Conches-en-Ouche

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Conches-en-Ouche : descriptif

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Conches-en-Ouche

Conches-en-Ouche est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.

Géographie

Ville du département de l’Eure en Normandie, Conches se situe entre plaines et forêts, à mi-chemin entre Paris et la mer. Son site est un éperon dominant la vallée du Rouloir. Les guides touristiques considèrent Conches comme la capitale du pays d'Ouche si tant est qu'on puisse attribuer une capitale à cette contrée. Elle est en tout cas la L'Aigle et bénéficie d'une forte croissance démographique pendant environ cinquante ans (1954-2006). Elle atteint aujourd'hui 5 000 habitants. En effet la gare de Conches-en-Ouche est à une heure et demie environ de celle de Paris Saint-Lazare.

Cette commune est bordée par la grande forêt de Conches. Ses vieilles maisons et ses vestiges du passé qui en font un centre touristique ne l’empêchent pas d’être dynamique. Conches abrite notamment le premier collège et lycée équestre de France, agréé par l’Éducation nationale. Conches accueille aussi de nombreuses entreprises et commerçants et dispose d’équipements publics modernes et de capacités d’hébergement et de restauration.

Communes limitrophes de Conches-en-Ouche
Louversey, Burey Saint-Élier
Sainte-Marthe Conches-en-Ouche[2] Le Val-Doré (comm. dél. du Fresne)
Sainte-Marthe, Nagel-Séez-Mesnil Le Val-Doré (comm. dél. du Mesnil-Hardray) (par un angle)

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 . Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 amplitude thermique annuelle de 14,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Breteuil à 14 vol d'oiseau, est de 11,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. «  », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
  2. «  ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 lire en ligne), p. 2
  6. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Conchis en 1035; Conchæ en 1119 (Orderic Vital); Versus Conches, Conchia en 1200; Apud Conchas en 1207; Conche en 1248 (cartulaire d’Artois); Conchiæ en 1263 (coutumier des forêts de Hector de Chartres).

La commune était simplement désignée sous le nom de Conches, appellation encore fréquemment utilisée dans le langage courant. Nom ancien pour des petits mollusques des marais aux coquilles en forme de conques, il a sans doute été interprété comme une forme normano-picarde, d'où cet hypercorrectisme en conche.

D'après les registres d'état civil, le déterminant complémentaire -en-Ouche a été officialisé à une date inconnue, estimée entre 1913 et 1943.
Ouche est un pays normand qui comprend le nord-est du département de l'Orne et le sud-ouest de celui de l'Eure.

La commune était autrefois l'exact homonyme de l’actuelle Conches-sur-Gondoire (Seine-et-Marne) qui n’a, quant à elle, reçu un déterminant complémentaire qu’en 1993.

  1. a et b Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, vol. 1, , p. 59.
  2. , Toponymie générale de la France, lire en ligne), p. 1727.

Histoire

L’histoire de Conches commence vers 1034, lorsque les seigneurs de Tosny, dont l'origine reste obscure, héritèrent de ce fief alors appelé Castellio en latin médiéval (Castillon en normand septentrional et occitan, Chastillon en normand méridional et en ancien français, d'où Châtillon).

En ces temps de pèlerinages, les seigneurs de Tosny participèrent à l'un des plus grands : celui de Saint-Jacques-de-Compostelle, en Espagne. C’est sur le chemin d'un de ces voyages que de Tosny s’arrêta à Conques-en-Rouergue, ville située à la croisée de deux itinéraires vers Saint-Jacques de Compostelle. On y célébrait ardemment le culte de sainte Foy, martyre d’Agen. Roger y aurait obtenu la guérison de sa femme, en aurait rapporté des reliques de la sainte et, en action de grâce, aurait fait construire une église lui étant dédiée à Castellio qui prit alors le nom de « Conches ». Conque est un nom ancien pour coquille et, dans le cas présent, pour coquille Saint-Jacques (saint Jacques le Majeur), la ville de Conques-en-Rouergue étant située sur les routes de Saint Jacques-de-Compostelle. Conque a sans doute été interprété comme une forme normano-picarde, d'où cet hypercorrectisme en conche. Par la suite, elle devint également une étape régionale importante du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Les Tosny construisent la forteresse et son donjon, entourent la ville de murailles et construisent une abbaye bénédictine, Saint-Pierre de Castillon, au modeste rayonnement.

Les armes de la ville seraient celles des seigneurs de Conches : « une bande d’azur chargée de trois coquilles d’argent sur fond or », les coquilles témoignant de leur passage à Compostelle.

Après la conquête de la Normandie par Philippe Auguste en 1204, ce dernier dépouilla les Tosny au profit de son cousin Robert de Courtenay, à qui il donna la forteresse de Conches en récompense, avec celle de Nonancourt. Elle resta un fief important de la Maison de Courtenay, passant ensuite à son fils aîné Pierre. Après la mort de ce dernier à la croisade d'Égypte, les fiefs normands de la famille passèrent à sa fille Amicie, qui les apporta en dot à Robert II d'Artois. Conches passa alors dans le giron de la Maison d'Artois.

Conches-en-Ouche fut un fief de Robert III d'Artois, l’homme qui participa avec les Anglais à la guerre de Cent Ans, dont Maurice Druon, dans sa saga historique Les Rois maudits, fait le déclencheur du conflit. La ville subit la chevauchée d'Henri de Lancastre en 1356.

En 1354 au traité de Mantes, la ville et sa forteresse furent données par le roi de France Jean II au roi Charles II de Navarre, dit le Mauvais, avec le comté de Beaumont-le-Roger, la vicomté de Pont-Audemer et le Clos du Cotentin. Charles Jean de Grailly, qui la confia à son tour à son oncle Archambaud. Prétextant du fait que le captal était passé aux Anglais, Bertrand du Guesclin fit le siège de Conches en 1371. Un accord fut signé le et les Navarrais évacuèrent la ville. Cette reddition sept ans avant la conquête des biens du roi de Navarre par valut à Conches de ne pas être détruite comme les autres forteresses de Charles .

Occupée par les Anglais comme le reste de la Normandie, Conches est reprise par les troupes française du roi en .

Sous l'Ancien Régime, Conches est un petit centre administratif de Normandie puisqu'il est chef-lieu de sous-bailliage, d'élection et accueille un subdélégué et un grenier à sel. Elle dépend du comté et du bailliage d'Évreux. C'est aussi un centre économique grâce notamment à la présence de grosses forges. Un temple protestant est installé à Conches vers 1560. Les Ligueurs s'emparent de la ville.

Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de La Montagne-de-Conches. En 1793, les officiers municipaux de la commune sont envoyés devant le tribunal révolutionnaire pour complicité avec les fédéralistes.

Le , le train Caen-Paris déraille à Conches-en-Ouche sur le viaduc de Saint-Élier. Des voitures se décrochent et tombent dans la rivière. L'accident fait trente-six morts, dont l'universitaire caennais Pierre Villey, et de nombreux blessés.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands disposent d'un terrain d'aviation à proximité de la ville.

C'est notamment à Conches-en-Ouche que furent tournés en 1950 le film Le Rosier de Madame Husson et, du au , le film Le Trou normand, avec Bourvil et Brigitte Bardot.

Héraldique

Armes de Conches.

Blasonnement des armes traditionnelles de la ville de Conches :

« Une main tenant un gonfanon et une bride. »

— tel que rapporté par Malte-Brun, dans Ma France illustrée (1882), qui se garde de remarquer que les usages de l’héraldique sont très « malmenés » dans ce « blasonnement ». Il donnait comme source un abbé de La Porte, qui aurait indiqué deux origines possibles : soit en souvenir de Raoul de Conches, porte-étendard de Normandie et fondateur de la ville, soit en souvenir de Roger de Tosny qui aurait été porte-étendard de Godefroy de Bouillon.

Malte-Brun signalait par ailleurs un autre blasonnement, dont l’énoncé est un peu plus « orthodoxe » :

« D’or, à la bande d’azur, chargée de trois coquilles d’argent. »

  1. Venue d'Île de France, selon les uns, elle s'installe en Normandie au Rollon ?) Ce Malahulc (Malahulce) est paraît-il inconnu des historiens. Pourtant, on le retrouve dans les Gesta Normannorum Ducum de Guillaume de Jumièges : « Roger du Ternois, de la mauvaise race de Hulce… oncle du duc Rollon, et se battant avec lui contre les Francs avait jadis concouru par sa valeur à la conquête de la Normandie ». Plus tard, Orderic Vitalis se rapporte à lui en tant qu'oncle de Rollo et ancêtre de la famille de Tosny. Né vers 845 dans le comté de Sør-Trøndelag (Sør-Trøndelag fylke en norvégien) au centre de la Norvège, de Eystein "Glumra" Ivarsson et de la comtesse d'Ascrida (Aseda) Rognvaldsdatter, pour les autres, il aurait eu pour enfants Hugh de Cavalcamp (toujours désigné dans les généalogies comme l'ancêtre de l'importante lignée aristocratique des Tosny), né près de Dieppe vers 890, Richard, né en Norvège vers 893 et le comte Ralph de Bayeux, né également en Norvège vers 895.
  2. Alexandre Teulet, Layettes du Trésor des chartes, t. I n°747.
  3. a b c d et e Bernard Bodinier (dir.), L'Eure, de la Préhistoire à nos jours, éditions Jean-Michel Bordessoules, 2001.
  4. Bruno Ramirez de Palacios, Charles dit le Mauvais, roi de Navarre, comte d'Evreux, prétendant au trône de France, 2015, p. 87.
  5. Bruno Ramirez de Palacios, Charles dit le Mauvais, roi de Navarre, comte d'Evreux, prétendant au trône de France, 2015, p. 311.
  6. Bernard Beck, Châteaux forts de Normandie, Rennes, Ouest-France, , 158 ISBN ), p. 141.
  7. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini

Héraldique

Armes de Conches.

Blasonnement des armes traditionnelles de la ville de Conches :

« Une main tenant un gonfanon et une bride. »

— tel que rapporté par Malte-Brun, dans Ma France illustrée (1882), qui se garde de remarquer que les usages de l’héraldique sont très « malmenés » dans ce « blasonnement ». Il donnait comme source un abbé de La Porte, qui aurait indiqué deux origines possibles : soit en souvenir de Raoul de Conches, porte-étendard de Normandie et fondateur de la ville, soit en souvenir de Roger de Tosny qui aurait été porte-étendard de Godefroy de Bouillon.

Malte-Brun signalait par ailleurs un autre blasonnement, dont l’énoncé est un peu plus « orthodoxe » :

« D’or, à la bande d’azur, chargée de trois coquilles d’argent. »

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