Gatteville-le-Phare, ou Gatteville-Phare, (Gatteville jusqu'en 1947), est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 475 habitants.
Géographie
La commune est située sur la pointe de Barfleur, partie nord-est du Cotentin. Menacée par l'urbanisation, l'agriculture et le tourisme, la pointe est un site classé depuis 2003, sur 300 hectares, à cheval entre Gatteville-le-Phare et Vicq-sur-Mer (ancienne commune de Gouberville).
La commune partage également avec Vicq-sur-Mer (ancienne commune de Gouberville) et Néville-sur-Mer la zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de l'étang de Gattemare, protégé de la mer par un mince cordon dunaire, dont les 67 hectares ont été acquis par le Conservatoire du littoral entre 1983 et 2006. Son territoire accueille aussi en partie une autre ZNIEFF, le marais littoral de Barfleur, sur cinq hectares.
Communes limitrophes de Gatteville-le-Phare
Vicq-sur-Mer (Gouberville)
Mer de la Manche
Mer de la Manche
Vicq-sur-Mer (Gouberville), Tocqueville
Mer de la Manche
Tocqueville
Sainte-Geneviève, Montfarville
Barfleur
Le phare de Gatteville est situé très exactement aux antipodes des îles Antipodes, en Nouvelle-Zélande, nommées ainsi par les Anglais parce qu'elles sont la terre émergée la plus proche des antipodes de Londres.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de la Normandie et Climat de la Manche.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 . Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 amplitude thermique annuelle de 10,1 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Statistiques 1991-2020 et records BARFLEUR (50) - alt : 13m, lat : 49°40'06"N, lon : 1°16'50"O Records établis sur la période du 01-05-2003 au 31-12-2022
Mois
jan.
fév.
mars
avril
mai
juin
jui.
août
sep.
oct.
nov.
déc.
année
Température minimale moyenne (°C)
4,5
4
5
6,6
9,3
12
13,7
13,8
12,3
10,3
7,3
5
8,7
Température moyenne (°C)
6,8
6,5
7,7
9,9
12,5
15,3
17,3
17,3
15,7
13,1
9,8
7,5
11,6
Température maximale moyenne (°C)
9,1
9
10,5
13,1
15,7
18,6
21
20,9
19,1
16
12,4
9,9
14,6
Record de froid (°C) date du record
−4,5 10.01.09
−3 01.02.06
−2,9 01.03.05
−2,1 07.04.13
0,2 01.05.21
5,3 04.06.15
8 31.07.15
7,1 26.08.18
4,6 26.09.18
−1 28.10.03
−2,6 30.11.16
−3,5 26.12.10
−4,5 2009
Record de chaleur (°C) date du record
16,2 01.01.22
18,1 24.02.21
20,8 30.03.17
23,2 09.04.17
30,5 27.05.05
33 21.06.17
32 19.07.22
33,6 01.08.13
27,8 17.09.03
26,1 02.10.11
20,6 01.11.15
16,3 19.12.15
33,6 2013
Précipitations (mm)
98,2
80,5
70,2
49,1
49,4
42,4
42,5
53,3
55
101,1
100,5
124,5
866,7
Source : « », sur donneespubliques.meteofrance.fr, Édité le : 06/11/2023 dans l'état de la base
↑ « ».
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
↑ « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
↑ GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 lire en ligne), p. 2.
↑ « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
↑ « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
↑ « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Gatevilla au .
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural ». Il est précédé d’un anthroponyme selon le cas général. Ce nom de lieu n'est connu que par des formes anciennes à partir du ,,. Ce même Gatto a donné son nom à l'étang de Gattemare, ce qui forme une paire toponymique avec un microtoponyme en -mare comme on en rencontre beaucoup en Normandie orientale mais peu dans la Manche, par exemple : Illeville / Illemare ; Hondouville / Hondemare ; Bretteville / Brettemare, etc.
Le nom officiel de la commune a été modifié en 1947 pour inclure la référence au phare de Gatteville, construit en 1834 sur sa côte, qui signale la pointe de Barfleur.
Le gentilé est Gattevillais.
Microtoponymie
Le raz de Barfleur a pour formes anciennes Ras de Cate en 1120 et Cataras en 1149, où Cata-Cate- représentent peut-être ce même nom Gatto ou Káti, anthroponyme vieux norrois que l'on rencontre dans les Catteville de Normandie Catteville (Manche, Catevilla vers 1095). Il existe également un nom de personne scandinave Gaddi (vieux danois Gadde).
Roville, lieu-dit de Gatteville, est attesté sous la forme Rouvilla en 1196.
Néhou, hameau de Gatteville, dont le nom d'origine gaélique Niall adopté sous une forme très proche Njáll dans la société des Vikings norvégiens, et particulièrement en Islande où une saga, la Niáls Saga consacrée à un personnage portant ce nom, et que l'on retrouve en Nord-Cotentin sous la forme Néhou attesté par au moins dans sept noms de lieux : Néhou, Saint-Jacques-de-Néhou, Le quartier du Néhou, lieu-dit d'Auvers, La Néhourie, lieu-dit de Huberville, Néhourie, lieu-dit de Canville-la-Rocque et dans le nom de la commune de Néville.
↑ a et bFrançois de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 120.
↑ René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Caen, Presses Universitaires de Caen, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, 1993, 132b.
↑ Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Droz, Genève, t. II, 1991, p. 954, n° 17133.
↑ Bernage, Vikland n°6, p. 11.
↑ (lire en ligne).
↑ Georges Bernage, « Les Vikings du Sarnes », Vikland, la revue du Cotentin, ISSN 0224-7992).
↑ Georges Bernage, « Vikings - Danois, mais aussi Norvégiens et Irlandais », Vikland, la revue du Cotentin, ISSN 0224-7992).
Histoire
Préhistoire et antiquité
Sur la commune on a découvert des rognons de silex témoin d'une occupation ancienne par l'homme, notamment à la plage et l'anse du Fligard, entre le port de Roubary et le phare, où le gisement préhistorique est rongé par la mer. Des outils néolithiques et des tessons gallo-romains ont été découvert dans les champs de la Houguette, hameau à l'ouest du bourg. À la Pointe de Crabec, on trouve les traces d'un cimetière mérovingien et la découverte d'une boucle de ceinture et d'un scramasaxe. Quant à la chapelle des marins, elle remplace un édifice plus ancien, autour duquel a été fouillé au nord de l'édifice un cimetière du .
Moyen Âge
La présence de deux sanctuaires sur la paroisse, l'un voué à la Vierge, chapelle Notre-Dame, et l'autre à saint Pierre, et la nécropole mérovingienne qui les environne, pourrait laisser supposer, selon un schéma que l'on retrouve à l'abbaye de Jumièges, à une fondation monastique créée par saint Romphaire ( à Gatteville au , ou à l'expansion démographique due à la proximité du port de Barfleur qui aurait entrainé l'abandon de la première église pour la construction d'une église plus vaste, placée sous le vocable de saint Pierre .
Au seigneur de Gatteville prit part à la première croisade (1066-1099), ainsi que Geoffroy à la troisième avec Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion.
C'est au large de la commune, que se brisa la Blanche-Nef (1120), dans le courant de Cataras ou ras de Cate, c'est-à-dire aujourd'hui le raz de Barfleur, causant la mort de la famille d' et d'une partie de la noblesse normande.
La baronnie de Réville, dont le chef était assis en la paroisse de Réville, fief ou membre de fief de haubert tenue du roi par les religieux de Fontaine-Daniel, s'étendait sur les paroisses de Gatteville, d'Anneville-en-Saire, Tocqueville et environs.
Au seigneur Colin Basan (Tonneville.
Époque moderne
En 1702, alors que les hostilités sont à nouveau ouvertes dans le cadre de la guerre de Succession d'Espagne, et que le Cotentin croit être exposé à une descente imminente des Anglais, la côte n'est protégée que par quelques corps de garde et deux batteries, une qui défend le port de Barfleur, et une autre, élevée cette même année, afin de protéger l'anse de Gattemare. Construite sur l'ordre de Monsieur de Pontchartrain elle doit empêcher, grâce à ses deux canons de douze livres, les Anglais de prendre les navires qui s'y réfugient dans l'attente de passer le raz.
Le Jacques-François-Léonor Goyon de Matignon (1689-1751), seigneur de Gatteville par alliance, vend, pour la somme de 250 000 livres, la terre de Gatteville à messire Jean-Baptiste Hook, ancien capitaine au régiment de Fitz James, cavalerie irlandaise.
Époque contemporaine
Gabriel du Mesnildot, qui avait émigré, reprit possession de ses biens et dut affronter, à propos de l'étang de Gattemare, un procès contre les communes de Gouberville, Gatteville et Tocqueville, qui ne se terminera qu'en 1842.
C'est sur le rocher de Quillebœuf que le , eut lieu le naufrage de la Luna, un trois-mâts américain, et dont la population de l'anse du Crabec, alertées par les cris et les hurlements assista à la disparition des naufragés. Sur les 103 personnes à bord, seulement deux furent sauvées. Dans le cimetière communal on peut voit la pierre tombale d'une des victimes, et une colonne tombale près de la chapelle des Marins.
↑ Thin 2009, p. 12.
↑ Bernage, Vikland n°6, p. 10.
↑ a et bLaurence Jeanne, Laurent Paez-Rezende, Julien Deshayes et Bénédicte Guillot (avec la collaboration de Gaël Léon), ArchéoCotentin : Les origines antiques et médiévales du Cotentin .
↑ Thin 2009, p. 120.
↑ Gautier 2014, p. 213.
↑ Henri Charles Timoléon du Parc, « Extrait d'une note sur la commune de Réville (Manche) : années 1831, 1832 et 1833 », Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie, Caen, Mancel, 1833, lire en ligne sur Gallica).
↑ Gautier 2014, p. 649.
↑ Edmond Thin, « Vicissitudes de la défense des côtes au cours des siècles », Vikland, la revue du Cotentin, ISSN 0224-7992).
↑ Université Inter-Âges de Basse-Normandie - Antenne de Cherbourg (Éditions Charles Corlet, 1996, 214 ISBN ), p. 54.
↑ Gautier 2014, p. 225.
↑ Thin 2009, p. 126.
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Héraldique
Gatteville-le-Phare n'a pas de blason officiel.
Lui sont parfois attribuées les armes de la famille de Hennot, anciens seigneurs de Denneville, à Gatteville.
Ces armes se blasonnent ainsi : de gueules au croissant d'argent accompagné de trois étoiles d'or, 2 en chef et 1 en pointe.
↑ Selon informations fournies par téléphone de la mairie de la commune.
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