Gujan-Mestras

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Gujan-Mestras : descriptif

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Gujan-Mestras

Gujan-Mestras [ɡyʒɑ̃ mɛstʁas] est une commune du Sud-Ouest de la France, dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie

Localisation

Gujan-Mestras se situe au sud du bassin d'Arcachon, en Pays de Buch. Considérée comme la capitale de l'ostréiculture arcachonnaise, Gujan-Mestras abrite sept ports tournés vers le bassin qui sont d'ouest en est :

  • le port de la Hume qui allie ostréiculture et plaisance,
  • le port de Meyran,
  • le port de Gujan,
  • le port de Larros avec sa jetée promenade et centre actif des constructions navales (Couach),
  • le port du Canal,
  • le port de la Barbotière, pôle ostréicole, qui accueille aussi le lycée des métiers de la mer et la maison de la conchyliculture
  • le port de la Mole qui n'a jamais été dragué ou utilisé car difficile d'accès.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes en sont Le Teich à l'est, La Teste-de-Buch à l'ouest et Sanguinet à l'extrême sud.

Communes limitrophes de Gujan-Mestras
La Teste-de-Buch Gujan-Mestras[1] Le Teich
Sanguinet

Climat

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Littoral charentais et aquitain, caractérisée par une pluviométrie élevée en automne et en hiver, un bon ensoleillement, des hiver doux (6,5 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,3 amplitude thermique annuelle de 13,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Belin-Béliet à 27 vol d'oiseau, est de 14,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Limites administratives de Gujan-Mestras sur Géoportail, consulté le 16 mars 2015.
  2. «  » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  3. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

Les toponymes Gujan et Mestras auraient pour origine des patronymes du peuple Boïates qui se sont installés sur les rives de la Leyre 650 ans avant Jésus-Christ.

Le nom gascon de la commune est Gujan e Mestràs.

Ses habitants sont appelés les Gujanais.

  1. Histoire locale sur le site de la mairie.
  2. Nom des habitants des communes françaises sur habitants.fr, consulté le 24 novembre 2011.

Histoire

Pour l'état de la commune au Jacques Baurein.

À la Révolution, la paroisse Saint-Maurice (ou Saint-Exupère) de Gujan forme la commune de Gujan.

En 1803, les autres municipalités du département durent envoyer à la préfecture une étude sur la topographie, l’agriculture, l’industrie de sa commune, ainsi que sur l’état des habitants. À ce moment-là, cette étude regroupa deux quartiers que sont Gujan et Mestras sous le nom de commune Gujan. Cette étude ne prit pas en compte les rivalités qui existaient entre ces deux quartiers. Ainsi, jusqu'en 1936, le nom officiel fut simplement Gujan.

C'est le décret du qui a légalisé le nom de Gujan-Mestras, entérinant l'union de ces deux principaux quartiers de la commune, les villages de La Hume et de Meyran constituant des écarts.

La coccinelle et les barbots

Selon Jacques Ragot, depuis au moins le  siècle, le vin est, avec la résine de pin, la principale ressource agricole du Captalat de Buch, seigneurie comprenant les paroisses de La Teste, de Cazaux et de Gujan. Cette ressource suffit à ses habitants et leur permet de commercer avec d'autres provinces pour s'approvisionner en grain. En 1745, bien que les terres du Captalat soient des plus impropres à la culture des céréales de la généralité de Bordeaux, l'intendant Louis-Urbain-Aubert, marquis de Tourny, y prescrit « l'arrachage des vignes de moins de cinq ans, dans le but d'augmenter la surface semées en céréales et de réduire ainsi la pénurie des grains et les risques de famine ». Après de nombreuses protestations convenablement argumentées, le litige prend fin en 1759.

Ici comme ailleurs, l'exploitation de la vigne est victime de l'attaque d'insectes parasites, de « grapilleurs » (voleurs de grappes mûres) ou de chiens errants [sic] mais ce sont bien les insectes qui font le plus de dégâts. En langue gasconne, tous les coléoptères sont nommés « barbots » (prononcer barbott's) et c'est le « barbot bleu » appelé aussi « altise de la vigne » ou « eumolpe de la vigne », remarqué en France dès le début du  siècle qui, à la fin du siècle suivant, contraint tous les habitants du Captalat à se livrer à une véritable « chasse aux barbots ». Cette corvée consiste en la capture des coléoptères adultes, à l'arrachage des feuilles et sarments portant œufs ou larves et de tout incinérer mais, par négligence ou paresse des « chasseurs », des barbots réapparaissent l'année suivante (cet insecte hiverne à l’état larvaire sous terre puis s’attaque aux jeunes sarments et plus particulièrement au limbe de la feuille dès sa transformation en insecte). Un arrêté du conseil général (cantonal) de 1798 (21 floréal an VI) repris le formalise les collectes de barbots. Les habitants de Gujan passant pour posséder un esprit plus religieux que ceux de La Teste, font au premier signe avant coureur d'une invasion, appel à leur curé pour organiser dans les vignes une procession censée attirer la colère divine sur les prédateurs. C'est vraisemblablement à la suite du piètre résultat d'une telle procession que des Testerins moqueurs se sont mis à affubler leurs voisins du surnom de « barbots ». Mais ceux-ci trouvèrent un qualificatif tout aussi « entomologique » pour désigner les habitants de La Teste.

Querelle de clochers oblige, La Teste-de-Buch, éternelle adversaire de Gujan sur les terrains de rugby, étendit l'appellation de « Barbots » aux équipiers Gujanais. Ces derniers finirent par l'accepter, à un point tel qu'en 1921, à l'occasion d'un match les opposant aux Testerins, ils prirent un barbot pour emblème. Il ne s'agissait cependant pas de l'eumolpe de la vigne mais plus joliment d'un autre type de barbot, une coccinelle, coléoptère ayant meilleure réputation. Ce jour-là, devant une foule considérable et pour la première fois, les joueurs gujanais pénétrèrent sur le stade de La Teste en arborant sur leur poitrine ce nouvel écusson. C'est ainsi que le barbot, ou plus précisément la coccinelle, devint l'emblème de Gujan-Mestras, jusqu'à être, pendant quelques années, présent et d'une bonne taille pour être visible de loin, au sommet du château d'eau.

De nos jours, tout Gujan-Mestras — y compris un parc de loisirs — a adopté la coccinelle qui non seulement orne les maillots des sportifs, les insignes d'autres clubs ou associations, mais aussi des bâtiments et véhicules communaux, les plaques indiquant le nom des rues, bien des automobiles des conducteurs locaux (sans oublier les larges et ronds autocollants de la foire aux huîtres qui permettaient de repérer un barbot — ou un de ses habitués — de loin), et, bien entendu, le blason de la commune.

  1. Jacques Baurein, Variétés Bordeloises, lire en ligne), article 6.XXIII, pages 356-359.
  2. Historique des communes, p. 25, sur GAEL (Gironde Archives en ligne) des Archives départementales de la Gironde, consulté le 7 septembre 2013.
  3. «  », sur Site de la mairie.
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  5. Jacques Ragot, Pages d'histoire du Pays de Buch, éditions Graphica, Arcachon, 1987.

Héraldique

Les armes de Gujan-Mestras se blasonnent ainsi :

Taillé, au premier de sinople à la coccinelle de gueules de sept points de sable, la tête et les pattes du même, au second de sable au voilier de gueules habillé d'argent et flammé aussi de gueules, voguant à senestre sur une mer d'azur, surmontée à dextre d'un pin maritime de sinople sur une terrasse isolée d'or ; à la cotice en barre d'or brochant sur la partition ; le tout sommé d'un chef de sable chargé de trois huîtres d'or posées en bande, en pal et en barre.

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Gujan-Mestras dans la littérature

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