Notre-Dame-de-Cenilly

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Notre-Dame-de-Cenilly : descriptif

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Notre-Dame-de-Cenilly

Notre-Dame-de-Cenilly est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 626 habitants.

Géographie

Notre-Dame-de-Cenilly est une commune située en Bocage normand. Couvrant 2 523 hectares, son territoire est le plus étendu du canton de Cerisy-la-Salle.

Communes limitrophes de Notre-Dame-de-Cenilly
Montpinchon Cerisy-la-Salle Dangy
Roncey Notre-Dame-de-Cenilly[1] Soulles
Saint-Martin-de-Cenilly Hambye Le Guislain

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 . Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 amplitude thermique annuelle de 12 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cerisy-la-Salle à 4 vol d'oiseau, est de 11,5 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. «  ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 lire en ligne), p. 2
  5. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Notre Dame de Ceuilly en 1793, Ceuilly (Notre-Dame-de) en 1801, Beala-Maria-de-cenilleis sans date.

Le vocable Notre-Dame (Marie, mère de Jésus) est partagé par plus de cinquante communes ou anciennes communes françaises, dont la moitié dans les cinq départements normands. Cenilly est issu d'un anthroponyme latin (Cenilius ou Senilis).

Le gentilé est Cenillais.

  1. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
  2. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
  3. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN  (édité erroné), BNF 36174448), p. 189.

Histoire

Moyen Âge et Ancien Régime

Notre-Dame était le chef-lieu du doyenné de Cenilly jusqu'en 1789 qui comptait dix-sept paroisses.

Jourdain de Say et son épouse Luce fondèrent l'église de Notre-Dame de Cenilly en 1098. Ils étaient alors propriétaires de tous les fiefs de Cenilly :

  • Marcambie
  • Breuilly
  • Lengronnes
  • Le Mesnil Normand
  • Le Mesnil Lambert
  • Ouville
  • Mortaing
  • La Retoure
  • Vancanville
  • Le Mesnil Amont

Le patronage de l'église appartenait à l'abbaye d'Aunay.

Le

Le , le clocher s'est effondré par fortune du temps. En 1530, les paroissiens ont fait un procès aux religieux qui n'étaient pas pressés de reconstruire le clocher de l'église presque neuf qui avait brulé à cause de la foudre. Il a également été victime de la foudre en 1619 ainsi qu'en 1624.

Pendant la Révolution, toutes les églises étant fermées, l'office religieux fut tout de même célébré quelquefois dans la chapelle de Marcambye, car un prêtre demeura caché dans une chambre habilement dissimulée.

Le clergé

| ]

En 1805, pendant la bataille d'Austerlitz, trois Cenillais furent tués. Il s'agit de Jacques Gervaise, François Hubert de Notre-Dame et d'Isidore Leconte de Saint-Martin. François Lefranc également de Notre-Dame y fut blessé.

En 1808, à la suite de bagarres et de troubles dans le bourg (agressions, dégradations des biens publics et privés), le conseil municipal a pris des arrêtés interdisant la consommation d'alcool, le temps du service divin du dimanche ainsi que les jours de fêtes. Également l'interdiction pour les cabaretiers de servir après 20 heures l'hiver et 22 heures l'été. D'après les registres de délibération du conseil municipal en 1818 le problème n'était toujours pas réglé.

On peut lire sur une des cloches de l'église : « L'an 1820, j'ai été bénite par M. Antoine Lebreton, curé de ce lieu et nommée Augustine, Marie, Antoinette, par M. de Tournebu, écuyer, maire de cette commune, assisté de noble dame Antoinette Achard de Vacognes, son épouse ».

En 1826, les deux maires de Notre-Dame et Saint-Martin demandèrent au préfet de rectifier la limite des deux communes, la lande du Mesnil-Rave se trouvant enclavée dans les territoires de Notre-Dame. Le maire de Notre-Dame trouvant qu'il aurait été plus logique qu'elle se trouve sur sa commune. Le préfet lui donna raison.

En 1827, de violents coups de vent endommagèrent le toit de l'école des garçons, la couverture était déjà en mauvais état et les bois de la charpente presque entièrement pourris.

La petite cloche porte l'inscription suivante : « L'an 1829, j'ai été bénite par M. Lebreton, curé de ce lieu et nommée Marie, Françoise, Victoire par M. de Pézeril, avocat, juge de paix du canton de Cerisy ».

Une lettre du curé Lebreton adressée au conseil municipal, daté de , démontre qu'il y a eu un conflit à propos de l'entretien des cloches de l'église.

Les registres de délibération du conseil municipal font état pour l'année 1832 de litiges sur des terrains entre la famille royale et la commune.

L'orgue de l'église fut placé en 1849. L'agrandissement des deux chapelles avec leurs arcades surbaissées date de l'année 1856.

Entre 1856 et 1858 de multiples délibérations eurent lieu pour l'acceptation de plan et de devis pour la construction d'une école de filles. Le sort de la nouvelle école de garçons ayant été réglé au début des années 1850.

En 1865, M. Legoupil, curé de la paroisse, restaura le presbytère et le fit couvrir en ardoise, son successeur, le curé Delaunay continua la restauration.

Vers 1870, quelques chemins vicinaux ont été ouverts, ils sont en général mal entretenus et leur nombre est trop restreint. Trois pompes communales ont été installées et mises à la disposition des habitants du bourg. Elles sont situées, l'une près de l'école des garçons, la seconde non loin de la poste et la dernière au lieu-dit le Bas du Bourg. Quelques caniveaux ont été creusés dans le bourg afin de recueillir les eaux qui ruissellent sur le bord de la route.

La place de l'église a été élargie ; à de vieilles maisons en argile et à moitié démolies ont succédé des constructions en brique ou en pierre et à de vieilles toitures de chaume ont succédé des toitures en ardoise.

La restauration de l'intérieur de l'église fut faite en 1887 par M. Lecarpentier.

Dans les années 1890, il semblerait qu'un projet de liaison ferroviaire Hambye-Saint-Lô, devait traverser la commune au village ès Simonne.

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Une des cloches qui rythment la vie de la commune a été bénite en 1900, elle a été nommée Jeanne, Yvonne, Adèle, par M. Varin de la Brunelière.

Le calvaire a été érigé en 1901. Les célébrations eurent lieu le jeudi . Une souscription fut lancée auprès de tous les habitants pour participer aux frais. Le total des souscriptions atteignit la somme de 6 425,35 francs. Un livret pour remercier tous les paroissiens ayant donné fut édité à l'occasion, très riche en information grâce à sa notice historique sur la commune et les détails sur les souscripteurs, (adresse, noms des enfants…).

En 1912, un projet de voie ferrée reliant Hambye à Carantilly devait traverser la commune avec une gare au centre de la bourgade mais ce projet fut abandonné. La gare la plus proche est Carantilly à 10 km, et pour le tramway, Hambye à 7 km.

En 1913, un bureau de poste fut créé. La direction en est confiée à un facteur-receveur qui outre le travail de bureau doit faire une tournée plus légère que celle des deux autres facteurs. L'un de ces facteurs a en plus d'une partie de la commune qui lui revient, une partie de Saint-Martin-de-Cenilly à desservir. Le bureau comporte un poste téléphonique relié à Cerisy-la-Salle et à Saint-Martin-de-Cenilly. Les télégrammes viennent par le téléphone. Un porteur est nommé qui doit aussi desservir la commune du Guislain. Il y a une seule distribution par jour, elle se fait dans la matinée. Le courrier arrive le matin en auto, vers 7 Roncey, Notre-Dame-de-Cenilly, Cerisy, Cametours et inversement en prenant et apportant les lettres dans les trois premières communes. Toujours en 1913, Pont-Brocard. M. Varin de la Brunelière crée une dizaine d'années plus tard, une usine d'agglomérés utilisant le sable broyé de la carrière de Marcambie toute proche. Une dizaine d'ouvriers travaillaient pour l'entreprise.

Le eut lieu l'inauguration du monument aux morts. Cinquante-neuf noms y figurent. Comme pour le calvaire une souscription fut lancée auprès des habitants.

En 1923, un violent incendie détruisit une des maisons du bourg, le conseil municipal décida l'achat de deux pompes à incendie. Une vingtaine d'hommes de la commune formèrent la compagnie des sapeurs pompiers.

Le samedi arrive à la mairie de Notre-Dame-de-Cenilly, le télégramme du ministère de la Guerre, déclarant la mobilisation générale. Des affiches furent placardés dans le bourg, au Guyot et aux Quatre Sapins. Quarante-huit hommes de la commune furent fait prisonniers. Tout au long du conflit la commune eut à héberger des réfugiés. La circulaire du prévient le maire de l'arrivée dans la commune de 214 sinistrés ou évacués. Le , un bombardement endommagea fortement l'église et détruisit plusieurs maisons sur la route de Cerisy. La commune déplora plusieurs victimes. De nombreux bâtiments de la commune furent détruits pendant les combats pour la libération, notamment le moulin de Marcambye. Un télégramme du informe le maire qu'avant le un programme des travaux de reconstitution d'urgence doit être fait, avec une évaluation des quantités de matériaux nécessaires.

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En 1999, l'église a vu son clocher emporté par la tempête. La famille des anciens boulangers a reçu la médaille des justes en 2010, pour avoir caché une enfant juive.

  1. a b c d et e Archives municipales.
  2. Delattre, 2002, p. 161.

Héraldique

Les armes de la commune de Notre-Dame-de-Cenilly se blasonnent ainsi :
d’azur aux deux flèches d’argent passées en sautoir, accompagnées, en chef à senestre, de la Vierge de carnation habillée et couronnée d’or tenant, de sa main dextre, un sceptre fleurdelysé du même et soutenant, de son bras senestre, l'enfant Jésus aussi de carnation habillé aussi d'or, au franc-quartier de gueules chargé de deux léopards d’or armés et lampassés aussi de gueules l'un sur l'autre.

Les léopards d'or sur champ de gueules rappellent les armes de la Normandie

  1. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ).

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Notre-Dame-de-Cenilly dans la littérature

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