Camparan
Localisation
Camparan : descriptif
- Camparan
Camparan est une commune française située dans le sud-est du département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie
Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Pays d'Aure, constitué de la vallée de la Neste (en aval de Sarrancolin), de la vallée d'Aure (en amont de Sarrancolin) et de la vallée du Louron. Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par divers petits cours d'eau
La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Camparan est une commune rurale qui compte 53 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 115 habitants en 1851.. Ses habitants sont appelés les Camparanais.
Géographie
Localisation
La commune de Camparan se trouve dans le département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie.
Elle se situe à 49 Tarbes, préfecture du département, à 30 , sous-préfecture, et à 29 Capvern, bureau centralisateur du canton de Neste, Aure et Louron dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales. La commune fait en outre partie du bassin de vie d'Arreau.
Les communes les plus proches sont : Guchan (1,1 Grailhen (1,1 Bourisp (1,7 Bazus-Aure (2,1 Estensan (2,3 Vielle-Aure (2,5 Sailhan (2,7 Azet (3,0 km).
Sur le plan historique et culturel, Camparan fait partie du pays de la vallée d'Aure ou pays d'Aure, constitué de la vallée de la Neste (en aval de Sarrancolin), de la vallée d'Aure (en amont de Sarrancolin) et de la vallée du Louron (confluente à Arreau).
Camparan est limitrophe de cinq autres communes dont Estensan à l'ouest par un simple quadripoint, à la Coume Escure.
Hydrographie
La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne. Elle est drainée par le ruisseau de Cuhéret, constituant un réseau hydrographique de 1 ,.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat de montagne », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat complétée par des études régionales prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Génos », sur la commune de Génos, mise en service en 1969 et qui se trouve à 5 vol d'oiseau,, où la température moyenne annuelle est de 7,8 . Sur la station météorologique historique la plus proche, « Tarbes-Lourdes-Pyrénées », sur la commune d'Ossun, mise en service en 1946 et à 49 , la température moyenne annuelle évolue de 12,2 , à 12,6 , puis à 12,9 .
Milieux naturels et biodiversité
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1 est recensée sur la commune : le « massif entre les Nestes d'Aure et du Louron » (2 749 et une ZNIEFF de type 2, : la « Haute vallée d'Aure » (43 605 .
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Toponymie
On trouvera les principales informations dans le Dictionnaire toponymique des communes des Hautes Pyrénées de Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail qui rapporte les dénominations historiques du village :
Dénomination historique :
- De Camparano, latin (1387, pouillé du Comminges).
Étymologie : probablement domaine antique formé sur le nom de personnage latin Camparius et suffixe anum (< an en gascon).
Nom occitan : Camparan.
- Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail, Dictionnaire toponymique des communes des Hautes Pyrénées intégrant les travaux de Jacques Boisgontier, Conseil Général des Hautes Pyrénées, 2000.
Histoire
Préhistoire
Antiquité
Moyen Âge
Temps modernes
Révolution française et Empire
Époque contemporaine
Monographie
I
Camparan est une petite commune située sur le penchant d'une colline au Levant de cette jolie vallée, située au Sud du département des Hautes-Pyrénées, qu'on nomme le vallée d'Aure.
Elle est bornée au nord par le territoire de la commune de Guchan, à l'est par celui de la commune de Grailhen, au sud par celui de la commune d'Azet et à l'ouest par ceux des communes d'Azet, Estensan et Bourisp. Elle est distante du chef-lieu de canton de trois kilomètres, du chef-lieu d'arrondissement de quarante quatre kilomètres, et du chef-lieu du département de soixante quatre kilomètres.
Par sa situation, elle découvre à l'œil du touriste, tout le pays compris entre Cadéac et Saint-Lary, c'est-à-dire toute la vallée d'Aure proprement dite. Il peut suivre tout le mouvement de la vallée, pas un coin ne lui est caché, on dirait que, lors de la construction de ce village, on ait choisi cet endroit comme le plus propice à la contemplation des beautés paysagistes. Rien, en effet, de plus joli que d'assister tous les matins à ce réveil de la vallée où les moindres péripéties ne sauraient vous échapper. Rien de si attrayant que de constater, dans l'ensemble de la vallée, l'effervescence de la nature dont vous pouvez marquer pour ainsi dire, tous les jours, les degrés. Au milieu de la vallée, on suit avec intérêt les mouvements capricieux de la Neste dont les replis tortueux vont en se modifiant, continuer leur course à travers la vallée à laquelle elle a donné son nom. C'est un spectacle bien intéressant de suivre les véritables métamorphoses que subit ce torrent car ça l'est un, dans le courant de l'année. Triste et douce en été et en hiver arrosant de ses eaux bien faisantes les nombreuses et belles prairies qui le bordent, il devient au printemps, terrible et malfaisant. Ses eaux mugissantes et houleuses sèment partout l'effroi et la dévastation.
On voit à l'entrée des gorges de Saint Lary, s'avancer avec un bruit de tonnerre cette masse terreuse, ressemblant à un immense reptile dont les innombrables replis labourent la vallée au fur et à mesure qu'elle s'élargit. Sa marche rapide et irrégulière ressemble à la course vagabonde d'un cheval indompté. On le voit enfin reprendre son ancien lit et s'engager dans la gorge rocheuse de Cadéac. Au riant tableau qui précédait l'invasion de la Neste, en succède un autre, sombre celui-là ; les prairies ont disparu, les villages du fond de la vallée sont inondés, la vallée dans son ensemble ne présente plus qu'un lac dont les bords sont recouverts de débris de meubles que l'eau a arrachés aux malheureux habitants qui n'ont pu se soustraire à son passage, d'arbres abattus, de planches, de rochers que l'eau a transportés là. Il faudra au pauvre cultivateur bien des jours, bien des sueurs pour rendre à sa terre, son ancienne valeur et sa beauté disparue. Tout au fond de la vallée, on aperçoit les gorges profondes de Tramezaygues ; les précipices affreux, les pics couronnés de neiges éternelles, les forêts sombres de sapins ; de temps à autre, un bruit sourd appelle notre attention, où on trouve dans un nuage de poussière qui nous annonce la chute d'une avalanche. Paysage grandiose dans sa nature sauvage.
Parmi ces Pics aux crêtes hérissées, on remarque le Pic de Midi ou Cap de Mont, haut de 2.060 mètres, le Pic d'Aret haut de 2.940 mètres, le Pic de Tramezaygues haut de 2.548 mètres, le Pic de Las Aiguilles haut de 1.883 mètres. Un peu plus vers l'Ouest, presque en face de Camparan, s'ouvre le Val de Soulan qui se distingue de celui de Tramezaygues en ce que la culture de la terre y est plus accessible et dans l'absence presque complète des forêts de sapins. Ses pics sont aussi nus et aussi accidentés que les précédents. On y remarque en principe le Pic Cabanouhaut de 2.580 mètres, le Pic de Som de Matte haut de 2.561 mètres. Là prennent naissance ces montagnes qui séparent le Bassin de la Garonne de celui de l'Adour. On remarque, en principe, de cette chaîne, le Pic d'Arbizon haut de 2.831 mètres auquel on fait suite la plantureuse montagne des Quatre Véziaux.
Le village de Camparan est bâti au milieu des propriétés particulières de ses habitants. A 22 mètres du village, prend naissance la riche forêt de pins qui fournit aux besoins de la commune. Au milieu de la forêt se trouve un large espace de terrain couvert de prairies naturelles qui contribuent efficacement à l'élevage du bétail. Au dessus de la forêt et recouvrant toute cette partie de la montagne, est une large pelouse servant de pacage. Le terrain, assez accidenté au Sud et au Nord de la montagne, offre moins d'aspérités dans la partie recouverte par le village, les propriétés et la forêt, c'est-à-dire du Levant au Couchant. La nature des roches y est granitique, schisteuse et calcaire. Les marbres que l'on retire de ses carrières sont assez jolis et d'une dureté remarquable. A cause, sans doute, de la difficulté de l'exploitation, ces carrières ne sont guère exploitées.
La plus grande partie du sol y est sablonneuse ; cependant grâce aux soins dont il est l'objet, grâce surtout au bon engrais, il est d'une redevance assez importante.
Les cours d'eau qui l'arrosent sont sans importance au point de vue du débit normal qui ne s'élève guère à plus de 200 litres par minute. Les cours d'eau de Camparan sont les ruisseaux de Caubère et la Méda prenant leur source dans le même endroit au sein de la forêt et ayant à eux deux le débit sus indiqué. Au printemps ou en automne, il arrive parfois que des crues subites viennent interrompre leur monotonie ; ces crues ne durent guère et les dégâts qu'elles occasionnent sont insignifiants.
Les eaux des fontaines, situées à l'Est de la commune, sont d'une fraîcheur et d'une salubrité étonnantes ; tandis que celles qui sont situées à l'Ouest, c'est-à-dire dans le bas fonds, sont lourdes, bilieuses, malfaisantes. Leur débit est régulier et n'est jamais troublé, ni par les pluies, ni par la fonte des neiges. L'eau est naturelle. Il n'y a, dans le territoire de la commune, aucune source ferrugineuse, sulfureuse.
L'altitude la commune est de 950 mètres, son climat est tempéré ; on remarque, cependant, comme dans toutes ces régions montagneuses, le passage brusque de la chaleur la plus accablante au froid le plus vif. Ces changements ont lieu même en été.
Les vents dominants dans cette région sont les vents froids du Nord qui amènent la neige en automne, hiver et printemps, et les vents chauds du Midi qui portent la pluie. Il serait peut-être plus exact de dire que ce sont plutôt les vents du Nord-Ouest ou de l'Océan et les vents du Sud-Est ou d'Afrique. Malgré les différents et brusques changements de température que l'on éprouve, on peut dire que le climat de la vallée d'Aure est trèes salubre. L'air y est pur et frais, ses habitants robustes et forts.
II
Au recensement de 1886, la population de Camparan a atteint le chiffre de 91 habitants. Ce chiffre est stationnaire ; les naissances sont à peu près en rapport avec les décès.
La commune ne compte qu'un seul groupe de maisons composé de 20 feux répartis dans 16 habitations.
L'administration municipale se compose d'un Maire, d'un Adjoint et de dix Conseillers municipaux ; elle a à son service pour l'exécution de ses décrets, deux gardes-champêtres.
La commune est desservie par un vicaire pour les cultes ; elle relève de la perception de Vielle-Aure et est desservie par le Bureau de Poste et le Bureau Télégraphique de cette dernière localité qui est en même temps le chef-lieu de Canton.
La valeur du centime est de 4 F 04 et elle comptait en 1886 comme revenu ordinaire une somme de 3.015 francs.
III
Les principales productions de la commune de Camparan sont : le seigle, le froment, le maïs, les pommes-de-terre, le sarazin. la culture des prairies naturelles et des prairies artificielles couvre à peu près les 2/3 de son territoire cultivé s'élevant à 147 ha 36 a 98 ca.
La principale culture est le blé (seigle et froment) donnant en moyenne un rendement de 330 hectolitres. Le procédé employé à la culture des terres est l'emploi de la charrue (en fer et bois) traînée par des bêtes à cornes.
L'essence dominante de bois dans la commune est le pin. Elle compte encore quelques échantillons de chênes de hêtres, de frênes, de peupliers. La forêt a une étendue de 67 hectares. Son produit sert à l'alimentation des ressources communales. Elle est partiellement exploitée chaque année, où le partage en coupes ou lots que l'on vend au plus offrant.
La forêt est soumise au régime forestier, inspection d'Arreau, conservation de Tarbes ; le Garde-forestier, commis à la surveillance de la forêt, a sa résidence à Camparan. la commune possède, en outre, une part de territoire indivis situé à l'Est du sien. Ce territoire appartient aux cinq communes de Camparan, Bourisp, Azet, Estensan et Grailhen ; il a une superficie de 20 ha 41 a. Il est également soumis au régime forestier.
Les principales races d'animaux domestiques élevés dans la commune sont : la race bovine, la race chevaline et la race ovine.
Les principaux animaux sauvages servant à la chasse sont : le lièvre, le renard, la fouine, le chat sauvage et les divers oiseaux stationnaires ou de passage.
Camparan possède une carrière de marbres peu exploitée à cause de son accès difficile.
Les principaux chemins de la commune sont : le chemin de Guchan construit en 1861, le chemin de Bourisp (1872- 1878), le chemin d'Estensan (1862), le chemin de Grailhen d'ancienne date.
Les moyens de communication aves les endroits environnants sont particuliers ; il n'y a pas de service public établi.
Enseignement
Instituteur depuis 1833.
La maison d'école a été construite en 1864, avec les fonds communaux. Elle est située à L'Est de la commune, faisant face au Midi. Elle comprend quatre chambres de dimensions à peu près identiques. La salle d'école, située au rez-de-chaussée, compte 5 m 80 de large sur 5 de long et 3 m de haut.
Le matériel scolaire laisse à désirer. Il devrait être renouvelé en partie et augmenté. La fréquentation de l'école est régulière. L'instruction est assez développée dans la commune ; il n'y a pas d'illettrés.
Une bibliothèque populaire est en voie de formation. La commune ne possède ni une Caisse des écoles, ni une Caisse d'Epargne scolaire.
L'instituteur a un traitement de 900 francs. Il est logé dans la maison d'école.Cadastre napoléonien de Camparan
Le plan cadastral napoléonien de Camparan est consultable sur le site des archives départementales des Hautes-Pyrénées.
- Archives départementales des Hautes-Pyrénées : Monographie de Camparan en 1887
- Archives départementales des Hautes-Pyrénées : Plan cadastral de Camparan en 1833
Héraldique
Blasonnement :
D'azur à une tour d’argent posée sur un mont de sinople et surmontée d'un soleil d'or.
Commentaires : blason officiel vérifié auprès de la mairie.
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Camparan dans la littérature
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