Caen

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Caen : descriptif

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Caen

Caen [kɑ̃] est une commune française du nord-ouest de la France en Normandie

Préfecture du département du Calvados, elle était jusqu'au 1er janvier 2016 le chef-lieu de l'ancienne région Basse-Normandie

Depuis 2016, elle est le siège du conseil régional de Normandie et donc la capitale politique de la région tandis que Rouen avec le siège de la préfecture (chef-lieu) est la capitale administrative. Son grand nombre d'édifices religieux lui vaut le surnom de « Ville aux Cent Clochers » à l’instar d’autres villes comme Rouen

Ses habitants sont appelés les Caennais [kanɛ]. Cité de Guillaume le Conquérant et capitale du duché de Normandie avec Rouen, la ville a hérité d’un très riche patrimoine architectural en partie détruit lors de la bataille de Caen

La ville a gardé la mémoire de ce moment clé de la Seconde Guerre mondiale en édifiant notamment un Mémorial pour la Paix, célèbre dans le monde pour les cérémonies de commémorations qui y ont lieu. Du fait de son positionnement dans la recherche (avec le Ganil par exemple), de l'ancienneté de son université (fondée en 1432), de sa grande richesse culturelle (agglomération française la plus dotée en équipements culturels rapportés au nombre d'habitants) et de son caractère festif, Caen est parfois considérée comme étant la capitale culturelle et intellectuelle de la Normandie. Peuplée intra-muros de 108 200 habitants, Caen est la commune la plus peuplée du département du Calvados

La ville se classe au trente-huitième rang en ce qui concerne le territoire français pris en totalité (métropole et outre-mer)

Elle est au centre d'une agglomération de 205 708 habitants (3e après Rouen et Le Havre) et à la tête d'une aire d'attraction de 480 087 habitants (2e de la région après celle de Rouen et au 19e rang national)

Elle est le siège de la communauté urbaine Caen la Mer, qui compte 268 470 habitants.

Géographie

Situation, relief et géomorphologie

Caen, comme toute la moitié orientale de l'ancienne Basse-Normandie, fait partie du Bassin parisien. Elle est située à deux heures au nord-ouest de Paris par l'autoroute A13, dite « autoroute de Normandie » et environ à deux heures par le train de la gare de Paris-Saint-Lazare. Elle est reliée au sud de l'Angleterre par la ligne de ferry Caen-(Ouistreham Riva-Bella) - Portsmouth.

Elle se trouve à quelques kilomètres du littoral, des plages du Débarquement, des célèbres stations balnéaires de Cabourg et de Deauville entre autres, de la Suisse normande et du pays d'Auge.

Caen est située au centre-nord du Calvados au milieu de sa plaine, propice à la culture céréalière (plaine de Caen) ; elle a été fondée dans une vallée alluviale marécageuse à la confluence de l'Odon et de l'Orne, fleuve qui se jette 10 mer de la Manche. L'agglomération caennaise se développe aujourd'hui sur le plateau. Son développement urbain est marqué par un fort étalement.

À l'ouest de la ville, s'étend le Bocage normand (Bessin et Bocage virois), à l'est le pays d'Auge, au sud sa plaine se prolonge jusqu'aux frontières de la Normandie avec les Pays de la Loire (campagne de Falaise).

Au nord, la mer de la Manche borde l'agglomération caennaise (côte de Nacre), faisant partie de la communauté urbaine Caen la Mer.

Le territoire communal couvre 2 570 hectares. Il culmine à 73 mètres au nord, le point le plus bas (2 mètres) se situant à l'est, à la sortie de l'Orne.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Bretteville-sur-Odon, Carpiquet, Cormelles-le-Royal, Épron, Fleury-sur-Orne, Hérouville-Saint-Clair, Ifs, Louvigny, Mondeville, Saint-Contest, Saint-Germain-la-Blanche-Herbe et Venoix.

Communes limitrophes de Caen
Saint-Germain-la-Blanche-Herbe Saint-Contest, Épron Hérouville-Saint-Clair
Carpiquet,
Bretteville-sur-Odon
Caen Mondeville
Louvigny Fleury-sur-Orne, Ifs Cormelles-le-Royal

Les limites actuelles de la commune ont définitivement été fixées dans la deuxième partie du Venoix et une partie de la commune de Cormelles (Cormelles-le-Royal depuis 1969) sont rattachées à Caen. Une nouvelle partie de Cormelles est rattachée à Caen en 1965. Enfin, en 1979, la commune de Caen et celle d'Hérouville-Saint-Clair échangent une petite partie de leur territoire.

Géologie

Coupe géologique détaillée montrant la couverture sédimentaire du Bassin parisien.

Sur le bâti ancien du Massif armoricain, la région du Bessin et de la Plaine de Caen se comportent « durant le Mésozoïque comme une bordure soumise aux variations du niveau marin qu'elles soient d'origines épirogéniques ou eustatiques. Après un premier comblement des points bas durant le Trias, la conquête de la mer jurassique, vers le Sud et l'Ouest, s'affirme petit à petit, au cours de trois grands cycles de transgression de plus en plus large. Tout d'abord, durant le Lias, puis au Bajocien, enfin au cours du Bathonien. Les formations déposées sont essentiellement calcaires dans la Campagne de Caen et plus argileuses dans le Bessin. De nombreux niveaux fossilifères, dont l'épaisseur n'excède parfois pas plus d'un mètre, peuvent se retrouver avec une grande continuité ».

Pierre de Caen avant et après restauration (église Saint-Pierre).

La pierre blonde, dont les carrières, aujourd'hui fermées, s'étendent sous la ville de Caen, fut exploitée intensivement jusqu'au début du ducs normands, notamment pour les grands bâtiments en Angleterre puis, plus tard, pour les premiers gratte-ciels et bâtisses de New York. Au .

Sous l'impulsion de Jean-Marie Girault, la construction du Mémorial de Caen profite en 1986 d'une autorisation temporaire d'extraction. En , la carrière de Cintheaux, fermée à fin du pierre de Caen aux grands chantiers de restauration alors entrepris.

Les anciennes carrières médiévales représentent un réseau de galeries souterraines de 200 à 300 hectares. Lors du débarquement de Normandie, les Caennais s'y réfugient entre juin et , jusqu'à 15 000 à Mondeville, Fleury-sur-Orne, la Maladrerie (quartier de Caen) et Vaucelles. Pour surveiller ses souterrains, Caen est une des rares villes françaises à être dotée, comme Paris, d'un service des carrières.

Codes

Le code de la commune est « CN » dans la liste des quartiers d'immatriculation des navires en France.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 amplitude thermique annuelle de 12,1 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Carpiquet à 5 vol d'oiseau, est de 11,5 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records établis sur la période du 01−10−1945 au 03−12−2023
Station CAEN-CARPIQUET (14) Alt: 67m 49° 10′ 47″ N, 0° 27′ 22″ O
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2,9 2,8 4,2 5,5 8,5 11,2 13,1 13,3 11,1 8,8 5,6 3,3 7,5
Température moyenne (°C) 5,6 5,9 8 10 13 15,9 18 18,3 15,8 12,5 8,7 6,1 11,5
Température maximale moyenne (°C) 8,3 9,1 11,7 14,4 17,4 20,5 22,9 23,2 20,4 16,2 11,8 8,8 15,4
Record de froid (°C)
date du record
−19,6
08.1985
−16,5
03.1956
−7,4
03.1965
−5,7
11.1978
−0,8
14.2010
1
02.1962
4,7
07.1962
4
28.1974
1,8
22.1948
−3,7
30.1997
−6,8
26.1989
−11
26.1948
−19,6
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
16,8
01.2022
20,8
28.1960
24,9
30.2021
26,6
21.2018
30,4
25.1953
35,2
29.2019
40,1
18.2022
38,9
05.2003
33,5
02.1961
29,6
02.2023
21,6
01.2015
17,3
31.2022
40,1
2022
Ensoleillement (h) 70,5 90,2 130 179,1 203,4 212,6 218,5 204,8 170,9 117,1 81,9 67,2 1 745,9
Précipitations (mm) 63,1 52,8 49,7 53,4 59,4 58 51,1 59,6 54,3 78,9 78,7 81,3 740,3
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm 11,6 11,2 10 10 9,5 8,6 8 8,3 9,1 12,2 13,4 14,2 126,1
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm 4,9 3,7 3,4 3,7 4,1 3,5 2,9 3,5 3,7 5,4 5,6 5,9 50,3
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm 1,3 1 1,3 1,2 1,9 1,6 1,2 1,7 1,5 2,3 2,3 2,1 19,5
Nombre de jours avec neige 2,7 3,3 1,6 0,6 0 0 0 0 0 0,1 0,9 2,7 12
Source : [MétéoFrance] «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base
  1. «  », sur professionnels.ign.fr, Institut national de l'information géographique et forestière (consulté le ).
  2. « Modifications aux circonscriptions territoriales de communes », Journal officiel de la République française,‎ , lire en ligne sur Gallica)
  3. « Modifications aux circonscriptions territoriales de communes », Journal officiel de la République française,‎ , lire en ligne Accès limité)
  4. « Décret (…) portant modification de circonscriptions administratives territoriales », Journal officiel de la République française.- Numéro complémentaire,‎ , p. NC 3915 (lire en ligne Accès limité)
  5. Notice explicative de la Carte géologique de la France à 1/50 000, feuille Bayeux-Courseulles-sur-Mer (n°119), éditions du BRGM, janvier 2000, p. 7
  6. a et b Jean-Jacques Lerosier, « La résurrection de la pierre de Caen, joyau des cathédrales », Le Monde,‎ .
  7. Jean-Jacques Lerosier, « Petit voyage dans les galeries souterraines de Caen », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  8. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, ISSN 1278-3366, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  9. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  10. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  11. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  12. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  13. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

Attestations anciennes

On possède un grand nombre d'attestations anciennes du nom sous diverses formes :

  • Cadon en 1021-1025.
  • Cathim en 1026 (charte de Richard III de Normandie à propos du douaire de son épouse, Adèle de France).
  • Cadomo ou Cadumo en 1032-1035.
  • Cadun en 1035–1037
  • Cadomi en 1040-1066
  • Cadomo en 1063-1069
  • Cadomum en 1066
  • Cadum, Cathum aux XIe – XIIe siècles (chronique saxonne).
  • Cathum au Florence de Worcester).
  • Cahom au Henri de Huntingdon).
  • Cahem (chronique de Robert, abbé du Mont-Saint-Michel).
  • Kaem, Cahem, Caem, Chaem, Caam, Caan (Wace).
  • Variantes : Came, Cane, Kan, Kame, Cam, Cathem, Catheim.
  • Vers le XVe siècle, on n'utilise plus que Cadomus (forme latinisée) ou Caën.

Étymologie

Château de Caen, porte des Champs.

On dispose de peu de sources sur la fondation de la ville de Caen et l’origine de son nom. Les hypothèses anciennes sur la question ont été multiples et la plupart du temps farfelues. Par exemple, celle qui considère que « Caen » puisse être une altération du saxon, sans doute *Gatehēm « maison de la barrière », si l'on reconstitue un étymon plausible, en partant du fait historique que Caen aurait été un lieu de péage. Or, il s'agit d'un point de vue qui ne relève pas de l'analyse toponymique.

Seules les attestations anciennes permettent d'étudier un toponyme et d'organiser un corpus cohérent, c'est-à-dire conforme à l'évolution phonétique connue des langues d'oïl, à savoir pour Caen : Cadomo > Cadon pour *Cadom (chute de la voyelle finale -o) > Cathum pour *Cathom (lénition [d] en [ð] à l'intervocalique) > Cathem > Cahem (amuïssement de [ð] et passage de [o] à [ə]). Cette évolution est comparable à celle de Rouen, mentionné à une époque ancienne comme Ratomagos, Rotomagus, puis Rodomo > Rothom > Rothem > Rohem. D'autres Ruan, Rouans, etc. offrent des formes comparables ou encore Condom issu de Condatomagus avec traitement occitan des consonnes [d] [t].

Un élément -magus est identifié avec certitude dans les exemples précédents, il représente le celtique (gaulois) magos > magus « champ, marché » (cf. vieil irlandais mag « plaine »). Il est vraisemblable qu'on le retrouve aussi dans Caen étant donné la similarité des formes postérieures de Caen et de ces exemples. En revanche, le premier élément de Caen est radicalement différent. Il s'explique probablement aussi par le gaulois. La plupart des toponymistes proposent catu- « bataille, combat »,, attesté, entre autres, dans le nom du peuple gaulois des Caturiges. Le vieux celtique catu- a évolué en celtique insulaire comme en ancien français (lénition de [t] en [d]), d'où le gallois cad « combat, troupe », le breton kad, l'irlandais cath « combat » et cad- en ancien français, d'où les formes Cadon, Cadomo.

La signification globale du toponyme Catumagos est donc « champ de combat », c'est-à-dire peut-être « terrain d'exercice au combat », ou « champ de bataille ».

Homonymie avec Cahan (Orne) et Cahon (Somme).

  1. a b c d e f et g Jean Adigard des Gautries, « Les noms de lieux du Calvados attestés entre 911 et 1066 » dans Annales de Normandie, 2e année no 3, 1952, p. 222
  2. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Caen, P.U.C., .
  3. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud Paris VIe.
  4. a b et c Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise. Une approche linguistique du vieux-celtique continental, Paris, éditions Errance, , 440 ISBN ), p. 111.


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Étymologie

Château de Caen, porte des Champs.

On dispose de peu de sources sur la fondation de la ville de Caen et l’origine de son nom. Les hypothèses anciennes sur la question ont été multiples et la plupart du temps farfelues. Par exemple, celle qui considère que « Caen » puisse être une altération du saxon, sans doute *Gatehēm « maison de la barrière », si l'on reconstitue un étymon plausible, en partant du fait historique que Caen aurait été un lieu de péage. Or, il s'agit d'un point de vue qui ne relève pas de l'analyse toponymique.

Seules les attestations anciennes permettent d'étudier un toponyme et d'organiser un corpus cohérent, c'est-à-dire conforme à l'évolution phonétique connue des langues d'oïl, à savoir pour Caen : Cadomo > Cadon pour *Cadom (chute de la voyelle finale -o) > Cathum pour *Cathom (lénition [d] en [ð] à l'intervocalique) > Cathem > Cahem (amuïssement de [ð] et passage de [o] à [ə]). Cette évolution est comparable à celle de Rouen, mentionné à une époque ancienne comme Ratomagos, Rotomagus, puis Rodomo > Rothom > Rothem > Rohem. D'autres Ruan, Rouans, etc. offrent des formes comparables ou encore Condom issu de Condatomagus avec traitement occitan des consonnes [d] [t].

Un élément -magus est identifié avec certitude dans les exemples précédents, il représente le celtique (gaulois) magos > magus « champ, marché » (cf. vieil irlandais mag « plaine »). Il est vraisemblable qu'on le retrouve aussi dans Caen étant donné la similarité des formes postérieures de Caen et de ces exemples. En revanche, le premier élément de Caen est radicalement différent. Il s'explique probablement aussi par le gaulois. La plupart des toponymistes proposent catu- « bataille, combat »,, attesté, entre autres, dans le nom du peuple gaulois des Caturiges. Le vieux celtique catu- a évolué en celtique insulaire comme en ancien français (lénition de [t] en [d]), d'où le gallois cad « combat, troupe », le breton kad, l'irlandais cath « combat » et cad- en ancien français, d'où les formes Cadon, Cadomo.

La signification globale du toponyme Catumagos est donc « champ de combat », c'est-à-dire peut-être « terrain d'exercice au combat », ou « champ de bataille ».

Homonymie avec Cahan (Orne) et Cahon (Somme).


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  1. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Caen, P.U.C., .
  2. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud Paris VIe.
  3. a b et c Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise. Une approche linguistique du vieux-celtique continental, Paris, éditions Errance, , 440 ISBN ), p. 111.

Histoire

De la Préhistoire au Haut Moyen Âge

Vestige du fanum.

Il existait sur l'actuel site de la ville de Caen des petits noyaux d'habitats préhistoriques dispersés sur les bords de l'Odon et sur les hauteurs.

Au début de l'âge du Fer, des constructions s'implantent dans le secteur de Beaulieu.

Du celtique : champ du combat), s'est développé à l'emplacement de l’actuelle abbaye aux Hommes à proximité d'une voie romaine reliant Augustodurum (Bayeux) à Noviomagus (Lisieux). Ce bourg n'était qu'un vicus sans fonctions politiques ou administratives, ce rôle étant attribué à Aregenua, capitale des Viducasses située à une quinzaine de kilomètres au sud de Caen. Sa vocation était essentiellement artisanale. Le bourg connait de profonds changements au invasions barbares mettent fin à la prospérité antérieure et désorganisent les réseaux commerciaux. On constate que le bourg artisanal se tourne progressivement vers les activités agricoles. À la même époque, la transgression marine dunkerquienne provoque une montée progressive des eaux, qui a pour conséquence une multiplication des inondations. À la fin du .

Aregenua perd de son importance et l'actuel territoire de Caen passe sous l'influence d'Augustodurum. Au Regnobert de Bayeux, fondent des oratoires, entourés de leur cimetière, le long de l'ancienne voie romaine au centre de petits villages isolés dans la vallée de l'Orne et de l'Odon. Les invasions normandes viennent interrompre cet essor pré-urbain.

Caen sous les ducs de Normandie

Au duché de Normandie. Les paroisses Saint-Étienne, Saint-Sauveur, Saint-Georges, Saint-Gilles et probablement Saint-Michel-de-Vaucelles sont fondées à cette époque. Le bourg de Caen (burgus Cadomus) est attesté depuis le règne du duc (996-1026). Une ville, constituée de plusieurs noyaux, commence à se structurer sur l'axe reliant Saint-Pierre à Saint-Martin en passant par Saint-Sauveur. Au début du charte de l’abbaye de Fécamp, la décrit ainsi « la ville qui s'appelle Cathim, sur la rivière Orne, de part et d'autre, avec ses églises, ses vignes, ses prés, ses moulins, avec le marché, le tonlieu et le port, et toutes ses dépendances ».

Façade de l’abbaye aux Dames.

Ce mouvement urbain est confirmé et accru au Guillaume et de son épouse Mathilde de Flandre. En 1047, après sa victoire à la bataille de Val-ès-Dunes, le duc de Normandie organise le concile de la Trêve de Dieu sur la rive droite de l'Orne vers Vaucelles et fait construire en 1061 la chapelle Sainte-Paix, alors sur le territoire de Mondeville, pour recueillir des reliques de saints amenées pour cette occasion. Le couple ducal fonde également deux grandes abbayes à l'est et à l'ouest du tissu urbain existant dans lesquelles ils se feront inhumer, en 1083 dans l'abbaye aux Dames pour Mathilde de Flandre et, en 1087 dans l'abbaye aux Hommes pour Guillaume le Conquérant. Surtout, il fait édifier vers 1058/1060 une vaste forteresse, qui n'est encore qu'un vaste camp clos de murs, entre ses deux abbayes, au sommet de l'éperon calcaire dominant la vallée de l'Orne, dans lequel le duc et sa cour résideront régulièrement, et dote le bourg en plein développement d'une enceinte urbaine englobant le noyau central de l’agglomération naissante entre Saint-Étienne-le-Vieux et Saint-Pierre (Bourg-le-Duc).

D'un gros bourg de constitution anarchique, Caen devient une ville majeure et la seconde capitale de la Normandie, au détriment de Bayeux, pourtant ville épiscopale, qui voit sa prééminence rapidement remise en cause. Le choix de Guillaume est guidé par sa volonté d'une capitale positionnée au centre du duché, et surtout il vise à imposer son pouvoir dans cette partie de la Normandie, terres indociles dont étaient issus les conjurés de 1046. Ainsi, c'est dans la cité développée par leur père que Guillaume le Roux, roi d'Angleterre, et son frère aîné, Robert Courteheuse, duc de Normandie, signent en 1091 le traité de Caen censé régler les querelles de succession. La ville poursuit son développement sous Robert Courteheuse qui fait creuser un canal entre l'Orne et l'Odon formant ainsi l'île Saint-Jean ; ce bras d'eau, appelé canal Robert, a pour effet d'assainir ce terrain marécageux, d'offrir une protection face aux agressions extérieures et d'ouvrir un bief permettant l'érection de moulins.

En 1106, alors que le duché de Robert Courteheuse est envahi par son frère qui s'est emparé, en 1100, du royaume d'Angleterre Henri Beauclerc, la ville tombe entre les mains de ce dernier. Henri fait aménager le château en construisant un donjon et une nouvelle salle d'apparat (actuelle salle de l'Échiquier). Selon le chroniqueur Robert de Torigni, c'est en 1123, que Henri Beauclerc « fait édifier un grand donjon dans le château de Caen, et surélever l'enceinte que son père y avait fait construire ». C'est lui également qui établit l'Échiquier de Normandie alors que sa chambre des comptes siégeait dans un bâtiment, aujourd'hui disparu, rue Saint-Jean, et sa chambre de justice dans la grande salle romane, et fait clore de canaux et de murs le nouveau faubourg de la ville, l'île Saint-Jean.

Chevet de l’ancienne abbatiale Saint-Étienne.

En 1203, Jean sans Terre affranchit la commune de Caen qui peut alors se doter d’un beffroi, d'une cloche, d'un sceau et d'un hôtel de ville, bâti sur le pont Saint-Pierre.

Dans le cadre de la reconquête du duché de Normandie par le roi Philippe Auguste, Caen tombe le , avant Rouen. C'est à Caen que les troupes bretonnes de Guy de Thouars, allié du roi capétien et en charge de la conquête dans l'ouest de la province, font leur liaison avec le roi, avant de retourner soumettre le Cotentin. Le roi de France maintient les droits municipaux et remanie profondément les défenses du château, avec notamment la construction de la chemise du donjon.

Guerre de Cent Ans

d'Angleterre lors de sa chevauchée qu'il mènera à travers la Normandie, le Vexin, le Beauvaisis, le Vimeu, le Ponthieu, le Boulonnais et le Calaisis, après avoir débarqué le à Saint-Vaast-la-Hougue dans la baie de Morsalines, est le aux portes de la ville dont les fortifications sont médiocres et, comble de malchance, les eaux de l'Orne et de l'Odon sont si basses qu'elles peuvent être franchies à gué. Le capitaine de la place Robert de Warignies s'enferme dans la citadelle alors que Raoul de Brienne, connétable de France, avec ses chevaliers se rendent au comte de Kent, Thomas de Hollande. La ville est pillée et brûlée pendant trois jours. Pressé de gagner la Picardie Édouard assiège pas le château, et peu après son départ la garnison française reprend la ville. Dans les années qui suivirent, tirant la leçon, la ville et ses deux abbayes s'enferment dans de solides remparts. Ils permettront de détourner les chevauchées d'Henri de Lancastre et de Charles le Mauvais, malgré quelques faiblesse dont la division en trois bourgs : Bourg-le-Roi, bien fortifié, l'île Saint-Jean, médiocrement, et l'Île-aux-Prés (place de la République) pas du tout et la présence aux deux extrémités du bourg des deux abbayes qui peuvent servir de retranchement dans le cas où elles seraient prises. En 1370, on installe une plate-forme maçonnée à la place de la charpente d'origine. C'est de Caen que Bertrand du Guesclin, connétable de France, qui a fait de la ville son quartier général, part, en 1373, reconquérir le pays, Normandie, Guyenne, Saintonge et Poitou. Sa statue, par Arthur Le Duc, orne la place Saint-Martin.

Durant l'été 1417, la ville après avoir été isolée, est de nouveau assiégée et oppose pendant dix-sept jours une résistance héroïque face à qui a débarqué le

L’envahisseur anglais massacre 2 000 bourgeois, pille et traite les survivants en rebelles à « leur » roi. La région de Caen sera le lieu d’une très vive résistance à l’occupant anglais qui y procédera à un grand nombre d’exécutions de résistants entre 1418 et 1450.

La fondation, en 1432, de l’université de Caen fait partie des mesures de Jean de Lancastre, duc de Bedford, régent de Normandie, afin de tenter de se concilier la population caennaise. La fin de l’année 1434 voit un soulèvement commandé par Jean de Chantepie. Après la bataille de Formigny, Dunois avec une partie de l'armée française met le siège devant la ville le . vient en personne à l'abbaye d'Ardenne commander les opérations. Le

Le Charles connétable de Richemont de Bretagne, des comtes de Clermont et de Dunois. La Normandie redevenue française, Charles Charte aux Normands).

Le Temple réformé de Caen.

Après avoir réuni, à Tours, les représentants des villes marchandes du royaume le , autorise, en novembre, un établissement des foires à Caen, par ses lettres patentes. L'objectif étant de favoriser la croissance du commerce en Normandie et de ralentir la fuite de devises, liée notamment à la puissance des foires de Bruges et d'Anvers.

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Les protestants, prennent le contrôle de la ville en , leur iconoclasme s'en prend, entre autres, au tombeau de Guillaume le Conquérant et de la reine Mathilde. Le service catholique est suspendu. de Montgommery, chef des huguenots de Normandie, après s’être enfui de Rouen et avoir rassemblé des nouvelle troupes au Havre s'empare de la ville. Arrivé à Caen en , le chef du parti huguenot, l'amiral de Coligny, ordonne, avant son départ le , la démolition, « afin d'avoir le profit qui se tireroit des plombs ont elle étoit couverte », de l'abbaye aux Hommes dont le chartrier est brûlé. En 1584, la peste fait 10 000 victimes à Caen. Le Parlement de Normandie et la Cour des aides et la Chambre des Comptes sont déplacés à Caen de à à la suite du soulèvement de Rouen contre le roi ; les parlementaires fidèles au roi se rendant à Caen.

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L'ancien séminaire des Eudistes sur la place Royale (place de la République).

En 1619, la peste s'installe à nouveau à Caen.

La révolte des Nu-pieds amorcée à Caen le fut menée par un certain Bras-Nus se donnant le grade de colonel de l’armée souffrante ; il finit roué. Prudemment restée à l’écart des troubles de la Fronde, Caen va voir la création de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Caen et de la première Académie de Physique de France qui lui acquerra une réputation de capitale des beaux esprits et le surnom d'« Athènes normande ».

Au obligent la ville à lancer de grandes opérations d’urbanisme afin de régler les problèmes posés par la congestion de la circulation et la pression démographique. Entre 1629 et 1635, la ville fait détruire les maisons qui se trouvaient entre le carrefour Saint-Pierre et le Châtelet et déplacer la partie du cimetière de l’église Saint-Pierre qui se trouvait derrière ces maisons. La place Saint-Pierre est ainsi formée dans le deuxième quart du Jésuites (actuelle rue Saint-Laurent). En 1635-1637, la ville lance une importante opération d’urbanisme consistant à aménager une grande place carrée entourée de maisons construites en pierre de taille sur un alignement déterminé. Cette place royale (actuelle place de la République) est terminée par l’érection du séminaire des Eudistes et de son église dédiée aux Très Saints Cœurs de Jésus et Marie entre 1664 et 1703. Non loin de la place Royale, les Jésuites, installés au collège du Mont en 1609, se font ériger l’église Sainte-Catherine-des-Arts (actuelle église Notre-Dame-de-la-Gloriette) entre 1684 et 1689. Des promenades publiques arborées sont aménagées dans la Prairie le long de l’Orne et du canal Robert ; le cours-la-Reine (actuel cours Général-de-Gaulle) est planté en 1676 et le cours de l’Orne (actuel cours Kœnig) en 1691.

Pour préserver l'orthodoxie catholique et stimuler la foi, les ordres de la Contre-Réforme, soutenus par les autorités royales, multiplient les fondations d’églises, de couvents et de monastères destinés à accueillir les formes rajeunies de la piété. De nombreuses congrégations s’installent donc à Caen : Jésuites, Carmélites, Ursulines, Visitation. Jean Eudes fonde à Caen la congrégation de Jésus et Marie (Eudistes) et l'ordre de Notre-Dame de Charité. La révocation de l'édit de Nantes s'accompagnent de nombreuses persécutions : destruction du temple, internement aux Nouveaux et Nouvelles Catholiques… Ces représailles forcèrent de nombreux Caennais protestants refusant d'abjurer, riches marchands et industriels pour la plupart, à l'exil. L’émigration atteignit les proportions d’un véritable dépeuplement et le commerce de la province en fut ruiné. Un rapport de l’intendant Foucauld adressé au ministre Pontchartrain qui voulait établir une juridiction consulaire à Caen, affirme l’impossibilité de recruter un semblable tribunal en cette ville : « La plupart des marchands de Caen, étant « religionnaires », ont quitté le royaume ; ceux qui y sont restés sont passés à Paris ou à Rouen, et le commerce est à présent « peu de chose à Caen. » L'absolutisme louis-quatorzien mit également fin aux franchises municipales dont jouissait Caen en supprimant les élections municipales et en transformant les offices d’échevin des nobles, des bourgeois et des marchands en charges vénales.

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Charlotte Corday (1768-1793).

Caen vit, en 1713, 1715 et 1725, des émeutes liées à la cherté du pain.

Le , se produit un des plus violents séismes qu'ait connu la Normandie. L'intensité à l'épicentre situé dans la région de Caen est estimé à VII sur l'échelle MSK. Toutes les maisons de la ville ont été agitées, de nombreux dégâts sont signalés.

À la Révolution, le procureur-syndic Georges Bayeux et le commandant de la place Henri de Belzunce furent massacrés par la foule. En 1793, la section caennaise des Jacobins de Caen rompit ses attaches avec ceux de Paris. Nombre de Girondins cherchant refuge à Caen lors de leur chute, celle-ci devint le centre des insurrections fédéralistes auxquelles se joignit la société caennaise des Carabots. C'est le faible recrutement des armées fédéralistes qui incita Charlotte Corday à quitter Caen le pour aller assassiner Marat à Paris.

Révolution et Empire

Le , l’armée de la Convention entre à Caen, signant la fin de l’insurrection fédéraliste.

Le , des émeutes débutent à la halle aux grains et au moulin Montaigu. Les émeutiers protestent contre la disette qui sévit depuis 1811, à la suite des mauvaises récoltes. Napoléon était passé à Caen en 1811 et avait appris que du fait du blocus continental les nombreuses ouvrières de la bonneterie et de la dentellerie s'étaient appauvries, tandis que le prix du blé avait monté. Le préfet Méchin et le maire Lentaigne de Logivière sont pris à partie. L'ordre est rétabli le soir même. Plusieurs personnes sont arrêtées dans les jours suivants. Le , 4 000 soldats arrivent en renfort dans la ville. Le , 61 personnes sont jugées, quatre hommes et quatre femmes sont condamnés à mort. Ils sont exécutés le . Les autres personnes sont condamnées à des travaux forcés ou à de la prison. Michelle Zancarini-Fournel souligne que dans les mois suivants, la situation empire (« Nombre de malheureux ne vivent que d'herbe et de son »), jusqu'à la récolte de l'été 1812, et ajoute que les condamnations furent annulées par le duc de Berry en 1814, après l'abdication de .

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Borne limite de l'octroi de Caen sur la route de Louvigny.

Le canal de Caen à la mer, immédiatement suivie de celle de la gare ferroviaire (1857-58). La ville est alors un centre intellectuel important de la Normandie, avec notamment la fondation, par Arcisse de Caumont, de diverses sociétés savantes (Congrès scientifique, Société française pour la conservation des monuments, en 1834, Association normande pour la vulgarisation des sciences; Caumont participe aussi aux travaux de la Société des antiquaires de Normandie). La ville sort de ses limites historiques et s'étend sur les pentes au-dessus de la vieille ville (quartier bourgeois autour de la gare Saint-Martin, ouverte en 1884, ou quartier plus populaire au-dessus de Vaucelles).

Chronologie

Les dates marquantes sont :

  •  : fait un passage à Caen et fait libérer les personnes emprisonnées depuis 1812 ;
  • 1837 : début des travaux du canal de Caen à la mer ;
  • 1857 :
    •  : inauguration du premier système de distribution d'eau ;
    •  : inauguration du canal de Caen à la mer ;
  •  : inauguration de la gare de Caen par le couple impérial ;
  •  : inauguration des bains et lavoirs.
Démographie

La croissance démographique s'amenuise. On recense 36 231 habitants en 1806, 41 394 habitants en 1856 et 45 380 habitants en 1906. Régulièrement, l'évolution est même légèrement négative :

  • entre 1851 et 1856 (– 3 886 hab.)
  • entre 1861 et 1876 (– 2 559 hab.)
  • entre 1891 et 1906 (– 938 hab.)

La croissance reprend à partir de 1906. En 1936, les Caennais étaient 61 334.

Caen au | ]

L'avenue de Courseulles et l'ancien tramway de Caen, avant la Première Guerre mondiale.
1900 à 1940
Caen durant la Seconde Guerre mondiale

Caen perd environ 68 % de son volume bâti durant la Seconde Guerre mondiale car elle s'est trouvée sur une ligne de front très disputée lors du débarquement en Normandie le  (Jour J). Les bombardements anglo-américains du au font près de 2 000 victimes parmi les habitants de la ville. Elle est libérée par les forces canadiennes qui ont combattu pendant un mois les troupes SS. Quelques-uns de ses principaux monuments ont néanmoins été sauvegardés.

La reconstruction de Caen a officiellement duré de 1947 à 1963 avec de larges avenues rectilignes bordées par des immeubles de pierre de Caen d'environ cinq étages, ce qui confère une certaine unité architecturale à plusieurs parties de la ville. De nombreux immeubles qui avaient un toit plat ont été chapeautés d'un toit à pentes traditionnel. La ville, profondément meurtrie par la guerre, a été décorée de l'ordre national de la Légion d'honneur en 1948.

1945 à 2000

En réparation des dommages de guerre, et comme le monastère des Bénédictines avait été en grande partie détruit en 1944 pendant la bataille de Caen, il a été confié à l'architecte Jean Zunz de le reconstruire à la Folie-Couvrechef, qui est maintenant intégrée à l'agglomération. Il a confié la verrière de la Création du Monde à l'artiste Sergio de Castro en 1956. La réalisation durera trois ans.

En 1963 est inauguré le parc des expositions, symbolisant ainsi la fin de la reconstruction de Caen. En 1968 Caen est touchée de plein fouet par trois événements : les grèves ouvrières et la nuit d'émeute du 26 et  : les mois de mai et juin dans le cadre des événements de mai 68 et enfin l'affaire du Théâtre-Maison de la Culture (TMC) au mois de décembre. Cette année, la métropole normande est au cœur de la contestation très actives dans le domaine de l'art.

  1. Hubert Lepaumier et Cyril Marcigny, « Le site de la ZAC de Beaulieu à Caen et la céramique du premier âge du Fer en Basse-Normandie : premier bilan », dans Les Marges de l’Armorique à l’âge du Fer, Archéologie et Histoire : culture matérielle et sources écrites, Actes du XXIIIe Colloque de l’Association française pour l'étude de l'âge du fer de Nantes, Revue Archéologique de l’Ouest, suppl. 10, 2003,p. 43-57.
  2. a et b Guy Le Hallé (Hervé Morin, ISBN ), p. 56 (Caen).
  3. Christophe Collet, Pascal Leroux et Jean-Yves Marin, Caen cité médiévale : bilan d'archéologie et d'histoire, Service Département d'archéologie du Calvados, (ISBN ).
  4. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur mondes-normands.caen.fr.
  5. Stéphane William Gondoin, « Les châteaux forts au temps de Guillaume le Conquérant », Patrimoine normand, ISSN 1271-6006).
  6. Barthélemy Pont, Histoire de la ville de Caen : ses origines, Caen sous les ducs de Normandie, lire en ligne), p. 199, 257, 305.
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  9. Laurence Jeanne, Laurent Paez-Rezende, Julien Deshayes et Bénédicte Guillot (avec la collaboration de Gaël Léon), ArchéoCotentin : Les origines antiques et médiévales du Cotentin .
  10. a et b Beck 1986, p. 103.
  11. Bernard Beck, Châteaux forts de Normandie, Rennes, Ouest-France, , 158 ISBN ), p. 82.
  12. a et b Beck 1986, p. 106.
  13. Beck 1986, p. 76.
  14. Beck 1986, p. 83.
  15. a et b Beck 1986, p. 107.
  16. Ordonnances des Rois de France de la lire en ligne), « Lettres patentes de Louis XI, Montilz-lèz-Tours, novembre 1470 ».
  17. Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 ISBN , OCLC 299354152, présentation en ligne). p. 367.
  18. Serge Van Den Broucke, « L'aître Saint-Maclou de Rouen : La renaissance d'un site historique exceptionnel », Patrimoine normand, ISSN 1271-6006).
  19. Grégory Quenet, Les tremblements de terre aux lire en ligne)
  20. Les Luttes et les Rêves : Une histoire populaire de la France de 1685 à nos jours, p.181-183
  21. Robert Triger, Léon Duchesne de La Sicotière, avocat, sénateur de l'Orne, membre correspondant de l'Institut (1812-1895) : sa vie et ses œuvres, éd. E. Renaut-de-Broise, Alençon, 1900 [lire en ligne]
  22. Toutes les données démographiques antérieures à 1962 proviennent du site de l'EHESS (Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «  », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales.). Elles ne prennent pas en compte Venoix, commune indépendante jusqu'en 1952.
  23. Jean Quellien, Bernard Garnier, Michel Boivin et Gérard Bourdin, Les victimes civiles de Basse-Normandie dans la Bataille de Normandie, Editions du Lys/Centre de recherche en histoire quantitative, (ISBN , lire en ligne)
  24.  », sur sergiodecastro.org (consulté le ).


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Héraldique

Armoiries traditionnelles de Caen :

De gueules au château donjonné d'une tour crénelée d'or, le tout ouvert, ajouré et maçonné de sable.


Les armes de Caen sous l'Ancien Régime se blasonnaient ainsi :

Coupé de gueules et d'azur, à trois fleurs de lys d'or, deux en chef, une en pointe.


En 1809, une circulaire ministérielle précise que les villes et corporations doivent obtenir une permission de l'empereur avant de disposer d'armoiries. Le conseil municipal de Caen sollicite un écu coupé d'azur et de gueules à l'aigle brochant sur le tout, ou, en cas de refus, le retour à l'ancien écu au château donjonné d'or. C'est ce dernier qui sera validé en 1811.

Armoiries demandées à Napoléon en 1809 mais non octroyées : Coupé d'azur et de gueules à l'aigle d'or brochant sur le tout, au chef des bonnes villes de l'Empire qui est de gueules à trois abeilles d'or.


Les armes de Caen sous le Premier Empire se blasonnaient ainsi :

De gueules au château donjonné d'une tour crénelée d'or, au chef des bonnes villes de l'Empire (de gueules à trois abeilles d'or).


Les armes de Caen, en vigueur depuis 1830, sont reprises du blason primitif du XIIIe siècle et se blasonnent :

De gueules au château donjonné d'une tour crénelée d'or, le tout ouvert, ajouré et maçonné de sable.

  1. Ch.Gervais, Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie (Décembre 1853, XXè volume de la collection) : Des armoiries de la ville de Caen., Sociétés des Antiquaires de Normandie, (lire en ligne)
  2. «  », sur TVNC.tv, TVNormanChannel (consulté le ).

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