Bram
Localisation
Bram : descriptif
- Bram
Bram [bʁam] est une commune française, située dans le nord-ouest du département de l'Aude en région Occitanie, sur l'axe Toulouse-Méditerranée entre Castelnaudary et Carcassonne. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Lauragais, l'ancien « Pays de Cocagne », lié à la fois à la culture du pastel et à l’abondance des productions, baptisée « le grenier à blé du Languedoc »
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le canal du Midi, le Fresquel et les ruisseaux de la Preuille et de Rigal
La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Bram est une commune rurale qui compte 3 239 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975
Elle appartient à l'unité urbaine de Bram et fait partie de l'aire d'attraction de Carcassonne
Ses habitants sont appelés les Bramais ou Bramaises. Elle est labellisée Petites Cités de Caractère depuis juillet 2023,.
Géographie
Localisation
Bram est une commune moyenne de l'Aude située précisément dans l'ancienne province du Lauragais, sur le Fresquel. Son centre-ville est constitué en partie par un village ecclésial de forme circulaire. Il est situé à mi-chemin de Carcassonne (20 Castelnaudary (18 Aquitaine et la mer Méditerranée.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Alzonne, Montréal, Saint-Martin-le-Vieil, Villasavary, Villepinte et Villesiscle.
Géologie et relief
Bram se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible).
Hydrographie
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens », au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse. Elle est drainée par le canal du Midi, le Fresquel, le ruisseau de la Preuille et le ruisseau de Rigal, constituant un réseau hydrographique de 15 ,.
Le canal du Midi, d'une longueur totale de 239,8 canal de navigation à bief de partage qui relie Toulouse à la mer Méditerranée depuis le .
Le Fresquel, d'une longueur totale de 63 Baraigne et s'écoule d'ouest en est. Il traverse la commune et se jette dans l'Aude à Carcassonne, après avoir traversé 22 communes.
Le ruisseau de la Preuille, d'une longueur totale de 16,2 La Cassaigne et s'écoule vers l'est puis se réoriente vers le nord-est. Il traverse la commune et se jette dans le canal du Midi sur le territoire communal, après avoir traversé 5 communes.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,7 amplitude thermique annuelle de 16,1 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Fanjeaux à 9 vol d'oiseau, est de 14,3 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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Toponymie
Durant l'antiquité, la localité est fondée par les Volques Tectosages qui occupent la région. Elle se dénommait alors Eburomagos, magos signifiant en gaulois, la plaine, l'esplanade ou le terrain servant de marché et eburo, l'if. Ce nom peut donc se traduire par « Marché de l'If ». Le nom actuel de l'agglomération, Bram, peut provenir de la contraction de cette ancienne appellation celtique.
Histoire
Néolithique
Une occupation datée du Néolithique a été prouvée par la présence de céramiques typiques lors de fouilles sur la commune en 2018.
Antiquité
Le Vicus Eburomagus est attesté au table de Peutinger. Le village était situé à un carrefour de la voie d'Aquitaine. Il y existait un important marché de vins et des ateliers de poteries connus pour leur céramique sigillée à vernis rouge. Les fouilles ont révélé un théâtre, un temple et des thermes. L'administration était entre les mains de trois magistri vici,.
En 333, l'anonyme de Bordeaux, sur la route de Jérusalem, s'y arrête et note l'étape comme Vicus Hebromago.
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Extrait de la table de Peutinger, indiquant Eburomagus.
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Dalle en marbre découverte en 1969 avec la dédicace attestant de la présence du vicus Eburomagus.
Moyen Âge
C'est au début du XIIe siècle que le village, qui a vu son étendue doubler se dote d'une seconde enceinte et qu'apparaissent les premiers chevaliers et seigneurs de Bram. Ils installent leur château dans l'enclos ecclésial originel face à l'église. Les deux tours (le clocher et le donjon) s'affrontent ainsi symboliquement pour le partage du pouvoir.
Lors de la Croisade des albigeois, l'armée croisée conduite par Simon de Montfort prend Carcassonne en 1209. Elle est venue punir les hérétiques cathares. Les seigneurs occitans résistent et l'un d'eux, Giraud de Pépieux, punit deux chevaliers croisés en leur faisant crever les yeux. Peu après, début 1210, l'ost croisé prend d'assaut la petite ville de Bram qui a refusé d'ouvrir ses portes. Simon de Montfort ordonne que soient arrachés le nez et les yeux des survivants, en représailles. Un seul n'est qu'éborgné : il servira de guide aux autres, pour conduire ses compagnons jusqu'à Lastours afin d'avertir les défenseurs de ce qu'il encourent s'ils ne se rendent pas. Après cet épisode, Simon de Montfort laissa la ville en fief à l'un de ses compagnons : Alain de Roucy. Après la croisade le comte de Toulouse reprit son pouvoir et le confia à Olivier de Termes, lequel vendit ses droits à Pierre III de Voisins. La famille de Voisins possédera la baronnie du XIIe siècle au XVIe siècle.
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Les plaques portant les noms des lieux assiégés et la date de leur chutes dont celui de Bram, visibles au Mémorial Cathare érigé sur le site de la commune des Cassés.
Le village s'est développé de manière concentrique autour du château sur motte où se situe depuis le église Saints-Julien-et-Basilisse. Celui ci s'est ensuite déporté hors du village libérant la place centrale. Au bas Moyen Âge se construit une nouvelle ceinture de fortifications, protégées à l'extérieur par des fossés alimentés par une dérivation de la Preuilhe. Le dernier vestige du château médiéval était une tour servant de prison qui existait encore au XVIIIe siècle.
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En 1582, le village et le château sont pris par les huguenots qui tentent vainement de contenir le siège entrepris par les catholiques de la Ligue. C'est dans ce contexte que Paul-Jacques de Lordat, seigneur de Prunet (Arzens), achète par contrat la baronnie de Bram le , à la famille de Bernuy, par l'intermédiaire d'Aldonce de Bernuy (1545-1612). Elle comprenait les paroisses de Bram, Buzarens, Villarzens et Villesiscle) sur laquelle fut transféré en 1719, le titre de baronnie des États de Languedoc rattaché à la terre de Clermont-Lodève. Le château actuel fut construit par Louis de Lordat, au début du droit seigneurial jusqu'à la Révolution,.
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Jean de Bernuy (1475-1540) qui posséda la baronnie de Bram avant que sa petite-fille, Aldonce (1545-1612) ne la cède à Paul-Jacques de Lordat.
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Le baron Paul-Jacques de Lordat (1554-1635) fondateur de la branche de Bram.
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Jean de Lordat (1590-1681) baron de Bram, page d'Henry IV et de Louis XIII, maréchal de camp, gouverneur de la Cité de Carcassonne.
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Le roi Louis XIII, passa une nuit au village le accompagné du cardinal Richelieu. Sa présence est attestée par une pierre gravée (inscrite aux monuments historiques par arrêté du ) portant une inscription visible sur un mur, et quelques mètres plus loin, par un cartouche sculpté sur la façade de l'ancienne boulangerie du « château de la Baronnerie » située dans la rue qui porte son nom. Dix jours plus tard, à Toulouse (au Capitole), il assiste à l'exécution du duc Henri II de Montmorency, vaincu à Castelnaudary en septembre. En 1636, il accorde à la ville la permission de tenir un marché hebdomadaire le mercredi, ainsi que quatre foires annuelles (Jour de l'An, le 23 février, le jour de la Pentecôte et le 10 août),.
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Cartel apposé rue Louis-XIII devant l'inscription indiquant son passage en 1632.
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Cartouche visible sur la façade de l'ancienne boulangerie où résida le roi Louis XIII lors de son passage en 1632.
Seconde guerre mondiale
Durant la Seconde Guerre mondiale, un camp d'internement français, dit « camp du Pigné », est implanté en zone limitrophe entre les communes de Bram et de Montréal, près de la ligne de Bram à Belvèze, allant jusqu'à Lavelanet. Actif de 1939 à 1941, entre 15 000 et 18 000 personnes y auront été internées, principalement des exilés espagnols de la Retirada,.
Les 24 et 26 août 1942, 159 juifs dont 21 enfants, résidant dans l'Aude, furent raflés sur ordre du gouvernement de Vichy et livrés aux nazis. Ils furent déportés de la gare de Bram vers le camp d'extermination d'Auschwitz. Une stèle installée devant le parvis rappelle cet épisode tragique de l'histoire.
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Mémorial de la Retirada situé sur le territoire limitrophe de la commune de Montréal d'Aude.
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Sur le rond point de la Retirada, la sculpture d'Andres Blume (2004) symbolisant les grilles du camp de Pigné.
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Stèle installée devant le parvis de la gare.
Époque contemporaine
Le , Gisèle et Germain Lyon, résidents de Bram, font partie, avec quatre membres de leur famille, des 86 victimes de l'attentat terroriste perpétré à Nice sur la promenade des Anglais. Leur noms figurent sur le monument aux morts de la commune et sur la stèle se trouvant sur le « parvis de la laïcité » créé devant l'hôtel de ville ainsi que sur le Mémorial des victimes de l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice. La plaque commémorative est illustrée d'une Marianne dessinée spécialement par Benjamin Régnier, qui a ému la France avec sa « Marianne en pleurs » créée au lendemain de l'attentat du Bataclan.
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Plaque commémorative du « parvis de la laïcité ».
- « », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
- Michel Gayraud, « L'inscription de Bram (Aude) et les toponymes Eburomagus, Hebromagus, Cobiomagus, en Gaule méridionale », revue archéologique de Narbonnaise, t. III, , p. 103.
- Sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Le guide du patrimoine Languedoc Roussillon, Hachette, Paris, 1996, ISBN ).
- Michel Passelac, « », sur persee.fr, (consulté le ).
- Daniel Brun, Les mystères cathares, p. 45
- Nicolas Mengus, Châteaux forts au Moyen Âge, Rennes, Éditions Ouest-France, , 283 ISBN ), p. 142.
- Mengus 2021, p. 63.
- Gaston Jourdanne, Les bibliophiles, les collectionneurs et les imprimeurs de l'Aude, Carcassonne, Bibliothèque de la revue Méridionale, , 293 p., p. 203 à 205.
- Jules Villain, La France moderne. Grand dictionnaire généalogique, historique et biographique. Haute Garonne et Ariège., Marseille, Laffitte Reprints, , 1928 p., p. 1483 à 1488.
- PA00102574, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Chanoine J-P Andrieu, Bram sous l'ancien régime, Carcassonne, Imprimerie Bonnafous, , 212 p., p. 130 à 131
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- Archives départementales de l'Aude, « », sur francearchives.gouv.fr (consulté le ).
- La Dépêche du Midi, « Un mémorial, à Bram, pour les Républicains Espagnols », La Dépêche du Midi, (ISSN 0181-7981, lire en ligne).
- « », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
- Martine Jacot, « », sur lemonde.fr, (consulté le ).
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Bram dans la littérature
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