Banyuls-sur-Mer
Localisation
Banyuls-sur-Mer : descriptif
- Banyuls-sur-Mer
Banyuls-sur-Mer ([baɲulssyʁmɛːʁ], en catalan, Banyuls de la Marenda) est une commune française, située dans le sud-est du département des Pyrénées-Orientales en région Occitanie et dans l'arrondissement de Céret. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Baillaury et par divers autres petits cours d'eau
La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 : le massif des Albères et la côte Vermeille, quatre espaces protégés (le « biotope de la Doradille Laineuse », la réserve naturelle nationale de Cerbère-Banyuls, l'« Armen » et le « Cap de l'Abeille ») et huit zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Deuxième station balnéaire la plus méridionale de France métropolitaine, Banyuls-sur-Mer est fréquentée en toutes saisons
Elle groupe autour de sa baie la vieille ville, le port, une plage (galets et sable) et une jetée prenant appui sur un îlot rocheux : l'île Grosse où se trouve le monument aux morts de 1914-1918, œuvre du sculpteur Aristide Maillol
Ses habitants sont appelés les Banyulencs et les Banyulenques
La ville donne son nom à la région viticole du banyuls.
Géographie
Localisation
La commune de Banyuls-sur-Mer se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie et est frontalière avec l'Espagne (Catalogne).
Elle se situe à 31 vol d'oiseau de Perpignan, préfecture du département, à 31 Céret, sous-préfecture, et à 11 Argelès-sur-Mer, bureau centralisateur du canton de la Côte Vermeille dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales. La commune est par ailleurs ville-centre du bassin de vie de Banyuls-sur-Mer.
Les communes les plus proches sont : Port-Vendres (4,4 Cerbère (5,3 Collioure (6,2 Saint-André (14,8 Sorède (15,0 km),
Sur le plan historique et culturel, Banyuls-sur-Mer fait partie de l'ancienne province du royaume de France, le Roussillon, qui a existé de 1659 jusqu'à la création du département des Pyrénées-Orientales en 1790 et qui recouvrait les trois vigueries du Roussillon, du Conflent et de Cerdagne.
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Localisation.
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Situation de Banyuls-sur-Mer.
Paysages et relief
La superficie de la commune est de 4 243 hectares. La topographie de la commune est montagneuse, avec de grands écarts d'altitude. Le point le plus bas est à zéro mètre, soit le niveau de la mer. Son sommet culmine à 965 mètres. Le centre du village est à une altitude de 4 . L'altitude moyenne est de l'ordre de 483 mètres.
Au sud du territoire, se trouve le col de Banyuls qui culmine à 361 mètres d'altitude, lieu de passage transfrontalier entre la France et l'Espagne.
Géologie
Reposant sur un substrat principalement siliceux, les sols sont acides, d'où la présence de maquis et non de garrigues, présents sur les sols calcaires.
La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée.
Hydrographie
- La Baillaury est un minuscule torrent, souvent à sec, qui traverse la commune. Son nom désigne l'or.
- rec de la Rovira, près du musée Maillol ;
- rec de les Escomes.
Les inondations et les coulées de boues sont les principales catastrophes survenues au cours des vingt dernières années : sept événements recensés.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 15,4 amplitude thermique annuelle de 14,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Perthus à 22 vol d'oiseau, est de 15,4 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée,. Dans ce cadre, la commune fait partie.
Quatre espaces protégés sont présents sur la commune :
- le « biotope de la Doradille Laineuse », objet d'un arrêté de protection de biotope, d'une superficie de 0,1 ;
- la réserve naturelle nationale de Cerbère-Banyuls, première réserve marine française créée en 1974 et d'une superficie de 603 Cerbère. Entre 15 et 30 herbiers de posidonie, une des principales richesses méditerranéennes, ondulent au gré des courants. Ces prairies aquatiques, véritables nurseries, abritent diverses espèces de poissons, poulpes et éponges, ;
- l'« Armen », un terrain acquis par le Conservatoire du Littoral, d'une superficie de 0,6 , ;
- le « Cap de l'Abeille », un terrain acquis par le Conservatoire du Littoral, d'une superficie de 9,1 ,.
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Deux sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la directive habitats :
- le massif des Albères, d'une superficie de 6 978 nardaies), en passant par le méditerranéen (maquis, chênaies) ;
- la côte Vermeille, d'une superficie de 536 Roussillon et de la Catalogne ;
et au titre de la directive oiseaux
- le massif des Albères, d'une superficie de 7 113 Pyrénées et inclut les principaux cols fréquentés lors des passages migratoires de printemps et d'automne.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Sept ZNIEFF de type 1 sont recensées sur la commune :
- les « cap d'Oullestrell » (46 ;
- le « coteau de Can Rède » (16 ;
- la « crête de Madeloc » (285 ;
- les « crêtes des Albères au col de Gran Bau » (79 ;
- les « falaises de Banyuls à Cerbère » (140 ;
- les « oueds de la Baillaury et de ses affluents » (57 ;
- le « vallon, bois et grotte de la Pouade » (334 ;
et une ZNIEFF de type 2, : les « versants littoraux et côte rocheuse des Albères » (7 986 .
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Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
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Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
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Toponymie
Le nom catalan de la ville est Banyuls de la Marenda.
Dès 981, on trouve la première mention écrite de la cité sous deux formes différentes : Balneum et Balneola, en latin Balneolis qui veut dire lagune, faisant référence à la Bassa, qui est un marécage formé par l'embouchure de la rivière du Vallauria. La cité est dénommée Bannils de Maritimo en 1074 puis Bannulis de Maredine en 1197, Banyuls de Marestma au 1674, Bagnols del Maresme en 1774 et Banyuls de la Marenda à partir du .
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- Jean-Marie Cassagne et Mariola Korsak, Les noms de lieux des Pyrénées-Orientales, Editions Sud-Ouest, , 191 ISBN ).
Histoire
Préhistoire
Plusieurs dolmens situés sur le territoire de la commune attestent d'une présence humaine dès le Néolithique. La grotte de Poada, située dans le Sud de la commune, a livré des vestiges du Néolithique moyen et du premier âge du fer.
Antiquité
Les Celtes et les Grecs occupaient déjà la côte en 400 av. J.-C.
Moyen Âge
L'organisation du vignoble, implanté par les Grecs et Phéniciens[réf. nécessaire], va être radicalement modifiée, au cours du Moyen Âge, par les Templiers qui mettent en place un système de filtrage et d'écoulement des eaux pluviales qui est d'ailleurs toujours utilisé actuellement.
La seigneurie de Banyuls-Cerbère est située sur le territoire contrôlé par la commanderie du Mas-Deu. Le cartulaire de la commanderie a été conservé. Il porte le titre d'«El llibre de la creu blanca » (Le livre de la croix blanche). La lecture (ardue) du cartulaire nous apprend que l'ordre du Temple possède par legs, 1 mas bâti dans la seigneurie de Banyuls-Cerbère. Le 12 octobre 1246, Jacques Ier d'Aragon dit le Conquérant, Guilhema femme de Guilhem de Pau « Donzell » de Banyuls-Cerbère lègue à l'ordre de la milice du Temple une partie de son « honnor » (propriété) du mas « del Villa Superior d'en Guilhem » (l'actuel mas Reig), avec les hommes et les femmes attachés à ce lieu. Un document daté de 1264 (.
Comme en témoignent les vestiges archéologiques, il faut attendre le Charlemagne, la nouvelle administration royale carolingienne s'appuie sur le réseau déjà existants des monastères. Ces établissements deviennent les agents de la politique de colonisation lancée dans les territoires ruraux peu peuplés et reculés de la nouvelle zone frontière du Regnum francorum (le royaume des francs). À partir de 844 pour favoriser la mise en culture des terres de l'Empire carolingien, le fils de Charlemagne, Charles II le Chauve officialise et systématise dans les zones frontalières de son empire, le mécanisme de « l'aprisio » déjà contenu dans le droit romain. Désormais, le paysan qui pendant 30 ans défriche, cultive et défend une terre, la reçoit à la fin de son engagement en « alodios » (pleine et entière propriété).
La ville change régulièrement de suzerain, les Banyulencs ont vu le Royaume d'Aragon, puis le Royaume de Majorque du Royaume de Castille au [réf. nécessaire].
Période moderne
L'ensemble du Roussillon est rattaché au royaume de France en 1659, par le traité des Pyrénées signé par Louis XIV de France et Philippe IV d'Espagne, séparant la Catalogne en deux parties. Il faudra plusieurs siècles pour l'adoption de la langue et l'acceptation de la nouvelle autorité française.
À travers la nouvelle frontière se développe une intense contrebande et cette pratique devient la spécialité de la ville. Les pêcheurs, pendant deux siècles, vont transporter, selon les périodes, du tabac, du sel, du riz, du sucre, des draps ou des peaux. Louis XIV et ses successeurs sont impuissants face au phénomène et ces « échanges » vont rester dans une totale impunité. La ville fut nommée la « République contrebandière ».
Sous Louis XV, grâce à la construction de deux batteries côtières en 1758 (l'une en haut de la plage, à l'emplacement de l'actuelle place et l'autre sur le Cap) et à l'entretien de deux bateaux de guerre à Port-Vendres exclusivement destinés à sécuriser la côte, la côte banyulencque commence à être sécurisée vis-à-vis des razzias barbaresques. Les habitants, qui n'occupaient que l'intérieur du territoire (mas fortifiés), commencent à s'installer sur le bord de la côte (village actuel).
La période contemporaine
Les troupes espagnoles voulant récupérer la région du Roussillon, tentent une invasion dirigée par le général Ricardos en 1793. Mais durant la bataille du col de Banyuls, ceux-ci se heurtent à la résistance des habitants.
La commune de Port-Vendres est créée le à partir de territoires distraits des communes de Collioure et de Banyuls-sur-Mer.
En 1876 arrive le chemin de fer, ce qui désenclave la ville. Puis les activités changent, la pêche laisse place à la viticulture et au tourisme qui deviennent les activités principales de Banyuls.
Le zoologiste Henri de Lacaze-Duthiers fonde le laboratoire Arago en 1882, abritant plus de 250 espèces représentatives de la faune aquatique méditerranéenne.
Comme toutes les communes françaises, la ville de Banyuls-sur-Mer est fortement touchée par le conflit qui embrase le continent européen de 1914 à 1918.
- , Itinéraires mégalithiques : dolmens et rites funéraires en Roussillon et Pyrénées nord-catalanes, Canet, Trabucaire, , 350 ISBN ).
- Jérôme Kotarba, Georges Castellvi et Florent Mazière, Carte archéologique de la Gaule 66 : Les Pyrénées-Orientales, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, , 712 ISBN ).
- Christine SALLES, « », sur souvenirfr66.canalblog.com, (consulté le ).
- Christine SALLES, Une histoire de la viticulture à Banyuls-sur-Mer. Un millénaire et un siècle d'histoire. IXe – XXe siècles, Banyuls-sur-Mer, Le Souvenir Français, , 25 pages, pages 3 & 4.
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesbanyuls-sur-mer.com
- Ulrich & France VETTERLEIN, Banyuls sur Mer d'un siècle à l'autre, p. 30.
- Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, ISBN ).
Héraldique
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Les armes peuvent se blasonner ainsi : D'or aux quatre pals de gueules, à une barque catalane de sinople, habillée et flammée d'argent, voguant sur une mer d'azur, accompagnée d'un listel d'argent chargé de la devise IN MARE VIA TUA en lettres capitales de sable brochant en chef. |
- « », sur histoireduroussillon.free.fr (consulté le ).
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Banyuls-sur-Mer dans la littérature
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