Életot
Localisation
Életot : descriptif
- Életot
Életot est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Géographie
Description
La commune est située sur la côte d'Albâtre, à 7 Fécamp.
Elle est située sur la falaise, à une altitude moyenne de 101 Saint-Pierre aussi appelé Bois Joli. L'altitude minimale est 0 Bondeville).
L'accès à la commune se fait par la D 79 à partir de Saint-Pierre-en-Port et de Bondeville, ou par la C401 à partir de Sainte-Hélène.
Elle appartient à la couronne de l'aire urbaine de Fécamp qui compte 27 373 habitants (2008).
Communes limitrophes
Manche | Manche | Saint-Pierre-en-Port | ||
Senneville-sur-Fécamp | N | Ecretteville-sur-Mer | ||
O Életot E | ||||
S | ||||
Bondeville | Sainte-Hélène | Clainville |
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 . Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 amplitude thermique annuelle de 12,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Ectot-lès-Baons à 30 vol d'oiseau, est de 10,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- http://www.recensement.insee.fr/chiffresCles.action?zoneSearchField=207&codeZone=207-AU2010&idTheme=3
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 lire en ligne), p. 2
- « », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
Toponymie
Le nom du village est attesté sous les formes Sclestetoth vers 1023, Esletetot vers 1025, Eslettot en 1032 et 1035.
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale, composée des éléments vieux norrois sletta « terrain plat », qu'on retrouve aussi dans Eslettes (Seine-Maritime, Esletis vers 1040) et dans les toponymes danois Sletten et anglais Sleights.
Le second élément -tot représente le vieux norrois topt, utilisé comme terminaison dans près de 350 noms de lieux normands. Il signifie « ferme, propriété rurale ».
L'étymologie et la tradition justifient l'orthographe et la prononciation Élétot et non pas Életot.
- Jean Adigard des Gautries, Les noms de lieux de la Seine-Maritime attestés entre 911 et 1066 (suite) [article], page 136.
- François de Beaurepaire (Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 ISBN , OCLC 6403150), p. 70.
- François de Beaurepaire, op. cit.
Histoire
On y a retrouvé des traces d'une ville romaine, ainsi que des vases et des meules datant de l'Antiquité.
Des cercueils de pierre et une bague en argent ont également été découverts, ils datent de la période mérovingienne.
La paroisse d'Életot dépendait de l’abbaye de la Trinité de Fécamp avant la Révolution française.
Après la Révolution française, sur la place du Marquais, un chêne fut planté, appelé arbre de la liberté, il fut abattu en 1946 parce qu'il devenait dangereux.
Deux autres arbres furent plantés : un autre chêne, l'arbre de l'Égalité, à 100 m du premier, et un hêtre, l'arbre de la Fraternité, près du calvaire, à l'ouest du village.
En 1879, l'école des garçons et la mairie sont construits. Aujourd'hui, l'école des garçons accueille la classe des CP-CE1, les CE2-CM1-CM2 sont dans l'ancienne école des filles, et la mairie a été transformée en cantine. La mairie actuelle se situe à 100 m de là, accompagnée de La Poste.
Le , le village est traversé pour la première fois par le Tour de France, il s'agit de la Tour de France 1926, allant de Dunkerque au Havre et longue de 361 Félix Sellier en 14 h 57 min 1 s.
Le village a été une seconde fois traversé par le Tour de France le lors de la étape du Tour de France 2012 entre Abbeville et Rouen, longue de 214,5 André Greipel.
Seconde Guerre mondiale
Le , à 13 Saint-Pierre-en-Port, arrive à Életot. Elle en repartira le .
Deux jours plus tard, un avion anglais, en feu, veut se poser sur le terrain d'aviation. Il est immédiatement abattu par la Flak allemande. 4 des 5 passagers sautent en parachute, le 5e, resté aux commandes, est tué lors de l'explosion de l'appareil.
Le , les corps de 19 soldats sont découverts au pied de la falaise. Ils proviennent du paquebot français, le Meknès, torpillé le .
Toutes les rangées d'arbres le long de la falaise sont abattues. Les troncs vont être utilisés pour empêcher les avions de se poser sur l'aérodrome d'Életot. Celui-ci, inauguré le , est bétonné par les Allemands et est encore visible aujourd'hui sous le nom de La Piste, et est emprunté par le GR 21. Il est utilisé pour stationner une partie des 480 avions de chasses allemands prévu pour un éventuel débarquement en Angleterre, les autres étant à Sainte-Hélène-Bondeville, mais la plupart d'entre eux seront utilisés pour des opérations en URSS en mai et juin 1941.
Le , les Allemands font sauter à la dynamite l'escalier d'accès à la mer. Celui-ci sera reconstruit par le département en 1946.
Pendant l'été 1941, une batterie d'artillerie de Marine est installée dans la valleuse d'Életot, et une mitrailleuse sur la falaise. Les soldats sont alors environ 3 000. Deux batteries antiaériennes suivront, en .
Dans la nuit du 11 au , une maison hébergeant des Allemands est bombardée faisant 4 victimes civiles.
Du au , sont construits 3 blockhaus : un poste de direction de tir et un abri pour groupe de combat au-dessus de la valleuse et un poste d'observation sur la falaise. Ils sont construits par l'entreprise RAFF originaire de Saint-Brieuc, sous-traitante de l'armée allemande.
Le à 13 h 25, le village est à nouveau bombardé, par 36 avions alliés, mais, cette fois, ne faisant aucune victime.
Le , le corps du soldat anglais le Trooper Ivor Douglas James APLIN, du 43rd Recce Regiment , est découvert sur la plage. Il provenait du MV Derrycunihy , cargo de 10 200 tonnes, qui a explosé sur une mine acoustique allemande le au large de Ouistreham, faisant 214 morts, dont 25 membres d'équipage, et 150 blessés. Il est aujourd'hui inhumé dans le cimetière de la commune.
Après-guerre
En 1952 est organisé le premier repas des aînés[réf. nécessaire].
En 1983, le club de football est créé[réf. nécessaire]. En 2000, l'école maternelle voit le jour, ainsi que de nouveaux vestiaires pour le terrain de football[réf. nécessaire].
Le , la nouvelle véranda de l'école est inaugurée, ainsi que le toit de l'ancienne mairie, qui a été rénové et recouvert de panneaux photovoltaïques.
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- David Raillot, Les Oubliés du Meknès : l'histoire du torpillage d'un bateau français le 24 juillet 1940, Dieppe, Rose-Marine, , 384 ISBN ).
Héraldique
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Les armes de la commune d'Életot se blasonnent ainsi : Tranché d'azur et de gueules, à la crosse d'abbé d'or brochant sur la partition, accompagnée en chef d'une coquille et en pointe d'un vase romain, le tout d'argent. Elles ont été adoptées le , lors d'une réunion du conseil français d'héraldique à Mont-Saint-Aignan.
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Életot dans la littérature
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