Cahors
Localisation
Cahors : descriptif
- Cahors
Cahors [ka.ɔʁ] est une commune française du Sud-Ouest de la France
Située dans la région Occitanie, la préfecture du Lot, principale ville du département, est également la ville-centre de la communauté d'agglomération du Grand Cahors. Peuplée de 20 141 habitants en 2021, au cœur d'une agglomération de 41 795 habitants, Cahors est la capitale historique du Quercy
Ses habitants sont appelés les Cadurciens (du latin Cadurcum, « Cahors »).
Géographie
Localisation
La commune se situe dans la région Occitanie, dans le sud du département du Lot, à proximité du vignoble portant le même nom et du parc naturel régional des Causses du Quercy.
La ville de Cahors se situe sur l'axe de l'autoroute A20, sur l'axe ferroviaire Paris-Orléans-Limoges-Toulouse et à mi-chemin entre les aéroports internationaux Toulouse-Blagnac et Brive-Vallée de la Dordogne.
Elle se trouve à 110 kilomètres au nord de Toulouse, 188 km de Limoges, à 232 kilomètres à l'est de Bordeaux, à 575 kilomètres au sud de Paris ainsi qu'à 437 kilomètres au nord de Barcelone.
Communes limitrophes
La ville de Cahors est limitrophe de onze autres communes : Calamane, Saint-Pierre-Lafeuille, Bellefont-La Rauze (Laroque-des-Arcs), Lamagdelaine, Arcambal, Flaujac-Poujols, Le Montat, Labastide-Marnhac, Trespoux-Rassiels, Pradines et Mercuès. Les communes limitrophes sont Arcambal, Calamane, Flaujac-Poujols, Labastide-Marnhac, Lamagdelaine, Mercuès, Le Montat, Pradines, Trespoux-Rassiels, Saint-Pierre-Lafeuille, Bellefont-La Rauze et Belfort-du-Quercy.
Géologie, relief et hydrographie
La superficie de la commune de Cahors est de 6 472 hectares.
À Cahors, l'altitude varie entre 105 et 332 mètres, avec une altitude moyenne de 208 mètres au-dessus de la mer.
La ville de Cahors a la particularité d'être une presqu'île. La barre de relief, constituée par l’isthme de la boucle du Lot, s’apparente en effet à un pont supplémentaire. Le relief extrêmement accentué est la donnée majeure du site de Cahors. Le site construit de Cahors a pris possession du site naturel et lui a donné sa forme urbaine originale.
La commune est composée de plusieurs quartiers :
- Le secteur sauvegardé (Badernes, Chapou, Libération, Soubirous)
- Le quartier du XIXe siècle (Quais, Hôpital, Gare, Saint-Namphaise)
- La Croix-de-Fer, la Plaine du Pal et La Gravette
- Sainte-Valérie, Lamothe, Regourd, Les Tuileries
- Saint-Henri
- Terre-Rouge
- Cabessut, Coty, Camp des Monges
- Bégoux, Le Payrat
- Saint-Cirice, Les Ramonets, La Marchande
- Saint-Georges, Routes de Toulouse et de Lalbenque, La Rosière
- Lacapelle
Voies de communication et transports
Voies routières
Cahors se situe entre deux nœuds autoroutiers (A20-A89 à Brive-la-Gaillarde et A20-A62 à Montauban). L’autoroute A20 est située à quinze minutes au nord et à quinze minutes au sud du centre-ville de Cahors.
À Cahors, les transports collectifs (navette et bus urbain) sont gratuits depuis le mois de novembre 2019.
Voies cyclables
Cahors a été ville-arrivée du Tour de France le pour la Castelnau-Magnoac. Avec la performance de Christophe Laporte, le boulevard Gambetta de Cahors a été le décor de la seule victoire d'étape française de l'édition 2022 du Tour de France. La ville avait accueilli une arrivée du Tour en 1994, à l’occasion de la Bergerac et de Cahors.
Transports en commun
Bus et cars
Réseau urbain Évidence
Évidence, le réseau de transports publics du Grand Cahors, dessert trois communes de l’agglomération : Cahors, Pradines et Arcambal.
Instaurée en 2019, la gratuité des transports en commun concerne l’ensemble du réseau et s’est accompagnée d’une restructuration et d’un renforcement de l’offre. En décembre 2022, la fréquentation du réseau de bus a franchi la barre symbolique du million de passagers sur une année.
Ferroviaire
La ville de Cahors est équipée d’une gare ferroviaire SNCF dotée de deux quais centraux et d'un quai latéral encadrés par cinq voies et de connexions multimodales (parc relais, réseau de transport en commun, navette, parking à vélos sécurisé).
La gare est desservie par :
- des trains du réseau Intercités circulant entre Paris-Austerlitz et Cahors ou Toulouse-Matabiau pour certains d'entre eux ;
- des trains du réseau Intercités de nuit, qui circulent entre Paris-Austerlitz et Cerbère ou Portbou ;
- des trains du réseau TER Occitanie qui circulent entre Toulouse-Matabiau et Brive-la-Gaillarde (la gare de Cahors est desservie par un train par heure aux heures de pointe et par un train toutes les deux heures aux heures creuses, à la suite d'une augmentation des dessertes opérée en faveur de la gare de Cahors par la région Occitanie).
Transport aérien
La ville de Cahors est située à mi-chemin entre l'aéroport international de Toulouse-Blagnac et l’aéroport Brive-Vallée de la Dordogne et à 12 kilomètres au nord de l’aérodrome Cahors-Lalbenque. Ce dernier est doté de deux pistes utilisées pour la pratique d’activités de loisirs et de tourisme. Cet aérodrome est également le support d'un foncier à vocation économique directement accessible depuis le tarmac. Trois hectares sont labellisés "Site industriel clé en mains" depuis le mois d'octobre 2021.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,6 amplitude thermique annuelle de 16,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Montat à 7,53 vol d'oiseau, est de 13,3 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Carte IGN sous Géoportail.
- « », sur Cartes topographiques (consulté le ).
- « La hausse des inégalités entraîne une hausse des préoccupations des personnes à ce sujet mais cet effet est plus modéré sur les préférences en matière de redistribution », Les inégalités comptent-elles ?, (DOI 10.1787/4aa45efd-fr, lire en ligne, consulté le )
- « », sur actu.fr (consulté le ).
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- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, ISSN 1278-3366, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Attestée sous les formes Δουεονα par Ptolémée au IIe siècle, latinisé en Divona au IVe siècle, dérivé de devona ou divona (« divine »), du gaulois dēuo-, devo-, un mot de la famille indo-européenne désignant le « dieu » (*deiwo) à rapprocher des deivos ou deus latin, du sanskrit deváh, du breton doue, du gallois duw, du vieil-irlandais dia, etc. Sans doute en référence à une source sacrée, aujourd’hui dite la Fontaine des Chartreux.
Le nom Cahors provient de l'expression latine Civitas Cadurcorum qui signifie la cité des Cadurques, un peuple gaulois. Elle est devenue Cadurcum, puis Caurs ou Caortz et enfin Cahors.
En occitan, la commune se nomme Caors [kaˈurs, ˈkɔws, ˈkɔw], écrit aussi parfois Caurs* ou Caus*, mais ces deux dernières formes ne sont pas conformes à l'orthographe normalisée de l'occitan. Dans Caors, le graphème -ao- peut se lire [ɔw] ou bien [au].
La devise de la ville, en occitan, est : « Sèm de Caors, avèm pas paur », à savoir « Nous sommes de Cahors, nous n'avons pas peur », la prononciation occitane de « Cahors » [kɔw], rimant avec « paur » [pɔw].
- et Jacqueline Bazalgues, À la découverte des noms de lieux du Quercy et des communes du Lot : Toponymie lotoise, Aubenas, Gourdon : Éditions de la Bouriane et du Quercy, , 133 ISBN , BNF 40220401), p. 108.
- Voir la norme du Conseil de la Langue Occitane (2008) (Gramatica occitana segon los parlars lengadocians (Louis Alibert.
Histoire
Les premières traces humaines
Le Quercy, dont le département du Lot est un des composants, était habité il y a 335 000 ans, comme le montrent les grottes de Pradayrol à Caniac-du-Causse ou celles de la vallée du Célé comme la grotte du Pech Merle à Cabrerets.
Un des peuples gaulois du Sud-Ouest, les Cadurques, vint s'installer par la suite sur les hauteurs où il subsiste des vestiges de leurs oppida fortifiés. Une de leurs places-fortes, Uxellodunum, est en 51 César. Il fait d'ailleurs référence à ce peuple dans ses Commentaires sur la guerre des Gaules.
Divona Cadurcorum
La ville, enserrée dans une large boucle du Lot formant un presqu'île, est nommée Divona Cadurcorum, Divona « divine » étant un terme gaulois qui semble avoir d'abord désigné une source sacrée (Ausone, Ordo, XX.169 «…Divona Celtarum linga fons addite divis »). C'était le nom d'une source réputée miraculeuse dont la résurgence, non loin du pont Valentré, au pied de la colline nommée La Croix Magne, est toujours active. Des plongeurs y ont découvert de très nombreuses pièces de monnaie antiques.
À partir du Lot, un aqueduc amenant les eaux du Vers à partir d'une source se trouvant au pied de l'oppidum de Murcens, dont on peut voir des traces à Laroque-des-Arcs, des villas somptueuses ornées de mosaïques, des temples (on a retrouvé en 2002 les fondations de l'un d'eux à l'occasion de travaux à l'hôpital et on suppose l'existence du principal sous l'emplacement actuel de la cathédrale), un théâtre susceptible d'accueillir plusieurs milliers de spectateurs (6500), des thermes (dont seuls subsistent près de la gare l'« Arc de Diane » et des éléments de pierres sculptées au musée Henri-Martin), une basilique et, révélé récemment, un vaste amphithéâtre (en forme d'ovale de 110 . Le parking ouvert le 4 avril 2009, a été aménagé de sorte que l'on puisse admirer ces vestiges depuis une balustrade aménagée au premier sous-sol. Cahors exportait notamment jusqu'à Rome ses étoffes de lin et son vin, produit par un vignoble important créé dès 50 av. J.-C.
Pillages barbares et disputes médiévales
La ville de Cahors a longtemps été disputée, et assiégée plus souvent qu'à son tour : du Romain Jules César ou du Franc Thibert au roi de Navarre en passant par les prétentions anglaises de Richard Cœur de Lion puis, plus tard, du Prince Noir.
Ainsi, la cité, qui s'étendait sur l'ensemble du cingle du Lot, dès cette époque de nombreux monuments gallo-romains, basiliques, temples, thermes, théâtres sont pillés et détruits. Elle est relevée de ses ruines par l'évêque saint Didier, dit aussi saint Géry, qui y fit édifier la première cathédrale en 650 ainsi qu'une muraille dont le tracé correspond à l'actuel boulevard Gambetta. Les pierres des anciens vestiges sont alors réutilisées. Mais la ville est à nouveau pillée par les Sarrasins en 732, puis par les Vikings et les Magyars. De tout ce qui faisait sa splendeur dans l'Antiquité, il ne reste que des ruines. Il n'empêche que Cahors, forte de son emplacement géographique, de la puissance et de la volonté des évêques qui y règnent, se reconstruit et reprend de l'importance.
Reste qu'au sein même de la cité le conflit s'éternise entre évêques, consuls puis sénéchaux pour s'arroger le pouvoir.
Le , l'évêque de Cahors, Barthélemy, et les consuls de la ville s'entendent pour nommer des « arbitres et amiables compositeurs » chargés de régler les différends survenus entre eux au sujet des anciennes coutumes et des coutumes nouvelles.
Le , dans une déclaration faite publiquement dans l'église cathédrale de Cahors, Raymond, évêque de la ville, reconnaît qu'il tient les consuls et habitants de cette ville pour bons et vrais catholiques, aumôniers (généreux dans leurs aumônes), prieurs et dévots.
Jean | ]
Un pape âgé en Avignon
Au , né Jacques Duèze en 1244, à Cahors, élu pape en 1316. La famille Duèze est bien établie dans la ville et liée aux notables.
Mort en Avignon en 1334, Jean Pierre Duèze construisit une demeure familiale, le palais Duèze, dont il reste encore quelques éléments et une tour, encore nommée « du pape Jean université de Cahors, qui fut l'une des premières créées en France. Cette université était composée des quatre facultés de théologie, droit, médecine, arts ou belles-lettres. Elle attira de grands professeurs de droit notamment Roaldes et Cujas et rivalisa autour de 1450 avec les universités les plus célèbres de France. Ses étudiants jouissaient des mêmes privilèges que ceux des universités de Paris et de Toulouse. En 1751, lorsqu'elle est fusionnée avec celle de Toulouse sur décision du chancelier du roi La Moignon, elle comptait 1 600 étudiants.
À l'époque médiévale, Cahors est une place financière de première importance dans l'Europe d'alors, où affluent les banquiers lombards. Le prêt sur gages et l'usure y sont pratiqués par des chrétiens à partir du franchise est officiellement reconnue,.
Occupation par les Anglais
Pendant la guerre de Cent Ans, la ville passe pour un temps sous domination anglaise. Le , elle doit se rendre au lieutenant du roi d'Angleterre, Chandos, en présence du maréchal français Boucicaut. Le , les consuls de Cahors jurent de porter secours au roi de France déclarant que, « même sous la domination anglaise, ils n'avaient jamais cessé d'avoir le cœur français ».
Par ailleurs, la ville ainsi que l'université conservaient ses privilèges, par les lettres patentes de en 1472, à la suite de la mort du duc de Guyenne, frère du roi,.
Les Templiers et les Hospitaliers
Le , Jean grand maître des Hospitaliers Hélion de Villeneuve tout ce qui avait appartenu aux Templiers à Cahors et le donne aux Chartreux.
Renaissance
À la Renaissance, Cahors demeure une ville artisanale et industrielle active. Ses vins, connus depuis les Romains et appréciés dans le monde de l'époque, qui lui assurent des revenus, subissent la concurrence féroce de ceux de Bordeaux, soutenus par les Anglais. En novembre 1561 puis en 1562, une trentaine puis une dizaine de protestants sont massacrés lors d'un culte chez un notable de la rue des Soubirous, puis dans les rues,
En mai 1580, durant la septième guerre de religion, Henri de Navarre fait le siège de la riche cité catholique. Le capitaine Jean de Vezins refuse la reddition. Les assaillants font sauter la porte, puis prennent la ville après trois jours et trois nuits de combats de rue, barricade par barricade. La tradition assure qu'entré dans la cité, Henri de Navarre s'installa à l’hôtel de Roaldes. Cette prise contre des forces supérieures en nombre et en armement contribue énormément au prestige du futur Henri . Un mémorialiste contemporain, P. de L'Estoile, nous apprend que « la friandise du grand nombre de reliques et autres meubles et joyaux précieux étant dedans Cahors, fut la principale occasion de l'entreprise ». Une autre lecture de l'évènement envisage qu'en tant que roi de Navarre & époux de Marguerite de Valois, Henri chercha à se faire obéir par la ville rebelle à son autorité.
Le pèlerinage de Compostelle
La ville est traversée par un des chemins du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, la via Podiensis.
Les jacquets arrivaient de Saint-Cirq-Lapopie pour ceux qui avaient emprunté la vallée du Célé, ou de Varaire pour ceux qui avaient emprunté la vallée du Lot.
La sortie de la ville et la traversée du Lot qui se faisait aux premiers siècles de l'ère chrétienne comme de nos jours en face du quartier Saint-Georges, il se fit aussi à partir du pont Valentré.
Les pèlerins remontaient alors par un chemin assez raide jusqu'à la Croix de Magne et de là, après un dernier regard sur le panorama de l'ancienne cité des Cadurques, reprenaient leur chemin dans la direction que leur indiquait toujours la Voie lactée. Sur ce parcours, la prochaine commune est Labastide-Marnhac.
Cahors eut plusieurs hôpitaux dont celui de Saint-Jacques qui fut d'abord près de l'actuelle place Galdémar. En 1683, il fut transféré au lieu-dit la Croix des Capucins. Une chapelle dédiée à l'apôtre de l’Espagne fut appelée au confrérie des Pénitents Bleus, un très intéressant retable y était conservé.
Du roi Soleil à Gambetta
La ville qui accueille un nombre fort élevé de couvents et de congrégation est menée d'une main vigoureuse par les évêques et les prélats. Parmi les exemples, ceux d'Alain de Solminihac, évêque de Cahors de 1636 à 1659, ou de Françoise de Boissy, qui, aidée par le duc de Lévis-Mirepoix, gouverneur, son épouse et les évêques, mène une action importante d'éducation pour les jeunes filles et écrit de très nombreuses lettres de spiritualité. Mais au cours des siècles, la ville perd de son lustre et de son prestige politique et culturel. Ainsi l'université, une des plus anciennes de France, qui était très renommée du Tarn-et-Garonne et de Montauban, ancienne sous-préfecture du Lot. La ville conserve néanmoins un excellent établissement d'enseignement secondaire, hérité de l'école des Jésuites, lycée Royal ou Impérial, qui deviendra le lycée Gambetta. Ce lycée — et avant lui le collège de Jésuites — a formé au long des siècles de nombreuses (futures) célébrités : juristes, poètes, maréchaux d'Empire, sommités médicales, hommes politiques, journalistes…
L'établissement porte le nom de l'un de ses anciens élèves, Léon Gambetta, né dans la ville tout près du lycée, avocat, qui s'était opposé à l'empereur Napoléon III, homme politique républicain célèbre, qui serait mort stupidement en nettoyant une arme, ce qui lui vaudra le surnom, de la part de ses opposants, de « Grand Béta ».
Au cours des Pradines (commune voisine) et les font cultiver par les agriculteurs de ce village qui devient une extension de Cahors ou, selon l'expression de l'historienne Françoise Auricoste, la « métairie de Cahors »
Le paisible chef-lieu du Lot a connu, malgré tout, un certain développement de sa presse locale. Ainsi, Le petit écho de Cahors, un mensuel destiné aux habitants du département et principalement aux agriculteurs a été imprimé dans la ville de 1890 à 1915. Et surtout Le Journal du Lot de 1861 (appartenant à la famille Laytou qui l'avait fondé) et qui a été édité jusqu'en 1944.
Début du | ]
Médecin, époux de Louise Émilie Victoria Laytou, née en 1877, (dont le grand-père, imprimeur, a été le fondateur du Journal du Lot) — et qui a hérité à la suite du décès de son frère, de tous les biens de sa famille — membre du Parti radical, Pierre Darquier, devient maire de Cahors en 1906, puis conseiller général. Élevé dans une famille catholique, il n'est pas franc-maçon, ni foncièrement anticlérical, ni d'ailleurs antisémite (comme le sera violemment son fils Louis, dit Darquier de Pellepoix, qui deviendra commissaire aux Affaires Juives dans la Collaboration). Mobilisé pendant la guerre de 1914-1918, chirurgien militaire, médecin-chef, sur le front d'abord (Marne, Aisne, Ypres, Chemin des Dames…), affecté ensuite à l'hôpital militaire de Tours en décembre 1914, puis au Centre de réforme de Clignancourt en 1917, Pierre Darquier quitte Cahors en 1919 pour s'installer à Paris. Il « laisse » alors la mairie de Cahors à Anatole de Monzie, député du Lot depuis 1909. Celui-ci, élu dès 1904, à vingt-huit ans, conseiller général de Castelnau-Montratier, Lot, est adhérent d'un petit groupe, le républicain-socialiste. Il le restera jusqu'en 1919, deviendra sénateur du Lot en 1920 jusqu'en 1929, avant de redevenir député de 1929 à 1940. Très souvent ministre de la IIIe République (notamment des Finances, l'Instruction publique et des Beaux Arts…), Anatole de Monzie sera également maire de Cahors de 1919 à 1942.
En temps de guerre, Occupation et Résistance
Après le départ forcé d'Anatole de Monzie, dans le régime de « L'État français », la mairie de Cahors est dirigée par Xavier Gisbert (1942-1944). Située d'abord en « zone nono » (non occupée) Cahors sera occupée par l'armée allemande à partir du 11 novembre 1942. Au début de 1944, on dénombre à Cahors 400 soldats de la Wehrmacht. La Résistance se manifeste dans le Lot et son chef-lieu notamment dès l'année 1940. Les noms de Pierre Bourthoumieux, Étienne Verlhac, Louis Parazines ou Jacques Chapou (qui prend en 1942 la direction départementale du Mouvement Libération-Sud où il est secondé par Metges) ont marqué les mémoires. L'Armée Secrète mise sur pied dans le département par Noël Poujade et Jean Larminat est dirigée à Cahors par Imbert et Rouvière, Le Mouvement Combat est animé par les docteurs Mendailles et Garnal, Paul Jouclas et Estival… On compte aussi : la Résistance-Fer des cheminots, la Résistance-PTT, les groupes « Froment » avec le commandant Collignon, le Commandant Delmas et Raymond Picard, l'O.R.A. — l'Organisation de Résistance de l’Armée (avec Wurtesein et Trémolière) —, ainsi que Résistance Catholique, Francs-Tireurs et Partisans (FTP), les Corps-Francs Pommiès, « Libérer et Fédérer », avec Raoul Couderc, Breil et Thévenot…
Plusieurs livres ou revues ont été publiés à Cahors pendant cette période, notamment la revue « Quercy », animée par Joseph Maureille avec un très intéressant supplément sur la Poésie ; « Les étoiles du Quercy », suite, dans la France libérée, de la précédente revue, publiée par les libérateurs dont Jean Lurçat et avec le même Joseph Maureille comme secrétaire général un livre de poésie de Tristan Tzara, intitulé Ça va, édité par Le centre des Intellectuels, 12, rue Wilson, Cahors ; une autre de Claude Aveline, du même éditeur, Lettre aux Américains (1944 ?), imprimé chez Coueslant ; un autre de Charles Vildrac, Enfance, 1945).
Après la Libération les maires de Cahors seront M. Teysseyre (Communiste) (1944-1945) ; le Dr Jean Calvet (Radical socialiste) (1945-1955).
« Cahors Mundi » : Cahors ville du monde
En 1949, à l'initiative de Robert Sarrazac et d'Émile Baynac, instituteur, fondateur d'un mouvement proche du Parti communiste français, les Francs et franches camarades, et avec le soutien des élus locaux, Cahors, chef-lieu du département français du Lot, fut la première ville à se déclarer ville citoyenne du monde : Cahors Mundi. L'année suivante, les 24 et 25 juin 1950, Cahors fêtera en grande pompe ce premier anniversaire en présence du prix Nobel de la paix 1949, l'écossais Lord Boyd Orr, fondateur de la FAO à l'ONU. André Breton, « le pape du surréalisme », participe aux festivités organisées près du monument médiéval, le pont Valentré. Cette manifestation a marqué le début d'un mouvement qui a impliqué un millier de territoires dans 13 pays,.
Rencontre des co-princes d'Andorre
Le , la ville de Cahors est le lieu d'une rencontre historique et inédite entre les deux co-princes d'Andorre : le président Georges Pompidou et l'évêque d'Urgel Joan Martí i Alanis. Cette rencontre fut soigneusement tenue secrète : elle ne fut annoncée qu'à l'occasion de l'émission du timbre andorran en célébrant le premier anniversaire. Elle se tint à l'évêché de Cahors. Il s'agissait de préparer l'adoption par la principauté d'une constitution. Pourquoi la ville de Cahors a-t-elle été choisie ? L'évêque catalan connaissait l'évêché, le viguier français aussi et le président avait une résidence à Cajarc, non loin de là.
- Jean Dufau, Jacques Favarel et Marie-Roger Seronie-Vivien, « Un site pléistocène moyen à hominidé en Quercy : la grotte de Pradayrol à Caniac-du-Causse (Lot) », Préhistoire du Sud-Ouest, Préhistoire du Sud-Ouest, ISSN 1268-7944, présentation en ligne).
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Éditions Errance, 2003, p. 142 rubrique deuos.
- Au fil de l'aqueduc : de l'oppidum des Cadurques à Divona capitale romaine, ISBN ).
- , 2005.
- Cahors, Divona (46), p. 53-62, dans Guide archéologique de Midi-Pyrénées. 1000 av. J.-C. - 1000 ap. J.-C.
- « ».
- Malte-Brun 1882, p. 22.
- Article consacré à Cahors sur Cosmovisions.
- Lettres patentes de Louis XI, La Roche-au-Duc, juillet 1472. (lire en ligne).
- Lettres patentes de Louis XI, Guerche, août 1472. (lire en ligne).
- Louis Esquieu, « Les Templiers de Cahors », dans Bulletin de la Société des études littéraires, scientifiques et artistiques du Lot, ,
- Pierre Miquel évoque le nombre de huit protestants tués dans un affrontement de rue, cf. Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 ISBN , OCLC 299354152, présentation en ligne)., p. 226.
- Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 ISBN , OCLC 299354152, présentation en ligne)., p. 329-330.
- Pierre de L'Estoile, Journal pour le règne de Henri III, Gallimard, 1943.
- Histoire de Pradines. Le village devenu ville au bord du Lot de Françoise Auricoste, avec Claude Lufeaux, préface de Didier Mercereau. Avant-propos d'Agnès Sevrin-Cance, édité par la Mairie de Pradines, 2013 (ISBN ).
- http://www.quercy.net/livres/laytou.html.
- Hubert Delpont, Destins croisés, Anatole de Monzie (1876-1947), Léon Bérard (1876-1960), Nérac, , 250 p.
- http://quercy.net/qhistorique/resistance/index.html.
- http://quercy.net/qhistorique/resistance/imprimerie.html.
- http://www.quercy.net/livres/coueslant.html.
- Michel Auvray, Histoire des Citoyens du Monde : Un idéal en action de 1945 à nos jours, Auzas Éditeurs Imago, , 432 p., chap. 6 (« Cahors-du-Monde, Cahors Mundi »).
- « », sur lotoisdumonde.fr (consulté le ).
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