abri nord y découvrirent un squelette humain complet qui fut surnommé « l'homme de Gramat ». Cet homme préhistorique est rattaché, par la présence de nombreux microlithes taillés en forme de trapèze, au Tardenoisien l'un des faciès du Mésolithique.
De nouvelles fouilles, avec tamisage de 70 céramique. Elle a confirmé que la fréquentation la plus ancienne remonte à l'Azilien et va jusqu'au Néolithique ancien. Aucune fréquentation durant le Néolithique moyen ou le Néolithique récent ne peut être détectée dans ces déblais. Par contre, des objets découverts dans d'autres parties du site montrent des fréquentations épisodiques du site de l'âge du bronze au Haut Moyen Âge.
Ce squelette est exposé au musée de Saint-Germain-en-Laye.
Les dolmens
Plusieurs dolmens situés sur le territoire de la commune témoignent de l'occupation humaine à cette période. Le Dolmen des Plassous (appelé aussi Las Aspes) classé depuis 1889 à l'inventaire des monuments historiques ; le Dolmen de Bouyé en grande partie effondré avec un tumulus de forme allongé (20 mètres de long pour 11 de large) ; le Dolmen du Pech-de-Grammont, ici le tumulus enserre un dolmen double composé d'un petit dolmen couvert (à l'ouest) et d'un dolmen plus grand (à l'est) avec une épaisse table brisée en 3 morceaux, initialement placé au centre du tumulus, le plus petit serait le plus ancien des deux, l'édification du second ayant entraîné l'agrandissement du tumulus initial qui atteint désormais près de 20 mètres de long avec une forme ovale, ce dolmen est inscrit depuis 2012 à l'inventaire des monuments historiques 44° 47′ 05″ N, 1° 40′ 22″ E ; le Dolmen du Terrou fouillé par Jacques-Antoine Delpon qui mentionne y avoir trouvé cinq squelettes empilés dans cinq couches différentes de terre, le mobilier funéraire retrouvé, composé d'un anneau de cuivre et d'un anneau de fer, ainsi que de tessons de poterie, laisse supposer que le tumulus a fait l'objet d'une réutilisation ultérieure ; le Dolmen de Saint-Chignes qui a souffert de fouilles hâtives qui ont fragilisé sa structure - 44° 44′ 57″ N, 1° 45′ 37″ E ; le Dolmen de Courtille, à moins de 140 mètres au Sud-Ouest de la maisonnette de Courtille (maison de garde-barrière de la voie ferrée Brive-la-Gaillarde - Rodez), ce dolmen a été presque entièrement détruit, il ne reste que deux orthostats arasés à 25 .
Antiquité
La cité de Gramat, est née au carrefour des anciennes voies gallo-romaines, Cahors-Limoges et Rodez-Périgueux. Cela lui fit profiter d'une situation privilégiée, au contact des terroirs complémentaires du Causse et du Limargue, mais également sur le passage des marchands et des pèlerins.
Moyen Âge
Si la circulation des marchandises fut aisée, les invasions bénéficièrent également de cette facilité. Et Gramat ne fut guère épargnée par celles-ci, car tour à tour se succédèrent les Arabes, au Normands aux IXe et Xe siècles, qui pillèrent la ville.
Au Moyen Âge, Gramat devient une baronnie, ayant droit de suzeraineté sur Carennac, Loubressac, Autoire, Miers, Mayrinhac Lentour et Lavergne. À la tête de cette baronnie, quatre familles de seigneurs se succédent. Par ordre chronologique, on trouve les familles de Castelnau (950 à 1360), d'Aigrefeuille (1360 à 1500), d'Auriolle (1500 à 1600) et Foulhiac (1600 à 1789).
La guerre de Cent Ans apporte son lot de destructions et de souffrances. Les entrées principales de la ville sont défendues par de grandes portes. Derrière celles-ci, deux autres portes fortifiées gardent la place dite du château. En 1356, après la bataille de Poitiers, un détachement de l'armée du prince de Galles parcourut le Quercy et entre dans la ville. Ils la ruinent complètement, mais ne peuvent s'emparer du château, grâce aux fortifications évoquées plus haut. Trois jours durant, Gramat est occupée par les Anglais.
Suit alors une période de troubles à répétition entre seigneurs locaux. Les dévastations sont si nombreuses et fréquentes, que les habitants fuient en Espagne[réf. nécessaire], pour la plupart. À la fin des hostilités, il s'avère que Gramat ne compte plus que cinq habitants. Pour repeupler le pays, arrivent des colonies d'émigrants du Limousin, du Rouergue et du Gévaudan.
Temps modernes
Durant les Guerres de religion, occupations, pillages et destructions refont leur apparition. Catholiques et protestants se succèdent à Gramat. Les habitants doivent supporter angoisses des luttes, réquisitions et pillages. En 1562, les chefs du parti calviniste pillent la région pour procurer argent et vivres aux armées. Les églises ne sont pas épargnées, notamment à Rocamadour et à Gramat. Cette dernière est incendiée en 1568, toujours par ces mêmes troupes.
Le , le chef de la jacquerie des Croquants de 1624, Barrau, est pendu à Gramat, après l'échec de la révolte paysanne qui a suivi l'annulation de l'exemption de gabelle dont bénéficiait le Quercy.
Gramat, gros bourg agricole, s'affirme ensuite comme centre d'échanges paisiblement à l'abri des grandes mutations.
Révolution française et Empire
Lors de la Révolution française, la population est peu encline à fournir des volontaires, et la résistance des prêtres à prêter serment a comme conséquence de voir ceux-ci interdits d'exercer leur ministère. Poussées par clergé, et réclament que ceux-ci lui soient restitués.
Époque contemporaine
Par la suite, les deux grands conflits mondiaux marquent la vie de Gramat. Durant la Première Guerre mondiale, Gramat a son lot de jeunes gens mobilisés, et beaucoup ne reviennent pas du champ de bataille. D'autre part, de par son élevage de chevaux et ses haras, à cette époque là très florissants, Gramat sert à la fois de ville de garnison et de ville étape.
Le , le hameau de Donnadieu, à l'extrême sud du territoire de la commune, et la ferme de Gabaudet, située dans la commune voisine d'Issendolus, sont le théâtre d’exactions commises par le division Das Reich, en route vers la Normandie,.
Au agriculture essentiellement composée de petites exploitations familiales, et traditionnelles. Gramat abrite néanmoins un centre de recherches et d'essais sur les munitions à l'uranium appauvri de la Direction générale de l'armement (DGA). En 2010, ce centre a été transféré de la DGA au Commissariat à l'énergie atomique.
Gramat est aussi le siège depuis 1945 de l'école cynophile de la gendarmerie. Ce centre de formation des maîtres de chien de la gendarmerie est l'unique établissement dont dispose la Gendarmerie nationale pour le dressage des chiens et la formation des éducateurs.
En 1999, sept spéléologues de la commune sont bloqués dans le gouffre des Vitarelles à cause d'importantes pluies inondant les cavités. Ils sont secourus au bout de sept jours au terme d'une importante opération de sauvetage.
- Nicolas VALDEYRON, Bruno BOSC-ZANARDO, Thomas BRIAND, Auréade HENRY, Benjamin MARQUEBIELLE et Sylvène MICHEL, « Le gisement du Cuzoul de Gramat (Lot, France) : Présentation des nouveauxtravaux et résultats préliminaires », Rencontre Méridionales de Préhistoire Récente, lire en ligne).
- PA00095104, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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- PA46000055.
- Jacques-Antoine DELPON, Statistiques du département du Lot, Cahors, Bachelier et Fils, , p. 397.
- Bruno Marc, Dolmens et menhirs du Quercy : 25 circuits de découverte préhistorique, Sète, Nouvelles Presses du Langueoc, , 165 ISBN ), p. 75.
- Thierry Maillard, « », (consulté le ).
-
Christiane Constant-Le Stum et Étienne Baux, De la voie romaine à l’autoroute : Deux millénaires d’histoire routière, Paris, Archives départementales, , 140 ISBN (édité erroné), BNF 37074792), p. 6Carte de M. Labrousse des voies romaines du Lot.
- Stéphane Simonnet, Claire Levasseur (cartogr.) et Guillaume Balavoine (cartogr.) (ISBN et , OCLC 417826733, BNF 39169074), p 43
- La tragédie de Gabaudet : 8 juin 1944.
- Bruno Barillot, « La production des armes à l'uranium appauvri », Observatoire des armes nucléaires française, lire en ligne).
- https://www.defense.gouv.fr/english/dga/actualite-dga/2010/le-centre-d-etudes-de-gramat-rejoint-le-cea.
- « », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
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Héraldique
Blason | Écartelé: aux 1er et 4e d'azur au château à trois tours crénelées d'or; aux 2e et 3e de gueules au lion d'or |
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
|
Alias | Écartelé : au premier et au quatrième de gueules au château de trois tours d'or maçonné de sable, au deuxième et au troisième d'argent au lion couronné d'azur. | |
D'azur, à une bande d'or. |
- , Lot : Géographie - Histoire - Statistique - Administration, Les éditions du Bastion, (réimpr. 1980), 58 p., p. 37
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Gramat dans la littérature
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