Veauville-lès-Quelles

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Veauville-lès-Quelles : descriptif

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Veauville-lès-Quelles

Veauville-lès-Quelles est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Géographie

Veauville-lès-Quelles est un village du pays de Caux.

C'était au dernier recensement une commune de 103 habitants (580 en 1851) sur 321 Caux maritime.

Communes limitrophes de Veauville-lès-Quelles
Saint-Vaast-Dieppedalle
Bosville Veauville-lès-Quelles Routes
Oherville Carville-Pot-de-Fer

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 . Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 amplitude thermique annuelle de 13,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Ectot-lès-Baons à 13 vol d'oiseau, est de 10,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 lire en ligne), p. 2
  4. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

Le nom de la paroisse est mentionné Wialvilla (sans date), Wiauvilla que dicitur la Willame d'Escalles en 1235 (d'après Guillaume d'Escales, seigneur du lieu), Veauville d'Escalles en 1337 ; Veauvilla d'Esquelles en 1465 ; Veauville lesquelles et Veauville l'Echelle en 1648 et 1738 (Pouillé).

Il s'agit d'un type toponymique en -ville au sens ancien de « domaine rural », précédé du nom de personne anglo-saxon ou norrois Wifel, fréquemment attesté en Angleterre, ex : Wivelsfield (Sussex) et au Danemark dans Vilsback (Wivaelsbaec 1231), comprendre l'ancien norrois Vífill / Vifill qui se perpétue dans les prénoms islandais Vífill, norvégien Vivil, féroïen Vívil. Cette hypothèse est basée sur l'homonymie avec Veauville-les-Baons, autre commune du pays de Caux, attestée plus anciennement sous la forme Wivelvilla vers 1050, ainsi que sur l'évolution phonétique analogue du premier élément : Wialvillam 1195.

La forme Veau- est liée à l'interprétation de Viau-, comme « un veau » en dialecte.

Le déterminant complémentaire lès-quelles est une mauvaise graphie par mécoupe de l'Escalles, attesté en 1337 avec d’ : Veauville d’Escalles. Il rappelle l'ancienne famille d'Escales qui précéda les La Rive, connus aux Rouen. Il s'agit à l'origine d'un toponyme, Escalles, pluriel roman issu d'un pluriel anglo-scandinave en /s/, du norrois skáli « chalet, habitation » Scales en Angleterre et les toponymes en -skáli islandais.

On retrouve skáli dans quelques toponymes normands comme Écalles-Alix, Villers-Écalles, Touffrécal, Foucart-Escales, aujourd'hui Foucart, etc. On rencontre aussi exceptionnellement des exemples dans le Boulonnais et le Calaisis, régions ayant connu une colonisation saxonne, mais pas ailleurs.

En 1953, la nomenclature INSEE ajoute un accent grave à les > lès, accent qui n'a pas lieu d'exister puisque Quelles n'est en rien un toponyme où le déterminant lès signifierait « à côté de » Déville-lès-Rouen.

  1. a b et c François de Beaurepaire (A. et J. Picard, , 180 ISBN , OCLC 6403150), CNRS
.
  • a et b Charles de Robillard de Beaurepaire et dom Jean Laporte, Dictionnaire topographique du département de la Seine-Maritime, lire en ligne), p. 1050.
  • Christian Guerrin, « Les compléments toponymiques dans les noms de communes de Seine-Maritime » [article] in Nouvelle revue d'onomastique, Année 2000, page 317.

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    Histoire

    Le nom d’Escales rappelle l’ancienne famille d’Escales qui précéda les La Rive, connus aux Rouen.

    Thomas La Rive (Ripa en latin médiéval) seigneur de Veauville et de Herville, possédait la première portion de la cure. La seconde appartenait à Lucas La Mallet, seigneur d’Auffay. En 1250, Guillaume de Houdetot, marié à Mlle de Ripa, devint le seigneur de Herville et de Veauville.

    En 1381, Richard de Houdetot, chevalier chambellan du roy, bailli de Rouen, remit la possession de ces trois seigneuries. Le demi-fief d’Oherville était un démembrement du fief de Veauville, dont il continua à relever jusqu’au XVIe siècle, époque où l’aveu en fut rendu au roi.

    En 1820, le hameau d’Attemesnil, actuellement sur le territoire de Carville-Pot-de-Fer fut rattaché provisoirement à Veauville. La population passa à 600 habitants.

    Vie économique

    À Veauville, comme ailleurs en pays de Caux, on trouvait des maisons de tisserands. En effet, jusqu’au début du lin cultivé était roui puis « écouché » ou teillé au moulin flamand.

    Du côté nord, le métier était souvent installé au fond de la grande pièce de la chaumière (la « chambre à cacher »). Il était éclairé par des « verrines », petites vitres encastrées entre les colombes et scellées avec du terrage (torchis). De l’aube aux dernières lueurs du jour, les tisserands manœuvraient les navettes (« les cacheux d'navettes »), assis sur une planche de bois posée sur les montants du métier. Ces métiers à tisser rustiques étaient très souvent fabriqués par les menuisiers locaux. Peu à peu, ces tisserands ont émigré vers les vallées industrialisées du secteur ; les filatures et usines de tissage ont remplacé les métiers qui ont disparu définitivement vers 1935.

    Les produits finis étaient portés chez des collecteurs à Anvéville, Envronville, Beuzeville, Allemagne. En retour, les négociants passaient les commandes suivantes et fournissaient les écheveaux de fils nécessaires car les usines avaient déjà remplacé les fileuses à domicile.

    Les navettes utilisées dans les chaumières étaient souvent en buis, les œillets et autres pièces métalliques en fer. Lorsque les navettes étaient endommagées, les tisserands les faisaient réparer. On y greffait des petites pièces du même bois pour les rendre à nouveau utilisables.

    On tissait des siamoiseries ou siamoises, tissus dont la trame était en coton et la chaîne en lin, des mouchoirs, des draps pour les lits, des burnous, etc.

    C’est pourquoi entre 1910 et 1950 les nombreux moulins de la vallée de la Durdent s’étaient reconvertis dans le teillage du lin ; de vieux fours abandonnés aujourd’hui, étaient utilisés pour rouir artificiellement le lin, c’est-à-dire isoler les fibres textiles du reste de la plante.

    La vallée de la Durdent était au Yvetot - Cany suivant la vallée. C’est un autre tracé entre Beuzeville-la-Grenier et Fécamp qui fut retenu par l’administration des chemins de fer. Les « usiniers » de la vallée furent obligés de porter leurs produits ou retirer les marchandises à la gare dite de Grainville-la-Teinturière ou celle de Cany.

    Les vieillards racontent que l’ancienne rivière de Saint-Valery, sortie des coteaux de Néville, fut bouchée avec des balles de laine, parce qu’elle était l’objet d’un culte idolâtrique. Ce qui ramène à l'élevage ovin que l'on pratiquait pour tisser également la laine dans la région, avant que celle-ci ne soit concurrencée par le coton, dont les ports du Havre et de Rouen sont devenus de grands importateurs à partir du XVIIe siècle.

    Héraldique

    Les armes de la commune de Veauville-lès-Quelles se blasonnent ainsi :

    De sinople à une échelle d’argent posée en barre, à une fleur de lys d’or à plomb entre les barreaux centraux, accompagnée de deux navettes de tisserand du même posées en fasce.

    Création Denis Joulain ; validée par délibération municipale le 22 octobre 2015.

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