Ustaritz

Localisation

Carte du monde

Ustaritz : descriptif

Informations de Wikipedia
Ustaritz

Ustaritz (prononcé [ys.ta.ˈʁits] ; en basque, Uztaritze) est une commune française, située dans l’ouest du département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine, et chef-lieu du canton homonyme

Elle s’est développée sur la Nive, à la limite du cours navigable de cet affluent de l’Adour, et sur la route napoléonienne qui suit les crêtes entre Bayonne et Hasparren. Au XIIe siècle, la commune devient la capitale du Labourd après l’expulsion de Bayonne du vicomte du Labourd par Richard Cœur de Lion et le reste jusqu’en 1790

Elle est à la fois le siège du biltzar, du bailliage et celui du tribunal du Labourd

S’ajoutant donc aux raisons géographiques qui font d’elle un nœud de transit des marchandises entre les royaumes de Navarre et de Castille, le Pays basque intérieur et la côte, cette prépondérance judiciaire et administrative assure la prospérité de la localité. Las, le redécoupage administratif qui suit la Révolution provoque le transfert des sièges administratifs et judiciaire à Bayonne, alors que les guerres avec l’Espagne signent l’arrêt des échanges économiques

Il faudra attendre le début du XIXe siècle pour qu’un afflux de réfugiés fuyant les guerres carlistes, allié à l’installation d'un couvent religieux dynamique, et surtout au retour d’expatriés basques du Mexique et du Chili, riches et expérimentés, permettent à Ustaritz de renouer avec la croissance économique. De nos jours, Ustaritz a conservé une activité agricole importante, mais la proximité de l’agglomération qui réunit Bayonne, Anglet et Biarritz fait de la localité une commune périurbaine, influant sur son urbanisme

Son patrimoine culturel reflète la prééminence labourdine datant de l’Ancien Régime et le renouveau du XIXe siècle

De nombreuses maisons labourdines des XVIIe et XVIIIe siècles jalonnent ses rues et sa campagne, ainsi que des châteaux édifiés par les Américains, et les festivités tout comme l’enseignement en langue basque sont attachés aux valeurs régionalistes

Ustaritz concentre aujourd’hui des instances administratives et éducatives, des moyens médicaux et des pôles culturels, tel l’Institut culturel basque, qui refont d’elle une plaque tournante régionale. Commune traditionnellement rurale, son territoire est couvert à près de 50 % par des bois ou des cultures ; la localité, qui fait partie du site d’importance communautaire du bassin de la Nive (dont la biodiversité justifie son appartenance au réseau Natura 2000) accueille trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type II, qui recèlent une faune et une flore importantes. Outre une tradition littéraire qui a fourni nombre d’écrivains, Ustaritz est la patrie d’hommes politiques marquants, comme ceux issus de la famille Garat, dont l’un d'eux, Dominique Joseph a lu à Louis XVI sa sentence de mort.

Géographie

Localisation

Ustaritz s’étend sur les deux rives de la Nive, à l’extrême ouest du département des Pyrénées-Atlantiques, et donc au sud-ouest de la France. Elle est distante de 25 frontière entre l'Espagne et la France, et située à moins de 15 océan Atlantique à l’ouest. Elle est implantée sur la route des crêtes parallèles à la Nive, menant de Bayonne à Hasparren, voulue par .

En termes de géographie politique, la commune fait partie de la province basque du Labourd. Ustaritz se situe au sein de l’unité urbaine de Bayonne, partie centrale de l'aire urbaine du même nom.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Bassussarry, Arcangues, Espelette, Jatxou, Larressore, Saint-Pée-sur-Nivelle, Souraïde et Villefranque.

Communes limitrophes d’Ustaritz
Bassussarry Villefranque
Arcangues Ustaritz Jatxou
Saint-Pée-sur-Nivelle Souraïde Larressore,
Espelette

Géologie et relief

La côte basque se situe à la jonction de la plaine landaise et l’extrémité ouest de la chaîne des Pyrénées, présentant une diversité géologique importante, qui va des formations triasiques du Keuper, aux plages et dunes landaises. Les plaques ibérique et européenne ayant convergé et étant entrées en collision entre le Crétacé supérieur et le Miocène, elles ont engendré une chaîne intracontinentale. Deux unités septentrionales affleurent sur la côte basque, regroupant l’unité de Sainte-Barbe à la limite d’Ustaritz avec Arcangues au nord-ouest, qui culmine à 150 distal » en une succession de systèmes turbiditiques gréseux ou carbonatés. Elles reposent en contact tectonique sur les unités méridionales de la Rhune.Du fait d’une pluviométrie abondante, les alluvions des terrasses ainsi que les glacis du Quaternaire ancien sur de grandes surfaces ont subi une érosion récente. Ceci est particulièrement notable sur la partie ouest de la commune. La zone du flysch est relativement accidentée en raison des nombreux ravins aux méandres encaissés et sinueux.

Le territoire de la commune est caractérisé par neuf types de formations géologiques. On distingue ainsi des alluvions fluviatiles actuelles, subactuelles et datant de la glaciation de Würm, constituées de galets, de cailloutis, de graviers et de sables. La glaciation de Riss a laissé des galets et des graviers dans une gangue sableuse ainsi que des lentilles d’argiles plastiques. De la glaciation de Mindel et du Pléistocène moyen résulte une formation comprenant essentiellement des galets dans une gangue sableuse brun-rouge. Le Ponto-Pliocène a généré des accumulations de matériaux détritiques presque exclusivement siliceux, sur des épaisseurs pouvant dépasser 50 mètres. Des calcaires et marnes de Bidache et des zones de flysch résultent du Turonien puis, plus tard, du Maastrichtien. Le Cénomanien, premier étage géologique du Crétacé supérieur, est à l’origine des calcaires d’Ablaintz, bleu-noir, en bancs séparés par des feuillets schisteux noirâtres. Des bancs de calcaires zoogènes proviennent de l’Aptien. Du Crétacé encore, mais de l’Albien, nous est parvenue une alternance d’argile et de grès, nommée « flysch de Mixe ». Enfin, une roche éruptive, l’ophite triasique primitive à tardive, caractérise également la géologie du territoire communal.

Ustaritz s’étend sur les méandres de la Nive et offre des paysages de prairies et de champs de maïs qui montent vers les hauteurs boisées du quartier Hérauritz, avec comme horizon les montagnes basques des Pyrénées occidentales, Ursuya, Baïgura, Artzamendi et Mondarrain. De nombreux versants, plus ou moins perpendiculaires à la Nive, accueillent les ruisseaux de Latsa, Antzara erreka et d’Urdainz. Cette physionomie vallonnée caractérise les trois quarts du territoire communal. La vallée de la Nive, par contraste avec les reliefs irréguliers qui l’entourent, est une vaste plaine alluviale ouverte parfois sur plusieurs centaines de mètres.

La superficie de la commune est de 3 275 hectares ; son altitude varie fortement, de 4 mètres NGF au niveau du lit mineur de la Nive, jusqu’à 350 mètres NGF sur les lignes de crêtes.

Hydrographie

Ustaritz est située dans le bassin versant de la Nive ainsi que dans celui de l’Uhabia, sur la frontière ouest de son territoire.La commune est traversée par la Nive, affluent gauche de l'Adour à Bayonne. Ustaritz se trouve à la limite du cours navigable de la Nive.

Des affluents de la Nive, tels que les ruisseaux de la Tannerie, d'Urdainz et Latsa,, (lui-même rejoint par Mahatchuriérak erreka, qui marque la limite nord du territoire communal) ainsi que l'Hardako erreka, à la frontière nord avec Villefranque, et Antzara erreka — appelé également Ountzilarreko erreka —, accompagné de son tributaire, Urloko erreka (lui-même rejoint par Lukuko erreka), serpentent eux aussi sur les terres d'Ustaritz.

L’Uhabia, sous le nom d'Apalagako erreka, marque la limite ouest du territoire de la commune.Enfin, un plan d’eau d’une superficie de 14 gravière.

Climat

Historiquement, la commune est exposée à un micro climat océanique basque. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Pyrénées atlantiques, caractérisée par une pluviométrie élevée (>1 200 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,1 amplitude thermique annuelle de 12,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Espelette à 7 vol d'oiseau, est de 14,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.


Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « Note », mais aucune balise <references group="Note"/> correspondante n’a été trouvée

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. «  » BRGM (consulté le ).
  3. a et b Eugène Goyheneche, Le Pays basque : Soule, Labourd, Basse-Navarre, Société nouvelle d’éditions régionales et de diffusion, Pau, (BNF 34647711), p. 655 à 657.
  4. Sandre, «  » (consulté le ).
  5. Sandre, «  » (consulté le ).
  6. Sandre, «  » (consulté le ).
  7. Sandre, «  » (consulté le ).
  8. Sandre, «  » (consulté le ).
  9. Sandre, «  » (consulté le ).
  10. Sandre, «  » (consulté le ).
  11. Sandre, «  » (consulté le ).
  12. « Carte hydrologique d'Ustaritz » sur Géoportail (consulté le 2 décembre 2014)..
  13. Sandre, «  » (consulté le ).
  14. «  » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  15. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  16. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  17. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  18. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  19. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  20. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).


Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « PLU2 », mais aucune balise <references group="PLU2"/> correspondante n’a été trouvée

Toponymie

Le toponyme Ustaritz apparaît dès le Bayonne,), Eustaritz (1242), Ustarydz, Utztaridz et Uztaritz (1249 pour les trois formes), Ustaritz (1322, rôles gascons) et Ustariz (1650, carte du Gouvernement Général de Guienne et Guascogne et Pays circonvoisins), Ustarits (Carte des Pays Basques de France et d'Espagne). La commune porta brièvement le nom de Marat-sur-Nive à partir de 1793.

Jean-Baptiste Orpustan analyse le nom d'Ustaritz comme étant la concaténation du radical urd- — comme dans Urdos — « plat, plateau » et d'haritz, « chêne pédonculé, grand chêne », par opposition au chêne tauzin ou petit chêne. Hector Iglesias indique, quant à lui, une origine germanique pour le toponyme Ustaritz, se basant sur la liste de toponymes galiciens se terminant en -riz, notamment sur l'existence du nom de hameau galicien Ustariz, province de Lugo — élément issu du gotique reiks [ri:ks], « latinisé » en -ricus — et propose l’anthroponyme Oste-ric(us).

Le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque de 1863 est assez disert sur les toponymes de la localité. Ainsi Haitze apparaît sous les formes Hatze, Fathse, Hacha, Haïtce et Haisse (respectivement 1193, XIIIe siècle, 1233, 1249 et 1256, cités dans le cartulaire de Bayonne) et Haïtzéa (1863). De même Hérauritz est mentionné sous les graphies Harauriz et Farauriz (respectivement 1233 et XIIIe siècle, dans le cartulaire de Bayonne) et Hérorits en 1863. À leur tour, Hiribehere y apparaît sous la forme Hiribéhère et Sokorrondo en tant que Soclorondo.

Le nom basque actuel de la localité est Uztaritze et le gentilé est Uztariztar.

  1. Cartulaire de Bayonne ou Livre d'Or - Manuscrit du XIVe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques.
  2. Jean-Baptiste Orpustan, Nouvelle toponymie basque : noms des pays, vallées, communes et hameaux de Labourd, Basse-Navarre et Soule, Pessac, Presses universitaires de Bordeaux, 2006, , 244 ISBN  et , lire en ligne), p. 40 et 41.
  3. Hector Iglesias, 2006, «  » CNRS (consulté le ).
  4. , Dictionnaire topographique du département des Basses-Pyrénées, Paris, Imprimerie Impériale, , 208 BNF 31182570, lire en ligne)..
  5. «  », sur euskaltzaindia.net (consulté le ).


Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « Note », mais aucune balise <references group="Note"/> correspondante n’a été trouvée

Histoire

Préhistoire

Des fouilles ont permis d’identifier une activité humaine au Paléolithique en particulier aux lieux-dits Arrauntz, Haitzeko Ihara et Larrexuria, qui ont conduit la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) Aquitaine à publier un arrêté préfectoral de zonage archéologique en date du 28 décembre 2009. D’autres occupations préhistoriques sont attestées au lieu-dit Portougayna et au nord-ouest de Notre-Dame-de-la-Nive. La Villa des chênes a également révélé une occupation datant des Paléolithique, Néolithique et âge du bronze.

Antiquité

Carte de la Novempopulanie indiquant la position du territoire des Tarbelles au nord-ouest des Pyrénées.

Les Tarbelles (Tarbelli en latin), peuple aquitain (proto-basque) dont le territoire était centré sur Aquae Tarbellicae (Dax) tout en s’étendant au Labourd et à la Basse-Navarre, ont occupé sous l’occupation romaine la zone où se trouve aujourd’hui Ustaritz. Ustaritz se trouve sur la voie empruntée par les bandes de Celtes et de Germains, en route vers la péninsule ibérique, et eut sans doute à subir leurs pillages.

Moyen Âge

Ustaritz ne fut pas épargnée par les multiples raids des Castillans et des Navarrais, et sans doute des Sarrasins. Elle dut se défendre contre ces incursions, ce qui explique la construction du château fort de la Motte, sur l’emplacement duquel se situe la mairie actuelle, ainsi que des maisons fortes de Hirigoina, Mestepierresenea et Sorhoeta, et plus loin, sur la crête ouest, du château d’Haitze, que la tradition veut avoir été relié par un souterrain à la maison forte d’Hirigoina.

Le nom de l’église paroissiale aujourd’hui disparue, Saint-Vincent, atteste de l’ancienneté de la christianisation — saint Vincent, diacre de Saragosse, jouit d’un culte très ancien dans le Labourd.

La vicomté du Labourd fut créée en 1023 par Don Sanche le Grand, roi de Navarre. Le premier vicomte du Labourd fut Sanche Aliénor d'Aquitaine, en se mariant avec Henri II, apporta l'Aquitaine à la couronne d'Angleterre lors de l'accession au trône de ce dernier (1155). Cette domination dura trois siècles. En 1174, Arnaud-Bertrand, vicomte du Labourd, fut expulsé de Bayonne par Richard Cœur de Lion. En effet, le fils d'Aliénor et d'Henri II, chargé par son père de l'administration de l'Aquitaine à partir de 1170, dut assiéger Bayonne en 1174 pour affermir le droit des Plantagenêt sur la région. Il prit la ville en dix jours. Le vicomte Arnaud fut contraint de se réfugier à Ustaritz, au château de la Motte — emplacement de la mairie actuelle. Il y demeura jusqu'en 1193. Dès lors, et jusqu'en 1790, Ustaritz fut la capitale du Labourd, succédant à Bayonne.

En 1193, Guillaume-Raymond de Sault, successeur d'Arnaud-Bertrand, vendit ses droits sur la vicomté du Labourd au roi d'Angleterre pour 3 680 florins d'or. En 1245 Henri III put donc achever le projet de Richard .

Le tribunal d'Ustaritz existait depuis très longtemps, traitant presque tous les procès importants des 35 paroisses du Labourd. Le livre d'or de la cathédrale de Bayonne (ou cartulaire de la cathédrale de Bayonne) mentionne en 1235 que les « antiqui probi homines et seniores terrae siégeaient in plena curia de Ustaritz ». Ustaritz garda ce privilège jusqu'en 1790.

Temps modernes

Plaine maïsicole.

En 1523, des lansquenets allemands à la solde de Charles Quint incendièrent le village et massacrèrent ses habitants. Cette même année, pour la première fois au Pays basque mais aussi en Europe occidentale, eut lieu à Ustaritz la première expérimentation de culture de maïs.

Le château de la Motte, actuelle mairie et ancienne demeure des vicomtes du Labourd et des ducs d'Aquitaine, siège du Biltzar.

Ustaritz, comme bon nombre de communes du Labourd, eut à souffrir de la chasse aux sorcières orchestrée par Pierre de Lancre, sur mandat d'Henri IV. En juillet 1611, trois fugitifs d'Ustaritz furent arrêtés par l'Inquisition de Logroño, sur dénonciation d'un enfant de la famille de Gorraiz d'Ustaritz également.

Le Biltzar (ou Bilçar) est la réunion des maires-abbés (baldam-apheza) de chacune des 35 paroisses labourdines, désignés dans chacune d’elles parmi les maîtres de maisons franches (c'est-à-dire ne dépendant d'aucune autre maison). Ces maires-abbés administraient les affaires communales — le plus souvent le dimanche après la messe, en des lieux de nos jours encore nommés Kapitaleku, dans des cimetières ou, comme à Ustaritz, autour du Kapito-harri (« pierre du conseil »). Le Biltzar se réunissait au château de la Motte à Ustaritz. La noblesse et le clergé en étaient exclus. Le plus ancien procès-verbal du biltzar d'Ustaritz date du 24 janvier 1567, et rend compte des délibérations de l'assemblée présidée par Micheau de Sossiondo, lieutenant-général du bailliage de Labourd. Le Biltzar tint sa dernière session le 18 novembre 1789. Les minutes font état de la demande à l'Assemblée nationale nouvellement constituée, issue des États généraux, du « maintien de la constitution actuelle […] » ou, au moins, de la création d'un département réunissant les trois provinces basques françaises.

Si le Biltzar et le tribunal du Labourd démontrent une activité tournée vers l’intérieur du Pays basque pour les affaires administratives et judiciaires, l’activité économique et commerciale d’Ustaritz est tout entière tournée vers Bayonne. En effet, la localité étant placée sur la route entre la côte et la Navarre ou la Castille, elle bénéficie d’un trafic de marchandises important, empruntant les chemins muletiers en provenance des cols d’Otchondo ou de Belate, qui subissent un transbordement en arrivant à Ustaritz, soit vers l’aval dans de grandes gabares, soit en amont des barrages, dans des chalantak, bateaux plats et étroits aptes à franchir les passelis des moulins. D’Espagne, parviennent la laine, l’huile et le vin, alors que, de France, transitent du grain, des tissus, du cuir, des articles coloniaux et des produits manufacturés.

On comprend à la lecture des lignes précédentes, qu’Ustaritz fut un centre économique important, justifiant la présence d’hommes de loi (juges, avocats, notaires, greffiers et huissiers) et de toute une population participant au commerce, avec, outre les marchands et muletiers, des aubergistes, des artisans et des mariniers. Tout cet édifice s’écroula avec l’avènement de la Révolution et le rétablissement de la primauté administrative et judiciaire de Bayonne, parallèlement aux dommages subis durant les guerres de la Révolution avec l’Espagne. Il fallut attendre le début du .

Révolution française et Empire

La loi du 4 mars 1790, qui détermine un nouveau paysage administratif de la France en créant des départements et des districts, décide de la naissance du département des Basses-Pyrénées en réunissant le Béarn, les terres gasconnes de Bayonne et de Bidache, et les trois provinces basques françaises. Pour ces dernières, trois districts sont créés : Mauléon, Saint-Palais et Ustaritz, qui remplace dès lors le bailliage du Labourd. Le district d'Ustaritz est alors composé des cantons de Bardos, Biarritz, Cambo, Espelette, Hasparren, Macaye, Mouguerre, Sare, Saint-Jean-de-Luz, Saint-Pée-sur-Nivelle, Urrugne, Ustaritz et Bayonne. Le canton d'Ustaritz est quant à lui constitué des communes d'Arbonne, Jatxou, Ustaritz et Villefranque. Le siège d'Ustaritz est transféré presque immédiatement à Bayonne, la capitale historique de la province du Labourd dont elle avait été séparée par Richard Cœur de Lion à la fin du Révolution. Ainsi Ustaritz devient Marat-sur-Nive.

En 1813, Ustaritz est occupée par les troupes portugaises, s'opposant aux troupes napoléoniennes. L'occupation se déroule sans exaction. En mars 1815, durant le sursaut des Cent-Jours, un contingent espagnol sous les ordres du comte de Labisbal, franchit la Bidassoa et s’avance jusqu'à Anglet et Ustaritz. Louis-Antoine d'Artois, duc d'Angoulême, intervient alors auprès du monarque espagnol, Ferdinand VII, et les troupes espagnoles battent en retraite pacifiquement.

Époque contemporaine

Intérieur de l’église Saint-Vincent. Les supports des galeries sont en fonte.

Le renouveau dont il a été fait mention plus haut, après la dépression liée à la perte du statut de capitale de la province et à la cessation du trafic commercial avec l’Espagne, se construit en trois étapes. En effet, la décadence générée par la Révolution avait ruiné la commune et entraîné le départ, voire l’expatriation d’une partie importante de la population uztariztare. Les deux guerres carlistes de la première partie du . D’autre part, à cette même époque — 1829 — les Filles de la Croix installèrent sur la commune la seconde maison de leur ordre, rue Hiribehere,. Le couvent amena ensuite la création d’un pensionnat, d’un hospice et d’un orphelinat. Enfin, revenant principalement du Mexique et du Chili, ceux que l'on appela alors les Américains, jeunes gens poussés à l’expatriation par la décadence de la commune, furent de retour au pays, riches de leur expérience et de capitaux, qui stimulèrent l’économie locale. Ils furent à l’origine de la construction de nombre de villas, à l’architecture et au nom parfois insolites, tels la Guadeloupe, Lota, Arauco, Talcahuano ou encore Valparaiso. On leur doit également la construction de l’église paroissiale néo-gothique, en remplacement de l’église primitive, la nouvelle église se caractérisant par une des toutes premières utilisations de la fonte en architecture.

  1. a et b «  » [PDF], sur le site de la DRAC Aquitaine (consulté le ).
  2.  (Elkar argitaletxea, ISBN  et , OCLC 49422842), p. 32-33.
  3. a b et c Michel Duhart, Le vieil Ustaritz, Biarritz, Éditions Atlantica - juin 2004, , 117 ISBN  et ), p. 6.
  4. a b c d e et f Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées EG
  5. Veyrin 1975, p. 117.
  6. Veyrin 1975, p. 118.
  7. a et b Michel Duhart, Le vieil Ustaritz, Biarritz, Éditions Atlantica - juin 2004, , 117 ISBN  et ), p. 7.
  8. Veyrin 1975, p. 158.
  9. Veyrin 1975, p. 155.
  10. Veyrin 1975, p. 148.
  11. Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque : La Révolution de 1789, Elkarlanean 2002, , 430 ISBN  et ), p. 149.
  12. Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque : La Révolution de 1789, Elkarlanean 2002, , 430 ISBN  et ), p. 190.
  13. a b et c Michel Duhart, Le vieil Ustaritz, Biarritz, Éditions Atlantica - juin 2004, , 117 ISBN  et ), p. 8.
  14. Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque, PyréMonde (ISBN  et ), p. 172.
  15. Veyrin 1975, p. 185.
  16. Veyrin 1975, p. 192.
  17. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Paroisse


Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « PLU2 », mais aucune balise <references group="PLU2"/> correspondante n’a été trouvée
Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « AU », mais aucune balise <references group="AU"/> correspondante n’a été trouvée
Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « Note », mais aucune balise <references group="Note"/> correspondante n’a été trouvée
Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « MD », mais aucune balise <references group="MD"/> correspondante n’a été trouvée

Héraldique

Blasonnement :
Parti; au premier, d'or, au lion de gueules tenant en sa dextre un dard de harpon du même, posé en barre, la pointe en haut ; au second, d'azur, à fleur de lys d'or.
Commentaires : Le blason d'Ustaritz est identique à celui du Labourd.
  1. «  », sur armorial-communes-basques.com (consulté le ).

Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.

Ustaritz dans la littérature

Découvrez les informations sur Ustaritz dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.

4391 autres localités pour Nouvelle-Aquitaine

Vous pouvez consulter la liste des 4391 autres localités pour Nouvelle-Aquitaine sur cette page : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-naq/villes.html.

Nederlandse vertaling

U hebt gevraagd om deze site in het Nederlands te bezoeken. Voor nu wordt alleen de interface vertaald, maar nog niet alle inhoud.

Als je me wilt helpen met vertalingen, is je bijdrage welkom. Het enige dat u hoeft te doen, is u op de site registreren en mij een bericht sturen waarin u wordt gevraagd om u toe te voegen aan de groep vertalers, zodat u de gewenste pagina's kunt vertalen. Een link onderaan elke vertaalde pagina geeft aan dat u de vertaler bent en heeft een link naar uw profiel.

Bij voorbaat dank.

Document heeft de 03/01/2018 gemaakt, de laatste keer de 21/01/2025 gewijzigd
Bron van het afgedrukte document:https://www.gaudry.be/nl/lieu/fr/fr-naq/38946.html

De infobrol is een persoonlijke site waarvan de inhoud uitsluitend mijn verantwoordelijkheid is. De tekst is beschikbaar onder CreativeCommons-licentie (BY-NC-SA). Meer info op de gebruiksvoorwaarden en de auteur.