Sainte-Céronne-lès-Mortagne

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Sainte-Céronne-lès-Mortagne : descriptif

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Sainte-Céronne-lès-Mortagne

Sainte-Céronne-lès-Mortagne est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 247 habitants

Elle est l'une des 126 communes du parc naturel régional du Perche.

Géographie

La commune est au nord-ouest du Perche. Son bourg est à 6 Bazoches-sur-Hoëne, à 6 Mortagne-au-Perche, à 12 Tourouvre et à 12 Moulins-la-Marche.

Le territoire communal orienté vers le sud-ouest est modelé par le passage de cours d’eau. Le bassin versant est celui de l’Hoëne, rivière qui borde la commune par le sud. Elle a deux affluents d’importance, le ruisseau de Bois Guillaume en bordure ouest, lui-même alimenté par le ruisseau de Saint-Mard et le ruisseau de Romigny sur le côté est.

Le bourg est situé de part et d’autre de la vallée de l’Hoëne, à environ 190 m d'altitude. La vallée est étroite et les pentes sont de forte intensité. Le point culminant est en limite nord-est avec 297 m près du Petit Buat. La moitié sud correspond sensiblement à une butte dont le point culminant est près du Plessis Poix. Le point le plus bas (168 m) correspond à la sortie du ruisseau de Saint-Mard du territoire, au sud-ouest.

Outre un bois d'importance au centre de la commune, le territoire s'organise autour d'une mosaïque de labours, prairies et bosquets, sans organisation évidente. Près de la moitié de la surface agricole utile est constituée de prairies permanentes. Des vergers, généralement anciens, sont associés au bâti. Les habitats aquatiques sont représentés par les cours d'eau précédemment cités ainsi que par quelques rares petits points d'eau.

Communes limitrophes de Sainte-Céronne-lès-Mortagne
Saint-Ouen-de-Sécherouvre Soligny-la-Trappe Soligny-la-Trappe,
Tourouvre au Perche (comm. dél. de Prépotin et Lignerolles)
Saint-Ouen-de-Sécherouvre Sainte-Céronne-lès-Mortagne[3] Tourouvre au Perche
(comm. dél. de Champs)
Bazoches-sur-Hoëne Saint-Hilaire-le-Châtel Saint-Hilaire-le-Châtel

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 . Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d'Ouche et au Perche et bénéficiant d’un caractère continental affirmé avec des précipitations atténuées et des amplitudes thermiques fortes.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 amplitude thermique annuelle de 14 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Hilaire-le-Châtel à 0 vol d'oiseau, est de 11,3 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
  2. «  », sur le site officiel de la commune (consulté le ).
  3. «  ».
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 lire en ligne), p. 2
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  8. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous la forme Saint-Ceronne en 1801.

La paroisse doit son nom à sainte Céronne venue de Corneilhan en Narbonnaise évangéliser le Perche.
La préposition lès, « près de », marque la proximité de Mortagne-au-Perche.

Pendant la période révolutionnaire, la commune porte le nom de Montcacune en 1793 (nom antique de la cité gauloise, antérieure à la domination romaine dans le pays).

Le gentilé est Céronnais.

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  2. «  », sur nominis.cef.fr, Nominis (consulté le ).
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  4. «  » (consulté le ).

Histoire

Sainte-Céronne a été créée sur l'ancienne ville romaine de Mont-Cacune (Mons Cacuna) qui selon les auteurs anciens, soit aurait été une ville importante, soit, selon les recherches archéologiques récentes, aurait été une villa gallo-romaine, bordée de plusieurs voies romaines, qui se serait étendue du hameau de Poix, dans la commune de Sainte-Céronne, au bourg de Saint-Hilaire.

La cité de Montcacune aurait été détruite sous le règne de l'empereur Dioclétien, par des pirates saxons.

Vers 450, sainte Céronne aurait fondé un monastère à l'emplacement de l'ancienne agglomération gallo-romaine et fait construire une chapelle sur le plateau de Romigny, là où s'élève l'église paroissiale. Elle aurait fait édifier non loin un ermitage dont un hameau porte encore le nom, Saint-Marcel. Elle y mourut et sa tombe devint un lieu de pèlerinage. Une église fut construite vers le  siècle.

Aucune source historique ne permet de savoir en quel siècle cette Sainte vécut, ni de connaître aucun détail de sa vie. En effet, les textes hagiographiques consacrés à Céronne n'apportent rien à l'histoire antique locale car ils sont trop proches d'autres modèles hagiographiques régionaux. Les résultats des études archéologiques corroborent l'existence d'un habitat gallo-romain sur le Mont-Cacune.

Les fouilles archéologiques entreprises au mont Romigny depuis la fin des années 1950, là où le sarcophage recelant le corps de la sainte aurait été redécouvert au  siècle, ont confirmé que l'endroit recelait une nécropole mérovingienne, dont l'existence était connue localement depuis le Moyen Âge.

En 1424, , duc d'Alençon et comte du Perche, livra sa première bataille rangée contre les Anglais entre Mortagne et Mamers, les vainquit, poursuivit les fuyards qu'il rattrapa à Sainte-Céronne où il en fit « un grand carnage ».

Selon Louis-Joseph Frêt, curé de Champs, en 1590, des habitants de Bazoches, de Saint-Hilaire et de Sainte-Céronne, fidèles à la foi catholique, s'insurgèrent contre la garnison protestante qui occupait Mortagne. Ils se barricadèrent au hameau de Ronnel, situé entre les deux églises de Saint-Hilaire et de Sainte-Céronne. Les soldats vainqueurs mirent le feu au village, les paysans effrayés s'enfuirent. Deux cents furent tués, blessés grièvement ou fait prisonniers. L'armée protestante pilla les maisons soupçonnées d'avoir soutenu les insurgés. Le village renaît de ses cendres au retour de la paix, après l'intronisation d'Henri .

  1. a et b Louis Joseph Fret, Antiquités et chroniques percheronnes, ou Recherches sur l'histoire civile…, Mortagne, (lire en ligne), p. 206 et suivantes,
  2. «  », sur sainte-ceronne.fr (consulté le ).
  3. Louis Joseph Frêt, Antiquités et chroniques percheronnes : ou recherches sur l'histoire civile, religieuse, monumentale, politique et littéraire de l'ancienne province du Perche, et pays limitrophes, Volume I (1838), P 84 et 210, (lire en ligne).
  4. Guérin, Paul (1830-1908), Les petits Bollandistes : vies des saints. T. XIII, Du 28 octobre au 30 novembre : d'après les Bollandistes, le père Giry, Surius, Paris, Bloud et Barral, (lire en ligne).
  5. François Dolbeau, La Vie latine de sainte Céronne, ermite en Normandie / [dans] : Analecta Bollandiana, t. 104, p. 55-78, .
  6. Jean-Davis Desforges, L'histoire d'un site, le Mont-Romigny nécropole mérovingienne du Perche ornais [dans] les Cahiers percherons no 177, Fédération des amis du Perche, .
  7. Philippe Siguret, Histoire du Perche, page 248, Ceton, Fédération des Amis du Perche, , 606 p..
  8. Louis Joseph Frêt, Antiquités et chroniques percheronnes, volume III, P115 et 116, .

Héraldique

Les armes de la commune de Sainte-Céronne-lès-Mortagne se blasonnent ainsi :
Parti de sable à une crosse contournée d'or, et d’or à la divise de gueules accompagnée en chef d’une fougère de sinople et en pointe d’une corneille de sable becquée et membrée de gueules.

La crosse abbatiale fait référence à sainte Céronne, première évangélisatrice du Perche.

La corneille est un clin d’œil à Corneilhan.

La feuille de Fougère est un emprunt au blason de la ville de Mortagne, soulignant la proximité de la capitale du Perche.

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Sainte-Céronne-lès-Mortagne dans la littérature

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