L'Isle-Adam

Localisation

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L'Isle-Adam : descriptif

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L'Isle-Adam

L'Isle-Adam est une ville francilienne du centre nord du Val-d'Oise située sur la rive gauche de l'Oise à vingt-cinq kilomètres à vol d'oiseau au nord-nord-ouest des portes de Paris, une dizaine au nord est de Pontoise et trente-cinq au sud de Beauvais

Elle forme avec Parmain, commune voisine de la rive droite de l'Oise, une petite agglomération d'environ 16 000 habitants

Ses habitants sont appelés les Adamois. Logée entre la vallée de l'Oise à l'ouest et, aux trois autres points cardinaux, la forêt de L'Isle-Adam, la ville a été le fief puis le lieu de villégiature de princes du sang et de certaines des plus grandes familles de la noblesse française avant de devenir au XIXe siècle une ville bourgeoise attirant les habitants de Paris et de nombreux artistes

Elle est aujourd'hui un prospère chef-lieu de canton à l'extrême nord de l'aire urbaine de Paris, aux portes du parc naturel régional du Vexin français, du Pays de France et de la Picardie.

Géographie

Localisation

Le territoire communal fait face, du nord au sud le long de l'Oise, aux communes vexinoises de Champagne-sur-Oise, Parmain, Valmondois et Butry-sur-Oise.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de L'Isle-Adam
Champagne-sur-Oise Mours
Parmain L'Isle-Adam[1] Presles
Nerville-la-Forêt
Valmondois
Butry-sur-Oise
Mériel Villiers-Adam

Les communes limitrophes des délimitations terrestres de L'Isle-Adam sont, quant à elles, situées autour de la forêt. Il s'agit de Mours, Presles, Nerville-la-Forêt, Villiers-Adam et Mériel.

Géologie et relief

Avec une superficie de 14,94 Arronville et Chars, alors que la moyenne départementale est de 6,73 Arnouville-lès-Gonesse et Fosses (11 163 habitants à L'Isle-Adam en 1999 pour 6 205 de moyenne par commune dans le département et 3 999 dans l'arrondissement de Pontoise), la densité de 756 habitants au km² est inférieure à la moyenne du Val-d'Oise (887 habitants au km²) du fait, d'une part, de la superficie importante de la commune et, d'autre part, de la portion de cette surface occupée par la forêt. Au sein de son canton, pour ce qui est de la population, L'Isle-Adam est la commune la plus peuplée et représente 43 % de la population. Pour ce qui est de la superficie, elle en recouvre 27 %.

Topographie, hydrographie et risques naturels

Rives de l'Oise et île de la Cohue.
Étang de la Garenne.

La dénivellation entre le point le plus bas de la commune au bord de l'Oise (23 m) et le point le plus élevé dans la forêt (117 m) est de 94 mètres. La ville se présente comme un plan incliné en direction de l'Oise dont le sommet se situe à l'est dans le massif forestier.

L'Oise borde la commune sur ses limites nord et ouest. Trois îles font partie du territoire communal : l'île du Prieuré, l'île de la Cohue et l'île de la Dérivation, au niveau de laquelle se situent écluse et barrage.

Trois petits ruisseaux affluents de l'Oise traversent également le territoire communal : il s'agit du ru du Bois au nord du centre commercial Le Grand Val, le ru du Vivray à la sortie sud de la commune, avant le hameau de Stors, et le ru du Vieux Moutiers plus au sud encore, au-delà du château de Stors. Aucun cours d'eau ne traverse la forêt domaniale.

Plusieurs étangs et plans d'eau se rencontrent sur le territoire communal, dont notamment l'étang des Trois Sources dans le bois de Cassan, les étangs de la Garenne, les mares et plans d'eau du parc de Cassan, un plan d'eau dans la forêt au nord du domaine des Forgets et un autre dans le domaine du Vivray, alimenté par le ru du même nom. Enfin, divers petits points d'eau se trouvent autour du Grand Val et aux alentours du golf des Vanneaux.

La commune est alimentée en eau par la station de traitement de Cassan, située sur la commune et gérée par la société Lyonnaise des eaux. L'eau potable de L'Isle-Adam est de très bonne qualité bactériologique, contenant peu de nitrates, dure mais peu fluorée. L'eau distribuée à L'Isle-Adam est d'origine souterraine.

La situation géographique de L'Isle-Adam rend la commune particulièrement vulnérable à des risques naturels : d'anciennes zones de carrières se situent dans le sous-sol et constituent des risques d'effondrement en milieu urbain (au hameau de Stors, en lisière de forêt ou aux environs du château des Forgets). En revanche, la commune n'est soumise à aucun risque de mouvement de terrain lié à la dissolution du gypse (risque courant dans le Val-d'Oise). Plus important cependant, la plaine alluviale est à risque d'inondation consécutif à une crue de l'Oise. Potentiellement, des zones bâties des abords de la rivière peuvent être inondées subitement en cas de crue : il s'agit des îles habitées, du secteur de la plage et des zones commerciales et d'habitation au sud du centre les plus proches des berges.

La commune ne comprend qu'un seul site recensé dans la base de données du ministère de l'écologie relative aux sites et sols pollués (ou potentiellement pollués) appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif (BASOL). Il s'agit d'une ancienne usine de production de gaz par distillation de la houille, démolie en 1965 et utilisée de 1936 à 1967 comme simple station gazométrique. Le site est situé en bord de rivière. Il est considéré comme « à surveiller » selon une étude de Gaz de France, son actuel propriétaire (qui ne l'a jamais exploité). Un impact négatif sur les eaux souterraines et les sols lié à l'existence du site a été observé. Des premiers travaux de traitement ont été effectués en 1998 (neutralisation du puisard, confinement des cendres). Le site est interdit d'accès, les déchets ont été évacués et les dernières mesures, positives, incitent à une moindre surveillance.

La commune comprend par ailleurs un peu plus d'une quarantaine de sites recensés dans la base de données BASIAS d'inventaire d'anciens sites industriels et activités de service. Ce nombre est plutôt modéré si on le compare aux 77 sites recensés dans la commune voisine de Persan, pourtant moins peuplée.

Réseau de communication et transports

Vue de l'église Saint-Martin et de l'avenue de Paris depuis les pentes de Parmain.
Réseau et transports routiers

Les axes routiers de communication principaux de la ville sont les routes départementales 64 et 922. L'articulation de ces deux voies, respectivement orientées est-ouest et nord-sud et qui se coupent au centre de la ville, permet une desserte routière aisée des différents quartiers. La ville est structurée globalement selon un plan en patte d'oie depuis le centre où des avenues traversent le territoire et prolongent voies et perspectives tracées par Le Nôtre dans la forêt.

La RD 64 relie L'Isle-Adam à Parmain à l'ouest en traversant l'Oise. Vers l'est, elle se poursuit à travers la forêt jusqu'à la route nationale 184, juste avant la jonction avec la RN 1 et l'autoroute A16, poursuivant néanmoins jusqu'à Presles sous le nom de D 64E. À l'ouest, la route se poursuit jusqu'à Marines, au cœur du Vexin français, en traversant, après Parmain, les communes de Nesles-la-Vallée, Labbeville, Vallangoujard, Épiais-Rhus, Grisy-les-Plâtres et Bréançon. La portion de cette route qui traverse L'Isle-Adam porte le nom d'avenue de Paris. Passé le centre-ville, elle est en pente et bordée d'arbres jusqu'à l'entrée de la forêt.

La RD 922 constitue quant à elle l'axe routier nord-sud de la ville sous les noms de rue de Beaumont et de Pontoise et coupe l'avenue de Paris à peu près au centre de la commune. Elle continue au nord à travers le bois de Cassan jusqu'au centre commercial Le Grand Val, permet une jonction à nouveau avec l'autoroute A16 et la route nationale 1, et, après avoir pris le nom de départementale 922, se poursuit, via Mours et Beaumont-sur-Oise tout le long de la limite nord du Val-d'Oise jusqu'à la Seine-et-Marne à l'est (sous le nom de D 992E à partir de Luzarches). Vers le sud depuis L'Isle-Adam, la route nationale 922 dessert le hameau de Stors et se poursuit en suivant le cours de l'Oise jusqu'à Pontoise via Mériel, Méry-sur-Oise et Saint-Ouen-l'Aumône.

Les axes routiers majeurs au niveau régional ou national que sont la route nationale 184, la route nationale 1 et l'autoroute A16 passent à l'est de la commune, au-delà de la forêt, et ne constituent donc pas une source de nuisance sonore notable. Ces axes relient néanmoins directement la ville à de nombreuses destinations. La route nationale 184 relie L'Isle-Adam à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) via Cergy-Pontoise, la route nationale 1 conduit à Paris (porte de la Chapelle) au sud, via l'échangeur de la Croix Verte, et, au nord, à Bray-Dunes (Nord, frontière belge) via Beauvais, Amiens et Boulogne-sur-Mer. L'autoroute A16, dont le tracé débute à L'Isle-Adam, relie la commune à la Belgique via la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais. Une partie de l’autoroute se trouve sur le territoire même de la commune, séparant la zone du golf des Vanneaux du reste du territoire communal. Le projet de raccordement de l'autoroute à la Francilienne est suivi de près à L'Isle-Adam, deux des réunions du débat public sur le sujet s'y seront, à terme, tenues.

Réseau ferroviaire et transports collectifs
La gare de L'Isle-Adam à Parmain.

Aucune ligne de chemin de fer ne traverse le territoire de la commune. La gare de L'Isle-Adam se trouve en effet sur la commune de Parmain. Elle est desservie par la ligne de chemin de fer à deux voies Paris gare du Nord - Persan-Beaumont via Valmondois. Cet axe constitue un tronc commun sur cette section avec la ligne transversale Pontoise - Creil.

Cette gare n'assure qu'un service de voyageurs de banlieue. Les services ferroviaires sont assurés par le Transilien de la SNCF, ligne H. Les temps de parcours vers Persan-Beaumont et Paris sont respectivement de 9 et 48 minutes en trains directs les plus rapides. Cependant, peu de trains sont directs, hormis certains aux heures de pointe, la plupart des trajets nécessitant un changement en gare de Valmondois. Il est également possible d'emprunter un train direct Paris - Persan-Beaumont (TER Picardie) puis la ligne Pontoise - Creil pour un temps de parcours parfois légèrement inférieur en fonction des correspondances.

Pour se rendre à Paris, les Adamois motorisés préfèrent parfois emprunter les trains directs du TER Picardie depuis la gare de Persan - Beaumont (trajet de moins d'une demi-heure) ou, à Montsoult, les trains Transilien circulant sur la ligne Persan-Beaumont par Montsoult-Maffliers, gare également reliée par un service de cars à la ville.

La ligne du réseau de bus Busval d'Oise 95.16 dans son trajet Vallangoujard - L'Isle-Adam Grand Val dessert la commune. Elle marque trois arrêts dans la ville : Église (marché), Centre commercial (Leclerc) et Grand Val. La ligne 95.07 (Cergy-Parmain, arrêt Mairie) est également accessible, en traversant l'Oise, à la gare de L'Isle-Adam - Parmain.

Réseau fluvial
Écluse sur l'Oise au niveau de la ville.

L'Oise constitue une des premières voies navigables de France pour ce qui est du transport de marchandises. À L'Isle-Adam, la rivière est aménagée et canalisée. Au niveau de l'île de la Dérivation se trouvent une écluse et un barrage. Ce dernier est actuellement en reconstruction complète par les Voies navigables de France. La rivière sert également aux bateaux de plaisance (péniches) et à la voile. La ville dispose d'un cercle de yachting à voile depuis 1962, situé au nord est, dans la zone des Trois Sources. Les voiliers évoluent dans le bras de l'Oise situé entre la rive de L'Isle-Adam et la rive sud de l'île de Champagne.

Pollution sonore

Si, sur le papier, de nombreuses portions de voies sur le territoire communal ou aux alentours sont potentiellement sources de pollution sonore importante, ces différentes infrastructures terrestres ont en réalité un impact relativement limité sur le plan de la pollution sonore effective. En effet, bien que certaines soient classées de niveau 2 voire 1 (autoroute A16), en bordure des zones habitées seulement une portion de la Grande Rue, voie commerçante du centre-ville, est classée en catégorie 3 à la date de réalisation de l'étude (2001). Depuis cette date, des travaux de voirie ont par ailleurs cherché à diminuer le niveau sonore de la circulation sur la portion concernée en la ralentissant. Les autres voies classées en catégorie 3, 2 ou 1 sont situées en bordure de la commune ou à l'est du massif forestier et se trouvent de ce fait relativement éloignées des zones habitées (hors hameau de Stors, légèrement plus exposé). Seule la voie de chemin de fer longeant la rive droite de l'Oise à Parmain, classée niveau 2, constitue une potentielle source de nuisances sonores effective. Les deux axes principaux traversant la ville sont classés quant à eux dans la catégorie 4.

Proche de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, L'Isle-Adam n’est pas situé sous un couloir aérien mais en dessous de la zone dite de dispersion. La commune est survolée lorsque les vents amènent à l’utilisation de la configuration est (40 % du temps en moyenne sur l'année) qui génère un flux de trafic en provenance du nord-est ou du sud-est de la France (cent appareils quotidiens dont 10 % la nuit). Des mesures effectuées par le service acoustique d'Aéroports de Paris en démontrent que « les décollages face à l’ouest et les atterrissages face à l’est n’ont pas d’influence significative sur le niveau de bruit ambiant mesuré de la commune de L’Isle Adam. »

Sentiers de randonnée

Le caractère relativement préservé du territoire de la commune, ménagé par une urbanisation douce entre vallée de l'Oise et forêt domaniale, explique le nombre de sentiers de randonnées qui la sillonnent et renforcent l'attrait touristique de la ville. Le sentier de grande randonnée GR1, qui fait le tour de l'Île-de-France, s'attarde longuement à L'Isle-Adam. Venant de Parmain, il parcourt la forêt par le sud ou en son centre par une diverticule. Une autre diverticule du GR1 longe l'Oise depuis les îles jusqu'à Mours. D'autres chemins dits PR (promenade et randonnée) sont également notables. Le PR 18 parcourt l'allée verte au centre de la ville, Nogent et les alentours du parc de Cassan. Le PR 14 est essentiellement forestier, ainsi que le PR15, qui fait cependant une boucle par le golf des Vanneaux et l'ouest de Presles.

Accès aux aéroports les plus proches

Par la route, L'Isle-Adam est à 36 kilomètres à l'ouest de l'aéroport Aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, à 17 kilomètres à l'est de l'aéroport de Pontoise - Cormeilles-en-Vexin et à 50 kilomètres au sud de l'aéroport de Paris Beauvais Tillé.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 amplitude thermique annuelle de 14,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pontoise à 11 vol d'oiseau, est de 12,5 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. « Communes limitrophes de L'Isle-Adam » sur Géoportail..
  2. «  », sur Insee (consulté le ).
  3. Site de la DDASS95.
  4. Voir «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  5. L'Isle-Adam : Plans de prévention des risques naturels [PDF].
  6. Fiche du site sur la base de données BASOL.
  7. Base de données BASIAS inventaire d'anciens sites industriels et activités de service.
  8. Site du débat public lié au projet.
  9. Calendrier des débats [PDF].
  10. Fiche de la ligne sur le site du Conseil Général [PDF].
  11. Résumé d'un mémoire d'histoire contemporaine, voir page 2 [PDF].
  12. Document relatif aux travaux [PDF].
  13. Site officiel du cercle de yachting à voile.
  14. «  », sur Classement des infrastructures des transports terrestres du Val-d'Oise [PDF].
  15. Classement des infrastructures des transports terrestres du Val-d'Oise - Législation et réglementation.
  16. Site officiel.
  17. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  18. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  19. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  20. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  21. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  22. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

Insula en 1206, Insula-Adam en 1223, Ille (l’)Adam en 1223 et Insula Adæ en 1261.

  1. Hippolyte Cocheris, Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, 1874, ouvrage mis en ligne par le Corpus Etampois.

Histoire

Origines

Le territoire adamois est occupé depuis les temps les plus reculés. L'abbé Breuil (1867-1961), paléontologue, découvre au vingtième siècle des silex taillés de l'ère paléolithique aux abords de l'Oise. Par ailleurs, des monuments de l'ère néolithique constellent la région autour de L'Isle-Adam, à Parmain, Presles, en forêt de Carnelle ou dans le bois de la Tour du Lay. Des sépultures de l'âge du bronze sont mises au jour à la fin du ru du Vivray, l'autre près du ru du Bois.

Vers Cassan, les Forgets, Nogent, Stors et le Vivray, des traces d'occupation gauloise ont été retrouvées. La commune se trouve au croisement de zones d'occupation de différentes tribus : Véliocasses (Vexin), Bellovaques (Oise) et Silvanectes (Senlis). La première occupation humaine pérenne constatée sur le territoire est celle d'un village gaulois appelé Novientum (latinisé au Moyen Âge en Novigentum), type toponymique qui a donné tous les Nogent de Gaule. L'occupation de cette zone est continue depuis l'époque gauloise jusqu'aujourd'hui.[réf. à confirmer] En effet, le quartier le plus ancien de L'Isle-Adam a conservé le nom de Nogent. Ce noyau originel de population est situé à l'abri des crues de l'Oise et la proximité de la forêt lui fournit des ressources en nombre. Une occupation de la même époque des îles et rives de l'Oise n'est pas exclue mais moins d'indices tendent à le confirmer avec certitude. Le village de Nogent fait partie à l'époque gallo-romaine du pays de Chambly (Pagus Caméliacencis). Plusieurs traces, dont des pièces de monnaie, romaines pour la plupart, retrouvées en 1974 près de la rue de la Madeleine lors de travaux de voirie, témoignent de cette Antiquité.

Époque médiévale

Nogent et saint Denis

Le village fait partie des territoires censément évangélisés par saint Denis au Charles II le Chauve datée de 862, qui constitue la première trace écrite du village, rappelle que le roi Louis le Pieux accorda en 832 des terres à Nogent aux religieux de l'abbaye de Saint-Denis. Les moines bénédictins desservent alors la paroisse qui comprenait, outre une église dédiée à saint Martin comprise dans le diocèse de Beauvais, une nécropole et un manoir seigneurial, situé aux environs de l'actuelle rue de la Haute-Salle. Les seigneurs de L'Isle-Adam (voir plus bas) demeurent longtemps sous la suzeraineté de l'abbaye et sous celle des comtes de Beaumont. Ce n'est qu'en 1223 que les chevaliers de l'Isle deviennent vassaux directs du roi.

Les raids vikings

Les attaques des guerriers vikings façonnent l'histoire de la ville dans la mesure où elles sont à l'origine de l'aménagement militaire puis religieux de la plus longue des îles de l'Oise, aujourd'hui île du Prieuré. En effet, pour stopper les raids des hommes du Nord, le roi de France Charles II le Chauve envoie le comte Aleran défendre l'Oise. Dans ce souci défensif est érigé en 865 le premier fort sur l'île du prieuré, non loin du village de Nogent. Toutefois, à l', ces précautions n'empêchent pas le sac de Nogent et la destruction du château primitif en bois par le chef viking Siegfried. Reconstruit peu après en pierre, l'édifice militaire évolue au fil des siècles pour devenir un véritable château fort médiéval dont les derniers restes, une grosse tour, sont rasés en 1700. Par ailleurs, les attaques vikings apportent indirectement à la ville des reliques précieuses qui justifient la construction d'un édifice religieux sur l'île où se trouve le château. En effet, les attaques répétées sur l'abbaye d'Almenêches, dans ce qui n'est pas encore la Normandie, obligent le repli de ses biens à Moussy-le-Neuf et le transfert des reliques de saint Godegrand et de sa sœur sainte Opportune. En 1014, un prieuré dédié à Notre-Dame et à saint Godegrand est fondé sur l'île par le premier seigneur de L'Isle-Adam connu, qui porte le nom d'Adam de... Moussy. Une partie des reliques de ce fief sont alors confiées au nouveau prieuré. Les reliques de saint Godegrand sont toujours visibles dans l'église de L'Isle-Adam, presque un millénaire après leur arrivée.

Adam les chevaliers de l’Isle (1014-1364)
Armes de la famille de L’Isle.

À la suite de la signature du traité de Saint-Clair-sur-Epte en 911, les attaques vikings cessent, le Vexin est partagé, comme toujours aujourd'hui, en deux parties et la Normandie est créée. Le château de l'île est alors confié au seigneur Adam, ou Adam de Moussy, apparenté à la famille capétienne depuis peu sur le trône. La châtellenie prend petit à petit le nom de L'Isle-Adam puis l'île elle-même prend ce nom. Par extension, la ville qui s'est développée entre l'île et Nogent conserve le nom de L'Isle-Adam. Les hommes et les lieux donnent donc conjointement son nom actuel à la ville. Adam Ier est le fondateur avéré du prieuré de l'île en 1014.

La dynastie des chevaliers de l'Isle se poursuit sur plusieurs siècles, toujours proche du pouvoir royal. Ainsi, Adam II de l'Isle, fils du premier seigneur connu, occupe la charge prestigieuse de connétable de France sous . L'épouse d'Adam III de l'Isle, Aëlis, est la première femme citée dans l'histoire de la ville. Son fils, Ansel abbaye du Val en 1136. Il y est inhumé en 1161, comme par la suite beaucoup de ses descendants. Ansel III, premier seigneur à utiliser le nom de L'Isle-Adam, fonde la léproserie Saint-Lazare en 1228, transformée en ferme en 1668 et aujourd'hui disparue (elle était située au niveau de l'actuel numéro 54 de la rue Saint-Lazare. Le domaine du Vivray abrite à cette époque un cimetière. Ansel III participe à la cinquième croisade et est blessé à Gaza. Ansel IV participe, lui, à l'ost de Flandre en 1304.

Les Templiers et les Hospitaliers

Les biens des Templiers dans la seigneurie passent aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem après la dissolution de l'Ordre par Philippe le Bel.

Jean de Villiers est le père de Philippe de Villiers de L'Isle-Adam (1464-1534) qui n'est pas seigneur de L'Isle-Adam, car fils cadet mais trouve sa place en tant que grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem à Rhodes d'où il assure le transfert à Malte.

La Commanderie, détruit au début du XXe siècle, était situé aux environs de la rue Charles-Binder (maire de la ville de 1878 à son décès) sur un domaine aménagé agrémenté d'un parc et de pièces d'eau.

Peste, guerre et fin d’une lignée

Mort sans descendant mâle en 1324, Ansel IV de l'Isle-Adam lègue son fief par testament, après le décès de son épouse, conjointement à son neveu Gasce et à sa fille Guillemette. Au plus fort de l'épidémie de peste noire, Gasce meurt, et laisse Guillemette seule maîtresse de L'Isle-Adam en 1348. L'invasion anglaise la fait cependant fuir à Pontoise, chez les religieuses de la Maison-Dieu. Le château fort est occupé par les Anglais en 1358, puis délivré dans l'année par les seigneurs du Vexin. Simultanément à l'invasion anglaise, des jacqueries secouent les campagnes du nord de Paris. Guillemette ne quitte pas Pontoise et vend, avant de mourir sans enfants, à Pierre de Villiers, futur seigneur de L'Isle-Adam, la seigneurie de Valmondois. La châtellenie de L'Isle-Adam échoit à la nièce d'Ansel IV, Guillemette de Luzarches, dernière représentante de la famille descendante d'Adam .

Les Villiers de L’Isle-Adam (1364-1527)
Armes des Villiers de L'Isle-Adam, reprises sur celles de la commune.

Pierre de Villiers, grand maître de l'hôtel du Roi est le premier seigneur de cette famille déjà puissante à jouir des terres adamoises. Il fait consacrer une chapelle aux apôtres saint Pierre et saint Paul dans le château et y reçoit en 1386 le roi de France Charles VI. Son fils, Pierre II de Villiers, voit confirmer ses droits sur la châtellenie en 1390 après un procès contre son demi-frère, l'archidiacre de Sologne. Son épouse, Jeanne de Châtillon, reçoit au château en 1402, après la mort de son époux et durant la minorité de Jehan de Villiers, Philippe le Hardi, duc de Bourgogne.

Son fils Jehan (ou Jean) de Villiers, maréchal de France, épouse Jeanne de Vallangoujard, alliance qui augmente ses terres des seigneuries de Vallangoujard, de Fontenelle (actuelle commune de Nesles-la-Vallée) et d'Amblainville. Alors que Jehan de Villiers occupe la charge de sénéchal du Boulonnais, il est de ce fait hors de ses terres et L'Isle-Adam devient le dernier refuge du brigand appelé Sauvage de Frémainville. Il y est capturé avant d'être pendu à Bagnolet. La ville de L'Isle-Adam possède, par ailleurs, à cette époque un gibet au carrefour des actuels vieux chemin de Paris et rue de la Madeleine.

Jacques de Villiers, prévôt de Paris, qui condamne à mort François Villon (seigneur de 1437 à 1471) puis Antoine de Villiers (de 1471 à 1504) succèdent à Jean. Antoine de Villiers, époux en premières noces de Marguerite de Montmorency, fait financer par de nouvelles taxes les travaux de restauration du château après une enquête du bailli de Senlis constatant les dégâts occasionnés par les crues de l'Oise. Son frère, Louis de Villiers, comte-évêque de Beauvais en 1487, entame la construction d'une seconde église dédiée à saint Martin entre le château et Nogent (l'actuelle église de la ville). Il la consacre en 1499. Les plaies de la guerre de Cent Ans se referment.

Une fois majeur, Charles de Villiers (seigneur de 1510 à 1527) profite du concordat signé entre et le pape Léon X pour être nommé abbé commendataire de l'abbaye du Val et évêque de Limoges. Un vitrail le représente dans l'église de Montmorency. Il reçoit en son château de L'Isle-Adam François . Charles de Villiers vend ses seigneuries à son cousin Anne de Montmorency en 1527, mais en garde l'usufruit pour le reste de sa vie. Il meurt en 1535, avant d'avoir pu être nommé cardinal comme il le désire. L'Isle-Adam devient alors pleinement une possession des Montmorency.

Développement des transports et du commerce

Au Moyen Âge, la ville se développe entre les îles et Nogent sur l'axe de l'actuelle Grande rue. La première mention du marché de L'Isle-Adam, toujours actif et important, date du XVIe siècle mais il est probable qu'il existait à cette époque depuis déjà plusieurs siècles du fait de la position stratégique de la ville sur la rivière. Le passage de l'Oise, axe marchand, fournissait des droits dits de travers, taxes de passage, aux seigneurs dès le XIIIe siècle.

Les ponts étaient gardés jusqu'à la fin du Pontoise et de Conflans-Sainte-Honorine, étaient entretenus par l'Hôtel de Ville de Paris jusqu'au .

Postérité des édifices religieux du Moyen Âge
Armes de la maison de Montmorency.
de Montmorency, seigneur de L'Isle-Adam de 1579 à 1613.
Armes des princes de Bourbon-Condé.
Armes des princes de Conti.

En 1560, le culte est supprimé en la déjà ancienne église de Nogent et, en 1567, la nouvelle église Saint-Martin, plus proche de l'Oise, est consacrée une seconde fois par Anne de Montmorency. Un cimetière l'entoure jusqu'en 1842. Les ruines de l'église de Nogent sont quant à elles démolies en 1860. Son emplacement, à l'angle de la rue de la Madeleine et de la sente de l'ancienne église de Nogent, est toujours indiqué de nos jours. Un incendie ravage la nouvelle église Saint-Martin en 1661. Elle est alors reconstruite à l'identique.

Le prieuré construit sur l'île en 1014 sert d'église jusqu'en 1300, date du transfert du culte à l'église de Nogent. Le bâtiment en lui-même disparaît en 1711. Les reliques de saint Godegrand sont toujours conservées dans l'église de L'Isle-Adam, bien qu'elles manquent de disparaître durant la Révolution.

Sainte Madeleine est fêtée comme sainte patronne de la ville, une rue porte toujours son nom et la chapelle de Stors, construite au XIIe siècle puis reconstruite en 1633, lui est consacrée.

Enfin, le prieuré des Bonshommes, en forêt de L'Isle-Adam, est confié aux Grands Montains en 1169 par Bouchard V de Montmorency, à l'époque où Adam IV de l'Isle est seigneur de L'Isle-Adam. L'édifice disparaît en 1791. L'avenue des Bonshommes en perpétue le souvenir.

Renaissance et époque moderne

En , le fils d'Antoine Villiers de L'Isle-Adam, Charles, qui a racheté les droits de ses frères et sœurs pour éviter tout morcellement du domaine, donne celui-ci, avec réserve d'usufruit, au connétable Anne de Montmorency. On estime la population de la ville à cette époque à environ cinq-cents habitants. Le connétable fait reconstruire le château et le moulin banal situé sur le pont reliant l'île du prieuré à la rive droite de la rivière en 1540. Le château accueille en 1531, 1539 et 1540. Claude de Villiers, frère cadet de Charles de Villiers tente, en vain, de contester les droits d'Anne de Montmorency sur la châtellenie en 1535. Le roi Henri II visite le connétable en ses terres de L'Isle-Adam avant son sacre en 1547 puis, la même année, à deux autres reprises. En 1552, Anne de Montmorency enrichit son domaine de la seigneurie de Jouy-le-Comte et, en 1567, du fief de Châteaupré. Ce dernier prend le nom de Cassan à la suite du mariage de sa propriétaire, Anne d'Auvergne, avec Philippe de Cassant, gentilhomme piémontais venu en France avec la cour de la reine Catherine de Médicis.

Les guerres de Religion à L'Isle-Adam

À la suite de la bataille de Jarnac, François de Montmorency, fils du grand connétable et seigneur de L'Isle-Adam de 1567 à 1579, emprisonne François de Béthune, père de Sully, au château de L'Isle-Adam en 1569.

En 1583, des processions blanches, partant de Pontoise à destination de Senlis, traversent la ville en réponse aux phénomènes naturels ayant effrayés les populations de la région (tremblement de terre à Beaumont, aurore boréale).

Sous le règne d'Henri IV, de Montmorency étant seigneur de L'Isle-Adam (de 1579 à 1613) mais bataillant dans le Languedoc, L'Isle-Adam subit les guerres entre ligueurs et partisans du nouveau roi, auquel Henri Vexin. Henri IV, alors roi de Navarre, vient reprendre Pontoise et L'Isle-Adam, où il se trouve le . Devenu roi de France, il occupe à nouveau la ville en janvier 1590 après la bataille d'Ivry. Une dernière fois, L'Isle-Adam est occupée et pillée par les ligueurs de Pontoise en 1591, le château est endommagé à cette occasion. Le marquis d’O et une petite armée la délivrent définitivement. Une trêve conclue peu après précise la neutralité de la ville et de son château et une somme est allouée à sa réparation. En 1609, Henri IV revient dans la ville une dernière fois.

Des ducs de Montmorency au prince de Bourbon-Condé

Henri Henri II de Montmorency préfèrent résider en Languedoc, qu'ils gouvernent, plutôt qu'en leur seigneurie de L'Isle-Adam. La ville connaît de petites épidémies de peste faisant peu de victimes en 1619 et 1623. En révolte contre Richelieu et l'autorité royale, Henri II de Montmorency est exécuté à Toulouse en 1632. Ses biens sont confisqués par Louis XIII qui en restitue par la suite la majeure partie aux sœurs du défunt. L'une d'elles, Charlotte-Marguerite de Montmorency, femme d'Henri II de Bourbon-Condé, reçoit le domaine de L'Isle-Adam qui passe ainsi à la maison de Condé, branche cadette de la maison de Bourbon.

À la mort d'Henri II de Bourbon-Condé en 1651, ses biens sont partagés entre ses trois enfants : Louis II de Bourbon-Condé, Armand de Bourbon-Conti et Anne Geneviève de Bourbon-Condé, duchesse de Longueville. C'est Armand de Bourbon-Conti, fils cadet, premier prince de Conti, qui reçoit le domaine de L'Isle-Adam. Il demeure jusqu'à la Révolution française dans cette branche de la maison de Bourbon.

L’Isle-Adam sous les princes de Conti

Jamais L'Isle-Adam n'a été aussi proche du pouvoir royal que durant cette période. Les richesses de ses seigneurs permettent au cours des Chantilly en faste et en élégance. Le cardinal de Richelieu vient en 1630 baptiser Armand de Bourbon-Conti au château et le cardinal Mazarin y assiste à son mariage fastueux avec sa propre nièce en 1653. Alors que ce dernier était seigneur de L'Isle-Adam, de 1650 à 1672, deux incendies ravagent l'église saint Martin en 1661 et le château en 1669. La princesse de Conti Anne-Marie Martinozzi loge alors à Parmain durant les réparations et l'embellissement de l'édifice. La chapelle et les archives peuvent être sauvées des flammes. Résidant beaucoup en Languedoc, le prince Armand fait tout de même venir à L'Isle-Adam des missionnaires joséphites pour desservir la chapelle du château, la maladrerie et occuper ce qui est actuellement le musée Louis-Senlecq. Ces religieux sont chargés, notamment, de l'éducation de la noblesse locale.

Le Grand Conti succède à son frère de 1685 à 1709. À la mort d'Armand, Jean de La Fontaine adresse au nouveau seigneur, à L'Isle-Adam même, une épître de consolation. Grand bienfaiteur du domaine, le prince acquiert en 1701 la seigneurie de Chambly et en 1705 le comté de Beaumont-sur-Oise. L'année suivante il agrandit à nouveau ses terres de la seigneurie de Boulonville à Jouy-le-Comte, du fief de Vaux à Champagne-sur-Oise et de celui de Mondétour au Mesnil-Saint-Denis. Il fait démolir les restes du château fort ayant survécu aux travaux des Montmorency et à l'incendie de 1669 et remplace la vieille tour féodale par un pavillon de conciergerie. Il rachète en son nom propre l'ensemble de l'île du prieuré mais meurt avant d'avoir pu mener à leurs termes ses projets d'aménagement. Lui succède Le singe vert, seigneur de 1709 à 1727, qui marque peu la ville mais retient néanmoins recluse son épouse et cousine germaine Louise-Élisabeth de Bourbon-Condé au château de L'Isle-Adam peu de temps avant sa mort.

L'Isle-Adam vers 1780 (carte de Cassini).
Le château des Conti représenté par le peintre Michel Barthélemy Ollivier (1712-1784).
Maquette du château des Conti et des écuries vers 1780, au musée Louis-Senlecq.

Son fils Louis-François de Bourbon-Conti dit le Père-Prince, seigneur de 1727 à 1776, éprouvé par la mort de son épouse Louise-Diane d'Orléans en 1736, passe deux années de retraite en son château de L'Isle-Adam où il s'adonne à la chasse, loin de la Cour. Par la suite, ses victoires militaires lui valent en cadeau du roi Louis XV six pièces de canon installées dans l'avant-cour du château jusqu'à la Révolution. Il agrandit le domaine de L'Isle-Adam en 1746 des seigneuries de Stors, de Villiers-Adam et de Mortefontaine à Parmain. Deux années plus tard, il acquiert la terre et seigneurie de Nointel. En 1749, il quitte l'Isle-Adam pour l'enclos du Temple à Paris. Il n'en abandonne pas pour autant son domaine qu'il fréquente souvent. Il fait du château et de ses forêts des lieux de chasses et de fêtes parmi les plus élégants du royaume où séjournent Jean de La Fontaine et où le jeune Mozart vient jouer en 1766. Des œuvres de Véronèse, Titien, Le Nain ou Watteau ornent la grande galerie du château. Une chapelle funéraire dans l'église saint Martin rappelle toujours la mémoire de ce Prince mécène.

La fin des Seigneurs

Le dernier seigneur de L'Isle-Adam, et dernier Prince de Conti, Louis-François-Joseph de Bourbon-Conti rembourse les dettes immenses de son père mais en contracte de nouvelles. Il agrandit et embellit à son tour le domaine : restauration du château, construction d'écuries gigantesques pour deux cent cinquante chevaux au niveau de l'actuel parc Manchez, achat de la seigneurie de Champagne-sur-Oise. Ces dépenses vont de pair avec plusieurs ventes. Ainsi le Prince se sépare, notamment, d'une partie des collections de tableaux de son père, de son hôtel de Versailles, du moulin de la Naze à Valmondois (actuelle maison de la Meunerie), du château d'Auvers-sur-Oise et de terrains à Paris. Malgré ces ventes, il ne peut soutenir financièrement ses propriétés et vend le reste de son patrimoine au comte de Provence Louis-Stanislas-Xavier, frère du Roi, qui agit comme prête-nom du Roi en personne. La transaction se fait en ces termes : Louis XVI devait avoir la nue-propriété des seigneuries de l'Isle-Adam, Nogent, Valmondois, Parmain, Jouy-le-Comte, Champagne, Presles, Fontenelle, Boulonville, Stors, Chaumont-en-Vexin, Trie, Mouy, Méru, Mantes, Meulan, Pontoise, Auvers, Beaumont, Chambly, etc. ; mais il déclarait qu'il n'entendait point réunir ces biens au domaine de la couronne et qu'il voulait les posséder distinctement pour en disposer par la suite à son gré. Le comte de Provence, prête-nom, n'aurait que l'usufruit sa vie durant. Le prince de Conti se réservait la jouissance jusqu'à sa mort des châteaux et parcs de L'Isle-Adam, Stors, Trie, avec le droit de chasse et de pêche dans les forêts et rivières de L'Isle-Adam et autres terres du Vexin. Le roi doit payer au prince un lourd capital ainsi que des intérêts. Le Révolution et l'Empire intervenant avant la mort du Prince en 1814, la famille royale n'est pas en mesure de jouir des domaines de L'Isle-Adam, ni le futur Louis XVIII, ni a fortiori Louis XVI.

Outre les Conti, la famille Bergeret, devenue Bergeret de Grancourt, compte au Jean-Honoré Fragonard et de nombreux artistes dans leur cour. Aujourd'hui, il demeure de leur puissance le parc de Cassan, sans son château, détruit en 1960, et son pavillon chinois ainsi que le bâtiment du petit hôtel Bergeret, qui loge le centre d'art Jacques Henri Lartigue. Les Bergeret cèdent l'ensemble de leurs biens dans la commune en 1803.

Administrativement, L'Isle-Adam constitue à l'aube de la Révolution un bailliage primaire, il se rattache au bailliage secondaire de Pontoise et au bailliage principal de Senlis.

La disette de 1788 entraîne des révoltes à L'Isle-Adam et, dès 1789, le prince de Conti émigre. De retour en 1790, il est nommé commandant de la Garde nationale à L'Isle-Adam à la demande des habitants. Néanmoins, le prince se détache peu à peu de son fief à partir de cette date et passe ses dernières années françaises dans son domaine de La Lande à Villiers-sur-Marne. Ses biens, vendus auparavant au Roi et à son frère, sont séquestrés. Il est emprisonné de 1793 à 1795 à Marseille. L'avènement du Consulat et de sa loi de déportation conduisent à son expulsion vers l'Espagne. Il meurt à Barcelone en 1814, alors que les splendides constructions de sa famille à L'Isle-Adam ont été démontées pierre par pierre. Exactement huit-cents ans après la construction du modeste prieuré sur une île de l'Oise par Adam Ier de L'Isle, la mort du dernier prince de Conti suit de peu la fin de la brillante histoire aristocratique de L'Isle-Adam.

La Révolution

Le cahier de doléances de la commune rédigé en 1789 comporte dix articles. Il réclame essentiellement une réforme des systèmes d'imposition et une égalité entre les ordres. Une milice bourgeoise est constituée, armée des fusils des princes trouvés dans les écuries. Elle devient, l'année suivante, un corps de Garde nationale de quatre compagnies, dont trois sont basées à L'Isle-Adam.

En est élu le premier maire de L'Isle-Adam, Jean-Augustin Deschamps, notaire. La commune est érigée en chef-lieu de canton en mars. L'entité comprend alors les onze communes de Villiers-Adam, Méry, Mériel, Jouy-le-Comte (aujourd'hui Parmain), Nesles, Fontenelle (aujourd'hui rattachée à Nesles-la-Vallée), Labbeville, Frouville, Hérouville, Auvers et Valmondois. Durant la période révolutionnaire, le hameau de Stors est absorbé par la commune.

La constitution civile du clergé divise les autorités religieuses de la commune en 1791. Alors que le curé de saint Martin, Jean-Baptiste Martin, prête serment, la communauté joséphite installée par les princes de Conti s'y refuse et devient réfractaire. Elle n'en demeure pas moins soutenue par les autorités communales, attachées à leur présence et à leurs services. Jean Antoine Leroux, cultivateur, devient maire en novembre. La Garde Nationale subit à nouveau une refonte, le bataillon de L'Isle-Adam est créé, compétent sur les communes de Jouy-le-Comte, Villiers-Adam et Mériel. Il se compose de sept compagnies de fusiliers et une de grenadiers.

Ayant quitté L'Isle-Adam pour Villiers-sur-Marne, en 1792, la plupart des armoiries du prince de Conti est effacée des bâtiments publics. En décembre est élu un troisième maire, Guillaume Bougault, maçon. La ville sert alors de lieux de stockage militaire, ce qui y draine de nombreux soldats, parfois turbulents.

Georges Couthon, défenseur de la sauvegarde du château des Conti.

En 1793, un conflit public éclate entre le premier maître d'école de la commune, Deaubonne, qui conteste les prérogatives du curé, soutenu pourtant par les autorités municipales et les habitants. Le maître d'école perd son bras de fer dans un premier temps. Néanmoins, la révolution se radicalise et la cession des biens nationaux débute dans la commune par ceux du clergé. L'enseignement par des religieux est interdit, un drapeau tricolore flotte au-devant de l'église. Il est peint sur ordre du district sur la Maison commune, lieu de débat et de délibération municipal, « Unité, Indivisibilité de la République, Liberté, Fraternité ou la mort ». Les statues du portail de l'église sont martelées et la chasse est ouverte à l'encontre des signes religieux.

À la demande de la Société Populaire municipale, l'église devient Temple de la Raison, reliquaires et objets précieux sont fondus. Les reliques de saint Godegrand parviennent cependant à être sauvées par les paroissiens. Le curé Martin, accusé de royalisme, est emprisonné à Pontoise. Le renoncement officiel au culte est voté en 1794, les derniers religieux quittent alors la ville et l'instruction publique dans son ensemble revient au maître d'école. Un nouveau maire est élu, Joseph Turpin, fondeur.

Le château des Conti est sur le point d'être sauvé de la vente en 1794 par Georges Couthon, ami de Robespierre, qui souhaite qu'il soit entretenu afin d'y installer des « établissements utiles à l'agriculture et aux arts ». Son exécution met fin au projet. Des problèmes d'approvisionnement apparaissent à l'été 1794 et diverses mesures sont prises sans succès pour y remédier.

Sous le Directoire, les Adamois et leurs autorités municipales parviennent à obtenir la libération et le retour de l'abbé Martin à L'Isle-Adam en 1795. Le culte reprend alors et les reliques sont sorties de leur cachette. Le château est vendu et devient une fabrique de rubans qui fait vite faillite. Le nouveau propriétaire décide d'en faire une carrière, ainsi que les Grandes écuries, ce qui conduit à la démolition pierre par pierre des deux édifices. D'autres bâtiments sont vendus et subissent le même sort. La Maison commune, mairie, s'installe au 21 rue Saint-Lazare pour y demeurer soixante-quinze ans.

Naissance d’une cité bourgeoise : L’Isle-Adam au | ]

Fontaine en l'honneur de Charles Dambry.

La ville se relève lentement des destructions de la période Révolutionnaire. Sous la Restauration, Louis-Philippe de Villers-la-Faye est nommé maire de la commune. Ami de Charles X, il invite à plusieurs reprises le jeune Balzac à L'Isle-Adam, qui, marqué par les lieux, s'en inspire plus tard dans certaines de ses œuvres.

Par la suite, deux importants personnages participent grandement à la réhabilitation du patrimoine adamois et préparent sans le savoir son potentiel d'attractivité futur. D'une part, Charles Dambry, maire de 1834 à 1869, construit la mairie actuelle. Il finance de nombreux travaux de voirie et d'embellissement et fait figure de père du L'Isle-Adam moderne. Une fontaine de 1878 lui rend hommage à proximité de l'hôtel de ville.

D'autre part, le père Jean-Baptiste Grimot, prêtre de la paroisse de 1848 à 1885, contribue à l'embellissement et à la restauration de l'église (nouveaux vitraux, achat de mobiliers anciens). Un buste de Jean-Louis Bozzi, sculpteur adamois, rend hommage au fondateur de la société historique et archéologique de Pontoise et du Vexin français devant le presbytère depuis 1931.

Monument à la défense du passage de l'Oise sur l'île du prieuré.

Amputée de son château, la ville se recouvre de propriétés et manoirs au cours du siècle : châteaux du Saut du Loup, de l’île du Prieuré, de la Commanderie, de la Faisanderie, château Bonnin puis Béjot à Cassan sortent de terre.

Dès le milieu du siècle, les artistes s'intéressent au site entre Oise et forêt et s'y arrêtent. C'est le cas de Jules Dupré, Théodore Rousseau, Honoré de Balzac ou Daubigny.
Le chemin de fer s'arrête pour la première fois en gare de L'Isle-Adam - Parmain en 1846 et permet à l'époque de rallier Paris en une heure quinze minutes. La mairie décide l'éclairage des rues au gaz en 1879, les réverbères sont alimentés par une usine à gaz des bords de l'Oise, détruite en 1965.

Entre 1815 et 1940, la ville devient un centre de production de céramiques en terre cuite. Ces centres de production fournissent notamment les stations balnéaires touristiques du nord de la France en objets de décoration populaires vendus dans les premières boutiques de souvenirs.

Tout au long du siècle, des carrières nourrissent les constructions et l'économie de la ville, depuis les carrières ouvertes par le maire Topinard sur l'actuel domaine des Forgets jusqu'aux carrières de la rue des Bonshommes et du domaine du Vivray. Elles emploient au milieu du siècle plus de deux cent cinquante personnes.

Carte de L'Isle-Adam vers 1870.

Durant le Second Empire, Napoléon III, de passage dans la ville, s'arrête à l'auberge de Cassan, aujourd'hui disparue, et, ravi de l'accueil qui lui est fait, offre une montre aux aubergistes. En 1860, une école de filles est ouverte, l'actuelle école Albert-Camus et en 1868, une nouvelle mairie plus vaste de style Renaissance est inaugurée sur l'emplacement d'un ancien lavoir, et payée en partie par le maire, monsieur Dambry.

Lors de la Guerre franco-allemande de 1870, après le désastre de Sedan, les évènements se précipitent. Dès le , le Génie français fait sauter une des arches du grand pont sur l'Oise afin de retarder la progression des troupes ennemies. Pourtant dès le 16, des Uhlans arrivent à L'Isle-Adam par la forêt. Dès le lendemain, un escadron de cavalerie aidé de deux-cents fantassins arrachent le drapeau de l'hôtel de ville, se livrent au pillage et réquisitionnent les plus belles demeures. Des francs-tireurs de Parmain et des environs s'organisent et résistent aux Prussiens en tendant une embuscade près du hameau de Stors, bouleversant définitivement la paix dans les deux communes. Après une semaine de combats, les représailles sont rudes : des combattants sont capturés et fusillés, et trente-deux maisons de Parmain sont incendiées, ainsi que le château Ducamp sur l'île du Prieuré, qui a remplacé le château des Conti (il est reconstruit à l'identique après guerre), et un des deux corps de garde, derniers vestiges du château classique. Cent quatorze Uhlans sont tués ou blessés et sept français trouvent la mort, leur nom figure sur le monument à leur mémoire sur l'île du Prieuré.

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L'Isle-Adam - La Grande-Rue vers 1900.

La première partie du siècle est marquée par la création de la plage fluviale, dont la popularité atteint son apogée dans les années 1930. Le lieu s'attire alors une renommée importante auprès des Parisiens. Bien vite, cependant, la ville de villégiature qu'est devenue L'Isle-Adam redevient un terrain de combats et de souffrances.

L’Isle-Adam pendant la Première Guerre mondiale

Le , les Allemands sont à Senlis qui sera lors de la bataille de Senlis en partie incendiée, ce qui provoque les plus vives inquiétudes chez les Adamois face à l'arrivée des envahisseurs.

Le , le Génie français fait d'abord sauter le pont ferroviaire de Mours, puis le viaduc de Moulin-Neuf à Presles, puis successivement les ponts routiers de L'Isle-Adam, de Stors et d'Auvers. Une patrouille de Uhlans, apparaît dans ce dernier village alors qu'un soldat allemand est tué en forêt de L'Isle-Adam. Le même jour le poste de garde du pont de L'Isle-Adam, qui est détruit, tire sur un groupe de cavaliers qui essayait de traverser à la nage l'Oise, tuant deux hommes.


Mais, le , les Allemands sont arrêtés sur l'Ourcq et la Marne et cessent leur progression dans la région.

Les années de guerre provoquent les plus vives difficultés au commerce face au manque de liquidités et la commune pleure son lot de sacrifiés pendant toute la durée de cette Première Guerre mondiale.

Le , l'armistice est célébré par les cloches de l'église, le jour de la saint Martin, patron de cette dernière. Le monument aux morts, élevé dans les jardins de l'hôtel de ville, inauguré le , porte les noms de cinquante-trois Adamois disparus pendant le conflit.

L’Isle-Adam pendant la Seconde Guerre mondiale, ville martyre, résistante et médaillée

La ville souffrira particulièrement de la Seconde Guerre mondiale.

En , la ville accueille des militaires français chargés de défendre, comme toujours dans son histoire, le passage stratégique de l'Oise, grâce, cette fois, aux fortifications (casemates) de la ligne Chauvineau, construites en 1939 et début 1940 pour être la première ligne de défense de Paris.

Le pont du moulin et autres passerelles reliant les îles entre elles et à la rive droite de la rivière sont, pour la troisième fois en soixante-dix ans, détruites par le Génie français dans la nuit du au . Toutefois, le pont du Cabouillet est épargné. La panique gagne la population : la ville est pratiquement vidée de ses habitants, en fuite, alors que les troupes allemandes, en provenance de Parmain et de Champagne-sur-Oise, tentent par trois fois de traverser l'Oise.

Elles sont tenues en échec efficacement par l'armée française, au prix de cent douze soldats tués, jusqu'à ce que celle-ci reçoive l'ordre de se replier vers Paris le à 10 .

Les Adamois rentrent à l'automne dans leur ville occupée par les troupes allemandes. Une kommandantur est installée d'abord, durant moins d'un an, dans le Castelrose, puis, entre autres, à l'hôtel de l'Écu-de-France et dans le château de Cassan. Nombre de demeures sont réquisitionnées. Les bois de Cassan sont investis par un important complexe d'entrepôts de munitions. Les habitants vivent les heures de la France occupée : patrouilles de soldats dans les rues de la ville, couvre-feu et électricité souvent coupée, rationnement de plus en plus draconien. Malgré les protestations des habitants, les bustes en bronze de Jules Dupré et du gouverneur-général Louis-Gustave Binger sont démontés puis fondus en .

Rond-point des héros de la Résistance, sur la RD 922 au nord-est de la ville.
Monument aux fusillés du .

La mise en place du Service du travail obligatoire (STO) en 1942 fait progressivement passer de plus en plus d'Adamois, fuyant le travail en Allemagne, dans la Résistance.

Le , au lendemain du débarquement allié en Normandie, le maquis de Ronquerolles fait dérailler un train de chars allemands à Champagne-sur-Oise, ensuite pris pour cible par des avions américains. À la suite d'une dénonciation, les troupes d'occupation et de répression allemandes de la Sicherungs-Regiment 6, évaluées à 3 bataillons, soit de 800 à 1 000 hommes encerclent, le , le bois de Ronquerolles,,,,,. Après un combat difficile, parviennent à capturer 17 résistants. Ceux-ci sont ramenés à l'hôtel de l'Écu-de-France afin d'être torturés, puis finalement 11 résistants sont exécutés à l'orée de la forêt et 2 sont déportés. Un Adamois, Jean-Charles Fritz, se trouve parmi les victimes. Un monument de 1945 leur est élevé près du chemin des « Trois-Sources ». Leurs compagnons informent les Alliés d'importantes installations ennemies dans le bois de Cassan.

Le vers midi, L'Isle-Adam subit un bombardement allié effectué par une cinquantaine d'avions. Un nouveau bombardement se déroule le lendemain à la même heure. Le , un message codé est diffusé par la BBC : « Adam tremblera dans son île », qui reste incompris des habitants. Le , plusieurs centaines d'avions déversent plus de trois mille bombes sur L'Isle-Adam. Les civils sont surpris de la violence des bombardements, les plus meurtriers dans la ville. Cinquante-et-un morts civils et presque autant de blessés sont dénombrés après les raids aériens de l'. Une stèle à la fontaine de Nogent, inaugurée en 1946, rappelle leur mort. Deux cents immeubles sont rasés, dont les châteaux de Cassan. Les destructions partielles sont encore plus nombreuses, ainsi le château de Stors a beaucoup souffert des bombardements. Dans le quartier Nogent, les constructions et les bois de Cassan sont en grande partie anéantis. Les cibles des Alliés se trouvent, probablement, dans ces bois : des lieux de stockage de munitions et d'assemblage de missiles V1, comme à Villiers-Adam, préparés pour être ensuite catapultés depuis les rails de lancement situés sur le plateau boisé de Mériel, les différents éléments des missiles étant fabriqués dans l'usine souterraine de Nucourt et transportés par train jusqu'à Valmondois, Parmain et Bessancourt.

Les Allemands, furieux, pillent puis incendient des maisons à Nerville-la-Forêt en représailles. Parmi les martyrs résistants de L'Isle-Adam se trouvent deux jeunes membres des Forces françaises de l'intérieur fusillés en représailles des bombardements le . Une stèle près de la maison forestière de la Grille de L'Isle-Adam commémore le tragique incident.

Géo Grandjean, coordinateur de la Résistance locale depuis son domaine des Forgets en forêt est également arrêté à cette époque, torturé à L'Isle-Adam puis exécuté dans la clairière des « Quatre-Chênes », près de Domont.

Le , une semaine avant de quitter la ville, les Allemands fusillent quatre jeunes résistants en forêt de L'Isle-Adam ; une stèle leur rend hommage sur la route Conti, à l'entrée du domaine des Forgets. Le , les troupes ennemies quittent définitivement la ville en empruntant le chemin qui les y a conduites, par Parmain puis Champagne-sur-Oise. Le même jour vers 17 . Très vite, écluse sur l'Oise et ponts sont provisoirement réparés afin de rétablir les communications entre Parmain et L'Isle-Adam et permettre la circulation fluviale.

Le , la ville de L'Isle-Adam se voit citée à l'ordre de la brigade, avec attribution de la médaille de la Croix de Guerre avec étoile de bronze. Le , René Pleven, alors ministre de la guerre, remet cette médaille au maire Georges Bernier. Le rond-point des héros de la Résistance et les nombreuses stèles et monuments qui jalonnent le territoire communal perpétuent le souvenir de cette période auprès des Adamois d'aujourd'hui.

L'Isle-Adam depuis 1945

Dans les années 1960, L'Isle-Adam perd certains de ses éléments de patrimoine. C'est à cette époque que disparaissent en effet le château du Saut du loup et les restes du château de Cassan. Ces destructions permettent cependant l'aménagement du parc Manchez, de l'école Balzac et le développement immobilier du parc de Cassan dans la décennie suivante. C'est également dans les années 1960 que sortent de terre les immeubles du quartier de la Faisanderie, l'Île-de-France étant alors en grande pénurie de logements collectifs. Ceux de L'Isle-Adam ont su demeurer des constructions basses et relativement espacées, ne cédant pas au style des barres parfois colossales, bâties ailleurs dans la région. La dernière opération immobilière d'envergure dans la commune est la construction du quartier de La Garenne dans les années 1980, zone pavillonnaire située entre l'Oise et des étangs de plaisance.

Depuis les années 1970, la ville est marquée par la famille Poniatowski, véritable dynastie politique qui préside aux destinées de la commune depuis 1971. L'influence politique nationale de Michel Poniatowski, maire pendant trente ans, puis, dans une moindre mesure, de celle de son fils Axel, maire depuis 2001, ont contribué à garantir à la ville une position privilégiée de ville-parc et un caractère bourgeois. Alors que Persan, Beaumont-sur-Oise ou Taverny ont pris des modèles de développement et d'urbanisme propres aux banlieues de Paris de grande couronne, L'Isle-Adam et les communes qui l'entourent ont fait le choix dans la seconde moitié du XXe siècle d'un développement fondé sur la qualité de vie.

  1. Les Amis de L'Isle-Adam, voir les premiers paragraphes de ce résumé historique.
  2. les Amis de L'Isle-Adam.
  3. Les Amis de L'Isle-Adam.
  4. Les Amis de L'Isle-Adam, anecdote et image de l'auberge de Cassan.
  5.  18
  6. La Seconde Guerre mondiale à L'Isle-Adam.
  7. Stèle de Ronquerolles.
  8. Le Camp Allemand de l'Isle-Adam.
  9. Persan : hommage aux résistants du maquis de Ronquerolles.
  10. Le dernier combat de l’AN 2, le vol noir des corbeaux….
  11. CNRD/clg_Pierre_Perret_CNRD_2011.pdf La répression de la Résistance en France par les autorités d'occupation et le régime de Vichy.


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Culture

En plus de ses musées, la ville est dotée d'un cinéma en centre-ville, récemment[évasif] rénové. En addition à une programmation grand public, des programmes d'arts et d'essais et des films en version originale y sont projetés. La bibliothèque de la commune (fonds de 25 000 ouvrages), nommée en l'honneur de Georges Duhamel, mort dans la commune voisine de Valmondois, a été fondée en 1972 par une association avant de devenir communale en 1994.

Les activités culturelles et associatives sont accueillies dans la maison de L'Isle-Adam au parc Manchez ou dans le pavillon Magallon.

L'espace culturel Michel-Poniatowski a été inauguré en 2002, il accueille une école de musique et de danse et comprend plusieurs studios, salles de cours et espace chorégraphique. Certaines associations seront logées, à terme, dans le château Conti, sur l'île du Prieuré[réf. nécessaire].

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L'Isle-Adam dans la littérature

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