Cadeilhan-Trachère
Localisation
Cadeilhan-Trachère : descriptif
- Cadeilhan-Trachère
Cadeilhan-Trachère est une commune française située dans le sud-est du département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie
Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Pays d'Aure, constitué de la vallée de la Neste (en aval de Sarrancolin), de la vallée d'Aure (en amont de Sarrancolin) et de la vallée du Louron. Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par la Neste et par divers autres petits cours d'eau
Incluse dans le Parc national des Pyrénées, la commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Cadeilhan-Trachère est une commune rurale qui compte 44 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 185 habitants en 1831.. Ses habitants sont appelés les Cadeilhanois.
Géographie
Localisation
La commune de Cadeilhan-Trachère se trouve dans le département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie.
Elle se situe à 50 Tarbes, préfecture du département, à 31 , sous-préfecture, et à 32 Capvern, bureau centralisateur du canton de Neste, Aure et Louron dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales. La commune fait en outre partie du bassin de vie d'Arreau.
Les communes les plus proches sont : Saint-Lary-Soulan (0,7 Vignec (1,0 Sailhan (1,6 Vielle-Aure (1,8 Ens (2,3 Bourisp (2,4 Estensan (2,5 Tramezaïgues (2,9 km).
Sur le plan historique et culturel, Cadeilhan-Trachère fait partie du pays de la vallée d'Aure ou pays d'Aure, constitué de la vallée de la Neste (en aval de Sarrancolin), de la vallée d'Aure (en amont de Sarrancolin) et de la vallée du Louron (confluente à Arreau).
Hydrographie
La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne. Elle est drainée par le Neste, le ruisseau de Saint-Germais et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 7 ,.
Le Neste, d'une longueur totale de 73,1 Aragnouet et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Garonne à Montréjeau, après avoir traversé 34 communes.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat de montagne », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat complétée par des études régionales prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Génos », sur la commune de Génos, mise en service en 1969 et qui se trouve à 7 vol d'oiseau,, où la température moyenne annuelle est de 7,8 . Sur la station météorologique historique la plus proche, « Tarbes-Lourdes-Pyrénées », sur la commune d'Ossun, mise en service en 1946 et à 49 , la température moyenne annuelle évolue de 12,2 , à 12,6 , puis à 12,9 .
Milieux naturels et biodiversité
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Hameau de Cadeilhan -
Hameau de Trachère
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée,. Dans ce cadre, la commune fait partie de l'aire d'adhésion du Parc National des Pyrénées. Ce parc national, créé en 1967, abrite une faune riche et spécifique particulièrement intéressante : importantes populations d’isards, colonies de marmottes réimplantées avec succès, grands rapaces tels le Gypaète barbu, le Vautour fauve, le Percnoptère d’Égypte ou l’Aigle royal, le Grand tétras et le discret Desman des Pyrénées qui constitue l’exemple type de ce précieux patrimoine confié au Parc national et aussi l'Ours des Pyrénées,,.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1 sont recensées sur la commune : « la Neste, amont » (100 et la « montagne d'Eget » (1 734 et une ZNIEFF de type 2, : la « Haute vallée d'Aure » (43 605 .
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Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
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Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
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Toponymie
On trouvera les principales informations dans le Dictionnaire toponymique des communes des Hautes Pyrénées de Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail qui rapporte les dénominations historiques du village :
Cadeilhan
Dénominations historiques :
- De Cadelhano , latin (1387, pouillé du Comminges) ;
- Cadeilhan et Trascherre, (1738, registres paroissiaux) ;
- Cadeillan, Trechere, (1767, cartulaire du Comminges) ;
- Cadeilhan, (1790, Département 1) ;
- Cadeilhan-Trachère, (1806, Laboulinière).
Étymologie : nom de domaine antique formé du nom de personnage latin Catilius et suffixe anum (> -an en gascon) avec remontée de l’accent tonique sur l’avant-dernière syllabe.
Nom occitan : Cadelha.
Trachère
Dénominations historiques :
- Per de Traseras, P. de Traseres, (v. 1180, cartulaires de Bigorre) ;
- de Transserra, de Transera, latin (1387, pouillé du Comminges) ;
- Tranchere, (1790, Département 1) ;
- Tracherre, (1790, Département 2) ;
- Transcherre , (fin siècle, carte de Cassini).
Étymologie : du gascon trans (= au-delà ) et sèrra (= colline).
Nom occitan : Trashèrra.
- Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail, Dictionnaire toponymique des communes des Hautes Pyrénées intégrant les travaux de Jacques Boisgontier, Conseil Général des Hautes Pyrénées, 2000.
Histoire
Cadeilhan et Trachère sont citées comme communes distinctes en 1790, elles sont réunies entre 1791 et 1801.
Monographie
I
Cadeilhan-Trachère, petite commune située sur la rive gauche de la Neste d’Aure, à deux kilomètres de son chef-lieu de canton, à quarante-huit de Bagnères-de-Bigorre et à soixante-huit de Tarbes, se trouve sur une partie escarpée du pic de Lumière. De cette position on jouit de la vue du beau panorama qu’offrent le plateau de la vallée d’Aure et les beaux paysages qui l’entourent. C’est surtout de la maison d’école que l’on jouit de ce beau point de vue, car de là ou aperçoit presque tous les villages du canton.
La commune de Cadeilhan-Trachère, dont la superficie est de 518 hectares, 1 are, 34 centiares, est borné à l’est par les communes de Saint-Lary et de Tramezaygues, à l’ouest par la montagne de Vignec, au nord, par la commune de Vignec et au midi par celle d’Aragnouet. Les vastes pelouses qui se trouvent sur les montagnes de cette localité, permettent à ses habitants de nourrir de nombreux troupeaux de vaches et de brebis ce qui constitue leur principale ressource, les terrains en pente ne donnant qu’un médiocre rendement.
Les roches schisteuses et les roches calcaires abondent dans le territoire de cette commune qui renferme quelques gisements inexploités de plomb argentifère et d’antimoine. La pierre de taille et l’ardoise abondent dans certains points de ce territoire, mais on ne les exploite presque pas.
Le climat de Cadeilhan-Trachère est frais. Son altitude est de 885 mètres. La couche annuelle de pluie est en moyenne de un mètre. La température moyenne de l’hiver est de 5 degrés avec des extrêmes moins 11, celle de l’été est de 28 degrés avec des extrêmes de 25. Parmi les vents dominants, celui du Sud-Ouest est le plus fréquent, c’est celui qui, dans toutes les saisons, amène les pluies et dans l’été parfois des orages. Un de ces orages détruisit au mois de juillet 1719 quatre maisons de la section de Cadeilhan et fit périr quelques habitants de cette localité. Le vent du nord-ouest est d’un froid piquant, il est probablement cause que jamais aucune épidémie n’a causé de ravages dans cette localité.
II
La population de Cadeilhan-Trachère était de 163 habitants d’après le recensement de 1881, elle est de 151 d’après celui de 1886. Ce chiffre tend à diminuer à cause de l’émigration des jeunes vers les villes.
La commune de Cadeilhan-Trachère est formée de deux sections,
- - celle de Cadeilhan est peuplée de 77 habitants, (14 ménages) ;
- - celle de Trachère, de 74 habitants (15 ménages).
Le Maire et le garde-champêtre demeurent à Cadeilhan. L’Adjoint et le valet commun, à Trachère. Il y a cinq membres du Conseil municipal à Cadeilhan et cinq à Trachère.
La maison d’école est à Cadeilhan.
Cette commune est desservie :
- - pour les cultes par le desservant de Vignec ;
- - pour les finances, par le percepteur de Vielle-Aure ;
- - pour les postes et télégraphes, par le bureau de cette dernière localité.
La valeur du centime communal pour l’année 1887 est de 3 francs et 4 centimes.
Les revenus ordinaires de la commune sont constitués par le produit de la vente des herbages de certains quartiers de la montagne, et par des rôles de pacages. Il y a aussi parfois quelques coupes de bois dans les forêts indivises avec Aragnouet.
Le terrain de Cadeilhan-Trachère produit annuellement :
- - 40 hectolitres de froment,
- - 100 hectolitres de seigle,
- - 15 hectolitres de haricots,
- - 20 hectolitres de maïs,
- - 2 hectolitres de pois,
- - 6 hectolitres de fèves,
- - 400 hectolitres de pommes-de-terre,
- - 2500 quintaux métriques de foin,
- - 500 quintaux métriques de regain,
- - 2000 de paille.
La pomme-de-terre constitue la principale culture de cette localité où l’on fait toujours usage des procédés primitifs.
Les forêts de Cadeilhan-Trachère, indivises avec Aragnouet, et soumises au régime forestier, contiennent du pins, du sapin, du hêtre, du bouleau, du tilleul et du buis. Elles donnent en abondance du bois de chauffage.
Les habitants de Cadeilhan-Trachère conduisent annuellement :
- - 21 vaches,
- - 1783 moutons ou brebis,
- - 6 ânes,
- - 4 chevaux dans les pâturages communaux qu’on ne peut guère reboiser sans nuire aux intérêts locaux.
Les chasseurs de Cadeilhan-Trachère tuent pendant l’hiver quelques lièvres, des renards, des blaireaux, des chats sauvages est des fouines.
Un seul chemin traverse cette commune, c’est l’ancien chemin de Vielle-Aure à Tramezaygues, très étroit, peu uni, et ayant dans certains points une pente très forte.
À Vielle-Aure on trouve des voitures pour Arreau avec correspondance jusqu’à Lannemezan, station des chemins de fer du Midi.
Le commerce local est peu important; les volailles le beurre, les moutons, le bétail à cornes sont les principales ressources de l’exportation.
Il y a des marchés à Arreau, des foires à Vielle-Aure, à Guchan, à Guchen, à Ancizan, à Arreau et à Sarrancolin.
Les anciennes mesures encore en usage dans la localité sont :
- - pour les longueurs, la canne, l’empan et le pouce ;
- - pour les surfaces, la couperade, qui vaut 1 are 82 centiares, et la pugnère qui est la seizième partie ;
- - pour mesurer les céréales on se sert du coupeau, de l’aymit et du quarte ;
- - pour les poids, on compte par quintaux de 50 kilogrammes par livres de 500 grammes et par onces ; l’once est la seizième partie de la livre.
III
Cadeilhan (kac: haie, clôture; dilamn : qui s’étend).
Trachère (Tra: tras, au-delà ; chère : siera, montagne).
Cadeilhan-Trachère appartenait autrefois au diocèse de Comminges, au sénéchal des Vallées, dépendait du parlement de Toulouse et de la généralité de Montauban.
En 1473, les habitants de cette localité furent volontairement réunis à la couronne et payaient un fief de 10 livres, 9 sous, 6 deniers. Ils administraient eux-mèmes leurs biens communaux, ainsi que le prouvent quelques vieux parchemins déposés aux archives de la mairie.
L’idiome patois que l’on parle encore aujourd’hui, est le même que celui qu’on parlait autrefois. Les modifications ou changements en sont presque imperceptibles.
Les habitants de Cadeilhan-Trachère, localité essentiellement pastorale et agricole, sont affables, hospitaliers, actif et très sobres ; le laitage est la base de leur alimentation.
Les bergers et les pâtres portent pendant le mauvais temps, le manteau appelé communément montoe.
Les femmes portent un mouchoir sur la tête et souvent un capulet en laine fine, blanc, rouge ou noire.
Cadeilhan-Trachère possède une vieille église qui n’est remarquable que par la pureté de son style ; elle appartenait aux chevaliers du Temple. Tous les habitants professent le culte catholique.
IV
Les archives communales contiennent quelques parchemins relatifs presque tous à des transactions, pour pacages, faites entre consuls de cette localité et ceux de Vignec, de Soulan et d’Aragnouet.
Enseignement
Antérieurement à 1840, Cadeilhan-Trachère était sans école.
Depuis cette époque il y a une école mixte dirigée par un instituteur. La maison d’école, construite pendant les années 1884 et 1885, se trouve sur un point dominant, d’où l’on aperçoit la gracieuse vallée d’Aure et ses belles montagnes.
La salle de classe et le logement de l’instituteur répondent au besoin du service.
L’école de Cadeilhan-Trachère est peu fréquentée du mois d’avril au mois de décembre, les enfants étant occupés à la garde des troupeaux et aux travaux de la campagne. Malgré cela il y a peu d’illettrés dans cette commune. Depuis de longues années tous les jeunes gens, à l’époque de leur tirage au sort, savent lire et écrire.
Un seul mariage a été contracté en 1886, un espagnol et une espagnole; le mari seul a pu signer son nom.
Les ressources des habitants et de la commune de Cadeilhan-Trachère ayant été absorbées par les constructions récentes, on n’a pu établir ni caisse des écoles, ni caisse d’épargne, ni bibliothèque scolaire. On ne peut donc pas, quant à présent du moins, demander de nouveaux sacrifices à cette localité en vue de créer ces institutions si utiles.Cadastre napoléonien de Cadeilhan-Trachère
Le plan cadastral napoléonien de Cadeilhan-Trachère est consultable sur le site des archives départementales des Hautes-Pyrénées.
- Archives départementales des Hautes-Pyrénées : Monographie de Cadeilhan-Trachère en 1887
- Archives départementales des Hautes-Pyrénées : Plan cadastral de Cadeilhan-Trachère en 1833
Héraldique
Blasonnement :
D'azur à la montagne d'argent ombrée de sable chargée au pied d'une barrière aussi d'argent, sur une terrasse de sinople, au chef cousu de gueules chargé d'une croix de Malte d'argent.
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Cadeilhan-Trachère dans la littérature
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