Blangy-sur-Bresle
Localisation
Blangy-sur-Bresle : descriptif
- Blangy-sur-Bresle
Blangy-sur-Bresle est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Géographie
Description
Blangy-sur-Bresle est un bourg industriel normand de la vallée de la Bresle limitrophe de la Picardie et du département de la Somme, situé entre le cours d'eau et la Haute forêt d'Eu, à 25 Abbeville, 23 Tréport et du littoral de la Manche, 65 Rouen et à 45 Amiens.
Le bourg est parfois surnommé la cité verrière, puisque, dès le Moyen Âge, des verreries se sont installées dans différents villages en lisière de la forêt d’Eu et de sa richesse en bois, indispensable pour les faire fonctionner, et de l'implantation dans la ville au ,.
La commune est la ville-centre de l'aire d'attraction de Blangy-sur-Bresle, de son unité urbaine, de son bassin de vie, et se trouve dans la zone d'emploi de La Vallée de la Bresle-Vimeu.
Communes limitrophes
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de 11 autres communes dont 3 sont situées dans le département voisin de la Somme.
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 17,5 km2 ; son altitude varie de 42 à 216 mètres.
Les sondages effectués dans la vallée de la Bresle, en particulier celui de Blangy, sont caractéristiques du nord-ouest du Bassin Parisien. Les terrains affleurants vont du Cénomanien moyen et supérieur à l'Holocène.
Des craies argileuses grises du Cénomanien constituent la base des terrains affleurants de Blangy-sur-Bresle. Les craies sont recouvertes, par d'autres craies aux Turoniens inférieur, moyen et supérieur. Des craies blanches viennent compléter l'ensemble au Turonien terminal, aux Coniacien inférieur, moyen, supérieur, et aux Santoniens inférieur, moyen et supérieur. Des sables, graviers et cailloux de silex viennent recouvrir les craies blanches au Thanétien et à l'Yprésien. Des limons recouvrent l'ensemble sur les plateaux, les pentes et les vallées sèches.
Hydrographie
La commune est traversée par un unique cours d'eau : le fleuve côtier La Bresle qui prend sa source dans la commune d'Abancourt et se jette dans la Manche au Tréport après un parcours de 72 kilomètres et draine un bassin versant de 748 km2.
Le fleuve se sépare en trois bras. Le réseau est complété par 5 canaux et biefs servant à réguler les flux ou irriguer terres et moulins. L'ensemble du fleuve et de ses affluents est classé en truites de mer, saumons atlantiques, anguilles, lamproies fluviatiles).
D'anciennes ballastières inondées occupent l'ouest de la commune et constituent une zone de pêche importante. Ces ballastières et l'ensemble des autres plans d'eau sont classés en .
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 . Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays de Bray, bien arrosé et frais.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 amplitude thermique annuelle de 13,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Oisemont à 10 vol d'oiseau, est de 11,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Paysages
La commune est traversée par la Bresle et de nombreux canaux.
L'environnement paysager communal est constitué de trois milieux distincts : les milieux humides (fond de vallée), les milieux forestiers et les pelouses calcicoles (coteaux).
- Le fond de vallée, dans lequel la ville est bâtie, est constitué d'importantes zones humides. Des marais entourent la ville au nord-ouest et au sud-est. Au sud-est les marais sont plus modestes, remplacés par d'anciennes ballastières inondées. Ces zones humides, complétées par la présence du fleuve sont propices à l’accueil de nombreuses espèces.
- Les coteaux abritent les forêts et les bois. Ils couvrent le sommet des coteaux au sud de la commune. La grande majorité de cette zone boisée fait partie de la forêt d'Eu.
- Les coteaux abritent également en lisière de forêt quelques larris (appellation locale pour pelouses calcicoles marneuses). Ces espaces sont généralement situés sur le versant picard de la vallée car les pentes y sont plus raides,.
Milieux naturels et biodiversité
La commune de Blangy est traversée sur toute sa longueur et en plusieurs points par la Bresle. La présence conjuguée de la Forêt d'Eu, des larris, de la rivière et du relief en fait un lieu propice au développement de la biodiversité et au maintien d'une faune et d'une flore fragile et rare.
Sites Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones Spéciales de Conservation (ZSC) et de Zones de Protection Spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles. L'objectif est de promouvoir une gestion adaptée des habitats tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularités régionales et locales de chaque État Membre. Les activités humaines ne sont pas interdites, dès lors que celles-ci ne remettent pas en cause significativement l’état de conservation favorable des habitats et des espèces concernés. Blangy-sur-Bresle est traversée par un site : le site Natura 2000 "Vallée de la Bresle".
- Le site « Vallée de la Bresle » traverse toute la vallée d'Abancourt au Tréport. C'est un site d'importance communautaire (SIC) (Directive « Habitats ») créé le . En mars 2015, le SIC devient une zone spéciale de conservation (ZSC) d'une superficie de 1 016 Hauts-de-France et 23 en Nordmandie) et trois départements (22 en Seine-Maritime, 15 dans la Somme et 6 dans l'Oise). L'intérêt majeur du site repose sur une diversité de milieux à la fois aquatiques (Eaux courantes, stagnantes, marais...) et terrestre (prairies humides, steppes, pelouse sèches, forêts…). Le site traverse la commune et couvre les larris et les boisements sur les hauteurs du hameau de Boiteaumesnil. Les bords de Bresle à Blangy abritent notamment la libellule Agrion de Mercure.
Le site Natura 2000 "Vallée de la Bresle" abrite (entre autres espèces protégées), des populations de saumon atlantique, de grand murins, de grand rhinolophe, d'Écrevisse à pattes blanches ou encore d'Ophrys aranifera.
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Confluence et séparation de deux bras de la Bresle.
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Ouvrage abandonné dans le grand-marais.
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La Bresle dans le grand-marais.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Le territoire communal de Blangy-sur-Bresle comprend quatre ZNIEFF :
- Les ZNIEFF de type 1 sont des « espaces homogènes écologiquement, définis par la présence d'espèces, d'associations d'espèces ou d'habitats rares, remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel régional. Ce sont les zones les plus remarquables du territoire ». Sur la commune de Blangy-sur-Bresle il en existe 3 :
- La ZNIEFF du mont Hulin, les buissons est créée en 2004 et est d'une superficie de 627,92 hectares répartis sur quatre communes (Blangy-sur-Bresle, Nesle-Normandeuse, Pierrecourt et Réalcamp). Située sur un plateau boisé (forêt d'Eu), elle concentre un peuplement important de Phanérogames et de Ptéridophytes (dont la fougère classée "espèce protégée"). On trouve également des qui comme la Polystic à aiguillons et neuf autres espèces sont dites déterminantes dans l'élaboration de la ZNIEFF.
- La ZNIEFF du coteau de Boiteaumesnil est créée en 2003 et est uniquement située sur le territoire de la commune. D'une superficie de 30 hectares, elle se trouve à proximité du hameau de Boiteaumesnil sur les lieux-dits soleil battu et les tranchées en lisière du mont boisé du Mont de Dieu. Constituée d'un coteau calcaire, boisé ou en prairie, elle renferme de nombreuses espèces rares liées à la diversité des milieux présents sur le site. On y trouve entre autres espèces l'Ophrys bourdon (orchidée protégée régionalement), l'épiaire des Alpes, le damier de la succise (papillon protégé nationalement).
- La ZNIEFF de La forêt d'Eu - Le massif de Boiteaumesnil est située sur le massif forestier du Mont de Dieu, elle jouxte la ZNIEFF du coteau de Boiteaumesnil sur sa délimitation nord-ouest. Elle est créée en 2003 et couvre une partie des territoires communaux de Rieux, Blangy-sur-Bresle, Dancourt et Saint-Riquier-en-Rivière. Dix-huit espèces déterminantes sont relevées sur ce site, tel que Rubus idaeus, Phegopteris connectilis, Rosa tomentosa, Luzula sylvatica, ou Hordelymus europaeus.
Ces trois ZNIEFF de type 1 sont en liaison (dite liaison écologique) avec la ZNIEFF de type 2 de la Haute forêt d'Eu, les vallées de l'Yères et de la Bresle,,.
- Les ZNIEFF de type 2 sont des "espaces qui intègrent des ensembles naturels fonctionnels et paysagers, possédant une cohésion élevée et plus riches que les milieux alentour". La ZNIEFF de la Haute forêt d'Eu, les vallées de l'Yères et de la Bresle est créée en 2008. D'une surface de 20 763,34 hectares, elle est située sur deux départements et cinquante-huit communes. Elle regroupe les deux grandes vallées côtières de la Normandie septentrionale et une grande partie du massif de la forêt d'Eu. L'alternance d'espaces humides, aquatiques et terrestres faiblement anthropisés permet une très grande variété de milieux naturels : bois, tourbières, prairies, pelouses calcicoles, marais, rivières, étangs.
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Blangi en 1059; In Blangi fin du ; Ecclesias de Blangi scilicet Sancti Dionysii cum aliis ; et Scolas Blangeii vers 1119; Ecclesias de Blangeio en 1139; Maeriam de Blangeio et In molendinis Blangii maeriam ejusdem opidi Blangeium au ; Maeriam de Blangeio en 1156 et 1161; Ecclesias de Blangeio en 1181 et 1189 ; Apud Blanziacum en 1190 ; Apud Blangi en 1229 ; Decanus de Blangeio en 1231; Presbyter de Blangeio en 1232 ; de Blangiaco en 1224; Burgensis de Blangiaco en 1127 ; Ecclesia de Blangi vers 1240 ; Juxta Blangiacum et Communia de Blangiaco en 1245; de Blangiaco, de Blangi et Apud Blangeium en 1256 ; paroisse de Blangi en 1295; Prior de Blangy et Blangy en 1337 (Longnon) ; paroisse Saint Denis de Blangy en 1419 ; Blangy en 1420; Blangi en 1431 (Longnon), Sergenteris de Blangy en 1471 ; Sancti Dionisii de Blangieco en 1543 et 1544 ; Blangy en 1715 (Frémont); Blangis en 1757 (Cassini) ; Blangi sur Brêle en 1740; Blangy-sur-Bresle en 1953.
Le complément renvoie à la rivière qui passe dans la commune, la Bresle
- François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, 1979, p. 45.
- Archives départementales de la Seine-Maritime, 1 H.
- Archives de Seine-Maritime, 6 H 6.
- Archives de Seine-Maritime, 8 H 8.
- Archives de Seine-Maritime, 6 H 4.
- Archives de Seine-Maritime, D 17, 20.
- Archives Nat. p. 303.
- Archives de Seine-Maritime, B Cour des Aides-Assiette des francs-fiefs.
- Archives de Seine-Maritime, G 9531.
- Dictionnaire topographique de la France comprenant les noms de lieux anciens et modernes, Dictionnaire du département : Seine-Maritime, page 88.
Histoire
Préhistoire
L'occupation du site de Blangy-sur-Bresle est très ancienne. Une occupation datant du . Philippe Salmon donne en 1886 à la civilisation préhistorique le nom de la butte : Le Campignien.
Le site a été visité par de nombreux archéologues locaux et nationaux. Découvert par Henri, Eugène et Jacques de Morgan,, en 1868, ils en assurent la promotion auprès des archéologues et amateurs locaux. À partir de 1868, M. de Bommy (Blangeois issu d'une lignée d'aristocrates locaux), Edouard Daliphard (Blangeois et peintre de l'école de Rouen), Eugène de Morgan, Henri de Morgan, Jacques de Morgan commencent à s'intéresser au site,. D'autres vont suivre, venant d'espaces plus éloignés comme Abel Maître (directeur des ateliers de moulage du musée National de Saint-Germain-en-Laye), René Vion (géologue et conservateur de la bibliothèque municiplae d'Abbeville), Michel Hardy (bibliothécaire et conservateur du musée de Dieppe),. Aux environs de 1871, les fouilles s'intensifient avec les travaux de terrassement la nouvelle voie ferrée reliant Epinay au Tréport. En 1897 l'école d'anthropologie organise des fouilles sur les lieux. Les fouilles sont menées par Louis Capitan, Geoffroy d'Ault-du-Mesnil et Philippe Salmon; Gustave Fouju et Gabriel de Mortillet viennent leur prêter main-forte. L'abbé Henri Breuil, élève de Louis Capitan et successeur dans sa chaire d'anthropologie préhistorique à l'école d'anthropologie est également présent,. Au bout de deux jours, les fouilles n'ont pas épuisé le site et doivent cesser. En 1898, Charles Frechon, peintre et paléthnologue originaire de Blangy, se rend sur les lieux et entreprend de compléter la fouille. Il fouille avec le carrier pendant deux jours sans parvenir à épuiser le site. Après le départ de Frechon, le carrier effectue des fouilles pour protéger le site des pillages. Il envoie ses trouvailles à Rouen chez Frechon. En 1899, Gustave Fouju accompagné de Charles Blin (secrétaire de la société d'excursions scientifiques) fouillent les déblais de fouille du carrier. Ils y trouvent plusieurs pièces (dont des tranchets et des grattoirs). Le site fait encore l'objet de fouilles au Louis-René Nougier dans les années 1950).
Antiquité
Lors de plusieurs fouilles menées dans le courant du voie romaine reliant Eu à Beauvais passait par la commune. Pour en sécuriser l'accès, une motte fut érigée -dans le bois du détroit au hameau de Gremontmesnil- de main d'Homme sur laquelle on construisit de petits postes d'observation appelés Statera/Statira,. Les fouilles de "La Planche-du-Lieutenant" furent menées par Jacques de Morgan qui y trouva des monnaies de bronze frappées de Néron, Adrien, Faustine, Tétricus et Constantin. Les restes d'une villa furent également fouillés dans les "Hauts de Fontaine" en 1991, témoignant d'une occupation de la ville dans tout son espace et sur la durée.
Moyen Âge
La ville de Blangy connait une importante occupation de son site au Moyen Âge. De nombreux habitats et sépultures mérovingiennes furent découverts à divers endroits de la ville. L'abbé Cochet mentionne la présence d'une nécropole au camp comtois. Il y mènera ses propres fouilles, les terrains appartenant au Marquis de Morgan. Il y trouvera des fosses mérovingiennes. D'autres nécropoles furent mises au jour au lieu-dit la Gargatte et Grémontmesnil.
En 843 ou 845, on apprend par une charte de Charles le Chauve que Blangy serait l'une des paroisses relevant de l'abbaye royale de Saint-Denis. C'est à cette époque que Blangy aurait acquis son titre et ses prérogatives de ville,. Fait rare en Normandie (Une douzaine de cas selon Pierre Bauduin), une charte établie sur le modèle de celle accordée au bourgeois d'Eu en 1151 atteste de l'organisation en commune de la ville de Blangy. Elle était comme de nombreuses grandes villes administrée par un maire et des échevins dès 1227. La ville s'entoure probablement à la même période de ses remparts de brique. Elle se dote également d'un château, et de deux avant-postes à l'est (Fontaine et Gremontmesnil). Trois portes permettent d'entrer et de sortir du bourg : La porte de Rouen à l'est, la porte d'Amiens au Nord et la porte de Dieppe ou porte Cauchoise à l'ouest. À la fin du Moyen Âge, Blangy fut une ville fort commerçante. On y trouvait une industrie drapière de grand renom, des activités de tannerie, de corroierie et de toilerie. Convoitée pour ses richesses, la ville fut maintes fois pillée et ravagée :
- En 1188 par Philippe de Dreux, évêque de Beauvais, fit massacrer l'ensemble de la population et en confisqua les dépouilles.
- En 1189, le roi Richard Cœur de Lion après un siège, donne l'assaut sur la ville et l'incendie intégralement.
- En 1414, le seigneur de Saveuse mit la ville à sac.
- En 1472, Blangy comme de nombreuses villes de la région (Oisemont, Monchaux…) fut incendiée par la comte de Charolais, duc de Bourgogne. Il est probable que la partie ouest du faubourg Saint-Denis (se prolongeant jusqu'au moulin-aux-armures) disparut définitivement lors de cet évènement, de même que l'église Saint-Ouen ou Saint-Laurent, paroisse de ce quartier.
Chargée de sa propre défense face aux envahisseurs en raison de son titre de ville, la commune est le théâtre lors du siège de Richard Cœur de Lion d'un combat héroïque. Après un siège éprouvant, les quelques défenseurs de la ville conduits par le lieutenant du comte d'Eu, Jean d'Ault, refluèrent au moment de l'assaut dans les faubourgs. Ils s'installèrent sur une île au milieu de la Bresle par laquelle on ne pouvait accéder que par une fine bande de terre où se trouvait un moulin. Les quelques gardes de la cité combattirent à « un contre cent » les troupes du roi d'Angleterre. À la fin de la journée, profitant de l'obscurité, les défenseurs gagnèrent le château fort de Monchaux (qui, ne tarda pas lui aussi à tomber) laissant derrière eux une rivière encombrée de cadavres à tel point que le lieu prit le nom de Moulin-aux-armures.
Lors de fouilles préventives menées en 1991, sont découverts des restes de bâtiments secondaire interprétés comme un habitat de caractère rural. Ces découvertes mises en parallèle avec la présence d'un cimetière, d'une motte et d'une villa gallo-romaine dans un rayon de moins d'un kilomètre témoignent de la longévité et de la périnité des occupations humaines à Blangy-sur-Bresle.
Temps modernes
Les guerres de la ligue touchant à leur fin, Henri IV s’arrêta à Blangy (vraisemblablement au manoir de Fontaine) en 1592 d'où il écrivit aux échevins de Rennes sont intention de poursuivre le siège de Rouen. Il ne fallut pas attendre un siècle pour constater l'inutilité des remparts de la ville. Sous le règne du même Henri IV, l'ancien château de Blangy situé au lieu-dit du ménage fut démantelé. Menaçant de ruine, les premières parties des murs d'enceinte furent détruites en 1693. En piteux état et dans un contexte religieux apaisé, l'église Notre-Dame de Blangy est rénovée. Le capitaine de vaisseau Duquesne, père de l'amiral, protestant, décide de quitter la ville pour gagner Dieppe, refusant de s'acquitter d'une taxe pour cette rénovation.
Ce siècle voit également l'édification du manoir de la Grande-Mademoiselle au hameau de Hottineaux, d'un hospice et la fermeture du cimetière Saint-Ouen.
Révolution française et Empire
Il existe peu de sources concernant Blangy à l’époque de la Révolution française. On sait simplement que l'église de Blangy, comme de nombreuses autres dans le pays, n'est pas épargnée. Une relique de sainte Marguerite donnée par Charles d'Artois (qui la tenait du prieur de Conflans qui lui avait offerte en remerciement) disparait à cette occasion. La ville perd ses privilèges acquis sous l'Ancien Régime mais gagne en importance en devenant chef-lieu du canton, institution nouvelle. Après une refonte de l'organisation de la circonscription en 1801, Foucarmont s’octroie ce titre que reviendra à nouveau à Blangy l'année suivante.
Époque contemporaine
La commune, dont le commerce et le travail du bois représentent une activité importante, se voit dotée en 1872 d'une ligne de chemin de fer. Ces deux facteurs liés à la présence ancienne de verreries dans la vallée ont permis un développement important de l'industrie verrière et de ses industries connexes (moulerie, fonderie, transport, parachèvement…).
La ville se transforme. Si son centre-bourg est essentiellement constitué d'habitats locaux typiques et anciens, les faubourgs (et en particulier le faubourg Saint-Denis) connaissent un développement important. Les derniers morceaux de remparts situés autour de la porte de Rouen tombent, de même que cette dernière, en 1849. De nouvelles usines apparaissent : Waltersperger, Scobart, Magnier, Pichard, Barbier, pour ne citer que celles-ci. L’afflux de main d’œuvre est important, la demande en logement aussi. De nouveaux ensembles sont construits sur différents modèles : maisons mitoyennes pour les contremaitres, cité pavillonnaire, logements collectifs pour les ouvriers, châteaux pour les patrons et bien entendu, les batarderies, économats…
C'est également à ce moment que se forment de nouvelles organisations sociales. Les associations d'un côté avec la Musique Municipale, les œuvres de bienfaisance… mais aussi les premières organisations patronales et syndicales de l'autre. L'activité syndicale est très forte dans la vallée où les conditions de travail sont très difficiles : travail des enfants, chaleur étouffante (jusqu'à 70 Fressenneville dans le Vimeu voisin les ouvriers n'ont pas hésité à incendier la maison de leur patron. C'est dans ce contexte que se tient à Blangy, du 8 au 11 septembre 1904, le caisse de grève. Cette stratégie mettra progressivement à genoux les syndicats de la vallée.
L'arrivée de la guerre en 1914, met définitivement un coup d'arrêt aux grands mouvements syndicaux de la vallée. Les hommes sont réquisitionnés, les usines et le chemin de fer aussi. Les combats ne frappent par la région, mais la vallée sert de base arrière aux troupes britanniques. D'importants hôpitaux se trouvent aux Villes-Sœurs, Blangy accueille des hôpitaux auxiliaires. Des travailleurs chinois sont également présents dans la commune pour mener des travaux ferroviaires et des entrainements au creusement de tranchées en conditions réelles dans la forêt, non loin de leur campement sur les hauts de Boiteaumesnil au lieu qui prendra le nom des "tranchées".
La guerre prend fin en 1919 et Blangy comme toutes les communes de France compte ses enfants tombés sur le champ de bataille. Des plaques commémoratives sont installées dans l'église et quelques années plus tard, le , un monument est érigé dos à la façade de l'église sur la place de la ville. Un autre monument est construit dans le cimetière pour commémorer les soldats blangeois portés disparus.
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Plaque chronologique 1914-1919.
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Le monument aux morts entre 1921 et 1940.
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Plaque chronologique 1914-1919.
L'activité reprend dans l'entre-deux-guerres. Les verreries s'automatisent (procédé semi-automatique) et leur production se développe de manière importante. L'apparition de nouvelles usines témoigne de ce développement comme la verrerie Magnier Frères (1929).
Les activités physiques se développent avec la création de la SEPBB. Les premières infrastructures sportives sont créées (le stade communal, sa tribune, deux courts de tennis et un gymnase) en 1937 par le premier président de l'association Maurice Fléchelle.
En 1939 la Seconde Guerre mondiale est déclarée. Dès 1940, les troupes allemandes envahissent la France. Le 24 mai débute la bataille d'Abbeville. La Somme est une nouvelle fois le théâtre d'une bataille, la vallée de la Bresle reprend son rôle de ligne arrière. Le GRDI puis le Royal Scots Fusiliers sont postés à Blangy, à Gamaches et au Tréport pour garder les principaux points de passage du fleuve. Une conférence entre les commandants d'unités se tient le 27 mai dans la ville pour décider de la marche à suivre pour le reste de la bataille. Les assauts sont couteux en hommes et en matériel pour les Alliés, et la Somme. Ils atteignent Blangy le où s'engagent des combats. Ils y incendient l'église qui venait d'être restaurée (inaugurée en 1935) de même que 93% des habitations de la ville. Deux plaques situées à l'entrée de l'église témoignent de ces évènements.
En déroute, des tirailleurs sénégalais français se réfugient dans les bois, les forêts et les marais. Au mois de juillet, l'un d'eux est repéré, traqué et abattu dans le marais de Blangy, un autre dans le moulin d'Hottineaux.
Les uns sur les autres dans les quelques maisons encore habitables, les habitants de la ville sont soumis à une occupation très rude. Rapidement, des heurts éclatent entre la population et les occupants donnant lieu aux premières manifestations de résistance en 1942. Dès le mois de juillet, le réseau de FTPF fait dérailler une draisine conduite par trois Allemands et coupe 16 lignes téléphoniques. Ils renseignent à partir de 1943 les Britanniques sur l'emplacement des DCA et des rampes de lancement V1 présentes en grand nombre dans la forêt d'Eu. Le réseau FTPF de Blangy fait sauter pendant le raid de Dieppe un train de munition à Monchaux-Soreng tandis que les résistants du Tréport sabotent les locomotives du dépôt. À la suite d'une dénonciation à la Gestapo, Georges Houssaye, résistant est exécuté par le Feldkommandant de la ville devant sa femme et ses enfants,.
Le à quatre heures du matin, à la suite des représailles menées par la résistance, le maire de la commune Georges Durand est arrêté et conduit à la mairie. Ils exigèrent de lui une liste de tous les résistants et communistes de la région. Refusant de parler, le maire est transféré dans le P.C. de la gestapo à Bouttencourt (dans la maison Marchand). À son arrivée, deux hommes subissaient un interrogatoire musclé au sous-sol, deux résistants Yves Ternisien et Maurice Delattre. Au même moment, vers 5h30 du matin, l'ensemble de la population est réveillé et regroupé sous la menace des armes. Une compagnie de SS encercle les villes de Blangy et Bouttencourt tirant sur toute personne essayant de fuir. Parquée ensuite dans une pâture de Bouttecourt sous la surveillance de la Waffen-SS de Rouen, hommes et femmes sont triés et fouillés par la Gestapo. Les femmes font parfois l'objet de fouilles plus intenses et les protestataires sont copieusement réprimés. Les maires des deux communes sont gardés en otage dans la maison Marchand et plusieurs habitants y sont envoyés pour interrogatoire et reviennent le visage tuméfié. Dans la pâture, les SS tentent d'interroger et d'intimider la population sous la menace constante des mitrailleuses et lance-flammes, aucun nom ne sera donné, la population reste muette. La population est relâchée aux environs de 13h. Maurice Delattre et Yves Ternisien ne seront jamais retrouvés,, probablement torturés à mort. Une stèle et une plaque, sur la route départementale 1015 et l'autre sur la maison Marchand, rappellent ces événements.
Des évènements similaires eurent lieu au même moment à Gamaches et Liomer-Brocourt.
Quelques semaines plus tard, le
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Culture
La commune dispose des équipements d'enseignement culturel suivants
- L'espace musical de Blangy-sur-Bresle est un établissement d'enseignement musical.
- Cours d'art plastique forment aux pratiques du dessin, de la peinture, du collage…
- L'association "les endives coriaces" propose des stages de théâtre.
- Association théâtrale Le Carcahoux forme des bénévoles à la pratique des échasses, du théâtres, du chant…
D'autres équipements culturels peuvent être notés :
- La bibliothèque municipale Odette-Cléré, dotée en 2020 d'un site internet permettant notamment la réservation en ligne et la diffusion d'informations
- La salle des fêtes, est équipée pour faire office de salle de cinéma une fois par mois.
- L'atelier de verrier de M. Dei Rossi produit des pièces selon la méthode des verriers de Murano.
- Blandine Thoreux, « Blangy-sur-Bresle : la troupe du Carcahoux travaille sur deux nouveaux projets : Avec la Covid-19, la troupe du Carcahoux à Blangy-sur-Bresle a cessé ses spectacles. Pour être prête quand la situation sanitaire le permettra, elle travaille déjà sur ses projets », Le Réveil de Neufchâtel, (lire en ligne, consulté le ).
- Blandine Thoreux, « La bibliothèque de Blangy-sur-Bresle propose plus de 15 000 références en ligne : Opérationnel depuis novembre 2020, le site en ligne de la bibliothèque de Blangy-sur-Bresle séduit chaque jour de nouveaux usagers. Plus de 15 000 références y sont recensées », L'Éclaireur du Vimeu, (lire en ligne, consulté le ).
- Blandine Thoreux, « Reprise des séances de cinéma avec de nouvelles règles le 25 septembre dans cette commune de Seine-Maritime : Stoppées par le confinement en mars, les séances de cinéma reprennent vendredi 25 septembre 2020 à Blangy-sur-Bresle. Mais avec la Covid-19, de nouvelles règles sont instaurées », L'Éclaireur du Vimeu, (lire en ligne, consulté le ).
- « », sur verredartdelabresle.fr (consulté le ).
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Blangy-sur-Bresle dans la littérature
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