Le Grand-Bourg

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Le Grand-Bourg : descriptif

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Le Grand-Bourg

Le Grand-Bourg est une commune française du département de la Creuse et de la Région Nouvelle-Aquitaine (ancienne Région du Limousin), et un chef-lieu de canton.

Géographie

Le territoire communal s'étend sur 7 891 hectares. Cette importante superficie est une caractéristique du Grand-Bourg, qui est la seconde commune la plus étendue du département juste derrière Gentioux-Pigerolles (7 929 hectares).

Le Grand-Bourg partage ainsi ses limites avec 13 communes : Bénévent-l'Abbaye, Marsac, Fursac, Chamborand, Saint-Priest-la-Feuille, Lizières, Saint-Priest-la-Plaine, Fleurat, Saint-Vaury, Gartempe, Montaigut-le-Blanc, Aulon, Mourioux-Vieilleville.

Communes limitrophes du Grand-Bourg
Saint-Priest-la-Feuille
Lizières
Fleurat
Saint-Priest-la-Plaine
Saint-Vaury
Chamborand Grand-Bourg Gartempe
Montaigut-le-Blanc
Saint-Étienne-de-Fursac
Marsac
Bénévent-l'Abbaye
Vieilleville
Aujon

Histoire

Les origines : autour de la Gartempe

On retrouve dans la vallée de la Gartempe de nombreux objets datant du Néolithique, notamment des silex, attestant d'une occupation de la région depuis la Préhistoire.

C'est plus particulièrement dans une boucle de la Gartempe que les premiers habitants de la région choisirent de s'installer. Probablement parce qu'il y avait là d'une part, un gué permettant le franchissement de la rivière, et d'autre part un escarpement propice à la défense.

Certaines sources parlent d'ailleurs d'un retranchement dit "camp de César" près de l'actuel village de Salagnac. Près de ce même village, la carte IGN au 1/25000e mentionne en outre un double oppidum, un sur chaque rive de la rivière.

En outre, la terminaison en -ac de Salagnac, anciennement Salaniacum, laisse penser que ce village serait à l'origine une villa gallo-romaine. Celle-ci aurait donc pu s'établir durant la Paix romaine en face du village gaulois préexistant. La voie romaine conduisant de Praetorium (Saint-Goussaud) à Fines (Aigurande) passait d'ailleurs non loin de là.

La toponymie de certains villages proches semble indiquer la présence d'autres villa aux environs : par exemple Pognagot, anciennement Pognat. Et l'archéologie confirme l'influence romaine dans la région, avec notamment des sépultures à incinération.

Avec la chute de l'Empire Romain et l'entrée dans le Haut Moyen Âge, Salagnac devient centre féodal. Une motte castrale est érigée. Une famille riche et puissante porte son nom, ses membres sont dits comte ou comtesse, Salagnac et les environs deviennent leur seigneurie. Autour de l'an 1000 on retrouve les traces d'un château fort dans un document qui mentionne le Castellum salaniacense.

Le Moyen-Âge et la légende fondatrice de saint Léobon

C'est dans ce contexte que s'inscrit la fameuse légende de saint Léobon. Un saint limousin dont la vénération des reliques conditionne la suite de l'histoire locale en entraînant la création d'une nouvelle localité qui va dépasser en importance Salagnac : Le Grand-Bourg de Salagnac.

Voici résumée cette légende telle que rapportée par la tradition orale durant le XXe siècle :

Léobon serait né au milieu du Clovis, de saint Rémy, ou de saint Amand. Il est en revanche antérieur à l'ensemble des autres saints limousins : saint Léonard (né en 496), saint Vaury (né en 530), saint Priest (évêque de Clermont en 666), saint Goussaud (disciple de saint Priest), et saint Pardoux (qui mourut en 737).

Originaire de Fursac, en aval de la Gartempe, Léobon décide très tôt de se retirer en ermite pour adorer Dieu. Il s'installe dans un endroit écarté et solitaire au milieu des bois, au sud de Fursac de l'autre côté de la Gartempe. Travaillant la terre, il sait aussi bien manier le bois et le fer, tâches qu'il abandonne tous les jours pour s'adonner à la prière et venir assister à la messe au bourg de Fursac.

Mais un jour, les jeunes du village avides de divertissements et peu portés sur la dévotion décident de faire tomber Léobon dans le péché. Une jeune fille est désignée pour tenter de le séduire... Se rendant chez lui en pleine nuit, elle frappe à sa porte et feint d'être égarée pour le forcer à l'hospitalité.

Léobon comprend très vite les intentions de la jeune fille et décide lui donner une leçon : écartant le feu qui brûle dans son foyer, il se couche sur les braises avant d'inviter la tentatrice à faire de même. Surprise et horrifiée, celle-ci s'enfuit en criant : "fuyez, fuyez, malheureux, de peur que la terre ne vous engloutisse. J'ai trouvé un homme qui ne brûle pas dans les flammes et si vous ne me croyez pas allez voir ce spectacle et vous croirez à vos yeux".

Après cette mésaventure, Léobon ne s'estime plus en sécurité à Fursac et décide de s'en éloigner pour trouver un nouvel ermitage. C'est ici que Salagnac entre en jeu. Léobon se dirige vers le soleil levant en remonta le cours de la Gartempe jusqu'en amont de l'antique bourg nommé Salagnac. Laissant la rivière sur sa gauche, il s'en écarte de 200 pas où il trouve un lieu désert, placé à l'abri du vent du nord par une roche spacieuse et élevée, justement nommé la Pierre Grosse.

C'est là qu'il fixe sa nouvelle demeure et termine ses jours vers l'an 530. Fiers que cet endroit de leur paroisse ait été choisi comme refuge par ce saint homme, les gens de Salagnac considèrent alors ses reliques comme un trésor. Et de fait, des foules accoururent bientôt à l'endroit de sa sépulture pour le vénérer dautant qu'il possédait, dit-on, des pouvoirs guérissants.

L'ermitage devient un lieu de pèlerinage. Des familles s'installent autour formant vite un grand village. Alors qu'une première église y est construite pour honorer le saint, l'augmentation de la population est telle que la Pierre Grosse finit par dépasser Salagnac en taille. On renomme l'endroit Grand-Bourg de Salagnac.

Saint Léobon atteint alors une telle renommée que les Fursacois entreprennent de récupérer ses reliques. Une expédition menée par une nuit sans lune leur permet de les ravir mais ils sont vite stoppés par un autre miracle. La scène se déroule à Marliat, à un kilomètre du Grand-Bourg de Salagnac. Ici les bœufs s'arrêtèrent net tandis que les cloches du Grand-Bourg se mettent à sonner toutes seules.

L'alerte est donnée en ces mots, restés célèbres dans la région : "gens dau Borg, levas vos tous, los Fursacoux sont à Marliou, emportant san Liobou". Les gens du Bourg s’exécutent donc et fondent sur les Fursacois restés bloqués à Marliat. Une bagarre s'engage entre les deux communautés qui s'arrachent les reliques. Dans la bousculade, les gens de Grand-Bourg arrachent la tête et le bras droit tandis que le reste du corps demeure à Fursac...

Face au désastre, saint Léobon lui-même aurait pris la parole pour apaiser tout le monde en approuvant ce partage forcé. Il aurait consolé les gens du Grand-Bourg en ces termes : "Laissez-faire, à vous je donne ma tête et mon bras droit, et avec eux, je vous donne toute ma force et toute ma puissance".

Si la légende comporte sa part de merveilleux, l'existence de Léobon et le déroulement général des événements sont avérés. Des historiens recoupent l'épisode du partage avec le mal des ardents qui a sévi en Limousin au Xe siècle entraînant un fort engouement pour les reliques censées l'éviter.

Aujourd'hui un fragment des reliques est visible dans une vitrine sécurisée de l'église Notre-Dame du Grand-Bourg : un bout d'ossement enchâssé dans un bras artificiel. Tandis que la légende a semé plusieurs traces dans la géographie locale : une fontaine et une rue du bourg portent le nom de saint Léobon. Tout près d'une autre rue où l'on peut observer des affleurements rocheux et au-dessus d'un quartier qui s'appelle la Pierre-Grosse. Quant au village de Marliat, on peut y observer en bord de route une petite croix en granit nommée Croix du Partage.

Les Templiers et les Hospitaliers

Le village de Lascroux qui s'appelait autrefois « La Croix-de-Mazeirat » est une ancienne commanderie de l'ordre du Temple puis de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem devenue un membre de la commanderie de Paulhac au sein du grand prieuré d'Auvergne,,.

Époque moderne

Durant les guerres de religion, en 1569, Wolfgang de Bavière pille Le Grand-Bourg en le traversant avec ses troupes.

Sur la carte de Cassini dressée entre 1736 et 1738, le nom de Sallagnac (avec deux L) apparaît deux fois, à l'emplacement du bourg actuel et de l'actuel village de Salagnac.

Époque contemporaine

Durant le XIXe siècle, le nom du Grand-Bourg remplace peu à peu celui du Grand-Bourg de Salagnac sur les documents officiels et dans les usages. Salagnac est relégué au rang d'un gros village.

Jusqu'à la fin du XIXe siècle et le développement de la voirie départementale, la principale route du Grand-Bourg est celle reliant La Souterraine à Bourganeuf (actuelle D912 A1). Elle se rattache à la route de Poitiers à Clermont (actuelle RN145) au niveau du Puy de Lantais, à Lizières.

Au début du XXe siècle, au plus fort de l'expansion ferroviaire, la municipalité se positionne pour doter le Grand-Bourg d'une gare qui serait desservie par une voie ferrée reliée au Paris-Toulouse passant à la Souterraine. Ce projet ne verra jamais le jour, bien qu'une petite portion de la ligne Laurière-Montluçon via Guéret écorne le territoire du Grand-Bourg au sud-est.

Comme toutes les communes de France, Le Grand-Bourg paye un lourd tribut humain durant la Première Guerre mondiale. Le monument aux morts de la commune est construit en 1920 sur la place des tilleuls. Il est composé d'une imposante colonne surmontée d'un coq et entourée par une volée de marches.

De 1924 à 1928, la commune donne un député à la Creuse en la personne du maire Gabriel Adenis.

Durant la Seconde Guerre mondiale, de nombreux enfants juifs sont réfugiés dans le plus grand secret dans la commune,,, au château du Masgelier alors géré par l'Œuvre de secours aux enfants (OSE).

La Résistance, très active dans cette région délimitée par les lignes de chemin de fer Paris-Toulouse et Bordeaux-Lyon installe plusieurs maquis autour du Grand-Bourg : les campements de Lascroux sur la commune, de Cessac (Bussière-Dunoise) et de la Quaire (Saint-Priest-la-Plaine). En conséquence, des Waffens SS s'installent au bourg du Grand-Bourg en décembre 1942 et janvier 1943 pour traquer les Résistants. Lors de cette opération, ils arrêtent Albert Gagnet et Lucien Pateyron (19 janvier) mais ne parviennent pas à localiser le maquis. Lors de ce même épisode le chef de gendarmerie du Grand-Bourg, Marcel Amiot, Résistant lui aussi, est tué près du village de la Barde. Le 20 mars suivant, des Républicains espagnols cachés dans les villages de Nouvelours et la Pouyade sont dénoncés par un habitant de la Terrade, village voisin. Marco Ramon, José Fuentes, Roberto Francisco et Vidal Dejuana sont capturés puis fusillés à Limoges par la milice. Le même jour, Albert Terrasson, Pierre Sinaud et Émile Buffet sont aussi faits prisonniers et déportés. Un autre enfant de la commune, Roger Gerbaud, originaire du village de la Folie, est capturé le 14 mai 1944 lorsque le maquis qu'il commande près de Saint-Maurice-la-Souterraine est encerclé par la milice et les gardes mobiles. Il est fusillé à Limoges le 23 juin 1944 après avoir été torturé mais sans avoir parlé.

Aujourd'hui, trois monuments commémorent ces événements sur le territoire de la commune : celui des Républicains espagnols près du village de la Montagne en bordure de la RN145 où se tient une cérémonie en présence du maire chaque 23 juin. Celui de la Folie en bordure de la départementale en mémoire de Roger Gerbault. Et celui de la Barde en bordure de la même départementale commémorant le sacrifice du gendarme Amiot.

La tempête Martin qui souffle au soir du cause de nombreux dégâts dans la commune comme dans tout le Limousin.

Le Tour de France traverse la commune le  (étape Limoges - Issoudun), via le village des Bains et la D914.

Pandémie de Covid-19 : le premier cas en Creuse est recensé sur la commune du Grand-Bourg le vendredi 13 mars 2020. Il s'agit d'un habitant de région parisienne qui possède une résidence secondaire au lieu-dit La Toueille, où il est confiné avec des proches pendant plusieurs jours.

Le premier tour des élections municipales intervient dans ce contexte le surlendemain. La municipalité en place est battue par une liste d'alternance "Nouvelle Vague au Grand-Bourg". Dix nouveaux conseillers sont élus avec trois sortants. Le nouveau maire, Francky Chatignoux, est le premier agriculteur à occuper cette fonction.

  1. «  », sur geoportail.gouv.fr (consulté le ).
  2. Jean-Marie Allard, « Templiers et Hospitaliers dans la Creuse: Une esquisse historique dans Les commanderies de la Creuse au Moyen Âge. Aperçu historique et architectural », Mémoires de la Société des sciences naturelles, archéologiques et historiques de la Creuse, lire en ligne).
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  4. Andrée Louradour, « La commanderie de Paulhac (suite) », Mémoires de la Société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, lire en ligne sur Gallica.
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Héraldique

Blason
Parti : au .
Détails
Le premier chef est aux armes de la famille de Brachet de Maslaurent et le second chef est aux armes du chapitre de Saint-Étienne de Limoges.

Création Henri Hugon.
Alias
Alias du blason de Le Grand-Bourg
D'azur à cinq fleurs de lys, ordonnées 3 & 2.
Reprise des armes du chapitre de Saint-Étienne de Limoges, proposé en 1860 par Auguste Bosvieux.
  1. «  », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

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