Crozant
Localisation
Crozant : descriptif
- Crozant
Crozant est une commune française située dans le département de la Creuse et la région Nouvelle-Aquitaine
Ses habitants sont appelés les Crozantais(es). Dernier village creusois situé sur la rivière Creuse avant la frontière avec l'Indre, le bourg de Crozant connait une certaine importance durant le Moyen Âge, époque où son château appartient successivement à de grandes familles féodales telles que les Plantagenêt et les Lusignan. Au XIXe siècle, Crozant devient un site prisé des peintres impressionnistes
Les ruines de la forteresse et le moulin de la Folie figurent aujourd'hui sur des milliers de tableaux conservés dans des musées nationaux et internationaux
Le musée "Hôtel Lépinat", situé dans le bourg et consacré à l'histoire des artistes de la vallée de la Creuse, expose chaque année des toiles originales provenant de collections particulières. L'écrivaine George Sand a également contribué à la renommée artistique et touristique de la commune, en s'inspirant des ruines de la forteresse de Crozant pour certains de ses romans. La commune de Crozant figure aujourd'hui parmi les sites les plus touristiques de la Creuse.
Géographie
Localisation
Crozant est située à la limite nord du département de la Creuse. La rivière, la Grande Creuse (qui s'est grossie de la Petite Creuse à quelques kilomètres en amont) y forme une limite avec le département de l'Indre.
La commune est à 4,6 .
Géologie et relief
Elle a aussi une signification géologique : au sud, ce sont les contreforts granitiques du Massif central, tandis qu'au nord commencent les plaines calcaires du Bassin parisien.
Le territoire communal est traversé par le sentier de grande randonnée de pays du Val de Creuse.
Sismicité
Commune située dans une zone de sismicité 2 faible.
Hydrographie et les eaux souterraines
Cours d'eau traversant la commune :
- La Creuse.
- La Sédelle.
- Lac de Chambon, parfois appelé lac d'Éguzon.
Climat
Historiquement, la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique limousin et le climat montagnard. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 amplitude thermique annuelle de 15,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Dun-le-Palestel à 10 vol d'oiseau, est de 11,4 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Voies de communication et transports
Voies routières
- D 72 vers Changotin-Vitrat.
- D 70 vers Saint-Sébastien.
Transports en commun
- Réseau TransCreuse.
SNCF
- Gare de Saint-Sébastien,
- Gare d'Éguzon,
- Gare de La Souterraine,
- Gare d'Argenton-sur-Creuse,
- Gare de Fromental.
- Itinéraires
- Didacticiel de la réglementation parasismique
- La Creuse
- La Sédelle
- « » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- Voies de circulation
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes [S(ignum) Geraldi] de Crozenc en 1019 (Orig. Arch. Hte-Vienne ; fonds de Saint-Martial, n° prov. 9162 ; Voir : Leroux et Bosvieux, Chartes, p. 12) ; Crosent au , ; [Mensura de] Crozanto en 1318 (Voir : Lecl., p. 223) ; Crouzant en 1457 (Cart. d’Aubignac ; Voir : Lecl., p. 223) ; Crousant en 1462 (Rémission ; Arch. Nat. JJ 198, n° 262) ; Crousant en 1506 (Terr. des Places, fol. 5) ; [Chastellain de] Crousant en 1512 (Ch. d’Aubignac ; Voir : Lecl., p. 223) ; Crozant en 1844 (Langl.).
D'après les formes connues à partir du milieu du Creuse (Crosa suffixe,, selon un processus fréquent en toponymie.
L'alternance des formes terminées par -c et par -t rend difficile l'identification du suffixe, d'autant plus que -c note souvent -t au Moyen Âge. Dans cette perspective d'explication par le celtique, il pourrait s'agir d’-entum identifié dans Douvrend (Seine-Maritime, Douvrenc vers 1060, Dovrent 1111 de *Dubrentum sur gaulois dubron, eau) ou encore Drevant (Cher, Derventum 1217 sur gaulois dervo, chêne) et les nombreux Nogent (de Novientum sur gaulois noviios, nouveau, neuf), dont les premiers éléments sont clairement identifiés comme celtiques.
Albert Dauzat, natif du département, ne connaît pas de forme ancienne (il n'en cite aucune) et propose le suffixe pré-latin -ant-, mais Ernest Nègre y voit plutôt le suffixe adjectival occitan -enc, d'où sa signification de « (village) de la Creuse ».
Crozant fait, en effet, partie de l'aire linguistique du Croissant, zone de transition linguistique où se rejoignent et se mélangent la langue occitane et la langue d'oïl,.
- Henri Hemmer, Dictionnaire topographique de la Creuse, ouvrage dactylo, Archives départementales de la Creuse, p. 550 (lire en ligne sur DicoTopo) [1]
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume 1, Librairie Droz 1990. p. 49.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 232a
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Éditions Errance (2003).
- Amélie Deparis, « Les parlers du croissant et le défi d’enquêter à la limite des zones oc et oïl. L’exemple du crozantais », Trans-mission. Création et hybridation dans le domaine d’oc: Nouvelles perspectives de la recherche en domaine occitan, Turnhout, Brepols, , ISBN , lire en ligne)
- « », sur atlas.limsi.fr ; site officiel de l'Atlas sonore des langues régionales de France, Paris, CNRS, .
Histoire
Moyen Âge
L'éperon rocheux inscrit entre la Creuse et un affluent, la Sédelle, a été occupé depuis l'époque préhistorique. Une forteresse semble y avoir été édifiée entre 997 et 1018. Mais c'est au siècle que le château-fort prendra la forme que nous lui connaissons aujourd'hui. L'une des tours subsistantes porte d'ailleurs le nom d'Isabelle d'Angoulême, veuve de Jean sans Terre, épouse de Hugues X de Lusignan, qui, suivant une tradition, l'aurait fait construire. Au siècle, les capitaines du lieu sont des Foucauld, seigneurs de Saint-Germain-Beaupré.
Le village est saccagé le 22 août 1356 lors de la seconde chevauchée du Prince noir, conduite depuis Bordeaux par Édouard de Woodstock.
Dans son ouvrage sur l'histoire du comté de la Marche, Joseph Joullietton rapporte que le château de Crozant aurait été pris par les catholiques en 1588, ce qui aurait occasionné la ruine d'une tour. À partir de 1606, le château paraît déjà servir de carrière aux habitants des alentours. Un procès-verbal de 1640, établi par l'intendant du roi à Moulins, Le Voyer d'Argenson, constate que l'ensemble féodal est en triste état. Les vestiges de la place forte, qui appartiennent à la Couronne depuis la confiscation des biens du connétable de Bourbon en 1527, sont alors acquises par Gabriel Foucauld de Saint-Germain Beaupré, gouverneur de la Marche.
Les ruines de la citadelle couvrent une bonne partie de l'éperon rocheux : plusieurs enceintes successives, un donjon carré du siècle et deux tours siècle, auxquels s'ajoutent une chapelle et la « tour de l'eau » qui permettait d'aller chercher l'eau à la rivière tout en restant à couvert.
Au terme de négociations conduites par le maire de Crozant, Jean Parlebas, ces ruines ont été acquises il y a quelques années par la commune en 1994. Un programme de réhabilitation a été entrepris, grâce à des financements de l'État, du conseil régional, du conseil général et de la commune en vue de la réouverture du site au public.
Une bande dessinée, Les Aigles décapitées, raconte l'histoire imaginaire d'Hugues, seigneur de Crozenc. Le premier tome figure un dessin du château qui est une plausible reconstitution, si ce n'est qu'il a été dessiné inversé (gauche/droite).
Légendes du Moyen Âge
Les pierres des murs font écho à celles des parois rocheuses de la vallée et disent les légendes des lieux : celle du Rocher des fileuses où chaque année se déroulait un concours entre les jeunes villageoises, la plus habile devant filer son brin de laine de telle sorte qu'il touchât l'eau le premier, 80 mètres plus bas ; celle encore du diable qui a construit en une nuit le Pont Charraud à la suite du pacte établi avec un homme qui n'a pas voulu être le premier fagot qu'il aurait lié le matin[Quoi ?] : il est venu au rendez-vous tout nu.
Époque contemporaine
À partir du siècle, le site de Crozant inspire de nombreux peintres paysagistes appartenant aux courants artistiques du romantisme, de l'impressionnisme et du postimpressionnisme.
En 1843, George Sand visita le site de Crozant en compagnie de Frédéric Chopin, à l'issue d'un périple difficile par des routes en mauvais état. Son fils, Maurice Sand, les accompagne et profite du voyage pour réaliser un croquis des ruines de la forteresse.
Armand Guillaumin (1841-1927), gagnant du gros lot de la Loterie nationale (1891) désormais débarrassé de tout souci matériel, peut se consacrer entièrement à la peinture. En 1893, il choisit Crozant comme résidence de prédilection.
-
Paysage de neige à Crozant, vers 1895
Musée d'art moderne André Malraux, Le Havre -
Le Moulin de Bouchardon, Crozant, vers 1898
New York, Metropolitan Museum of Art -
Pâturage des Granges Crozant, vers 1900
Lausanne, Fondation de l'Hermitage -
Crozant, Pont Charraud, 1903
Musée des Beaux-Arts de Houston -
Le Moulin Brigand et les ruines du Château de Crozant, vers 1905
Collection privée, Vente 2018 -
La Roche de l’Echo, Crozant, vers 1907
Collection privée, Vente 2020
Pour autant, Armand Guillaumin ne fut pas le premier a fréquenter Crozant. De nombreux autres peintres le précédent dès les années 1860, comme ce fut le cas de Charles Donzel (1824-1889) et du peintre paysagiste suisse Gustave Castan (1823-1892). Les années 1880 voient ensuite l'arrivée d'une nouvelle génération de pleinairistes tel qu'Ernest Victor Hareux (1847-1909) et l'abbé Laurent Guétal (1841-1892). C'est aussi le moment où le peintre impressionniste Léon Detroy (1859-1955) s'installe dans la vallée de la Creuse, annonçant les débuts d'une période faste pour la création artistique du territoire.
En 1926, une autre histoire commence pour une partie des bords de Creuse, noyés pour produire de l'électricité, par les eaux de la plus grande retenue d'Europe à l'époque, le barrage d'Éguzon. Le nouveau pôle d'attraction touristique est désormais le « lac de Chambon » du nom du hameau d'une commune riveraine du nouveau lac. Si les gorges perdent alors une partie de leur caractère sauvage qui plaisait tant aux peintres, s'y ajoutent une baignade et des pédalos à la « plage de Fougères. »
Durant la guerre, le pont séparant la Creuse du département de l'Indre à Crozant est dynamité. Un bac sera installé en attendant la construction du nouveau pont. Aujourd'hui, lorsque le barrage est vidé (cela n'arrive qu'exceptionnellement), on peut encore voir une pile du vieux pont tristement couchée sur le flanc.
Depuis 2014, le Centre d'Interprétation du Patrimoine "Hôtel Lépinat" a ouvert ses portes dans l'ancienne auberge où séjournaient, entre 1850 et 1930, les artistes venus peindre les paysages de Crozant. En plus de son parcours permanent consacré à l'histoire de ces artistes de la vallée de la Creuse, l'établissement propose chaque année de nouvelles expositions temporaires mettant en lumière différents portraits de peintres.
- Histoire de la marche et du pays de Combraille, Tome II, Joseph Joullietton, 1815.
- Belzic Céline et Pacquot Eglantine, Château fort dit Ruines de Crozant (lire en ligne)
- ISBN )
- SAND, George (1804-1876). Lettre autographe, non signée, à Pauline Viardot. [Marque postale du 1er octobre 1843]. "Pauline chérie, nous venons de faire un petit voyage dans la Creuse pour revoir les ruines de Crozant."
- « », sur www.parismuseescollections.paris.fr (consulté le )
- Collectif, Peindre dans la vallée de la Creuse, 1830-1930, Paris, Editions Snoeck, , 175 ISBN )
- « », sur www.paysdunois.fr (consulté le )
Héraldique
Blason créé par Jean-Yves Pons pour la commune de Crozant et adopté par la municipalité en août 2016, lors de la Fête médiévale annuelle. Le champ rappelle les armes de la famille de Lusignan, comtes de la Marche, à l'origine du château médiéval et longtemps possessionnée à Crozant. Le chevron ondé évoque le confluent de la Creuse et de la Sédelle qui délimitent le territoire de la commune et de son château (figuré par la tour posée en chef). Enfin, les têtes d'aigle arrachées sont un clin d'œil à la célèbre bande dessinée "Les aigles décapitées" dont le personnage principal est Hugues de Crozenc (qui porte d'azur à trois têtes d'aigle arrachées d'or).
Blason | Burelé d'argent et d'azur, au chevron ondé et renversé d'argent, chargé de trois têtes d'aigles arrachées de sable, lampassées de gueules, surmonté d'une tour d'argent, maçonnée et ajourée de sable. |
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---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
- L'Armorial des villes et villages de France
- « », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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Crozant dans la littérature
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