Estagel

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Estagel : descriptif

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Estagel

Estagel ([ɛstaʒɛl] , en catalan Estagell) est une commune française située dans le nord-est du département des Pyrénées-Orientales dans la région Occitanie

Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Roussillon, entre les Corbières et les massifs pyrénéens, sur le bassin de l'Agly. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par l'Agly, le Verdouble, la Maury, le torrent de la Grave et par divers autres petits cours d'eau

La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (les « Basses Corbières ») et six zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Estagel est une commune rurale qui compte 2 087 habitants en 2021

Elle est dans l'unité urbaine d'Estagel et fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan

Ses habitants sont appelés les Estagellois ou Estagelloises. C’est la dernière ville de langue catalane dans le nord-ouest des pays catalans, juste à la frontière avec la région de langue occitane des Fenouillèdes.

Géographie

Localisation

Carte de la commune avec localisation de la mairie.

La commune d'Estagel se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie.

Elle se situe à 18 Perpignan, préfecture du département, et à 14 Rivesaltes, bureau centralisateur du canton de la Vallée de l'Agly dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Perpignan.

Les communes les plus proches sont : Montner (3,1 Latour-de-France (3,8 Calce (4,7 Tautavel (6,1 Planèzes (6,6 Cases-de-Pène (7,3 Rasiguères (7,4 Cassagnes (8,0 km).

Sur le plan historique et culturel, Estagel fait partie du Roussillon, une région correspondant a l'ancien comté de Roussillon, appartenant au royaume d'Aragon jusqu'à 1659 avec le Traité des Pyrénées. Ce territoire est culturellement et historiquement une zone de langue catalane.

Communes limitrophes d’Estagel
Maury Tautavel Cases-de-Pène
Latour-de-France Estagel[4] Calce
Montner

Géologie et relief

Estagel est une commune de 2 083 hectares située au centre des Corbières catalanes, dans la vallée de l'Agly, en contact avec les Fenouillèdes. Sans atteindre de grandes altitudes, le territoire communal d’Estagel est très vallonné, comme toutes les Corbières. Il est coupé par l'Agly, le Verdouble et le Maury (rivière), qui, en raison de l’orographie, ouvrent des vallées sinueuses et très coupées dans les terrains qu'elles traversent. La partie la plus plate de la municipalité est le Pla d’Estagel, où se trouve la grande majorité de la ville.

Au nord de la commune se trouve un massif calcaire, formé par le mont d’Estagel et la Serra de la Gironella, qui se connecte à la Serra de Tautavel au nord-est, qui occupe tout le secteur nord de la municipalité. À gauche de l’Agly ; l’autre secteur à proximité de ce fleuve est le départ de Rubials, au bout du versant est de Toresa, montagne du terme de Latour de France, à 211,9 Latour-de-France dans le secteur ouest et avec Maury (Pyrénées-Orientales) au nord, sont totalement arbitraires, entre l'Agly, d’où il commence à 76,9 ravin », en catalan) délimite le côté est du mont d'Estagel jusqu’à ce qu’il se déverse dans le Verdouble. À ce moment-là, le terme communal grimpe vers le sud-est jusqu’au sommet du cimetière des Maures, haut de 164 Cases-de-Pène, à 196,6 m de haut. De cet endroit, le terme descend à l’Agly arbitrairement (à l’exception d’une petite section qui suit un contrefort secondaire) jusqu'à la rivière, à 55,9 m, qui est le point le plus bas de la commune d’Estagel. Ensuite, le terme communal suit l’Agly en amont sur environ 900 mètres, jusqu’à 57,2 mètres d'altitude.

Le secteur sud de la municipalité, plus étendu que le secteur nord, fait partie des pentes du massif de Força Réal, au sud-ouest et au sud, et des chaînes de montagnes séparant Estagel de Calce au sud-est. Partant de l’Agly au dernier point mentionné, il monte soudainement en ligne droite vers le sud-ouest jusqu’au sommet de Serrat d’en Bugader, 325 Montner, à 256,4 .

La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée.

Hydrographie

La partie plate de la municipalité, près du lit de la rivière de L’Agly, a quelques canaux d’irrigation, tels que l’Agulla (deux différents), le Rec de Jau, le Rec del Molí, le Rec del Pla, le Rec d’en Carbassa, avec le tunnel d’alimentation Rec de Jau. Près de l’Agly se trouve le Gorg d’en Moïses à l’ouest de la municipalité et la Pastera, à l’est. Quant aux autres cours d’eau, tous sont des affluents de l’Agly.[réf. nécessaire]

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,8 amplitude thermique annuelle de 15,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Paul-de-Fenouillet à 16 vol d'oiseau, est de 14,7 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

Réseau Natura 2000
Sites Natura 2000 sur le territoire communal.

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : 0, d'une superficie de 29 495 Aigle de Bonelli, l'Aigle royal, le Grand-duc d’Europe, le Circaète Jean-le-Blanc, le Faucon pèlerin, le Busard cendré, l'Aigle botté.

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Quatre ZNIEFF de type 1 sont recensées sur la commune :

  • les « corniches de Notre-Dame de Pène et d'Estagel » (1 112  ;
  • les « garrigues de Calce » (1 557  ;
  • le « massif de la Tourèze » (1 718  ;
  • la « vallée de l'Agly » (164  ;

et deux ZNIEFF de type 2, :

  • les « Corbières orientales » (30 263 Aude et sept dans les Pyrénées-Orientales ;
  • le « massif du Fenouillèdes » (34 157 Aude et 39 dans les Pyrénées-Orientales.


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  1. Stephan Georg, «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
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  6. http://www.latourdefrance.fr/fr/plan-de-ville
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Toponymie

En catalan, le nom de la commune est Estagell.

Le nom de la commune est mentionné dans un texte dès l'an 806 sous la forme Stagello, puis, du latin qui se retrouve dans le verbe Stare, auquel est accolé le diminutif -ellum. Deux hypothèses sont proposées pour la signification de l'étymologie. La première vient du nom Statio, qui désigne un lieu où on réside provisoirement. Dans ce cas, le nom du village serait issu d'un lieu d'accueil pour les voyageurs, d'une auberge. L'autre est basée sur Staticum, résidence permanente. La signification du nom serait alors « demeure modeste » ou « petite ferme ».

  1. lire en ligne).
  2. Basseda 1990.

Histoire

Préhistoire

Les échantillons d’habitat à Estagel remontent à des temps très reculés : la présence de l’homme de Tautavel en est un signe. Lors de la construction de la ligne de chemin de fer, en 1885, une grotte est apparue près de la gare, avec des morceaux de silex et d’aiguilles osseuses, du Paléolithique supérieur (de −35 000 à −10 000 ans) ; aussi un ossuaire chalcolithique, avec des céramiques de l’âge du cuivre (-2 000 à -750 ans). Récemment, dans un autre endroit, des ossements d'il y a 5 000 ans ont été découverts.

Antiquité

La colonisation romaine a également laissé de nombreux vestiges, à Estagel où des vestiges d’habitats ont été trouvés au Mas de Jau et au Mas Camps. Le passage des Wisigoths est entériné par la présence d’un cimetière wisigoth dans « Les Tombes », sur la route de Montner, des Ve et VIIe siècles. De même, il y a une montagne nommée Cimetière des Maures, qui atteste de l’âge ancien des restes trouvés. Il pourrait y avoir plus de sites autour du Verdouble, au nord-ouest du terme.

Moyen Âge

La première mention d’Estagel est faite dans une bulle du pape Agapet II en 951. Dans une autre bulle, celle-ci de 1119, du pape Gelase II (tous deux parlent des possessions de l’abbaye de Lagrasse), l’église de Saint Vincent est mentionnée dans villa Stagello ou Estagellum. Étant une ville frontalière, l’histoire d’Estagel est convulsive. Elle a été définie comme tel dans le traité de Corbeil (1258), et a maintenu cette caractéristique jusqu’au traité des Pyrénées en 1659. Le passage des armées à travers ces régions était constant.

L’abbaye de Lagrasse conserva la Seigneurie d’Estagel jusqu’à la fin de l’Ancien-Régime; Cependant, les rois, catalans et aragonais, conservaient certains droits, ce qui conduisait à une convention de pariatge (condominium d’un territoire entre deux seigneurs) signée le 22 avril 1317 entre le roi Sanche de Majorque et le serviteur de Lagrasse, pour laquelle le roi conserva la moitié de la juridiction pénale. Ces droits ont été inclus dans la création du Vicomte de Perellós, créé en faveur de Ramon de Perellós en 1391.

Temps Modernes

Jusqu’au traité des Pyrénées, Estagel continua à vivre un trafic constant d’armées, et fut occupé à plusieurs reprises par les Catalans, les Espagnols, et les Français (deux fois); même les Huguenot y sont arrivés : en 1542, la garnison catalane de Força Réal vu l’incendie et le pillage de l’enceinte de la ville et de son église par les troupes françaises. Des années plus tard, à l’été 1639, quatre compagnies françaises arrivent à Estagel pour assurer le passage des provisions à travers la vallée de l’Agly en provenance du Languedoc. Les habitants du village enfermés dans l’enceinte du village, se sont battus avec les nouveaux arrivants, qui ont dû battre en retraite. Le lendemain vint plus de troupes françaises, et les 230 habitants d’Estagel résistèrent pendant 26 heures, jusqu’à ce qu’ils capitulent, avec la promesse d’être respectés. Avec le traité des Pyrénées est venu le calme: Estagel n’était plus la frontière; seuls quelques raids espagnols ont troublés la tranquillité d’esprit.

Dans le même temps, les droits seigneuriaux d'Estagel, entre les mains des vicomtes de Perellós depuis 1391, passèrent en 1595 à Alexis Albert par décision de justice, après la dissolution du vicomte. Puis au marquis de Blanes, qui les avait au moment de la Révolution française.

En 1851, Estagel est la commune des Pyrénées-Orientales qui s’oppose le plus vigoureusement au coup d'État du 2 décembre 1851. L’opinion, probablement influencée par Étienne Arago, soutient le conseil municipal qui proteste contre le coup d’État en s’appuyant sur l’article 68 de la constitution française de 1848. Le 7 décembre, le préfet Pougeard-Dulimbert décide d’intervenir, avec l’appui de l’armée ( régiment d'infanterie de ligne et cavalerie). Il fait quelques arrestations, mais son convoi est pris en embuscade et doit ouvrir le feu pour revenir à Perpignan.

  1. «  », sur villa-stagello.fr (consulté le ).
  2. «  », sur villa-stagello.fr (consulté le ).
  3. «  », sur La Vallée de l'Agly, (consulté le ).
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  7. Eugène Ténot, La Province en décembre 1851, étude historique sur le coup d’État, Paris, Le Chevalier, 1868, chapitre V

Héraldique

Blason
De gueules à l'agneau pascal contourné d'argent, arboré d'or, la tête regardant à dextre et nimbée du même, sur une terrasse de sinople.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

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