Campoussy

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Campoussy : descriptif

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Campoussy

Campoussy est une commune française située dans le nord du département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie

Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Fenouillèdes, une dépression allongée entre les Corbières et les massifs pyrénéens recouvrant la presque totalité du bassin de l'Agly. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Desix et par deux autres cours d'eau

La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Campoussy est une commune rurale qui compte 41 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 351 habitants en 1851

Ses habitants sont appelés les Campoussynois ou Campoussynoises.

Géographie

Localisation

Carte de la commune avec localisation de la mairie.

La commune de Campoussy se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie.

Elle se situe à 36 Perpignan, préfecture du département, à 11 , sous-préfecture, et à 35 Rivesaltes, bureau centralisateur du canton de la Vallée de l'Agly dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Prades.

Les communes les plus proches sont : Sournia (2,4 Pézilla-de-Conflent (3,7 Prats-de-Sournia (3,8 Tarerach (4,1 Arboussols (5,6 Trévillach (5,9 Trilla (5,9 Feilluns (6,0 km).

Sur le plan historique et culturel, Campoussy fait partie du Fenouillèdes, une dépression allongée entre les Corbières et les massifs pyrénéens recouvrant la presque totalité du bassin de l'Agly. Ce territoire est culturellement une zone de langue occitane.

Communes limitrophes de Campoussy
Sournia Trévillach
Campoussy[6] Tarerach
Eus Arboussols
Situation de Campoussy.

Géologie et relief

La formation des granites de Campoussy est liée à la formation de la chaîne hercynienne, il y a environ 300 millions d'années, et de la chaîne pyrénéenne, plus récemment.[réf. nécessaire]

La commune de Campoussy est entièrement située sur le massif de Millas-Quérigut appartenant à la « zone axiale pyrénéenne ». Ce massif ancien a été soumis à de violentes contraintes successives qui l’ont profondément faillé. Une étude géologique réalisée au début des années 1990 a mis en évidence 5 directions de failles qui s’entrecroisent. La rencontre de ces failles en profondeur crée des cavités dans lesquelles l’eau circule et s’accumule. À la surface qui est livrée à l’érosion, les différences de structures pétrographiques (granites porphyroïdes (gros cristaux), granulites (petits cristaux), granite quartzitique (blanc)) entraînent des érosions différentes et sont à l’origine de reliefs et de creux. Certains de ces creux forment de larges dépressions (alvéoles) envahies par des arènes arkosiques (sables grossiers) qui recueillent les eaux de pluie (mouillères, puits de surface).[réf. nécessaire]

La superficie de la commune est de 1 704 hectares. L'altitude varie entre 391 et 1 144 mètres.

La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée.

Hydrographie

Cours d'eau
Eau potable

De nombreuses sources et plusieurs puits dans le village permettaient d'exploiter la nappe de surface dans les arènes granitiques. Au début des années 1950, une source située à 200 mètres du village (au-dessus du départ du chemin de Palmes), fut captée pour alimenter la fontaine de la place. Au début des années 1960, un puits communal est creusé (Prat Grand). Profond de 9 mètres, il fournit 300 litres par jour qui sont pompés dans le château d’eau. Canalisations et compteurs sont installés. Mais ce projet est insuffisant. Ce puits satisfait les besoins en eau jusqu’aux environs du 15 juillet. « À cette époque, le puits est vidé en totalité et l’arrivée de l’eau y est quasi nulle. Un pompage par semaine donne 3 .

La municipalité réalise, en août 1966, un forage (F1) à 25 mètres dans la parcelle qui connaîtra par la suite plusieurs autres forages dont celui actuellement exploité. Ce forage, exploité par siphonage, fournit 22 mètres cubes par jour (débit mesuré le 23 mai 1967 par le Génie rural). Ce débit insuffisant ne répond pas aux attentes. En novembre 1968, un deuxième forage (F2), cette fois à 39 mètres et équipé d’une pompe immergée, fournit 700 litres par heure.

Les besoins en eau augmentant au fil des années, la nouvelle municipalité et le maire Alain Boyer commandent une étude à l'hydrogéologue Henri Salvayre. Celui-ci préconise un nouveau forage plus profond. Ce sera le forage F3 à 100 mètres qui alimente depuis 1985 le village (débit mesuré le 3 décembre 1984, plus de 30 mètres cubes par heure). Une pompe immergée remplit le château d’eau en fonction des besoins (capteur).

L’eau du granite

Nappe de surface et eau profonde (études géologiques)

Après des rapports géologiques en 1968 et 1984 (cf. bibliographie sommaire), une étude du site expérimental de Campoussy a été réalisée fin des années 1980 - début des années 1990 par le laboratoire d’hydrogéologie de l’ORSTOM de l’Université de Montpellier (S.Pistre, F.Arthaud, C.Drogue) avec notamment l’exploitation par balises Argos des données piézoélectriques recueillies dans un forage (F5) à 41 m.

Sans entrer dans les détails de cette étude, elle a confirmé l’importance des différents réseaux de fractures et leur rôle dans la circulation et l’accumulation des eaux profondes. Le rapport se termine par : « Le même type d’étude, réalisé sur un autre alvéole du massif… permettrait de préciser les schémas établis. Les conclusions hydrogéologiques pourraient alors être élargies à l’ensemble des aquifères fissurés du massif et en zone de socle [granitique] de façon générale ». La richesse en eau profonde des massifs granitiques fut confirmée par la suite.

Une thèse nouveau doctorat, reposant en partie sur des études piézoélectriques réalisées sur le site de Campoussy, a été présentée en 1992 par Lumony Bangoy (directeur de thèse : Claude Drogue).

Le problème de la prédiction en surface des réservoirs d’eau souterrains reste posé. Une étude de 1995 a tenté également d’y répondre. La méthode proposée, basée sur la densité de fracturation et appliquée au site de Campoussy a donné des résultats prometteurs « mais la méthode doit être testée sur d'autres sites pour être considérée utile et efficace en hydrogéologie ».

Le site de Campoussy, actuellement et dans l’avenir.

Le forage à 100 mètres donne toute satisfaction et ne présente aucun signe d’essoufflement malgré un déficit des précipitations depuis plusieurs années. Le conseil municipal reste néanmoins vigilant en procédant à des relevés de niveau périodiques.

Quelques références

  • Rapport géologique sur les possibilités de captage d’eau potable sur la commune de Campoussy. R.Plégat. 25 mai 1968. Institut de Géologie. Faculté des sciences (Université de Montpellier)
  • Rapport géologique : améliorer l’adduction en eau de Campoussy en réalisant un forage. Henri Salvayre, 19 avril 1984
  • Quantification de la ressource en eau exploitable en aquifère fissuré. Site expérimental de Campoussy (rapports no 3) et (rapport no 5, décembre 1989) Laboratoire d’hydrogéologie U.S.T.L. Montpellier cedex 05
  • Hydrodynamique d'un site expérimental en aquifère du socle fissuré. Nouvelle méthode d'interprétation des essais hydrauliques. Thèse soutenue en 1992 par Lumony Bangoy à l’Université de Montpellier 2. Drogue Claude (directeur de thèse) http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=149160

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Pyrénées orientales, caractérisée par une faible pluviométrie, un très bon ensoleillement (2 600 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 amplitude thermique annuelle de 14,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Eus à 7 vol d'oiseau, est de 13,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

Carte de la ZNIEFF de type 2 localisée sur la commune.

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

Une ZNIEFF de type 2 est recensée sur la commune : le « massif du Fenouillèdes » (34 157 Aude et 39 dans les Pyrénées-Orientales.


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  1. Stephan Georg, «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  2. Stephan Georg, «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  3. Stephan Georg, «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. «  », sur villorama.com (consulté le ).
  5. Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN ), p. 203-204.
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  7. Carte géologique de Quillan au 1/80 000e.
  8. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
  9. «  » (consulté le ).
  10. Compte-rendu d’un conseil municipal présidé par Jean Chanaud, Maire
  11. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Campo Ursino, Camporcy, Campourcy, Champ de l’Ours, sur un plateau à vocation pastorale, Campoussy émerge en moyenne montagne.

En occitan, le nom de la commune est Camporsin. Campoussy se situe dans la zone linguistique occitane, où la voyelle "u" est prononcée [y] et non [u], ce qui est un fait reconnu par les chercheurs, occitanistes comme catalanistes.

La première mention du nom est Campo Ursino en 965, et fait référence à un nom de personne Ursinus, et non à un ours.

  1. Alibert, Louis (1884-1959)., Gramatica occitana : segon los parlars lengadocians, Institut d'estudis occitans, dl2000 (ISBN , et , OCLC 490650821, lire en ligne).
  2. Henri Guiter, Atlas linguistique des Pyrénées Orientales, Paris, Centre National de la Recherche Scientifique, .
  3. Jean Sagnes (ISBN ).

Histoire

Menhirs et dolmens attestent d’une occupation très ancienne des espaces. Le paysage est marqué par les différents siècles. Plus près de nous les vestiges de Séquerre (ou Séquère) et du château de Palmes se dressent non loin du village, le premier au sommet d’une crête, le second se détachant dans la végétation, signes d’un Moyen Âge en expansion démographique.

Au Xe siècle, l'abbaye de Saint-Paul-de-Fenouillet reçoit Campoussy du comte Sunifred II de Cerdagne qui détient le comté de Fenouillèdes.

Dans les pays de langue d’oc, l’adage « pas de terre sans seigneur » n’a aucune valeur. C’est plutôt « pas de seigneur sans titres ». Dans de nombreuses paroisses, les alleux — les terres non soumises aux droits seigneuriaux — sont souvent plus importants que les terres seigneuriales. C’est le cas à Campoussy.

Par ailleurs, de nombreuses paroisses n’ont aucune organisation. Le curé n’a aucun pouvoir. Il n’est que le guide spirituel des habitants. Certes, le dimanche, il annonce aux fidèles les édits royaux, mais c’est tout. L’intendant n’a donc aucun interlocuteur dans les paroisses, d’où la volonté royale de doter chaque communauté d’une organisation administrative à l’image du pouvoir royal très centralisé.

À Campoussy, la volonté royale s’exprime par la désignation d’un consul en 1686 : le premier est Antoine Uteza. La désignation du consul se fait à plusieurs niveaux par tirage au sort parmi les propriétaires les plus importants, en principe le matin du jour de Noël après la messe. 1686 est le début de l’histoire administrative du village qui se traduit par des actes. Uteza décide la réalisation de la place et d’une fontaine d’eau douce (non identifiée).

En 1367, on dénombre neuf feux au village.

L’abbé Théodore avance 600 habitants dans la deuxième moitié du .

En 1750, le curé Condance dispose de 900 livres de revenu. La taille représente 935 livres. Le village abrite trois maréchaux (mulets et ânes), un tailleur et un tisserand. La communauté est prospère. Les activités les plus importantes étant la vigne, les prairies et l’élevage du mouton.

Le

Héraldique

Le blason est aussi choisi par le consul, en 1696. Il se décrit ainsi : d’azur, à un pal componé d’argent et de gueules de huit pièces. Il est celui de la communauté des habitants du village et non pas celui de la paroisse. C’est un blason civil, très rare pour le  siècle. L’explication est à trouver dans l’histoire politique du village en relation avec la politique du royaume. L’affirmation de l’existence d’une communauté serait la lointaine manifestation de la politique centralisatrice de Louis XIV.

Une des lectures possibles de ces armes est : l’azur = le royaume ; le pal divisé en huit pièces = les alleux ; les gueules = les terres du seigneur. Ce qui peut vouloir dire « le territoire de Campoussy appartient bien au royaume mais est partagé également en terres libres (alleux) et en terres seigneuriales ».

Blason
D'azur au pal échiqueté d'argent et de gueules de deux tires.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
  1. «  », sur La banque du blason2 (consulté le ).

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Campoussy dans la littérature

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