Collonges-la-Rouge

Localisation

Carte du monde

Collonges-la-Rouge : descriptif

Informations de Wikipedia
Collonges-la-Rouge

Collonges-la-Rouge (Colonjas en occitan) est une commune française limousine, située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine

La mise en valeur de son patrimoine vaut à la commune — qui fait 1 431 hectares — d'avoir 420 ha classés monument historique et 189 ha inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. Les habitants de Collonges-la-Rouge sont des Collongeois et Collongeoises.

Géographie

Vue générale de Collonges-la-Rouge.

Situation

Le bourg est situé à 19 kilomètres au sud-est de Brive-la-Gaillarde, à la lisière des plateaux limousins au nord (dont l'altitude avoisine 500 Quercy distant de 4 Causse corrézien à l'extrémité septentrionale du Causse de Martel,.

Communes limitrophes

Rose des vents Noailhac Lagleygeolle Rose des vents
Ligneyrac N Meyssac
O    Collonges-la-Rouge    E
S
Saillac Chauffour-sur-Vell

Géologie

Le bourg est bâti en grès rouge extrait du Puy de Valège, sommet de 404 Quercy et du Périgord déposé par la mer du Jurassique. La faille de Meyssac d'une soixantaine de kilomètres, de direction E-W à NW-SE (matérialisée par les tranchées excavées dans les années 1990 lors du redressement de la départementale 38 au nord du bourg) signe le contact entre cette mer liasique et le bassin sédimentaire permien, le promeneur pouvant faire en quelques pas un bond dans le temps de plus de 60 millions d'années. La mer liasique correspond à une transgression marine franche liée à l'individualisation du Bassin aquitain qui donne un domaine de sédimentation marine ouverte communiquant avec l'océan Atlantique en cours d'ouverture, d'où la formation d'une plate-forme carbonatée nord-aquitaine (vases carbonatées issues de cordons oolithiques et de barrières coralliennes qui isolaient des lagons et des lagunes côtières) qui s'appuie sur le Massif central avec la mise en place d'une série épaisse de dépôts de calcaires et marnes à ammonites et bélemnites. Le bassin permien est un fossé d'effondrement formé à la fin du cycle hercynien et constitué de sédiments (sables et argiles) issus de l'érosion du Massif central, épandant dans le bassin de Brive de vastes dépôts de grès (au nord de Collonges, il correspond au grès de Mayssac, grès rouge en bancs réguliers, parfois schisteux).

La morphologie actuelle, sans rupture brutale de relief, masque le rejet vertical de cette faille de plusieurs centaines de mètres entre les deux compartiments nord et sud. Sa matérialisation se traduit par les terrains qu'elle fait affleurer : au-dessus des terrains de l'ère secondaire, les couches plus anciennes de grès de diverses couleurs selon les conditions climatiques torrides ou tropicales, et le taux d'oxyde de fer dans le grès. Au Trias, la région était à la latitude du Sahara actuel, d'où l'oxydation des minéraux ferrifères du grès sous forme d'hématite, en raison du climat tropical chaud et sec, et du taux d'oxyde de fer dans cette roche (2,2 % pour celui de Collonges, d'où les tons de grenat et de lie de vin alors que celui des Vosges est rose et celui de Brive est blanc et bariolé avec des tons blond et lie de vin),. Au sud de cette faille, les terrains marno-calcaires sont généralement orientés vers le sud-ouest, et les affleurements occidentaux de calcaires gréseux donnent des cuestas typiques dans les roches dures mais qui n'ont pas de réelle vigueur.

Les géologues débattent sur l'origine de cette faille complexe : ancienne faille varisque de direction armoricaine, réactivée sous le poids des sédiments calcaires du Jurassique et subissant le contrecoup lointain de la surrection des Pyrénées au Tertiaire ? Faille de direction « pyrénéenne » héritée du grand décrochement des sillons houillers du Massif Central ?

Un double circuit de découverte (automobile et pédestre) est mis en place depuis 2010 pour la mise en valeur touristique et pédagogique de ce géosite. Il comprend cinq stations d’interprétation avec des panneaux explicatifs illustrés (falaise du Sinémurien avec le calcaire au lieu-dit le col de la Croix du Buis, pli synclinal « en genou » à la station 5),. Ce patrimoine géologique est également mis en valeur au centre du bourg de Noailhac, dans une salle d’exposition sur la géologie, l'Espace de découverte de la faille de Meyssac et de la pierre, inaugurée le 30 mai 2015.

Description

La faille se traduit par une dissociation nette entre les paysages, avec des variations en termes de végétation, de pratiques agricoles et de morphologie. Les sols gréseux (grès et argile rouge) du plateau cristallin au nord voient sont occupés par des taillis de châtaigniers ou des taillis mixtes (chênes-châtaigniers), des landes (bruyères, fougères aigle, genêts et ajoncs), leurs versants portant des vergers ou des vignobles : les landes de sol acide ont été partagées, encloses de murettes de pierres sèches, et labourées pour donner ces terres cultivées. Ce panorama verdoyant contraste avec le sud où les sols calcaires suffisamment profonds portent au sommet du plateau des bois clairsemés de chênes truffiers (chênaie calcicole xérophile à influence méditerranéenne), caractéristiques du causse lotois. Ces champs brûlés laissent parfois la place aux fonds argilo-calcaires dans les vallons, propices aux champs (culture des céréales, du maïs ou du tabac), à de verdoyantes prairies, et aux collines parsemées de noyeraies. « Lorsque les sols calcaires sont peu profonds, ou bien les terres laissées à l'abandon, on observe une invasion de genévriers, prunelliers, églantiers, de buissons épineux et d'une riche strate herbacée, de type garrigue, parsemée de bruyères. »

Le site de la commune est ainsi dominé au nord par les collines de puy Valège (404 .

Le petit ruisseau de Collonges-la-Rouge, asséché en période estivale, emprunte le vallon au pied du village. Il naît à la rupture de pente du puy Boubou et a un parcours nord-sud de près de 8 Tourmente, affluent de la Dordogne. Malgré son faible débit, il se distingue fortement dans le paysage par sa ripisylve constituée de grands peupliers, arbres aimant l'eau.

  1. «  », sur nouvelle-aquitaine.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  2. a et b Isabelle Varin, « Collonges-la-Rouge (Corrèze). Sanguine en pays vert », Les Plus Beaux Villages de France, no 23,‎ , p. 8.
  3. a b et c Claire König, «  », sur futura-sciences.com, .
  4. Les principales formations géologiques autour de Brive. Académie de Limoges, sur futura-sciences.com.
  5. France : introduction à la géologie du sud-ouest, Elf Aquitaine, , p. 235.
  6. Géologie de la France, Éditions du BRGM, , p. 87.
  7. a et b DREAL du Limousin, Les sites remarquables du Limousin, t. 3, Les Ardents éditeurs, , p. 252.
  8. «  », sur mnhn.fr (consulté le ).
  9. «  », sur developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  10. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur noailhacpatrimoine.fr (consulté le ).
  11. a b et c DREAL du Limousin, Les sites remarquables du Limousin, t. 3, Les Ardents éditeurs, , p. 253.

Toponymie

Colongiam 1067.

Les formes anciennes des nombreux Collonges, Coulonges et Collanges de France sont du type Colonicas, Colonicae.

Tous ces toponymes ont pour étymologie le bas latin Colonicas qui désigne à l'origine « une terre cultivée par un colon », terme du droit féodal, puis « une exploitation agricole ». Le paysan libre obtenait le droit de s'établir dans une colonica dont il était le colon.

Dès le VIIIe siècle sont apparues des colonicæ.

Selon Albert Dauzat et Charles Rostaing, il ne faut pas confondre avec Colonia qui désigne une colonie romaine, terme plus ancien. Cf. Cologne (Allemagne).

  1. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud 1979. p. 200 - 201. Article Collanges.
  2. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Op. cité..
  3. François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, éditions Picard 1981. p. 95. Article Coulonges.
  4. Op. cité..

Histoire

Collonges-la-Rouge, dessin à la plume de Michel Mans

Les moines de l’abbaye de Charroux en Poitou fondent en 782 un prieuré à la suite d'une donation du comte Roger de Limoges. Le prieuré est intégré dans la Vicomté de Turenne en 844 et attire, sous sa protection, une population de paysans, d’artisans et de commerçants. Autour de ses bâtiments protégés par des remparts percés de quatre portes (dont deux subsistent), le bourg devient une escale pour les pèlerins en route pour Compostelle via Rocamadour. En 1308, le vicomte de Turenne accorde à la ville une charte de franchise. Le droit de juridiction haute, moyenne et basse lui est accordé. Il préside à la naissance de lignées de procureurs, avocats, notaires. L’enclos ne suffit plus à contenir sa population. Naissent alors les barris : le faubourg de la Veyrie à l’est, celui de Hautefort, du Faure, la Guitardie. La production viticole à cette époque, vendue surtout localement et auprès des abbayes, contribue à la prospérité du commerce de Collonges. La tradition locale veut que cette production fasse partie des vins des papes d'Avignon qui s'invitent à la table des rois de France.

Collonges traverse les guerres de Religion de manière relativement pacifique, puisque les deux nefs de l'église sont utilisées alternativement pour le culte catholique et le culte protestant. Après les guerres de Religion, la reconstruction du patrimoine de la bourgeoisie enrichie et de la petite noblesse coïncide avec la montée en puissance de la vicomté dont plusieurs membres font de Collonges la capitale résidentielle de la région. C’est au  » que s’élèvent les nobles logis des officiers de la vicomté, manoirs que les Collongeois appellent aujourd’hui des castels. Ces logis se distinguent des maisons par la présence de tours d’escalier mais aussi très souvent de tourelles et d’échauguettes qui reposent sur des culs-de-lampe moulurés, et par de plus riches décors architecturaux. Après la vente de la vicomté à la Couronne de France en 1738 — qui entraine la fin de ses privilèges fiscaux — puis la Révolution, qui détruit les bâtiments du prieuré, beaucoup d'habitants quittent le village, et Collonges devient une carrière de pierres. Le bourg ne retrouve qu’une prospérité éphémère au début du  siècle. Cette fragile prospérité est anéantie par le phylloxéra qui décime les vignes dans les années 1880 et par l'exode rural, si bien que Collonges perd une grande partie de sa population, le village se transformant en carrière de pierres. Des coteaux entiers de ceps malades sont arrachés et remplacés par des noyers, aujourd’hui culture emblématique de ce territoire. La région s'est alors tournée vers la polyculture aquitaine (céréales, maïs, tabac), l'élevage et le gavage d'oies sur le plateau calcaire, l'élevage bovin sur le plateau limousin plus humide.

Afin d'enrayer ce déclin, la municipalité de Collonges entreprend des efforts de conservation dès 1905, permettant de classer plusieurs monuments. Quelques Collongeois ont l'idée de créer une organisation qui a pour mission, avec le concours des pouvoirs publics et la mairie de Collonges, de mettre en valeur le patrimoine du village. L'association « La Société des Amis de Collonges » naît le 20 septembre 1927 et veut l’inscription à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques du bourg. Cette inscription est actée le 30 septembre 1942 et s'étend aux abords le 4 mai 1973.

Le 4 septembre 1969, Charles Ceyrac, homme de communication et maire de Collonges qu'il veut ouvrir progressivement au tourisme, obtient que sa commune devienne officiellement Collonges-la-Rouge. Le maire poursuit ses efforts dans ce sens « avec la suppression de tous les fils électriques et téléphoniques, le pavage des rues, la mise en lumière du village, l'aménagement d'aires de stationnement à ses entrées permettant à partir de 1970 d'interdire son accès aux voitures d'avril à septembre ».

Collonges et ses abords, en incluant les coteaux surplombant le village au nord, sont inscrits parmi les sites classés depuis le

Village touristique et pittoresque, il est touché au début du gentrification : des personnes financièrement aisées achètent des résidences secondaires (près de 140 sur les 315 habitations) au cœur de Collonges-la-Rouge pour s’installer ou louer leur bien, repoussant les Collongeois de « naissance » en périphérie du village.

  1. a b et c Isabelle Varin, « Collonges-la-Rouge (Corrèze). Sanguine en pays vert », Les Plus Beaux Villages de France, no 23,‎ , p. 9.
  2. André Gaubert, Vivre en Quercy, Éditions Privat, , p. 39.
  3. Thibaut Fauvergue, « Le vin en Corrèze », La Vie corrézienne, no 3778,‎ , p. 11.
  4. www.ppsmania.fr/pps-voyages/france/collonges-la-rouge.html.
  5. Isabelle Varin, « Collonges-la-Rouge (Corrèze). Sanguine en pays vert », Les Plus Beaux Villages de France, no 23,‎ , p. 10.
  6. «  », sur videoguidelimousin.fr (consulté le ).
  7. Dominique Auzias, Jean-Paul Labourdette, Limousin 2016/2017, Petit Futé, , p. 87.
  8. «  », sur videoguidelimousin.fr (consulté le ).
  9. Création de l'association
  10. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées DREAL_251
  11. Isabelle Varin, « Collonges-la-Rouge (Corrèze). Sanguine en pays vert », Les Plus Beaux Villages de France, no 23,‎ , p. 11.
  12. J.O., 1969, 9, 8894.
  13. Isabelle Varin, « Collonges-la-Rouge (Corrèze). Sanguine en pays vert », Les Plus Beaux Villages de France, no 23,‎ , p. 12.
  14. Mathilde Lyotard, op. cit., p. 50.

Héraldique

Blason
D'azur à la bande d'argent, à l'écu en cœur coticé d'or et de gueules de douze pièces (armes des Vassinhac et de Turenne).
Détails
Blason voté le 4 mars 1978.

Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.

Collonges-la-Rouge dans la littérature

Découvrez les informations sur Collonges-la-Rouge dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.

4394 autres localités pour Nouvelle-Aquitaine

Vous pouvez consulter la liste des 4394 autres localités pour Nouvelle-Aquitaine sur cette page : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-naq/villes.html.

Nederlandse vertaling

U hebt gevraagd om deze site in het Nederlands te bezoeken. Voor nu wordt alleen de interface vertaald, maar nog niet alle inhoud.

Als je me wilt helpen met vertalingen, is je bijdrage welkom. Het enige dat u hoeft te doen, is u op de site registreren en mij een bericht sturen waarin u wordt gevraagd om u toe te voegen aan de groep vertalers, zodat u de gewenste pagina's kunt vertalen. Een link onderaan elke vertaalde pagina geeft aan dat u de vertaler bent en heeft een link naar uw profiel.

Bij voorbaat dank.

Document heeft de 03/01/2018 gemaakt, de laatste keer de 23/12/2024 gewijzigd
Bron van het afgedrukte document:https://www.gaudry.be/nl/lieu/fr/fr-naq/283618.html

De infobrol is een persoonlijke site waarvan de inhoud uitsluitend mijn verantwoordelijkheid is. De tekst is beschikbaar onder CreativeCommons-licentie (BY-NC-SA). Meer info op de gebruiksvoorwaarden en de auteur.