Mimizan

Localisation

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Mimizan : descriptif

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Mimizan

Mimizan (en occitan : Mamisan) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département des Landes en région Nouvelle-Aquitaine

Elle appartient au pays de Born. La commune est partagée entre deux pôles aux activités distinctes : Mimizan-Bourg et Mimizan-Plage, cette dernière étant l'une des principales stations balnéaires de la côte d'Argent.

Géographie

Localisation

Mimizan est une commune de la côte landaise, située dans le pays de Born, à 87 Bordeaux. Elle fut jadis surnommée la « Perle de la Côte d'Argent ». Le courant de Mimizan, exutoire du lac d'Aureilhan, et les étangs de la Malloueyre sont sur son territoire.

Comme d'autres villes côtières du pays landais, Mimizan est divisée entre d'une part un centre historique (dit Mimizan-Bourg) en retrait de l'océan, et qui constitue le cœur administratif et commercial de la ville, et d'autre part une station balnéaire (dite Mimizan-Plage) qui s'est développée avec l'essor du tourisme. Ces deux parties sont reliées par une route départementale longue de cinq kilomètres et bordée de quartiers résidentiels. L'espace entre les deux, recouvert par la forêt, n'a cessé de se réduire au fil des ans.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Sainte-Eulalie-en-Born, Aureilhan, Bias, Mézos, Saint-Julien-en-Born et Saint-Paul-en-Born.

Communes limitrophes de Mimizan
Sainte-Eulalie-en-Born Aureilhan
Océan Atlantique Mimizan Saint-Paul-en-Born
Saint-Julien-en-Born Bias Mézos

Hydrographie

Le courant de Mimizan

Le courant de Mimizan est un fleuve côtier d'environ 7 océan Atlantique. Son cours est entièrement inscrit dans la commune. Il sépare Mimizan-Plage et ses 10 pré salé dans son dernier méandre avant l'océan fait l'objet d'un inventaire ZNIEFF de type 1 en 1990.

Autres cours d'eau
  • Courant de Sainte-Eulalie, alimentant l'étang d'Aureilhan.
  • Ruisseau de Tirelagüe et ses affluents (ruisseau du Bourg, Maoudinat, Archus et Chéou), dont le cours est en tout ou partie inscrit dans la commune. Le Tirelagüe (ou Canal de Ceyrolles sur sa première section) alimente la lagune de Tirelagüe et le lavoir de Bel Air. Il est le dernier affluent du Courant de Mimizan.

Les plages

Mimizan compte dix kilomètres de plages. Les plages de l'océan sont, du nord au sud :

  • au nord du courant : plage Remember, plage des Ailes, plage de la Garluche ;
  • au sud du courant : plage des Goëlands, plage des Mouettes, plage Sud, plage de Lespecier (à six kilomètres).

Les autres plages sont celles du Courant et du lac d’Aureilhan.

Sites naturels

Mimizan possède une forêt domaniale gérée par l'Office national des forêts, la réserve de chasse et de faune sauvage de la Malloueyre et trois sites Natura 2000 (SIC/pSIC) :

  • « Dunes modernes du littoral landais d'Arcachon à Mimizan-Plage » (au nord de la commune) ;
  • « Dunes modernes du littoral landais de Mimizan-Plage au Vieux-Boucau », au sud de la commune, intégrant :
    • les étangs de la Malloueyre
    • la lagune de Tirelagüe, étendue d'eau de 3,5 ha située au sud de la commune, à l'arrière du cordon dunaire de Lespecier
  • « Zones humides de l'arrière dune du pays de Born » (intégrant l'étang d'Aureilhan).

Climat

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Littoral charentais et aquitain, caractérisée par une pluviométrie élevée en automne et en hiver, un bon ensoleillement, des hiver doux (6,5 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,5 amplitude thermique annuelle de 13,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Biscarrosse à 22 vol d'oiseau, est de 14,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
  2. Carte IGN sous Géoportail
  3. Créée par l'arrêté préfectoral du 24 juin 1992
  4. Site FR7200710
  5. Site FR7200711
  6. Site FR7200714
  7. «  » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  8. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  9. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes [ecclesia Sanctae Mariae de] Mimisan en 1009 (charte) ; Mimisano ou Mimisani (sans date).

Il s'agit d'un nom de domaine rural gallo-romain en -anum, suffixe latin de propriété répandu dans le midi de la France et qui explique la plupart des terminaisons en -an. Il est précédé du nom de personne latin Mimisius,, dérivé de *Mimus que l'on retrouverait quant à lui dans Mimeure (Côte-d'Or). Mimisius est assez rare dans les inscriptions latines, mais il est bien attesté.

Remarque : la graphie conservatrice Mimisan cache l'évolution de la prononciation locale en « Memisan », puis « Mamisan ».

  1. a b c et d Jean-Jacques Fenié, « Mimisan la Romaine » in Sud-Ouest 04/08/2010 (lire en ligne) [1]
  2. a b et c Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 457.

Histoire

Jusqu'au  siècle, Mimizan est un des ports maritimes les plus actifs de la côte Atlantique, avant que l'avancée des sables ne modifie la physionomie du littoral entraînant un recul du trait de côte. La plupart des habitants vivent du système agro-pastoral dans les Landes de Gascogne jusqu'au gemmage puis par la papeterie, mais également de la pêche à la pinasse jusqu'au milieu du  siècle. À partir de 1880, station balnéaire se développe avec l'essor du tourisme et la création de la Côte d'Argent.

Protohistoire et époque romaine

Plusieurs tumulus funéraires ont été localisés autour de Mimizan. Ces nécropoles protohistoriques sont généralement constituées d’un ensemble de tumuli espacés de quelques dizaines de mètres. La fouille de l’une entre elles à Louroun a révélé deux tombes à incinérations. Lors du rite funéraire, le corps est brûlé sur un bûcher, les os calcinés sont soigneusement recueillis et placés après lavage dans une urne funéraire en terre cuite. Des offrandes (parures, objets, denrées) sont également brûlées avec le corps. L’urne est ensuite placée dans un tumulus en terre.

Dans l'Antiquité, la tribu des Cocosates peuple le pays de Born. Plusieurs historiens ont longtemps situé à Mimizan l'antique relais routier de Segosa, sur la voie romaine littorale. Nous savons aujourd'hui que ce village gallo-romain était sur le site voisin de Saint-Paul-en-Born, comme l'attestent des fouilles. Le conseil général des Landes l'a officialisé en y implantant un parcours pédagogique.

Mimizan-Bourg

Avant le  siècle, le secteur qui sera plus tard occupé par le clocher porche de Mimizan est l'un des ports maritimes les plus actifs de la côte Atlantique. Il s'agit d'un port naturel né d'une échancrure de la côte servant d'abri aux petites embarcations de l'époque, dans un secteur où la navigation est dangereuse en raison des rouleaux de l'océan. Il est peu à peu comblé par l'avancée des sables et le centre de gravité du bourg doit être déplacé à partir du XVIIIe siècle.

Vers 1010, des moines détachés de l'abbaye de Saint-Sever s'établissent à Mimizan et fondent un prieuré, qui devient le centre d'une sauveté, lieu d'asile sacré créé par l'Église pour la protection des faibles. La délimitation de cette sauveté est matérialisée par des bornes monumentales (bornes de sauveté), entre sept et neuf selon les sources, en forme de pyramides. Aujourd'hui, seules cinq subsistent et sont inscrites aux monuments historiques et quatre sont encore visibles. Cette sauveté centrée sur le prieuré préfigure les limites de la future commune de Mimizan-Bourg.

Mimizan entre dans le patrimoine de la Maison d'Albret par l'intermédiaire de Mathe d'Albret. Au début de la guerre de Cent Ans, à la fin de 1337 ou au début de 1338, Mathe d'Albret conclut un accord avec le roi d'Angleterre , duc d'Aquitaine,. Elle lui cède la garde de ses seigneuries de Gensac, Miremont (lieu probablement situé dans la seigneurie de Gensac), Castelmoron et Montcuq (commune de Pomport) pour la durée de la guerre, en s'en réservant l'usufruit. Elle lui donne les seigneuries de Bergerac (qu'en fait elle ne possède pas) et de Montignac. Elle reçoit en échange les seigneuries de Montendre, Condat (manoir dans la commune actuelle de Libourne), Labouheyre, le pays de Brassenx, la prévôté de Born et de Mimizan, en possession perpétuelle. Cet accord est particulièrement profitable à Bernard Ezi d'Albret, qui, à la mort de sa sœur Mathe est son héritier et récupère ainsi des terres proches de sa seigneurie de Labrit, comme Mimizan,.

Dès le Moyen Âge, la ville devient une étape sur la voie littorale du chemin de Saint-Jacques. La taille et la magnificence de l'ancienne église, dont seul subsiste le clocher porche, montrent l'importance du lieu à cette époque. Le grand clocher, abattu par un orage en 1790, était visible depuis la mer et servait de phare ou d'amer, repère côtier pour faciliter la navigation en mer. De cette époque date le vieux dicton gascon du  :

« Que Diou nou préserbi dou coudic de le balène, dou cantic de le Sirène et dou cloucher de Mamesan »,
(Que Dieu nous préserve du chant de la sirène, de la queue de la baleine et du clocher de Mimizan).

Dans une délibération du 22 floréal an XI du calendrier républicain (12 mai 1803), le conseil municipal exprime sa crainte de voir le village « sur le point d'être enseveli par les sables des dunes qui se forment autour du bourg ». Il saisit l'État pour lui demander de « faire fixer les dunes qui se précipitent d'une manière effrayante dans l'étang de Mimizan et font refluer les eaux sur les terres de l'intérieur et dans le canal appelé Courant. Le sable submergerait alors à la fois les villages de Mimizan, Aureilhan, Saint-Paul et Sainte-Eulalie ». Le cordon dunaire est à partir de là aménagé, d'abord sous la responsabilité de l'administration des Ponts-et-Chaussées puis des Eaux et Forêts, par la pose de planches contre lesquelles les sables s'accumulent et sont stabilisés par l'enracinement d'oyats.

Le chemin de fer arrive à Mimizan-Bourg le .

En 1925, un groupe de sylviculteurs rencontrant des difficultés pour vendre leur bois de petit calibre fonde la papeterie de Mimizan, sur la rive gauche du courant, à mi-chemin entre Mimizan-Bourg et Mimizan-Plage. Elle est la plus ancienne des papeteries du département.

Mimizan-Plage

Le tourisme balnéaire fait son apparition sur le littoral aquitain dès la fin du Biarritz, où les bains de mer deviennent à la mode à partir de 1784. Avec la construction de la villa Eugénie en 1855, la station devient le lieu de rendez-vous de l'aristocratie européenne du Second Empire. La découverte des bienfaits de l'air iodé sur la santé des tuberculeux et le développement du chemin de fer vont constituer autant d'atouts favorisant le développement de la balnéothérapie. Ainsi, en 1823, un établissement de bains de mer ouvre dans ce qui deviendra quelques années plus tard la ville d'Arcachon. La station aménagera à partir des années 1860 le quartier de la Ville d'Hiver, destinée à accueillir une clientèle bourgeoise aisée.

Origines
Débuts du tourisme balnéaire à Mimizan-Plage

Profitant de sa situation géographique entre ses deux voisines, Mimizan envisage elle aussi de s'ouvrir au tourisme balnéaire mais doit avant tout maîtriser le Courant, qui dérive naturellement vers le sud. C'est donc côté Nord que sont réalisés les tout premiers aménagements, avant que deux digues encadrant la dernière section du cours d'eau soient réalisées entre 1871 et 1873. « Mimizan-les-Bains » comme on dit alors connaît un essor à partir des années 1880, renforcé par l'arrivée du train (d'abord au Bourg en 1889, puis à la Plage 18 ans plus tard). Côté Plage, hôtels, commerces et résidences secondaires commencent à sortir de terre au nord du Courant. La station est peu à peu fréquentée par les propriétaires fonciers des environs, reconnaissables pour la plupart à leur pantalon en flanelle rouge. La chapelle à la mer est érigée à partir de 1896, et monsieur Ducasse, dit « le Tchoc », est le premier surveillant de la baignade, à compter de 1899. En 1904, la station balnéaire se dote d'un établissement de bains de mer en bois sur la plage Nord qui contribue à sa renommée. Le , le journaliste et poète Maurice Martin crée l'expression Côte d'Argent à Mimizan, et fait de cette dernière la « perle de la Côte d'Argent ». Le chemin de fer est prolongé de Mimizan-Bourg à Mimizan-Plage (avec une gare provisoire au Sud) en 1907, puis en 1908 (avec la gare définitive au Nord, après la construction du pont du courant).

Le , Mimizan devient la première station climatique des Landes. La chambre d'industrie climatique de Mimizan est créée. Ses membres, hôteliers, logeurs, commerçants et saisonniers ont pour rôle de développer la station. Le classement de la ville en station balnéaire est demandé la même année. Le syndicat d'initiative est créé en 1921 en remplacement du Syndicat des Grands Lacs de la Côte d'Argent.

Mimizan-Plage sert de base de repos à l'armée américaine après l'entrée en guerre des États-Unis. Les soldats y trouvent les conditions de leur rétablissement après des mois au front. Ils établissent leur état-major au niveau du 20, rue du Vieux-Marché et respectent le rituel du salut du drapeau tous les matins et tous les soirs. Un régiment forestier d'environ deux cents hommes pallie le manque de main d'œuvre et fournit le bois de pin nécessaire à l'effort de guerre. Certains soldats américains s'établissent à Mimizan et y fondent une famille. En 1918, l'armée française construit des baraquements en bois afin d'établir le camp dit des Sénégalais au lieudit le Vigon. Ce camp est désaffecté en 1920. Des familles, essentiellement de gemmeurs, se portent acquéreur en 1925. Ainsi naît le quartier de Vigon.

L'établissement de bains de mer en bois est détruit en 1922 par une violente tempête. Il est remplacé par un établissement d'hydrothérapie établie au bord du courant et inaugurée le . Le , un raz-de-marée en démolit l'aile gauche. Dans les années 1930, la commune poursuit l'aménagement du côté Nord, avec l'acquisition de terrains pour y réaliser la place publique et le marché couvert, qui ouvre en 1931. Pour répondre à la forte demande locative avec l'avènement des congés payés dans l'entre-deux-guerres puis de la société des loisirs pendant les Trente Glorieuses, le côté sud se développe à son tour, selon le même principe qu'au Nord : les premières maisons sont construites au plus près de l'océan pour s'enfoncer progressivement à l'intérieur des terres. Les commerces se concentrant au Nord, le Sud restera essentiellement résidentiel, visant la classe moyenne familiale, avec des vagues successives de constructions jusqu'au quartier de Leslurgues.

Aujourd'hui disparu, le quartier des pêcheurs se situait sur la rive Nord du courant, entre l'actuelle église Notre-Dame des Dunes et les arènes de Mimizan. C'était le point de départ de la pêche en mer à bord de pinasses, la pêche à la pibale et la conchyliculture. Activité traditionnelle, la pêche a coexisté avec le tourisme émergeant avant de disparaître dans la deuxième moitié du .

Événements
Arrivée de la troupe à Mimizan lors de la grève des résiniers de 1906-1907

En , Lady Grosvenor, la tante du duc de Westminster, qui a fait construire le château Woolsack l'année précédente, introduit la mode du camping à Mimizan, sur les bords du lac d'Aureilhan. Le camping rencontrera un succès populaire après la deuxième guerre mondiale. De 1924 à 1930, la créatrice de mode Coco Chanel est une invitée régulière du duc de Westminster au château, tandis que ses couturières, les « cousettes », sont logées à la colonie du Pylône.

Le , les aviateurs Jean Assollant, René Lefèvre et Armand Lotti, partis d'Old Orchard Beach aux États-Unis à bord de l'« Oiseau Canari », effectuent un atterrissage forcé sur la plage nord. Ils deviennent ainsi les premiers Français à relier par avion l'Amérique à l'Europe. Le monument des Ailes témoigne de cet évènement. Il est inauguré le .

Le , une tempête sur le golfe de Gascogne entraîne, à quelques heures d'intervalle, l'échouement sur la plage de Lespecier du cargo grec Virgo en provenance de Bayonne, puis du pétrolier grec Appolonian Wave, 700 mètres plus au sud. L'intervention des hélicoptères de la base aérienne de Cazaux est nécessaire pour secourir l'équipage. Le sinistre ne provoque aucune marée noire, la cale du pétrolier étant vide.

Le chemin de fer

De 1889 à 1960, Mimizan est desservie par une ligne de chemin de fer du réseau des Voies ferrées des Landes. La ligne, inaugurée le , relie Labouheyre à Mimizan-Bourg, en passant tour à tour par Pontenx-les-Forges, Saint-Paul-en-Born et Aureilhan. Pour répondre à l'augmentation du nombre de voyageurs et de personnes venant chercher un emploi, quelques hôtels voient le jour : hôtels Magnes, Duvignac, Duprat, Taris. Grâce au chemin de fer, Mimizan voit sa population s'accroître pour atteindre 1300 habitants en 1900.

En raison de l'essor du tourisme balnéaire, les élus demandent d'étendre cette ligne vers Mimizan-les-Bains, comme on dit alors. En effet, se rendre du bourg à la plage n'est alors pas chose aisée : il faut emprunter une route simplement empierrée sur 7 km et franchir le pont rouge, édifié en 1879, permettant le passage des véhicules hippomobiles.

À la fin du . En 1895, on envisage de construire un pont métallique sur l'embouchure du courant pour le passage du train, mais le devis est trop élevé. Une solution provisoire est adoptée : en 1901, une passerelle en bois pour piétons est construite. Elle sera détruite en 1908. Le , le projet définitif de l'extension de la voie vers la plage est adopté par le conseil municipal. Les voies n'empruntent que des terrains communaux et suivent le tracé suivant :

  • rue de la Marée
  • lette de Cadette
  • passage de la Pyramide
  • lette d'Udos
  • lette de Leslurgues, pour aboutir au pied de la dune du Sud

Plusieurs haltes et arrêts ponctuent le chemin :

  • une halte à Bel-Air, aujourd'hui dans l'enceinte de la papeterie ;
  • un arrêt à Leslurgues (quartier du club de tennis) ;
  • un arrêt provisoire baptisé Mimizan-Plage (côté sud) en 1907 ;
  • la construction du pont du courant en 1907, à la fois pont ferré et routier ;
  • l'édification de la gare à Mimizan-les-Bains (côté nord) en 1908

La mise en service du tronçon entre Mimizan-Bourg et Mimizan-Plage démarre le . Le pont métallique est construit la même année, permettant d'accéder à partir de 1908 à la gare de Mimizan-les-Bains et favorisant le développement du trafic voyageurs. Des trains d'excursion s'ajoutent en 1934-1935. Un autorail assure notamment un service direct avec Mont-de-Marsan les dimanches d'été. Le

Une autre voie ferrée relie Mimizan-Plage à Biscarrosse entre 1909 et 1962. L'inauguration a lieu le . Le parcours de 23 km traverse une zone quasi désertique de la côte landaise, selon un tracé sinueux et présentant de fortes déclivités. Les haltes de Naouas, Jaougot et des Lamanch's sont au milieu de nulle part. Le trafic voyageur cesse le au début de la Seconde guerre mondiale pour ne jamais reprendre. Le trafic marchandises prend fin le

Seconde Guerre mondiale

Pendant les quatre années de son occupation, du au , Mimizan accueille un camp militaire de la Kriegsmarine qui sert de centre d'instruction et de repos à l'armée allemande. Le littoral de la commune intègre également le dispositif de fortification des côtes du Mur de l'Atlantique.

Vie militaire
Kommandantur de Mimizan-Bourg, installée dans la maison appartenant à l'époque à M. de Parseval.
Ancienne prison municipale de Mimizan-Bourg, située à l'arrière de l'ancienne mairie édifiée en 1834.
Maison sise 19, rue du Vieux-Marché. Ancienne épicerie reconvertie en maison de tolérance pendant l'occupation allemande. C'est également le cas de la maison sise 27, rue de Bel-Air.

Dans les jours qui suivent la déclaration de guerre, l'armée française fait son apparition à Mimizan. Un petit contingent s'installe dans la salle des fêtes d'où partent des patrouilles qui surveillent les gares du bourg et de Bel-Air, par crainte de la cinquième colonne que l'on croit voir partout dès le début de la drôle de guerre.

Après la défaite française et la signature de l'armistice du 22 juin 1940, l'armée d'occupation allemande arrive à Mimizan, le . Le premier contingent pénétrant dans la commune est chargé de maintenir l'ordre et de préparer l'arrivée du reste des troupes. Il est constitué de soldats d'élite appartenant à la  armée, ayant mené victorieusement la bataille de France. Des motards en side-cars ouvrent le cortège, vêtus d'un long imperméable couleur vert de gris, le visage noir de poussière, les yeux protégés par d'épaisses lunettes et la tête par un casque frappé d'une tête de mort. Le soldat occupant la place du passager dans le side-car braque sa mitrailleuse sur toute cible susceptible de représenter un danger. Des camions suivent, chargés de fantassins armés d'un fusil entre les jambes. Les voitures des officiers ferment la marche. Ces derniers vont à la rencontre du maire de la commune, qui les reçoit à la mairie avec quelques conseillers. L’interprète communique les ordres de l'occupant concernant la mise à disposition de bâtiments, terrains et logements. La Kommandantur s'installe ainsi dans une grande et belle demeure en forme de U à 100 mètres à l'Est du clocher-porche. L'intendance, la cantine et le dépôt de provisions occupent la grande maison carrée plus au sud sur la même parcelle longeant la rue de l'Abbaye qui servait jadis de dortoir aux moines du prieuré. De l'autre côté de la rue se trouvent la mairie, le tribunal et une prison. Les officiers supérieurs et leurs ordonnances sont logés au château de Woolsack, les officiers dans des villégiatures comme la villa La Parisienne. Le commandant prend ses quartiers au 17, avenue du Parc-d'Hiver, gardée par de nombreux soldats, le chemin entre le pont des Trounques et cette maison étant quant à lui entièrement miné. Les sous-officiers sont hébergés chez l'habitant. Au total, 82 maisons habitées et 12 maisons libres sont réquisitionnées, la plupart à Mimizan-Plage. Le reste de la troupe occupe l'école de Mimizan-Bourg. Une kommandantur annexe s'installe à Mimizan-Plage dans la maison située 2, rue des Motteux.

Le , les soldats d'élite de la front de l'Est, laissant derrière eux des bâtiments parfois saccagés. Ils sont relevés par des soldats moins brutaux. Mimizan est le point de départ de l'Opération Joséphine B : dans la nuit du 11 au , un commando parachutiste de la Compagnie d'Infanterie de l'Air touche terre près de l'Oustalet, à proximité de l'actuel aérodrome de Mimizan. Il est composé de l'adjudant Jean Forman, des sergents André Varnier et Raymond Cabard, qui rejoignent à partir de là Pessac pour y commettre une action de sabotage contre la centrale électrique de Haut-Lévêque, alimentant les positions stratégiques de Bordeaux et des environs, notamment la base aérienne de Mérignac et la base sous-marine de Bordeaux. En , le haut commandement allemand décide de renforcer le dispositif de défense du littoral. La construction des premiers blockhaus à Mimizan est accélérée après le débarquement de Dieppe en . Les travaux sont exécutés par environ 80 prisonniers de guerre russes enrôlés de force dans l'armée allemande et séjournant dans la colonie du Pylône et par des prisonniers des troupes coloniales françaises capturés après la défaite de mai-juin 1940, détenus au stalag 195 puis cantonnés entre la rue des Trois-Pignes et l'avenue de la Plage. Au total, trois Blockhaus sont construits sur le cordon dunaire de Mimizan face à l'océan, deux au nord de la plage des Ailes (au nord de la villa Remember) et un plage sud, entre l'embouchure du Courant et l'escalier descendant vers la plage des Goélands. Les prisonniers de guerre sont également chargés de travaux forestiers et d'aménager les pistes et routes en béton permettant à l'occupant de circuler sur les dunes. Un sous-marin en béton est construit sur le cordon dunaire à l'extrémité de la plage sud (au sud de la rue des Gourbets, en aplomb de l'ancien parking des camping-cars et avant l'héliport) pour l'instruction militaire des jeunes marins. Entre-temps, la région du littoral passe sous commandement de la  armée, le . Le , la zone libre est à son tour occupée, entraînant un redéploiement des troupes. Mimizan voit ainsi arriver la division d'infanterie, qui installe son poste de commandement à Escource et occupe le littoral de Contis à Montalivet. À partir de la fin 1943, une campagne d'intoxication anglaise, visant à faire croire à un débarquement allié dans le Nord des Landes, crée une certaine fébrilité chez l'occupant jusqu'à . Le camp militaire de la Kriegsmarine accueille entre 400 et 500 soldats allemands placés en repos après les âpres combats sur le Front de l'Est. Durant cette période, jusqu'à cinq maisons de tolérance se livrent à la prostitution majoritairement avec les soldats allemands à Mimizan.

Vie civile
Pont rouge sur le courant, point de contrôle allemand pour l'accès à Mimizan-Plage.

Dès le , le maire de Mimizan reçoit des instructions de la Préfecture des Landes pour créer une commission d'accueil de réfugiés éventuels en cas de nécessité. Le dimanche , jour de l'entrée en guerre de la France, le maire convoque dans l'urgence un conseil municipal pour évoquer les effets immédiats sur Mimizan (mobilisation du seul médecin de la commune et d'un grand nombre de résiniers, créant une pénurie de main d'œuvre) et les différentes mesures à envisager. Il annonce la venue imminente d'un contingent de réfugiés issus de l'évacuation des civils de l'Est de la France qu'il va falloir accueillir et loger, essentiellement dans les résidences secondaires vacantes qu'il s'apprête à réquisitionner.

Le prix des denrées de première nécessité augmente peu à peu. Le maire décide la création le d'une commission de surveillance des prix, constituée de lui-même et de quatre conseillers municipaux. Malgré ses efforts pour freiner les abus, cette commission n'arrivera à endiguer ni l'inflation ni le marché noir. Le ravitaillement des populations civiles devient de plus en plus problématique. Aussi un recensement est-il effectué le afin de distribuer une carte d'alimentation aux 2800 habitants auxquels s'ajoutent 863 réfugiés dénombrés, parmi lesquels le général russe Anton Dénikine et sa femme Xenia Dénikine.

Les Mimizannais assistent impuissants à l'arrivée du premier contingent allemand le , date qui marque le début de l'occupation de la commune. La zone côtière des Landes voit son heure locale réglée sur l'heure allemande dès le . Le couvre-feu est instauré à Mimizan de 23h30 à 3h00 du matin (à partir du , avec la rupture du front consécutive au débarquement en Normandie et l'avancée des Alliés, l'heure de début du couvre-feu sera avancée à 21h00). Durant l'été 1940, les civils de la zone occupée doivent remettre aux autorités leurs armes, vestiges de la première guerre mondiale ou plus généralement, fusils de chasse. A partir d', chaque foyer de Mimizan est tenu de donner à l'occupant deux paires de draps. La papeterie est contrainte de fournir quant à elle des dérivés entrant dans la fabrication de la poudre. Le pont rouge sur le courant est le point de passage obligatoire pour se rendre à Mimizan-Plage. Il ferme le soir pour rouvrir le lendemain matin à 5 h 30. Les soldats allemands y contrôlent les autorisations de passage. La pêche est sévèrement réglementée. Les accès à la plage sont minés, la pêche y est donc strictement interdite. Le pont du courant est le seul endroit d'où on peut encore pêcher à la ligne et devient à cet égard très fréquenté. Concernant la pêche en mer, une autorisation délivrée par la kommandantur est obligatoire. Elle est accordée moyennant le versement d'une redevance de 10 % des prises, qui sont néanmoins payées aux pêcheurs. La présence des bateaux de pêche devant les blockhaus est strictement défendue, ces derniers n’hésitant pas à ouvrir le feu pour faire respecter l'interdiction.

Fin de l'Occupation

Le retrait des troupes allemandes de Mimizan s'échelonne sur trois semaines, du 4 au . Le commandant de la place de Mimizan est le premier à partir, dès le . À cette occasion, ses officiers lui offrent un repas d'adieu et un défilé en ville, au cours duquel le commandant parade sur un phaéton, entouré de 12 officiers à cheval. Dès le lendemain, la plupart des marins et artilleurs de la côte lui emboîtent le pas, dans l'ordre et la discipline. Le , un ordre de réquisition de tous les deux-roues est lancé pour pallier le manque de moyens de transport des troupes restantes. La retraite commence à tourner à la débâcle. Le , l'arrière-garde fait sauter les blockhaus, dépôts de munitions, camions et la génératrice fournie par la papeterie. Les derniers soldats allemands quittent définitivement Mimizan-Plage et gagnent Mimizan-Bourg, toujours dans l'ordre et en chantant, même si le cœur n'y est plus. Sur la place de l'Église, deux cars réquisitionnés chargent tous ceux qui parviennent à trouver une place. Les tout derniers soldats, désœuvrés et découragés, quittent Mimizan-Bourg le .

Au bilan, on relève peu d'actes de guerre à Mimizan. Le mur de l'Atlantique dans le sud-ouest de la France, en raison de son éloignement de l'Angleterre, ne représente pas un enjeu stratégique du système défensif allemand et les militaires présents dans la commune sont majoritairement de vieux réservistes, des soldats étrangers, des troupes à l'entraînement ou des blessés en convalescence. Un attentat a bien lieu contre une sentinelle le 8 février 1943. Il ne sera pas suivi de représailles. Le seul fait de guerre est un avion allemand participant à un exercice de tirs antiaériens au-dessus de la plage en mars 1944 et surpris par un appareil anglais qui l'abat au-dessus de la forêt après une courte poursuite. Si les faits de guerre sont restés quasi inexistants à Mimizan, on dénombre toutefois de nombreux décès de soldats allemands, soit par suicide (une dizaine) mais beaucoup plus par noyade, les militaires se laissant piéger par les courants de baïne dont ils ignorent l'existence et les mécanismes.

Après leur départ, les occupants laissent Mimizan-Plage dans un triste état : les villas édifiées tout au long du cordon dunaire du Nord et du Sud ont été rasées pour permettre la construction des blockhaus et rendre Mimizan visible depuis les naviresde guerre au large (elles seront reconstruites grâce aux dommages de guerre versées par l'Allemagne vaincue), les plages et la forêt sont minées, encombrées de rangées de barbelés, de pieux surnommés « asperges de Rommel », de blockhaus. Le cordon dunaire malmené souffre du manque d'entretien. Après le 8 mai 1945, l'ancien camp militaire allemand de la Kriegsmarine à Mimizan sert de camp d'internement de prisonniers de guerre allemands, affectés aux opérations sensibles de déminage et de déblaiement. La station se remet ainsi peu à peu. En 1947, ce même camp est investi par le Centre de Formation Militaire de la Marine Nationale, chargé de l'entraînement de commandos devant aller combattre à la guerre d'Indochine. L'arrivée de ce centre de formation revitalise Mimizan pour un temps, jusqu'à son départ vers le nouveau centre de Hourtin, le . Après le départ de la Marine Nationale, l'ancien camp militaire est transformé en terrain de camping, qui prend le nom de Marina. La démolition des blockhaus, tombés sur la plage au fil du temps, intervient entre la fin des années 1980 et le début des années 1990 à la dynamite et au bulldozer.

  1. Information Musée de Mimizan
  2. http://www.archeolandes.com/documents/3born.pdf
  3. «  », sur aquitaine.fr (consulté le ).
  4. Brochure de la paroisse Saint-Joseph du Born
  5. a et b Jean Bernard Marquette, Les Albret. L'ascension d'un lignage gascon (ISBN , présentation en ligne), p. 178-181, 260.
  6. Robert Avezou, « Les comtes de Périgord et leur domaine au Société historique et archéologique du Périgord, lire en ligne).
  7. Jean Bernard Marquette, « Un castelnau en terre de franchise au XIIIe siècle : Labouheyre », Annales du Midi, DOI 10.3406/anami.1990.3304, lire en ligne, consulté le ).
  8. Exposition de la Maison du patrimoine de Mimizan, juillet 2017
  9. a b c d et e Georges Cassagne, Mimizan, Clins d'œil au passé, Biarritz, Éditions Atlantica, , 143 ISBN ).
  10. a b c d e f g h i et j Hervé Foglia, Mimizan, perle de la Côte d'Argent, Alan Sutton, ISBN ).
  11. Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, Les Landes en 101 dates, La Crèche, La Geste, , 188 ISBN ), p. 89
  12. Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest, Michel Preuilh, p. 398.
  13. Mimizan, Woolsack, Coco Chanel et Le Pylône, Georges Cassagne, imprimerie Andres à Labouheyre, juin 2011
  14. Information de l'office de tourisme de Mimizan.
  15. a b c d et e Exposition ASEM Archéologie, juillet 2009
  16. Serge Barrau, Mimizan, Tome II : Mémoire en Images, Alan Sutton, ISBN )
  17. Georges Cassagne, Mimizan-les-Bains : première traversée française de l'Atlantique nord, Biarritz, Atlantica, , 47 ISBN ), p. 43.
  18. a b et c Pages de l'histoire de Mimizan, exposition du 6 mai 2017
  19. a et b Mimizan-Plage, dépliant du Musée-Prieuré de Mimizan, juillet 2017
  20. a b c et d Mimizan au XXe siècle, mémoire de Jean Guignet
  21. www.afpsas.fr
  22. La nuit où Haut-Lévêque sauta, Raphaël-André Guibot, extrait du journal Sud Ouest du 16 juin 1989, exposé le 6 mai 2017 à Mimizan
  23. https://lesprisonniersoublies.wordpress.com
  24. La vie quotidienne à Mimizan sous l'Occupation, exposition à Mimizan du 6 mai 2017
  25. « 1944, les derniers jours de l'Occupation », extraits du mémoire de Jean Guignet Mimizan au XXe siècle
  26. Pages de l'histoire de Mimizan, Christophe Dutrone, d'après les archives municipales et La résistance dans les Landes, M. Goubelle, imprimerie de la préfecture des Landes (1976)
  27. www.postenavalemilitaire.com
  28. Les Vieilles histoires


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Héraldique

Blasonnement :
D'azur au clocher-porche d'argent accosté de deux pins d'or fûtés aussi d'argent, le tout posé sur une terrasse isolée du même, au chef cousu de gueules chargé d'un léopard aussi d'or. Sa devise : Ad silvam et ad mare, crescam (Vers la forêt et vers la mer, je grandirai)
  1. Banque du blason.

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