Caramany

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Caramany : descriptif

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Caramany

Caramany (Caramanh en occitan) est une commune française située dans le nord du département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie

Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Fenouillèdes, une dépression allongée entre les Corbières et les massifs pyrénéens recouvrant la presque totalité du bassin de l'Agly. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par l'Agly et par deux autres cours d'eau

La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Caramany est une commune rurale qui compte 131 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 577 habitants en 1846

Elle fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan

Ses habitants sont appelés les Caramagnols ou Caramagnoles. Caramany est principalement connu pour son barrage et son lac, ainsi que son vignoble.

Géographie

Localisation

Carte de la commune avec localisation de la mairie.

La commune de Caramany se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie.

Elle se situe à 27 Perpignan, préfecture du département, à 18 , sous-préfecture, et à 25 Rivesaltes, bureau centralisateur du canton de la Vallée de l'Agly dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales. La commune fait en outre partie du bassin de vie d'Ille-sur-Têt.

Les communes les plus proches sont : Cassagnes (3,4 Lansac (3,5 Bélesta (3,6 Trilla (4,3 Trévillach (4,4 Montalba-le-Château (4,5 Rasiguères (4,6 Planèzes (5,2 km).

Sur le plan historique et culturel, Caramany fait partie du Fenouillèdes, une dépression allongée entre les Corbières et les massifs pyrénéens recouvrant la presque totalité du bassin de l'Agly. Ce territoire est culturellement une zone de langue occitane.

Communes limitrophes de Caramany
Saint-Arnac,
Ansignan
Lansac Rasiguères
Trilla Caramany[6] Cassagnes
Trévillach Montalba-le-Château Bélesta
Situation de la commune.

Géologie et relief

Cavité rocheuse à proximité du village.

Caramany possède une superficie de 1 400 .

Le territoire communal est principalement situé en terrain de roches métamorphiques (migmatites, paragneiss, et plusieurs roches jusqu'au faciès granulite (Charnockites)) alors que le reste du Fenouillèdes se partage majoritairement entre calcaires - généralement du Crétacé (Albien…) - légèrement marmorisés et granites plus ou moins altérés en arène granitique.

De multiples plis et failles recoupent ces unités lithologiques.[réf. nécessaire]

Le village est entouré de nombreuses grottes, creusées dans le tuf, qui est aussi utilisé dans la partie supérieure du clocher du village.[réf. nécessaire]

La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée.

Hydrographie

Le lac.
Le lac à un niveau historiquement bas, été 2008.

Caramany est traversée par l'Agly. La retenue d'eau de ce fleuve crée un lac situé en majeure partie sur le territoire de la commune.

Ce lac a une superficie de 170 hectares, pour une longueur d'environ 7 km.

À l'été 2008, le village a été touché par une pénurie d'eau sans précédent. Des mesures draconiennes ont été prises par la préfecture. Le lac a atteint son niveau le plus bas depuis son inauguration en 1994. Une sécheresse encore plus sévère touche la commune, comme l'ensemble du département, à partir du printemps 2022,.

Dès sa mise en eau en 1994, le lac a été aleviné par la Fédération Départementale des Associations de Pêche et de Protection des Milieux Aquatiques des Pyrénées-Orientales.[réf. nécessaire]

Il existe également un certain nombre de ruisseaux permanents ou temporaires, qui irriguent les deux rives carmagnoles de l'Agly. Sur la rive droite, au sud de la commune, se trouvent notamment les ravins de Balderbe, de la Bécède et de la Teulière. En outre, un réseau de canaux d'irrigation de jardins alimente en eau une partie réduite du territoire communal, à l'ouest du bourg, au pied de la colline de Péménard. Ces canaux sont gérés par une association syndicale autorisée (ASA).

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat de montagne et le climat méditerranéen et est dans la région climatique Pyrénées orientales, caractérisée par une faible pluviométrie, un très bon ensoleillement (2 600 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,9 amplitude thermique annuelle de 15 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Paul-de-Fenouillet à 10 vol d'oiseau, est de 14,7 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1 est recensée sur la commune : le « massif du Sarrat d'Espinets » (1 772  et une ZNIEFF de type 2, : le « massif du Fenouillèdes » (34 157 Aude et 39 dans les Pyrénées-Orientales.


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  1. Stephan Georg, «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  2. Stephan Georg, «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  3. Stephan Georg, «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. «  », sur villorama.com (consulté le ).
  5. Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN ), p. 203-204.
  6. Carte IGN sous Géoportail
  7. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
  8. Atlas des paysages du Languedoc-Roussillon - Les fondements des paysages des Pyrénées-Orientales, Les paysages et la géologie
  9. «  » (consulté le ).
  10. Romane Sauvage, «  », sur ina.fr, (consulté le ).
  11. Emilien Vicens, «  », sur actu.fr, (consulté le ).
  12. Gary Dagorn, Léa Sanchez, Raphaëlle Aubert et Romain Imbach, «  », Le Monde, (consulté le ).
  13. Préfecture des Pyrénées-Orientales, «  », sur pyrenees-orientales.gouv.fr, (consulté le ).
  14. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Formes du nom

Le nom de la commune est attesté sous les formes Karamay en 1211, Karamanho en 1242, Caramain en 1261, Caramayn en 1304 et Caramany en 1395. Sur les cartes de Cassini du  siècle, on trouve Caramaing, graphie encore utilisée au  siècle en concurrence avec Caramany.

En occitan, le nom de la commune est Caramanh dans la graphie moderne du languedocien. Toutefois, il paraît normal de conserver Caramany qui correspond à la graphie catalane en usage depuis le Moyen Âge. Les deux graphies correspondent à la même prononciation d'un n final mouillé, proche de ce qui en français s'écrirait « Caramagne ».

Le panneau d'entrée du village
Étymologie

Il s'agit d'un type toponymique basés sur l'élément pré-indo-européen *kar « pierre », devenu quer à l'époque médiévale, suivi du latin magnus « grand »,, d'où le sens global de « grande pierre », appliqué par extension à tout rocher fortifié et prenant donc le sens de grand château-fort.

Une autre explication fait appel au nom de personne germanique Caraman, repris tel quel.

Les toponymes voisins sont Caraman (Haute-Garonne, Carmanum, Caramanh Empordà et la Rocamany à Mosset.

  1. Jean Sagnes (ISBN ).
  2. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France (lire en ligne) [1]
  3. a b c d et e Lluís Basseda, Toponymie historique de Catalunya Nord, t. 1, Prades, Revista Terra Nostra, , 796 p..
  4. Fabricio Cardenas, , 1er février 2015
  5. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 146a.
  6. Renada Laura-Portet, Toponimia rossellonesa, 1975[réf. non conforme].
  7. Ernest Nègre, op. cit.

Histoire

L'histoire du village est étroitement liée à celle de l'Agly. Lors de la construction du barrage, d'importantes fouilles archéologiques ont permis la découverte de nombreux vestiges, dont une ceux de la nécropole du Camp del Ginèbre datant du Néolithique vieille de plusieurs milliers d'années. Ces occupations, d'abord implantées sur la rive gauche, se poursuivront au Moyen Âge sur la rive droite, à l'emplacement de l'actuel cimetière, certainement pour se rapprocher de ce Grand Rocher, sur lequel s'élèvera un château fort puis le village lui-même.

Le village de Casas ou Cazes, attesté au Xe siècle et aujourd'hui disparu, s'étendait autour de l'église Saint-Étienne de l'Horto. Il précède l'existence du village de Caramany. Les seigneurs de ce village étaient les comtes de Cerdagne dont Bernard Taillefer. En 1017, il donne l'église de Casas à son fils Guifré, évêque de Besalú, tandis que le village revient à son autre fils, nommé Hugues, ancêtre probable des seigneurs de Caramany. La dernière trace documentaire de Casas date de 1177.

La première mention connue de Caramany remonte à 1211, alors que l'existence d'une famille seigneuriale est attestée en 1242 ; cette année-là, Huguet de Caraman est un des principaux chevaliers de la vicomté de Fenouillet, suzerain des lieux. En 1258, le traité de Corbeil rattache définitivement la vicomté de Fenouillèdes au royaume de France, et Caramany, comme tous les châteaux voisins, devient alors un poste avancé pour la défense de la frontière. Le village voisin de Bélesta a gardé la trace de cette époque puisque est parfois ajoutée au nom du village la dénomination « de la Frontière ».

Abandonnée par ses premiers détenteurs qui ont préféré rester du côté catalan, la seigneurie verra se succéder un grand nombre de propriétaires : après la Révolution, le dernier, le comte de Mauléon Narbonne a vendu ses biens, château et terres, aux habitants de la commune.

La rue du Clocher.

En 1790, lors de la création des départements par l'Assemblée constituante, le Fenouillèdes a retrouvé les anciens comtés du Roussillon, de la Cerdagne, du Capcir et du Conflent pour former le département actuel des Pyrénées-Orientales.

L'église et le château.

Les remparts. L'église également s'agrandit et un clocher est érigé par les habitants eux-mêmes de 1847 à 1849, sous la conduite de l'abbé François Bria.

Les surfaces cultivées augmentent, et à la culture des céréales et des oliviers succède la vigne qui devient, au  siècle, la seule ressource économique de la commune. La cave coopérative dont la construction est lancée en 1923 pour une mise en service l'année suivante, s'est lancée dans une démarche de qualité dès 1966. La vinification par le procédé de la macération en raisin entier à l'époque incitée par l'œnologue Jean Rière, a construit la renommée des vins de Caramany.

À partir de 2021, la commune est intégrée au périmètre du Parc naturel régional Corbières-Fenouillèdes.

Légende

Les « canons de Caramany ».

À l'instar de nombre de petits villages, plusieurs croyances et légendes ont été véhiculées de génération en génération. La plus connue d'entre elles dans le village est certainement celle des canons de Caramany, entretenue par la présence de deux poutres dépassant du mur sud du château. Pendant la guerre du Roussillon, qui oppose le royaume d'Espagne aux révolutionnaires français, en 1793, elles auraient ainsi été prises pour des canons par des Espagnols ayant pris la décision de s'aventurer vers le nord.


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  1. a et b Renaud Labadie Savy, « Le site de l’Horto à Caramany et Saint-Étienne de Casas dans l’évêché de Besalú au tournant de l’an mil (Pyrénées-Orientales) », Bulletin de la SASL, vol. 2022-2023,‎ , pp. 195-209
  2. Michel Wienin, «  », sur inventaire.patrimoines.laregion.fr, (consulté le ).
  3. a et b Vignerons de Caramany - Un savoir-faire de pionniers
  4. Bernard Caillens, «  », sur caramany-paridulac.fr, (consulté le ).

Héraldique

Blasonnement de la commune :

D'or au chef de gueules.

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Caramany dans la littérature

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