Port-Vendres

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Port-Vendres : descriptif

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Port-Vendres

Port-Vendres [pɔʁvɑ̃ːdʁ] (Portvendres en catalan) est une commune française, située dans le sud-est du département des Pyrénées-Orientales en région Occitanie

Ses habitants sont appelés les Port-Vendrais. Sur le plan historique et culturel, la commune relevait du Roussillon, une ancienne province du royaume de France, qui a existé de 1659 jusqu'en 1790 et qui recouvrait les trois vigueries du Roussillon, du Conflent et de Cerdagne. Exposée à un climat méditerranéen altéré, elle est drainée par divers petits cours d'eau

La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (la « côte rocheuse des Albères »), deux espaces protégés (l'« anse de Paulilles » et le « Cap Béar ») et sept zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Port-Vendres est une commune rurale et littorale qui compte 3 969 habitants en 2021

Elle appartient à l'agglomération de Saint-Cyprien.

Géographie

Localisation

Carte de la commune avec localisation de la mairie.

La commune de Port-Vendres se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie.

Elle se situe à 26 Perpignan, préfecture du département, à 29 , sous-préfecture, et à 7 Argelès-sur-Mer, bureau centralisateur du canton de la Côte Vermeille dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Saint-Cyprien.

Les communes les plus proches sont : Collioure (2,2 Banyuls-sur-Mer (4,4 Argelès-sur-Mer (7,4 Cerbère (9,6 Saint-André (11,4 Sorède (12,2 Latour-Bas-Elne (12,9 Palau-del-Vidre (13,2 km).

Sur le plan historique et culturel, Port-Vendres fait partie de l'ancienne province du royaume de France, le Roussillon, qui a existé de 1659 jusqu'à la création du département des Pyrénées-Orientales en 1790 et qui recouvrait les trois vigueries du Roussillon, du Conflent et de Cerdagne.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Communes limitrophes de Port-Vendres
Mer Méditerranée
Collioure Port-Vendres[7]
Banyuls-sur-Mer
Situation de la commune.

Paysages et relief

La topographie de la commune est montagneuse, de grands écarts se lisent dans les altitudes. Le point le plus bas est au zéro, soit le niveau de la mer. Son altitude maximale est de 655 mètres. L'altitude moyenne est de 328 mètres, la mairie de Port-Vendres est à 13 mètres.

Affleurement de schiste cambrien (c 540 Ma), Anse de Paulilles.

De souche géologique principalement siliceuse, le sol est acide, d'où la présence de maquis et non de garrigues, présents sur les sols calcaires.

La commune est située dans la zone axiale de la chaîne de montagnes des Pyrénées, dans son secteur oriental. Les formations géologiques de la commune sont principalement d'âge paléozoïque ou édiacarien (pré-cambrien), c'est-à-dire âgées de 300 à 600 millions d'années environ.

La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée.

Les inondations et les coulées de boue sont les principales catastrophes survenues dans les vingt dernières années : six événements sont recensés.

Hydrographie

La commune, bordée par la mer Méditerranée, possède 12 kilomètres de côtes.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 15,4 amplitude thermique annuelle de 15 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Perthus à 21 vol d'oiseau, est de 15,4 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

Espaces protégés

La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée,.

Deux espaces protégés sont présents sur la commune :

  • l'« anse de Paulilles », un terrain acquis par le Conservatoire du Littoral, d'une superficie de 32,5 , ;
  • le « Cap Bear », un terrain acquis par le Conservatoire du Littoral, d'une superficie de 6,6 ,.
Réseau Natura 2000
Site Natura 2000 sur le territoire communal.

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : la « côte rocheuse des Albères », d'une superficie de 536 Roussillon et de la Catalogne.

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Six ZNIEFF de type 1 sont recensées sur la commune :

  • les « cap Béar » (149  ;
  • les « cap d'Oullestrell » (46  ;
  • la « colline du Fort Saint-Elme à Collioure » (97  ;
  • la « crête de Madeloc » (285  ;
  • la « crête du pic de la Grange » (68  ;
  • les « falaises de la Mauresque et de la Miranda » (21  ;

et une ZNIEFF de type 2, : les « versants littoraux et côte rocheuse des Albères » (7 986 .


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  1. Stephan Georg, «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  2. Stephan Georg, «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
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  4. «  », sur villorama.com (consulté le ).
  5. Carrere, J.B., Description de la Province de Roussillon, Paris, chez Lamy, , 438 lire en ligne).
  6. Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN ), p. 222-225.
  7. Carte IGN sous Géoportail
  8. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
  9. , sur sigesocc.brgm.fr; section "Carte géologique".
  10. «  » (consulté le ).
  11. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

En catalan, le nom de la commune est Port Vendres dans la graphie traditionnelle ou Portvendres dans la graphie normalisée,.

La plus ancienne graphie attestée date du  siècle et indique Portus Veneris, qui était, pense-t-on, un port de quarantaine ; ou bien qui signifiait "Port de Vénus" (voir "veneris" ).

Durant la Révolution française, le lieu est rebaptisé Port-la-Victoire.

Extrait du décret du 15 prairial an II renommant le Fort-Saint-Elme et Port-Vendres.
  1. Lluís Basseda, Toponymie historique de Catalunya Nord, t. 1, Prades, Revista Terra Nostra, , 796 p..
  2. lire en ligne).
  3. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Éd. Larousse, 1968, p.  1880.
  4. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini

Histoire

Antiquité

On entend souvent dire que Port Vendres aurait été fondée par les phéniciens pendant le Et que par conséquent elle aurait été le premier port de commerce du Roussillon, reliant le monde occidental au monde oriental. Cependant, aucune source archéologique n'atteste ce propos qui doit être regardé avec prudence.

On dit aussi que sur l’une des falaises, au bord des flots, les Grecs ont élevé un temple à Vénus au , identique à tous ceux de la Grèce. Vénus, qui venait d'émigrer aux grèves de la Gaule,serait devenue la Vénus pyrénéenne, hommage rendu aux habitants qui peuplaient le versant nord de ces montagnes. Cette idée n'est pas non plus corroborée par l'archéologie. Seule la toponymie (Portus Veneris, le port de Vénus) tendrait à l'accréditer. Les fouilles subaquatiques de l'épave de Port-Vendres 9 ont mis au jour de nombreux vestiges architecturaux issus d'un temple antique : il est maintenant acquis qu'ils ne proviennent pas de Port-Vendres mais ont constitué le lest d'un navire, et sont issus de la démolition d'un édifice de culte à l'antiquité tardive. Ils ne peuvent donc être regardés comme une preuve de la présence à Port-Vendres d'un temple de Vénus.

Les nombreuses fouilles archéologiques subaquatiques, réalisées par l'ARESMAR sur Port-Vendres, démontrent qu'au début de notre ère il ne s'agissait pas d'un port à proprement parler, mais d'un abri situé sur la liaison Tarragone - Empuries - Narbonne. En effet, l'Anse Gerbal, à l'emplacement de la criée actuelle, présentait un havre permettant aux navire rencontrant des difficultés à franchir le Cap Béar de s'abriter. Néanmoins, son entrée est difficile à négocier par forte tramontane et plusieurs navires se sont échoués au pied de la Redoute Béar entre le et le  siècle de notre ère.

Moyen Âge

Le port de Port-Vendres au  siècle.

La ville fut abandonnée peu à peu, à cause de sa localisation, mais sans réellement s'éteindre, puisqu'en 1272 on retrouve dans le testament de le Conquérant une mention de la ville de « Port-Vendre de Collioure », indiquant que Port-Vendres et Collioure étaient réunies en une seule commune, qui se sont ensuite séparées naturellement, car celles-ci étaient géographiquement séparées.

Période moderne

Église Notre-Dame de Bonne Nouvelle

Malheureusement, l'abandon a laissé la ville se dégrader. En 1599, des travaux de rénovations sont lancés durant tout le siècle à l'amélioration du port, perçage de quelques rues, constructions de nouvelles habitations, constructions de quais et de débarcadères plus commodes.

Les Espagnols tentèrent un débarquement en 1690 puis réussissent leur entreprise en 1794, et Port-Vendres tombe en leur pouvoir, ainsi que Collioure anciennement réunis. Ils seront expulsés l'année suivante par les Français.
Il y avait durant le Directoire un bureau des douanes désigné pour l'exportation du tabac.

La commodité de la rade, ouverte seulement au nord-est, protège le bassin. Elle offre un refuge aux navires menacés par les tempêtes du Golfe du Lion qui ne peuvent pas regagner les ports de Sète ou de Marseille, trop éloignés. Port-Vendres était une bonne position pour une escadre destinée à agir sur les côtes voisines.

Un nouveau port de galère est creusé en 1700, par nécessité d'abriter de nombreux bateaux de guerre, mais après de nombreuses difficultés, la construction fut abandonnée en l'état en 1709, avant d'être reprise et terminée 63 ans plus tard.

Augustin-Joseph de Mailly ré-organise Port-Vendres qu’il veut comme Perpignan la représentation idéale d’une ville maçonnique. Il y fait construire un port profond et à l'abri des vents. Outre le port moderne, en 15 années (1770-1785), il complète la ville, trace et perce quelques petites rues, construit de nouvelles habitations sur un plan uniforme, rectifie des alignements, construit des quais et des débarcadères commodes. Pour marquer d'un symbole la naissance de Port-Vendres, Louis XVI permet à la province de faire ériger à sa gloire le premier monument élevé en France en son honneur, l'obélisque de Port-Vendres, au cours des années 1780.

Plan du phare de Port-Vendres (1813).

La commune de Port-Vendres est créée le à partir de territoires distraits des communes de Collioure et de Banyuls-sur-Mer. Elle est alors rattachée au Canton d'Argelès-sur-Mer jusqu'en 1973.

Plan, élévation du phare de Port-Vendres et profil du fort dans lequel il est renfermé (1813).

Période contemporaine

Lors de la Retirada, deux navires commerciaux, l’Asni et le Maréchal Lyautey sont ancrés à Port-Vendres pour servir de navires sanitaires et soigner les blessés de l’armée populaire de la République espagnole réfugiés en France.

Port-Vendres fut un des ports d'embarquement prévus en juin 1940 pour le déménagement du gouvernement Reynaud en Algérie, projet qui avorta à la suite des manœuvres du maréchal Pétain qui aboutirent à la création du régime de Vichy.[réf. nécessaire]

À partir du , l’armée allemande occupe Port-Vendres et transforme la côte rocheuse roussillonnaise pour, d’une part, protéger la dynamiterie de Paulilles et la région d’un éventuel débarquement et d’autre part, affirmer Port-Vendres comme port stratégique pour le transit des convois de minerai de fer et de nitrate arrivant d’Espagne.

Des murs antichars sont construits sur les plages des Elmes et de Paulilles. Un champ de mines sous-marines est établi autour du Cap Béar. L’occupant truffe les reliefs rocheux escarpés de casemates où sont installées des pièces d’artillerie.

Une flottille de protection du port et des parages est constituée de bateaux de pêche faiblement armés. Les bâtiments les plus importants de la Kriegsmarine sont quelques unités du Groupe F de la Alice Robert et SG21 ex-Amiral Sénès qui font relâche à Port-Vendres entre les missions d’escorte de cargos venant d’Espagne et à destination de Sète ou Marseille. Cette importance stratégique fait de Port-Vendres une cible pour les Alliés.

En 1943 et 1944, plusieurs navires arrivant ou quittant Port-Vendres sont torpillés par des sous-marins anglais de la classe Umpire : le Saint Lucien (par le HMS Unruly), le (par le HMS Upstart), l’Astrée (par le HMS Untiring) et l’escorteur rapide de la Kriegsmarine SG11 ex-Alice Robert (par le ).

Le , les Allemands fuirent la région alors qu'ils l'occupaient, et firent sauter leurs entrepôts de munitions et d'armes, ne voulant pas les abandonner derrière eux. Le plus gros danger était celui formé par les mines marines qu'ils avaient disposées en prévision d'un débarquement allié. C'est donc ce jour-là, après avoir évacué les habitants, que les Allemands mirent à feu ces mines, détruisant les installations portuaires et les habitations voisines.

En juin 1962, au moment de l’indépendance de l’Algérie, de nombreux Pieds-Noirs sont rapatriés en France métropolitaine, notamment à bord de cargos débarquant à Port-Vendres avec Bertrand ullmann

  1. http://histoireduroussillon.free.fr/Villages/Histoire/PortVendres.php
  2. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  3. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  4. Index du tome VII des Procès-verbaux du Directoire (P-Z)
  5. Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, ISBN ).
  6. Evelyn Mesquida, La Nueve, 24 août 1944. Ces républicains espagnols qui ont libéré Paris, Paris, Le Cherche-Midi, 2011, collection « Documents ». (ISBN ), p. 32.
  7. Port-Vendres : Camp retranché allemand sur la Méditerranée, La Wehrmacht à Port-Vendres, du au , par Christian Xancho, 2004 (ISBN ).

Héraldique

D'azur à la galère antique d'or habillée d'argent, en pointe, surmontée de trois tours mal ordonnées aussi d'or, maçonnées de sable, ouvertes et ajourées du champ.

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