Hasparren
Localisation
Hasparren : descriptif
- Hasparren
Hasparren (prononcé [aspaʁɛ̃] ; Hazparne en basque) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine. Le gentilé est Hazpandar,.
Géographie
Localisation
La commune d'Hasparren se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine.
Elle se situe à 107 de Pau, préfecture du département, à 25 , sous-préfecture, et à 9,7 Cambo-les-Bains, bureau centralisateur du canton de Baïgura et Mondarrain dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales. La commune est par ailleurs ville-centre du bassin de vie de Hasparren.
Les communes les plus proches sont : Bonloc (3,6 Ayherre (4,2 Mendionde (5,0 Macaye (5,7 La Bastide-Clairence (6,4 Isturits (8,3 Cambo-les-Bains (8,4 Louhossoa (8,6 km).
Sur le plan historique et culturel, Hasparren fait partie de la province du Labourd, un des sept territoires composant le Pays basque,. Le Labourd est traversé par la vallée alluviale de la Nive et rassemble les plus beaux villages du Pays basque. Depuis 1999, l'Académie de la langue basque ou Euskaltzaindia divise le territoire du Labourd en six zones,. La commune est dans la zone Lapurdi Ekialdea (Labourd-Est), à l’est de ce territoire.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Ayherre, Bardos, Bonloc, Briscous, Cambo-les-Bains, Halsou, Jatxou, La Bastide-Clairence, Macaye, Mendionde, Mouguerre et Urt.
Hydrographie
La commune est drainée par l'Aran, l'Ardanavy, le ruisseau Hasquette, le ruisseau Suhyhandia, Anguéluko erreka, le ruisseau de chantus, ur Handia, un bras de la Joyeuse, Entrikola Pourdia erreka, Eyhéracharko erreka, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 122 ,.
L'Aran, d'une longueur totale de 48,3 Hélette et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Adour à Urt, après avoir traversé 8 communes.
L'Ardanavy, d'une longueur totale de 25,7 Urcuit, après avoir traversé 6 communes.
Climat
Historiquement, la commune est exposée à un micro climat océanique basque. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Pyrénées atlantiques, caractérisée par une pluviométrie élevée (>1 200 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,9 amplitude thermique annuelle de 13 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Espelette à 13 vol d'oiseau, est de 14,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Milieux naturels et biodiversité
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Trois sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la « directive Habitats », :
- « la Nive », d'une superficie de 9 473 poissons migrateurs du territoire français, excepté l'Esturgeon européen ;
- « l'Ardanavy (cours d'eau) », d'une superficie de 626 Adour ;
- « la Joyeuse (cours d'eau) », d'une superficie de 1 444 .
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Trois ZNIEFF de type 2 sont recensées sur la commune, :
- les « bois et landes de Faldaracon-Eguralde et d'Hasparren » (2 636,71 ;
- les « landes du mont Ursuya » (1 051,97 ;
- le « réseau hydrographique et vallée de l'Ardanavy » (679,96 .
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- Euskal Herriko udalerrien zerrenda alfabetikoa (Liste alphabétique des communes du Pays basque).
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- Carte IGN sous Géoportail
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Toponymie
Attestations anciennes
Il est documenté sous les formes Hesperenne (1247, cartulaire de Bayonne), Sanctus Johannes de Ahesparren, Hesparren et Haesparren (respectivement 1255, et 1288 pour les deux dernières formes, chapitre de Bayonne), Ahezparenne (1288, rôles gascons), Esparren (1310, cartulaire de Bayonne), Aezparren, Hesperren, Hasparrem et Hesparrem (respectivement 1348 pour les deux premières formes et 1501 pour les deux dernières, chapitre de Bayonne), Hasparn et Haspar (respectivement 1686 et 1754, collations du diocèse de Bayonne), Hasparre (Carte des Pays Basques de France et d'Espagne) et Hazparne au XIXe siècle.
Étymologie
Le toponyme Hasparren provient d'un ancien Ahaitz-barren(a) > Ahaizparren(a), composé de la racine basque ahaitz qui indique une hauteur intermédiaire et de barren « de l'intérieur » — et non pas de Haritz barne « chêne de l'intérieur » comme le disait la tradition locale.
Autres toponymes
Le toponyme Elizaberri apparaît sous la forme Éliçaberria (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque).
Le toponyme Urcuray apparaît sous la forme Saint-Joseph d'Urcuraye (1662, collations du diocèse de Bayonne).
Le toponyme Celhay apparaît sous la forme Célay (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque).
Graphie basque
Son nom basque actuel est Hazparne.
- , Dictionnaire topographique du département des Basses-Pyrénées, Paris, Imprimerie Impériale, , 208 BNF 31182570, lire en ligne)..
- Cartulaire de Bayonne ou Livre d'Or - Manuscrit du XIVe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- Chapitre de Bayonne - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- Manuscrits du XVIIe et du XVIIIe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- Pierre Lhande, Dictionnaire basque-français, 1926
- , Nouvelle toponymie basque : noms des pays, vallées, communes et hameaux (monographie), Pessac, Presses universitaires de Bordeaux, ISBN et , OCLC 72757865, BNF 40190262, présentation en ligne), p. 46 et 47.
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Étymologie
Le toponyme Hasparren provient d'un ancien Ahaitz-barren(a) > Ahaizparren(a), composé de la racine basque ahaitz qui indique une hauteur intermédiaire et de barren « de l'intérieur » — et non pas de Haritz barne « chêne de l'intérieur » comme le disait la tradition locale.
- , Nouvelle toponymie basque : noms des pays, vallées, communes et hameaux (monographie), Pessac, Presses universitaires de Bordeaux, ISBN et , OCLC 72757865, BNF 40190262, présentation en ligne), p. 46 et 47.
Histoire
Protohistoire
Relief stratégique pour Hasparren et Macaye, l'Ursuya a hébergé plusieurs forts protohistoriques (gaztelu zahar).
Inscription d'Hasparren
Hasparren entre dans l'histoire avec la fameuse inscription lapidaire latine de la « plaque commémorative antique relative à la construction de la province de Novempopulanie ». Elle est référencée dans le CIL (Corpus Inscriptionum Latinarum) sous le numéro XIII, 412 et dans les ILS (Inscriptiones Latinae Selectae) sous le numéro 6961.
- Description
Le monument de marbre blanc, connu comme la pierre,, ou la stèle romaine de ou d'Hasparren,,, se présente aujourd'hui comme une plaque rectangulaire de 68,3 centimètres de hauteur, et 32,8 centimètres de largeur, pour environ cinq centimètres d'épaisseur.
On peut y lire :
« Flamen item / du(u)mvir quaestor / pagiq(ue) magister / Verus ad Augus/tum legatum mu/nere functus / pro novem opti/nuit populis se / iungere Gallos / urbe redux Ge/nio pagi hanc / dedicat aram »
que l'on peut traduire ainsi :
- « Flamine (prêtre du culte impérial), et aussi duumvir (membre d'un collège de deux magistrats dirigeant la cité), questeur (percepteur), et administrateur du pays.
- Verus, chargé d'une ambassade auprès d'Auguste (l'empereur),
- a obtenu pour les neuf peuples d'être joints aux Gaulois / d'être séparés des Gaulois ;
- de retour de la Ville (Rome), il dédie cet autel au Génie du pays. ».
- Découverte
Le monument a été découvert en , dans les fondations, du maître-autel, de l'ancienne église, paroissiale Saint-Jean-Baptiste,, à l'occasion de travaux de réfection et d'agrandissement de l'édifice.
- Publication
L'inscription lapidaire a été publiée, pour la première fois, par le chanoine et historien français René Veillet,, théologal du diocèse de Bayonne, dans sa dissertation parue dans le Journal de Trévoux en avant sa réponse à des objections qui lui avaient été opposées.
- Datation
La datation de l'inscription est incertaine.
Theodor Mommsen (-) a défendu une datation tardive, de peu antérieure à Dioclétien, position reprise par Jean-François Bladé (-) avec lequel Mommsen a entretenu une correspondance suivie. Hermann Dessau (-) a penché pour l'époque de la Tétrarchie. Jean-Baptiste Daranatz (-) a proposé l'époque de Carin, prédécesseur de Dioclétien et dernier empereur représenté sur les monnaies du Trésor d'Hasparren.
En 2015, dans les Inscriptions Latines d'Aquitaine, les auteurs retiennent une datation de 275 - 285.
La datation reste aujourd'hui débattue.
- Interprétation
C'est en effet à cette époque que la réforme de Dioclétien a réorganisé la carte administrative de l'Empire, divisant l'Aquitaine (comme la totalité des provinces de l'empire, devenues sans doute trop difficiles à gérer) en de moins vastes districts dont il était plus facile de contrôler les impôts. Ces nouvelles provinces plus petites sont, dans le cas de la subdivision de l'Aquitaine au nombre de trois, parmi lesquelles la Novempopulanie qui correspond à l'Aquitaine de l'époque Jules César (sud de la Garonne). Ce document est le plus souvent interprété comme une preuve de l'altérité opposant les neuf peuples aquitains (Euskariens ou proto-Basques ?) aux peuples gallo-romains, mais la procédure évoquée par la dédicace n'est qu'une réforme de l'administration romaine sans portée politique. La Novempopulanie demeure rattachée au diocèse des Gaules. C'est cependant l'interprétation retenue par les Inscriptions Latines d'Aquitaine.
Cette lecture a longtemps prévalu, s'appuyant mal sur Bladé et Mommsen. En effet, les deux savants, traduisaient dès l'origine se iungere en "se joignant", mais c'est l'inverse qui s'est imposé (seiungere "séparer"),. Cette inscription commémorerait la réunion de la Novempopulanie à la Gaule, que Mommsen imagine s'être fait au détriment de l'Hispanie. Elle pourrait être confortée par l'emploi de Gallos à l'accusatif et non pas à l'ablatif.
- Conservation et exposition
Le monument est conservé et exposé dans une niche encastrée dans le mur sud de l'actuelle église. Un moulage est exposé au musée basque et de l'histoire de Bayonne.
Moyen Âge
Au Moyen Âge, Ahaizparrena, protégée par ses deux châteaux de Zalduzahar (1125) et Zalduberri (1310) était une étape des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Époque moderne
En 1784, l'instauration d'une franchise commerciale accordée à Bayonne et à la partie du Labourd située au sud de la Nive, qui entraîna des contrôles "vexatoires" de la Ferme générale pour les communes du nord du Labourd, fut à l'origine d'une révolte des femmes de Hasparren qui se propagea aux communautés voisines. Plusieurs régiments d'occupation furent envoyés sur place plus de 5 000 fusils furent saisis. En rétorsion, l'intendant, M. de Néville, fit abattre le clocher de l'église de Hasparren, qui ne fut reconstruit qu'en 1816.
En 1790, le canton d'Hasparren comprenait les communes de Briscous, Hasparren et Urt, et dépendait du district d'Ustaritz.
-
Hasparren autrefois.
-
La place de l'Église.
-
La place Hodi
-
L'ancien hôtel Gascoïna.
- CIL XIII, 412.
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- Traduction donnée sur le site de la ville de Hasparren
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- Veillet, René (1639-1713) (notice IdRef 069276765, sur idref.fr ).
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- Pascal Mateo, « Pays basque : aux origines d'une identité », Historia, lire en ligne [html], consulté le ).
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Héraldique
Blasonnement :
D'azur à la croix ancrée d'or chargée d'un cœur de gueules.
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Hasparren dans la littérature
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