Jarnac

Localisation

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Jarnac : descriptif

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Jarnac

Jarnac, en saintongeais Jharnat, est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente, en région Nouvelle-Aquitaine

Elle est située sur la rive droite du fleuve Charente, entre Angoulême et Cognac. C'est notamment la ville natale du président François Mitterrand, où il fut enterré en 1996. La ville est située dans la zone d'appellation d'origine contrôlée cognac, dans le cru Fins Bois

De grandes et renommées maisons de négoce et beaucoup de petits producteurs de cognac, de Pineau des Charentes et de vin de Pays charentais sont installés dans la ville et dans ses proches environs.

Géographie

Localisation et accès

Jarnac est située à l'ouest du département de la Charente, à mi-chemin entre Angoulême à l'est et Cognac à l'ouest. Elle est située sur le fleuve Charente qui passe dans ces deux cités.

Elle est principalement desservie par la route nationale 141, est-ouest, d'Angoulême à Saintes, maillon de la route Centre-Europe Atlantique et route des vacances d'été entre l'est de la France et Royan. La ville a été déviée en 2×2 voies en 2008.

La D 736 entre Ruffec et Saint-Fort-sur-le-Né par Rouillac, Plaizac, Sigogne, Les Métairies et Segonzac traverse la commune du nord au sud.

La gare de Jarnac.

La commune est desservie par la ligne SNCF d'Angoulême à Saintes et Royan, mais la gare de Jarnac se trouve sur la rive gauche de la Charente, sur la commune de Gondeville, au Bout des Ponts, ainsi par la ligne F du Réseau Transcom (géré par la STGA), qui la relie jusqu'à Segonzac.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Hameaux et lieux-dits

la Gibauderie, Lartige, les Chabannes, les Grands-Maisons, Malbrac, Nanclas, la Touche, Souillac, les Champagnolles.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Jarnac
Chassors Les Métairies Foussignac
Julienne Jarnac Triac-Lautrait
Bourg-Charente Mainxe-Gondeville

Géologie et relief

Le sol de la commune est calcaire et appartient principalement au Purbeckien, ancienne zone lagunaire de la fin du Jurassique, qui s'étendait vers le nord-ouest dans tout le Pays Bas et riche en gypse. L'on y retrouve des marnes argileuses surmontées par des marnes grises pouvant renfermer des calcaires beiges. Au nord-est de la commune, on trouve également du Portlandien supérieur (nord-est de la Touche).

Le sud de la commune, occupé par la vallée de la Charente, est couvert par des alluvions modernes du Quaternaire,,.

La région de Jarnac est située sur l'aquifère du Portlandien du Jurassique supérieur. C'est une nappe de type captive.

Le relief est celui d'une plaine d'une altitude moyenne de 20 à 30 . Les berges assez basses, et la vallée basse appelée prée font qu'en hiver il y a parfois des crues. Des routes sont alors coupées mais peu de maisons sont inondées.

Hydrographie

Réseau hydrographique
Réseaux hydrographique et routier de Jarnac.

La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne. Elle est drainée par la Charente, le ruisseau de la Tenaie, le ruisseau de la Gorre et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 16 ,.

Jarnac est baignée par le fleuve Charente. Il existe des petits affluents de la Charente comme le ruisseau de la Tenaie, qui s'écoule en aval de Jarnac, et le ruisseau de la Gorre, en amont de Jarnac.

Le ruisseau la Guirlande à l'est de la commune a parfois délimité la Saintonge de l'Angoumois.

Gestion des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 établissement public territorial de bassin Charente. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le .

Climat

Le climat charentais est de type océanique aquitain, et il est marqué par des hivers doux et pluvieux et des étés secs et relativement chauds. Il se caractérise par une certaine douceur des températures avec une moyenne annuelle de 12,8 °C. Classiquement, janvier est le mois le plus froid (5,8 °C) et juillet et août les mois les plus chauds (20,5 °C).

Jarnac, comme Cognac, bénéficie d'une durée d'ensoleillement moyenne annuelle de 2 025 heures.

Le total cumulé sur une année des précipitations moyennes mensuelles est de 790 mm, avec des maxima en début d'hiver. Les mois les plus secs sont juillet et août.

Données climatiques
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2 2,8 3,8 6,2 9,4 12,4 14,4 14 12,1 8,9 4,7 2,6 7,8
Température moyenne (°C) 5,4 6,7 8,5 11,1 14,4 17,8 20,2 19,7 17,6 13,7 8,6 5,9 12,5
Température maximale moyenne (°C) 8,7 10,5 13,1 15,9 19,5 23,1 26,1 25,4 23,1 18,5 12,4 9,2 17,7
Ensoleillement (h) 80 103,9 153,3 184,5 204,9 239,6 276,4 248,3 199,4 159 96,8 78,8 2 024,9
Précipitations (mm) 80,4 67,3 65,9 68,3 71,6 46,6 45,1 50,2 59,2 68,6 79,8 80 783,6
Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de Cognac de 1961 à 1990.


Ville Ensoleillement
 (h/an)
Pluie
 (mm/an)
Médiane nationale 1 852 835
Jarnac 2 025 784
Paris 1 717 634
Nice 2 760 791
Strasbourg 1 747 636
Brest 1 555 1 230
Bordeaux 2 070 987

Paysages

Le paysage, où le vignoble est très présent, paraît remarquablement organisé et peu diversifié. Pourtant, des espaces boisés ou des champs de céréales côtoient les vignes.

Le plus marquant reste cependant le fleuve Charente, « le plus beau fossé du royaume » selon les dires d'Henri IV, navigable sur 100 km ; l'eau y est claire, les poissons nombreux, les rives admirables ; alternance de petites églises, de villages, de fermes, le tout dans une nature très variée. Les écluses rénovées sont autant de haltes sportives pour les bateaux, le calme y est roi, et même les navigateurs d'un jour, de plus en plus nombreux, respectent la sieste des pêcheurs.

  1. a et b Carte IGN sous Géoportail
  2. Carte du BRGM sous Géoportail
  3. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
  4. BRGM, «  », sur Infoterre (consulté le ).
  5. «  », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le ).
  6. «  », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le ).
  7. Sandre, «  »
  8. «  », sur gesteau.fr (consulté le ).
  9. «  », sur occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  10. «  », sur infoclimat.fr (consulté le ).


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Toponymie

Les formes anciennes sont Agannagum un peu avant 800, Jarnaco, Gerniaco (non datées), Agernaco en 1161-1185, Jarniaci, Jarniaco au  siècle.

L'origine du nom de Jarnac remonterait à un nom d'homme germanique latinisé Agarnus auquel est apposé le , ce qui correspondrait à Agarnacum ou Ajarnacum, « domaine d'Agarnus »,.

Pendant la Révolution, la commune s'est appelée provisoirement Union-Charente.

  1. Cartulaire de Saint-Jean-d'Angély
  2. Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 424
  3. Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], Société archéologique et historique de la Charente,  (lire en ligne), p. 103,114
  4. et , Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud,  (ISBN ), p. 366.
  5. Jacques Baudet et Jacques Chauveaud, « Toponymie révolutionnaire en Charente », Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente,‎ 4e trimestre 1986, lire en ligne [PDF] sur andre.j.balout.free.fr, consulté en )


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Histoire

Préhistoire

L'occupation des lieux est connue depuis l'époque néolithique.

Le quartier des Grands Maisons était occupé avant l'époque romaine.

Antiquité

Située dans la province de Saintonge, Jarnac (Agernacus, ou Agernacum ?) a profité à plein de l'occupation romaine ; des fours de potiers prouvent l'existence d'une industrie riche et développée.

Sa situation à cheval sur une ancienne voie gauloise et deux voies romaines, l'une appelée Chemin des Anglais, partant d'Angoulême et venant rejoindre près de Cognac le Chemin Boisné reliant Saintes à Périgueux, et son statut de seul port fluvial sur la Charente entre Saintes et Angoulême, justifient son importance au temps des Romains. On franchit alors la Charente par le gué des Grand'Maisons, connu ensuite sous le nom de la Hausse-Charles.

Après quatre siècles d'influence romaine, les Wisigoths prennent possession en 418 de ces contrées, dont les habitants doivent céder les deux tiers de leurs terres.[réf. nécessaire]

Moyen Âge ancien

Un siècle plus tard, les Francs, menés par Clovis se répandent jusqu'aux Pyrénées.

Une tradition constante, mais dont les témoignages n'ont pas été fixés par l'écriture, veut qu'il ait existé un château mérovingien tout à fait sur la crête qui domine la Charente et la vallée de Lartige, opposée à la première,.

La terre de Jarnac relevait alors des comtes d'Angoulême, mais aussi du prieur de l'abbaye Saint-Cybard d'Angoulême.

C'est alors l'invasion des Vikings, qui remontent la Charente en 846, brûlant, dévastant et pillant tout sur leur passage.

Moyen Âge central

C'est sous Guillaume Taillefer II, cinquième comte d'Angoulême, fin du  siècle, dont il fut un ami et défenseur fidèle, qu'il est fait mention d'un seigneur de Jarnac, Wardrade Loriches, comte de la Marche, habitant le Château de Jarnac, situé sur l'actuelle place du Château, et fondateur avec son épouse Rixendis de l'abbaye Saint-Étienne de Bassac où se voit encore leur tombeau.

Depuis la seconde partie du  siècle, l'Aquitaine est devenue terre anglaise par le mariage d'Aliénor d'Aquitaine et d'Henri II Plantagenêt, et vers 1150, c'est l'unique bâtard de Richard Cœur de Lion, Philippe de Faucombrige, qui en épousant l'héritière des terres de Cognac, Merpins et Jarnac devient le seigneur des lieux. Sans héritier, ses domaines passent à son oncle, le roi Jean sans Terre et sa femme Isabelle d'Angoulême.

Leur fils Henri III d'Angleterre rend le domaine à Hugues X de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoumois, qui a épousé sa mère, alors veuve de son père Jean sans Terre.

Des Plantagenêts, Jarnac retirera certaines acquisitions communales, comme ses franchises et libertés que Cognac réussira à conserver, mais que les Chabot s'empresseront d'écraser à Jarnac.

Au cours du Moyen Âge, Jarnac se trouvait aussi sur un itinéraire secondaire est-ouest fréquenté par les pèlerins au sanctuaire de Saint-Jacques-de-Compostelle et aux reliques de saint Eutrope à Saintes depuis le Limousin et le Périgord, itinéraire longeant de la Charente par Angoulême et Cognac.

Moyen Âge tardif

Après les Lusignan, la terre de Jarnac relève successivement des Comtes d'Eu (Lusignan), des Dreux de Mello (par le mariage d'Eustachie de Lusignan), des Craon, puis en 1410, par le mariage en 1404 de Marie de Craon [fille de Jeanne de Montbazon, dont les grands-parents maternels étaient Maurice VI ou VII de Craon, † 1330, et Marguerite de Mello-Saint-Bris, dame de Jarnac et de Ste-Hermine, † vers 1350/1360, fille de Dreux de Mello († v. 1317) : cf. l'article Amaury III] avec Louis Ier Chabot (~1370-1422), de l'illustre Maison de Chabot. Marie et Louis sont suivis par leur fils cadet Renaud Chabot (~1410-1476 ; x Isabeau de Rochechouart, fille héritière de Jean/Jacques de Rochechouart, seigneur d’Apremont et de Brion), lui-même père de Louis II († vers 1479/1481) et de Jacques Chabot de Jarnac († vers 1496/1500 ; x Madeleine de Luxembourg, fille de Thibault de Fiennes). Ce dernier est le père du célèbre amiral Philippe de Brion (1492-1543 ; seigneur en partie de Jarnac), et de Chabot (1487-1559), 1er baron de Jarnac.

Les Chabot vont régner à Jarnac de père en fils pendant trois siècles. Presque tous naîtront au château, presque tous seront enterrés dans l'église Saint-Pierre.

Guy | ]
Guy Chabot.

Guy Ier Chabot de Saint-Gelais et St-Aulaye (1514-1584 ; fils de Charles et de Jeanne de Saint-Gelais, dame de Saint-Gelais, Montlieu et Sainte-Aulaye), deuxième baron de Jarnac, ayant demandé justice des bruits calomnieux qui couraient à la cour, en 1547, le roi Henri II accède à sa demande. C'est La Châtaigneraie, redoutable bretteur qui relève le défi.

Le duel a lieu le . Le début de la rencontre est en faveur de La Châtaigneraie, grand favori, jusqu’au moment où Chabot peut placer ce coup de revers, qui fend le jarret de son adversaire. Le coup est régulier, et, à la surprise générale, Chabot est déclaré vainqueur.

Bataille de Jarnac

Jarnac est le théâtre de la bataille de Jarnac, importante confrontation de la troisième guerre de Religion, le , remportée par les catholiques, après la mort du prince de Condé, assassiné alors qu'il s'était rendu.

Léonor Chabot

Léonor Chabot de Jarnac de St-Gelais (~1541-1605), fils aîné de Guy Pisseleu seigneur d'Heilly et de Madeleine de Laval ; demi-sœur puînée d'Anne), troisième baron de Jarnac, s'étant converti, dès 1560, au protestantisme, la contrée devient alors un lieu majoritairement acquis à la Réforme calviniste. Le baron de Jarnac devient un des chefs les plus écoutés du parti protestant en Angoumois, Saintonge et Aunis.

La promulgation de l'Édit de Nantes, le met fin aux guerres religieuses, et permet à la presque totalité de la population Jarnacaise, de confession protestante, de pouvoir pratiquer en paix.

Guy II Chabot

Guy II Chabot de St-Gelais (1565-ap. 1640/1646 ; fils aîné de Léonor et de Marguerite de Durfort, fille de Symphorien de Durfort, seigneur de Duras ; son frère cadet Charles Chabot de St-Aulaye est le père de Henri Chabot, deuxième duc de Rohan, qui a fait la branche des ducs de Rohan de la Maison de Rohan-Chabot), quatrième baron de Jarnac, est créé premier comte de Jarnac par lettres patentes du roi, fait conseiller d'État le , et lieutenant général pour le roi en Saintonge en 1616.

C'est un zélé huguenot, comme l'a été son père, et il est nommé, le , chef du parti protestant avec les ducs de Rohan, de la Trémouille et de Soubise.

En 1629, à la suite du Siège de La Rochelle, les clauses militaires de l'Édit sont révoquées, augurant mal de l'avenir de la cohabitation pacifique des deux religions.

De son second mariage avec Marie de La Rochefoucauld-Montendre, il a six enfants, dont notamment, Guy-Charles Chabot de Saint-Gelais, prieur de Jarnac et de Montours, doyen de Saintes en 1665.

Dès 1655, la politique de conversion des Réformés se met en place; et c'est ce fils qui demande, en 1664, l'abolition du culte réformé et la démolition du temple de Jarnac, à la révocation définitive de l'Édit de Nantes, en 1685, que son père et grand-père ont contribué à édifier.

Louis Chabot

Louis III Chabot de St-Gelais (1626-1665/1666), fils du précédent, troisième comte de Jarnac en 1648 après son demi-frère aîné Jacques II (sire de Montlieu ; réputé imbécile et † en 1648), fervent catholique, est conseiller du roi, est chargé lors de la Fronde, le , de lever un régiment de cavalerie de son nom, et d'assembler la noblesse des environs de Cognac pour s'opposer aux troupes du grand Condé qui sera battu au siège de Cognac par le comte d'Harcourt, le . À cette occasion, et en récompense du service rendu, il obtient le grade de maréchal de camp. Il commande dans le pays de Cognac jusqu'à la fin des troubles, en août 1652. Il décède le .

De Guy-Henri Chabot aux Rohan-Chabot

Guy-Henri Chabot de St-Gelais (1648-1691 ; fils de Louis III et de Catherine de La Roche-Beaucourt : cf. La Rochebeaucourt et La Roche-Beaucourt, marquise de Soubran), de Créquy-Houlles et Frohans, puis en deuxièmes noces de Charlotte-Armande de Rohan-Montbazon-Guéméné (fille de Charles II et petite-fille de Louis VIII), d'où : (du 1°) Louis (IV) Chabot (1675-1690/1691), comte héritier de Jarnac ; (du 2°) Guy-Armand Chabot (1689-1707 ; 5e comte de Jarnac), et Henriette-Charlotte Chabot (1690-1769)

Henriette-Charlotte Chabot, comtesse de Jarnac, épouse 1° 1709 Paul-Auguste-Gaston de La Rochefoucauld-Montendre (1675-1714), puis 2° en juin 1715, un de ses cousins, Charles-Annibal de Rohan-Chabot, prince de Léon (1687-1762 ; issu de Charles et Henri Chabot de St-Aulaye rencontrés plus haut), qui devient, de ce fait, septième comte de Jarnac. Il rachète définitivement, le , le Quint de Jarnac, de sorte que, jusqu'à la Révolution, le domaine entier de Jarnac restera entre les mains de ses seigneurs. Il n'a de cesse d'améliorer, d'augmenter et d'embellir son domaine, mais querelleur, brutal et hautain, il finit par quitter Jarnac pour Paris en 1744, et n'y reviendra jamais. N'ayant pas eu d'enfants, ils font la substitution du comté de Jarnac à Louis-Auguste de Rohan-Chabot (1722-1753), leur neveu, capitaine dans le régiment de Jarnac-Dragons, qui prend, du vivant du comte et de la comtesse, le titre de vicomte de Jarnac.

Étant lui-même mort sans postérité, ses droits au comté de Jarnac passent à son cousin germain, , né en 1740 et † émigré à Londres en 1813, maréchal des camps et armées du roi, qui ne reprendra le titre de comte de Jarnac qu'à la mort de sa tante par alliance, Henriette-Charlotte, le . Il sera le dernier seigneur de Jarnac, avec une postérité de ses deux mariages.

Époque contemporaine

Au .

  1. Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, ISBN ), p. 133
  2. François Marvaud, La Charente, Répertoire archéologique du département, reprise de l'éd. restaurée de 1863, imp. SEBM, 1993, (ISBN )
  3. Abbé Cousin, Histoire de Cognac, Jarnac, Segonzac…, 1882, réédité en 2007, Éditions PyréMonde, (ISBN ).
  4. «  », notice base Mérimée, ministère français de la Culture
  5. Robert Delamain, Jarnac à travers les âges, Librairie Stock, 1925.
  6. Joël Guitton et al., Les chemins de Saint-Jacques en Charente, éditions Sud Ouest, , 254 ISBN , présentation en ligne), p. 9,178
  7. «  », sur Racines & Histoire, par Etienne Pattou, 2015 et 2021.
  8. Les patrimoines de France, Paris, Gallimard, , p. 496, 497

Culture

L'espace culturel de l'Orangerie abrite la médiathèque intercommunale.

L'espace poétique Pierre-Boujut et l'association des amis de Pierre Boujut qui continue son apport culturel. En , Daniel Briolet organise avec l'aide de Pierre Boujut, un colloque universitaire consacré à La Tour de Feu, au Château Bisquit.

L'association des Cinémaniacs jarnacais cherche à promouvoir le cinéma en proposant à l'auditorium de la ville les films qui font l'actualité.

  1. Cinémaniacs Jarnacais

Héraldique

Blason
D'or à trois chabots de gueules.
Devise
Concussus resurgo (Frappé, je me relève).
Détails
Blason de la maison de Chabot. Le blason est surmonté de la couronne murale à trois tours crénelées. La terre de Jarnac a été possédée par trois grandes familles, les Lusignan, les Craon et les Chabot, noms illustres dans l'histoire de France.

Les Lusignan-Jarnac, qui ne l'avaient qu'à titre de seigneurs, portaient leurs armes : burelé d'argent et d'azur, de 10 pièces, à un lion rampant de gueules sur le tout. Cimier : une mélusine, issante d'un casque de chevalier. La maison de Craon, qui la possédait au même titre, avait ses armes : losangé d'or et de gueules.

Les Chabot-Jarnac ont toujours conservé les armes primitives de leur maison, qui étaient : d'or, à trois chabots de gueules. Mais au casque de chevalier succéda, en 1518, le cercle de baron, entouré de tortil de perles et, en 1651, la couronne de comte.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
  1. P. Lacroix, Le Château de Jarnac, ses barons et ses comtes, Paris, Aux Librairies Historiques, 1875.

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Jarnac dans la littérature

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