Bressuire
Localisation
Bressuire : descriptif
- Bressuire
Bressuire est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département des Deux-Sèvres dont elle est l'une des deux sous-préfectures (avec Parthenay), au sein de la région Nouvelle-Aquitaine. Ses habitants sont appelés les Bressuirais. C'est la capitale du Pays du bocage Bressuirais, qui comprend les cantons de Bressuire, de Moncoutant, de Cerizay, d'Argenton-les-Vallées et de Mauléon. La ville est membre et accueille le siège de la communauté d'agglomération du Bocage bressuirais.
Géographie
Localisation
La commune de Bressuire est située au cœur du Bocage bressuirais, à la lisière du pays vendéen, au nord-ouest du département des Deux-Sèvres, à environ 30 kilomètres de Parthenay (au sud-est), environ 25 kilomètres de Thouars (au nord-est) et à 40 kilomètres de Cholet (au nord-ouest).
Communes limitrophes
Géologie et relief
Hydrographie
Voies de communication et transports
La commune de Bressuire est à environ une heure de route de grandes agglomérations de l'Ouest : Nantes, Poitiers, Angers, sur la route nationale 149 (E62) — la RN 249 — reliant Nantes à Poitiers.
La gare de Bressuire est desservie par des liaisons quotidiennes vers Tours via Saumur et vers La Roche-sur-Yon en TER, ainsi que vers Les Sables-d'Olonne les week-ends de mai à septembre et quotidiennement en juillet et août.
Ligne | Caractéristiques | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
10 | BRESSUIRE ↔ Thouars ↔ SAUMUR | ||||||||
Longueur 155,8 km |
Durée 0 h 55 |
Nb. arrêts 4 |
Soirée / Dimanche - Férié / |
Horaires 5 h 57 - 20 h 45 |
Réseau TER Nouvelle-Aquitaine |
Bressuire est également desservie par les lignes du réseau urbain et interurbain Tréma (lignes 1 à 8 et 105, 106, 107, 108, 109, 110 et 113), et par les lignes 11, 13, 14 et 19 du réseau régional.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat complétée par des études régionales prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1990 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 2,3 | 2,2 | 3,8 | 5,3 | 8,9 | 11,8 | 13,4 | 13,6 | 10,6 | 8,8 | 4,8 | 2,4 | 7,4 |
Température moyenne (°C) | 5,1 | 5,7 | 8,1 | 10,2 | 14,1 | 17,8 | 19,5 | 19,8 | 16,1 | 12,7 | 8 | 5,1 | 11,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,8 | 9,2 | 12,4 | 15,1 | 19,3 | 23,7 | 25,6 | 26 | 21,7 | 16,7 | 11,1 | 7,8 | 16,4 |
Record de froid (°C) date du record |
−12,1 02.01.1997 |
−11,2 12.02.12 |
−11,7 01.03.05 |
−3,9 07.04.08 |
−0,7 14.05.10 |
3,2 01.06.06 |
5,9 10.07.04 |
5,4 21.08.14 |
2,5 20.09.12 |
−3,1 29.10.1997 |
−7,4 22.11.1993 |
−10,6 29.12.1996 |
−12,1 1997 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16,5 24.01.16 |
22,1 27.02.19 |
23,9 31.03.21 |
27,8 30.04.05 |
32,1 29.05.01 |
38,6 27.06.19 |
39 23.07.19 |
39,9 05.08.03 |
34,1 14.09.20 |
30,4 02.10.11 |
21,5 01.11.15 |
17,7 15.12.1998 |
39,9 2003 |
Précipitations (mm) | 96,4 | 65,6 | 62,1 | 66,1 | 63,2 | 40,9 | 54,6 | 51,8 | 62,5 | 102,6 | 95,3 | 99,7 | 860,8 |
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
- », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
- « » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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Toponymie
Le nom de la ville est attesté, sous les formes Segora au , sous les formes latinisées Berzoriacum vers 1030 et Berzorium entre 1073 et 1100, Brochorium en 1150, puis Bressuyre en 1376.
La première forme latinisée est fantaisiste (confusion avec les noms en -acum). La seconde explique l'évolution en « Bressuire ».
On y voit un composé gaulois de briva (« pont ») et Segora, qui est probablement l'ancien nom du Dolo, rivière qui traverse Bressuire. La voie romaine Poitiers - Nantes traversait cette rivière à cet endroit ; d'où « pont sur la Segora ».
On peut y reconnaître le gaulois durone, porte > marché enclos, place, forum > ville close, bourg, qui donne différentes finales dans la toponymie française. Le premier élément est obscur. Albert Dauzat et Charles Rostaing y voient le nom de personne gaulois Brictius (Brice), cependant il s'agit plutôt du théonyme dont est tiré l'anthroponyme Brictae, Brixtae attesté à Luxeuil, issu du gaulois brixta, brixtom, magie.
En poitevin, Bressuire a pour nom Brsuire, prononcé Bersuire ou Beursuire. Si l’appellation Brsuire parait la plus répandue, l'on peut semble-t-il retrouver également la dénomination "Berseure", à en croire le paysan nueillaubrais Eugène Bernier qui l'utilise en tout cas dans l'un de ses poèmes. La forme poitevine "Brseùire" permet dès lors d'englober également cette dernière variante de prononciation.
- sur la Table de Peutinger
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud 1979. p. 114.
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions errance 2003. p. 156 - 157.
- Op. cité.
- Alfred RICHARD, « Du nom de la ville de Bressuire », Bulletin des Antiquaires de l'Ouest, (lire en ligne [PDF])
- Eugène Bernier, Des sillons aux halliers en fleurs
Histoire
Bressuire existait peut-être dès l'époque celtique et aux temps gallo-romains mais le site actuel de la ville ne renferme aucun reste archéologique de cette époque découvert à ce jour. Les premiers témoignages sur l'existence de la ville ne remontent qu'au XIe siècle avec la mention de l'église Saint-Cyprien à proximité du castrum berzoriacum..
La cité médiévale (« Castrum Berzoriacum ») dépendait de la vicomté de Thouars et comportait, au Moyen Âge au moins, trois paroisses : Notre-Dame, Saint-Jean et Saint-Nicolas. Cette dernière, située dans l'enceinte du château et aujourd'hui disparue (les fondations de la crypte seraient encore enfouies sous terre), dépendait de l'abbaye de Saint-Jouin-de-Marne.
L'église Saint-Jean s'élevait à l'est du château. Plusieurs prieurés étaient actifs dans les faubourgs : Saint-Cyprien et Saint-Jacques, ainsi que Sainte-Catherine relevaient soit de l'abbaye Sainte-Croix de Poitiers, soit de l’abbaye de La Réau (actuel département de la Vienne). Le prieuré de Saint-Jacques était un lieu de fête pour les pèlerins de passage.
Existait également l'église des Cordeliers qui jouxtait le monastère du même nom dans le centre de la ville, à l'emplacement de l'actuelle Hôtel de Ville.
Son château médiéval (aujourd'hui en ruines) est situé sur un éperon rocheux qui surplombe la paroisse Saint-Cyprien et son prieuré que le vicomte de Thouars abandonne vers 1030 aux moines de l'abbaye Saint-Cyprien de Poitiers. La double enceinte du château, ainsi que l'enceinte urbaine sont établies au famille Beaumont-Bressuire, seigneur de Bressuire jusqu'au 1190 (abandon des droits de mutation, abandon des réquisitions en chevaux et armes, notamment). Ils font également élever l'église Notre-Dame à la fin du XIe siècle; elle fut remaniée au début du XVIe avec la construction du vaste chevet plat et du magnifique clocher haut de 56 mètres, véritable phare de la ville alors en développement.
La guerre de Cent Ans met à l'épreuve le château et la ville. À la fin de 1370, Du Guesclin investit la place alors aux mains des Anglais.
Au Franciscains implantent le premier couvent de la ville : le monastère des Cordeliers, qui est détruit au début du XIXe siècle pour la construction de l'actuel hôtel de ville.
Du Moyen Âge au XVe siècle, Bressuire prospère et la cité est reconnue notamment pour son activité drapière. Son seigneur, Jacques de Beaumont, Chambellan du roi Louis XI renforce le prestige de la ville.
Les guerres de Religion au XVIe siècle marquent le déclin de Bressuire et la population décroît jusqu'à 2 000 habitants.
Du Moyen Âge au Colbert. Sur place, un marchand, Charles Durant, seigneur de La Pastellière (près Combrand), en avait assuré les applications permettant ainsi à cette industrie de devenir florissante. Ce personnage devint le premier maire de Bressuire, de 1704 à 1714. On lui doit la création de l'hôpital en 1693 (dénommé « Saint-Charles » en son hommage). Son fils Charles II Durant de La Pastellière fut le deuxième.
Durant la guerre de Vendée, la ville est républicaine au sein du bocage royaliste. Elle résiste aux premiers assauts paysans d'août 1792 et n’est prise qu'en 1793 par l'Armée Catholique et Royale. Au printemps 1794 le général républicain Grignon incendie la ville, ne laissant que peu de maisons intactes. La population n'a d'autre choix que de se réfugier dans les zones alentour. Ces réfugiés de la Vendée vont gagner dans un premier temps Airvault, à l'est, Saumur, au nord, Niort, au sud, avant d'être éloignés à plus de vingt lieues du théâtre de la guerre, comme le stipule l'arrêté des représentants du peuple (Hentz, Garrau et Francastel) du 2 ventôse an II (20 février 1794). Les Bressuirais iront jusqu'à Poitiers mais aussi, plus loin le long de la vallée de la Loire, Blois et même Orléans.
La période révolutionnaire laisse la ville exsangue. Il lui faudra beaucoup de temps pour se relever. En 1841, la ville ne comptera que 2 685 habitants.
C'est avec l'arrivée du chemin de fer en 1866 que le paysage urbain sera considérablement modifié. La ville devient un nœud ferroviaire régional à cinq branches : reliée à La Roche-sur-Yon, Niort, Poitiers via Parthenay, Thouars, Cholet, La Rochelle via Fontenay-le-Comte, la gare de Bressuire était le point de croisement de 2 lignes express voyageurs : Nantes-Limoges et Paris-les Sables-d'Olonne jusqu'en 1971. Grâce aux échanges commerciaux et techniques modernes, Bressuire et sa région se développent, aussi bien sur le plan de l'agriculture que de l'industrie. C'est à cette époque que les foires de Bressuire acquièrent leur renommée. Une usine à gaz est implantée, ainsi que la gare de marchandises, l'abattoir, les halles et le théâtre à la fin du XIXe siècle. Dès 1886, la ville compte ainsi 4 200 habitants.
Dans la période 1900-1950, les deux conflits mondiaux se font cruellement sentir comme dans le reste du pays. Notons dans cette période la construction du nouvel abattoir moderne (1938-1939) relié au réseau ferré grâce auquel le marché parisien s’ouvre à la viande du bocage par l'intermédiaire des premiers wagons frigorifiques de l'entreprise Grimaud ; à noter aussi l'ouverture d'un jardin public et l'arrivée d'une usine agro-alimentaire (conserverie du Dolo).
C'est à partir des années 1950 que Bressuire retrouve sa vitalité avec l'arrivée de nombreuses petites industries toujours actives (confection, bois, transformation des viandes, travail des métaux, mécanique soudure, métallurgie, etc.) ; elle compte alors 8 500 habitants.
Dans les années 1970, Bressuire va se rapprocher de ses communes périphériques dans le cadre de la fusion association et devenir ce que l'on a coutume d'appeler aujourd'hui le Grand Bressuire.
Parallèlement, le La Roche-sur-Yon-Saumur qui fut l'ancienne ligne Paris-Austerlitz-Les Sables-d'Olonne, par laquelle transite du fret et des TER à destination de La Roche-sur-Yon ou Saumur et Tours, permettant de rallier Paris et retour 2 fois par jour. Les autres destinations se faisant maintenant par la route via le réseau TER BUS des régions Nouvelle-Aquitaine et Pays de la Loire, le réseau régional ou encore le réseau Tréma, inauguré le 1er septembre 2020.
Les activités tertiaires (scolaire, administrations, transports, santé…) font qu'aujourd'hui Bressuire, sous-préfecture prospère du département, est devenue un pôle d'attraction majeur du Nord des Deux-Sèvres avec un peu moins de 20 000 habitants. Elle conjugue une activité dynamique et un réseau associatif dense.
La cité réalise de nouvelles zones d'activités au nord-ouest et à l'est de la ville : zone Alphaparc et zone de Bocapole équipées du très haut débit Internet et desservies par les échangeurs de la future RN 249, c'est d'ailleurs sur cette dernière que s'est implantée fin 2006 l'antenne Nord-Deux-Sèvres du conseil départemental et que la chaine de télévision publique France 3 Poitou-Charentes y a ouvert depuis fin 2008 un studio décentralisé pour le Nord Deux-Sèvres et l'Est Vendée.
- Robert Favreau, « Naissance des communes en Poitou, Aunis, Saintonge et Angoumois », in Robert Favreau, Régis Rech et Yves-Jean Riou (directeurs), Bonnes villes du Poitou et des pays charentais (Société des antiquaires de l'Ouest in Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest et des Musées de Poitiers, ISBN ), p. 152.
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Bressuire dans la littérature
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