Rodès
Localisation
Rodès : descriptif
- Rodès
Rodès [ʁɔdɛs] est une commune française, située dans le centre du département des Pyrénées-Orientales en région Occitanie
Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays de Conflent, correspondant à l'ensemble des vallées pyrénéennes qui « confluent » avec le lit creusé par la Têt entre Mont-Louis et Rodès. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par la Têt, la rivière de Rigarda, la rivière des Crozès, la rivière de Tarérach, le ruisseau de Bellàgre
La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (les « fenouillèdes » et les « sites à chiroptères des Pyrénées-Orientales ») et quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Rodès est une commune rurale qui compte 677 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975
Elle fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan
Ses habitants sont appelés les Rodésiens ou Rodésiennes.
Géographie
Localisation
La commune de Rodès se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie.
Elle se situe à 28 Perpignan, préfecture du département, à 12 , sous-préfecture, et à 22 Amélie-les-Bains-Palalda, bureau centralisateur du canton du Canigou dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales. La commune fait en outre partie du bassin de vie d'Ille-sur-Têt.
Les communes les plus proches sont : Bouleternère (2,2 Vinça (3,0 Rigarda (4,3 Montalba-le-Château (4,3 Ille-sur-Têt (5,0 Saint-Michel-de-Llotes (5,1 Joch (5,3 Finestret (6,2 km).
Sur le plan historique et culturel, Rodès fait partie de la région de Conflent, héritière de l'ancien comté de Conflent et de la viguerie de Conflent. Ce pays correspond à l'ensemble des vallées pyrénéennes qui « confluent » avec le lit creusé par la Têt entre Mont-Louis, porte de la Cerdagne, et Rodès, aux abords de la plaine du Roussillon.
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 1 811 hectares. L'altitude varie entre 172 et 771 mètres.
La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée.
Hydrographie
La Têt traverse la commune en son milieu, en provenance à l'ouest du lac de Vinça et poursuivant son cours en direction de l'est vers Ille-sur-Têt.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat de montagne et le climat méditerranéen et est dans la région climatique Pyrénées orientales, caractérisée par une faible pluviométrie, un très bon ensoleillement (2 600 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,1 amplitude thermique annuelle de 15,1 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Eus à 9 vol d'oiseau, est de 13,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Milieux naturels et biodiversité
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Deux sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la directive habitats :
- les « fenouillèdes », d'une superficie de 479 ;
- les « sites à chiroptères des Pyrénées-Orientales », d'une superficie de 2 437 chauves-souris d'intérêt communautaire ;
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1 sont recensées sur la commune : le « plateau de Rodès et de Montalba » (2 677 et la « vallée de la Têt de Vinça à Perpignan » (554 et deux ZNIEFF de type 2, :
- le « massif des Aspres » (28 819 ;
- le « massif du Fenouillèdes » (34 157 Aude et 39 dans les Pyrénées-Orientales.
-
Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
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Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
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- Carte IGN sous Géoportail
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Toponymie
Joan Coromines explique que Rodés (comme écrit dans son ouvrage) coïncide avec le toponyme occitan Rodés (graphié Rodez en français), et que tous deux dérivent d'un locatif, au pluriel : Rutenis, d'origine latine ou d'une forme de génitif selon le témoignage de 1068-95 Castellum Rodenis. Il apparaît sans -n en 1152, Redes, puis tourne dans les années 1153, 1213, 1225, et 1346, et avec correction Roders en 1354.
- lire en ligne).
Histoire
L'origine du village Rodés est liée à la présence du château qui le surplombe, dans lequel il se forme, d'abord autour de la fortification, puis plus tard descendant et s'étendant vers la plaine. Le château est mentionné (Castello Rodenis) dès 1068, dans un acte d'hommage au comte Guillaume Raymond de Cerdagne au moment de l'accession au comté. En 1095, le même comte laisse dans son testament le Castellum Rodenis à son héritier et successeur, Guillaume Jordà, et en 1109 le serment féodal est signé par ce château appartenant au seigneur Pierre-Bernard de Domanova au comte Bernard-Guillaume, frère et successeur de Guillaume-Jordà.
Cerdana de Rodés, petite-fille de Pierre-Bernard de Domanova, apporte ce château en dot à son mariage avec Guillaume de Canet. En 1225, Nunó Sanç confirme ce château à Raymond de Canet, fils de Cerdane. En 1321, le roi Sanche autorisa Tumberge de Canet, veuve de Ponç de Guardia, et son fils Guillaume, petit-fils de Raymond de Canet, à construire un moulin sur le rec royal qui traversait les territoires de Ropidera et Rodès. À la suite de la création de la vicomté de Canet, ce château est administré par des châtelains au titre de bailli. En 1359, le roi Pierre le Cérémonieux nomme le châtelain de Rodés Raymond de Perellós, et en 1370 il lui est reconnu comme possession à perpétuité.
À la mort de Raymond de Perellós, hérite de la châtellenie et de la seigneurie de Joch non pas Elionor de Perellós, sa fille, mais le roi , afin d'éviter que la châtellenie ne soit entre les mains d'une femme. Il l'acheta et la revendit à un autre Raymond de Perellós, cousin d'Éléonore. Ce Ramon de Perellós, premier vicomte de Perellós et second vicomte de Rueda, est l'auteur du roman médiéval d'aventures Voyage au Purgatoire.
La châtellenie de Rodès a appartenu aux Perellós jusqu'au milieu du Fenouillèdes et du Roussillon, a connu une grande importance tout au long du Moyen Âge, mais à partir du Villefranche-de-Conflent (1455).
En 1502,le châtelain de Rodès est le gendre de l'ancien châtelain, Francesc Andreu, et en 1543 c'est Galceran de Vilardell qui prend le poste. Cette année-là, François de Perapertusa, baron de Joch, achète les seigneuries de Rodès et de Ropidera, et ses descendants les conservent jusqu'à la Révolution française. Le 10 décembre 1652, lors de la guerre franco-espagnole, les troupes françaises attaquent le château, et le châtelain de la ville s'y distingue pour sa défense.
Héraldique
Blason | De gueules au château de sable, ouvert et ajouré du champ, hersé d'or et à la roue du même brochant en pointe. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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Rodès dans la littérature
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