Joinville-le-Pont

Localisation

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Joinville-le-Pont : descriptif

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Joinville-le-Pont

Joinville-le-Pont est une commune française située dans le département du Val-de-Marne en région Île-de-France

La commune est créée en 1790, par démembrement de l’ancienne paroisse de Saint-Maur (actuellement Saint-Maur-des-Fossés), sous le nom de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, avant d'être renommée Joinville-le-Pont en 1831. Ses habitants sont appelés les Joinvillais.

Géographie

Localisation

Localisation de Joinville-le-Pont dans le Val-de-Marne.
Communes limitrophes de Joinville-le-Pont
Paris (bois de Vincennes) Nogent-sur-Marne Champigny-sur-Marne
Paris (bois de Vincennes) et Saint-Maurice Joinville-le-Pont Champigny-sur-Marne
Maisons-Alfort Saint-Maur-des-Fossés Saint-Maur-des-Fossés

Géologie et relief

Hydrographie

Canal de Polangis.

La commune est traversée en son milieu par la Marne qui sépare la ville en deux : à l'est, le bas de Joinville et à l'ouest le haut de Joinville. L'île Fanac occupe le lit de la rivière, tandis que l'île des Saints Pères est délimitée par le canal dit de Saint-Maur, qui permet d'éviter aux bateaux une boucle importante. Un canal, dit ru de Polangis, serpente dans le quartier du même nom.

Port de plaisance.

La Marne, grande rivière, serpente doucement entre les coteaux à l’ouest du plateau de la Brie. Elle traverse Joinville-le-Pont avant de faire une large boucle autour de la presqu'ile de Saint-Maur-des-Fossés et de s’associer avec la Seine au pont de Charenton pour traverser Paris.

Depuis les temps anciens, le seul franchissement possible de la Marne pour aller de Paris vers les régions de l’Est était le pont de Joinville situé au début de la boucle de Saint-Maur-des-Fossés.

Au cours du Paris par le chemin de fer de la Bastille, les Parisiens vinrent en grand nombre les dimanches, attirés par le canotage sur la Marne. Un canal a été creusé spécialement pour les rameurs au travers du quartier de Polangis, baptisé rivière (ou ru) de Polangis. Le canotage a laissé la place au kayak et à l’aviron dans la seconde moitié du XXe siècle. De nombreuses régates à l'aviron ont été disputées sur le plan d’eau de Joinville, notamment, la "tête de rivière" chaque début du mois de mai, jusqu'à la fin des années 1960, et accueille à présent chaque année le Grand 8.

Le plan d’eau abrite un port de plaisance, sur l'emplacement duquel se trouvaient plusieurs piscines découvertes dans la Marne même, dont le "banc de sable" que les anciens Joinvillais ont tous connu, lesquels pour la plupart y ont appris à nager. Un barrage empêche la navigation dans la grande boucle de la Marne. Cependant, le tunnel dit de Saint-Maur puis une écluse permettent aux bateaux de rejoindre la Seine.

L'usine des Eaux de Paris, située à Joinville, fournit en eau potable les quartiers est de la capitale. Elle utilise l'eau de la Marne. Joinville est alimentée également par de l'eau de la Marne, mais provenant de l'usine du SEDIF de Noisy-le-Grand

Le Festival de l'Oh! (organisé par le département du Val-de-Marne) est jumelé à Joinville avec la fête des Guinguettes. Les deux manifestations se tiennent généralement en mai.

Voies de communication et transports

Voies routières

La commune est traversée d'est en ouest par la nationale 4 qui enjambe la Marne par le pont de Joinville qui prend appui sur l'île Fanac.

Pistes cyclables
Transports en commun

La commune est desservie par le avec la gare Joinville-le-Pont. Elle est aussi traversée par les lignes 77, 101, 106, 108, 110, 111, 112, 201, 281 et 317 du réseau de bus RATP.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,2 amplitude thermique annuelle de 15,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 12,9 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records JOINVILLE (94) - alt : 37m, lat : 48°48'49"N, lon : 2°27'45"E
Records établis sur la période du 01-01-1981 au 03-12-2023
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2,5 2,5 4,7 7,1 10,6 13,9 15,8 15,6 12,4 9,3 5,6 3,1 8,6
Température moyenne (°C) 5,2 6 9,2 12,4 15,8 19,1 21,3 21,1 17,4 13,3 8,7 5,6 12,9
Température maximale moyenne (°C) 7,9 9,5 13,7 17,6 21 24,3 26,8 26,5 22,5 17,4 11,7 8,1 17,3
Record de froid (°C)
date du record
−15,6
17.01.1985
−12,1
07.02.1991
−6,6
01.03.05
−2,5
12.04.1986
1
08.05.1997
4,8
04.06.1991
7,5
14.07.08
6,8
29.08.1986
4
18.09.10
−1
28.10.03
−6,8
24.11.1998
−9,5
29.12.1996
−15,6
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
17,3
27.01.03
22,5
27.02.19
27,5
31.03.21
31
20.04.18
33,4
27.05.05
38,9
21.06.17
42,5
25.07.19
41
12.08.03
35,9
08.09.23
31
03.10.11
22,5
08.11.15
17,2
17.12.15
42,5
2019
Précipitations (mm) 52 47,1 46,3 45,4 62,9 54,2 59,1 55,9 49,9 56,2 59,2 65,8 654
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  4. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le )

Toponymie

Panneau d'entrée dans la commune.

Histoire

Le hameau du Pont de Saint-Maur

Joinville était à l'origine rattachée à la ville de Saint-Maur. L'archevêque Odon de Sully dote l'abbaye de Saint-Maur, en 1205, d'un pont sur la Marne dénommé Pont Olin. Sur les rives s'installent des auberges pour les bateliers et les voyageurs. Elles constituent, vers 1259, le hameau dit de Pont des Fossés, puis de Pont de Saint-Maur. Il deviendra ensuite la Branche du Pont de-Saint-Maur. Une chapelle dédiée à saint Léonard est édifiée pour les bateliers.

Le , le futur Henri IV, roi de Navarre, prend le pont avec deux pièces d'artillerie et 15 000 hommes. En 1649, le pont est détruit par les partisans de la Fronde. En 1652, les soldats du Condé font de même. En 1669, la Branche-du-Pont-de-Saint-Maur compte cent trente-deux feux soit quelque quatre-cent-trente habitants. Rattachée jusqu'en 1693 à la paroisse de Fontenay, elle dépend ensuite de celle de Saint-Maur.

La période révolutionnaire

La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, plan cadastral, 1812.

La Révolution française voit la transformation des anciennes paroisses en communes. En 1790, les habitants de la Branche du Pont de Saint-Maur (409 en 1793) proclament leur commune indépendante de celle de Saint-Maur, arguant de l'existence d'un lieu de culte, la chapelle Saint-Léonard.

En 1790, la commune est constituée sous le nom de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur. Edmée Lheureux devient le premier maire avec comme officiers municipaux Jean Le Jeune et Laurent-François Pinson, qui deviendra maire en 1800. Il exerce également la profession de marchand de bois. Elle est référencée en 1791 comme faisant partie du département de Paris (qui deviendra celui de la Seine en 1795), du district de Bourg-la-Reine, rebaptisé Bourg-l'Égalité l'année suivante, et du canton de Vincennes.

Le maire de Saint-Maur proteste et adresse une plainte à la municipalité de Paris, le . Des démarches identiques seront renouvelées jusqu'en 1830 par les élus de Saint-Maur.

En application de la Loi du 28 pluviôse an VIII, un conseil municipal est élu en 1800. Le préfet de la Seine, Nicolas Frochot, désigne Laurent Pinson (1755-1814), marchand de bois, en tant que maire de la commune. Il mourra en fonction en 1814.

Le , l'armée française est battue par les régiments autrichiens, wurtembourgeois et cosaques autour du pont. La bataille fait 265 morts. Des cadavres ont été retirés de la Marne pendant deux mois.

Joinville-le-Pont

Pont ferroviaire au-dessus de la Marne à Joinville
Armand Guillaumin, 1871-1875
New York, Metropolitan Museum of Art
Tramway de la ligne 10 (Porte de Vincennes –Champigny-gare) de la compagnie des tramways de l'Est parisien sur le pont de Joinville vers 1910 : Outre la ligne de Vincennes, la ville était desservie dès le début du  siècle par les tramways parisiens.
Le fameux restaurant de guinguettes Chez Gégène.

En 1830, Laurent-Nicolas Pinson (1788-1867), marchand de bois, fils de Laurent-François Pinson, devient maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur. Le conseil municipal et son maire, Laurent-Nicolas Pinson, obtiennent du roi Louis-Philippe que la commune soit désormais appelée Joinville-le-Pont en l'honneur de François d'Orléans, prince de Joinville (1818-1900), troisième fils de Louis-Philippe. L’ordonnance royale du autorise ce changement d'appellation, auquel on adjoint « -le-Pont » pour éviter la confusion avec Joinville dans la Haute-Marne.

Pendant le siège de Paris, la municipalité de Joinville est déplacée dans la capitale. Le château de Polangis est un point stratégique au cours de la sanglante bataille de Champigny, étant avec la ferme du Tremblay la seule construction dans la plaine. Le général Ducrot y installe son quartier général. La bataille qui dure du 30 novembre au a lieu à Champigny et Joinville entre les troupes françaises et allemandes, tandis que les troupes nationales ont détruit le pont de Joinville. On comptera 2 000 morts.

La ville de Joinville est particulièrement connue depuis le  siècle pour ses guinguettes, installées le long de la Marne. Les Parisiens venaient y passer leur dimanche au bord de l'eau en empruntant le chemin de fer de la ligne de Vincennes, dont le terminus côté Paris se trouvait place de la Bastille, devenue aujourd'hui la ligne de RER A. Des maisons secondaires sont alors construites au bord de l'eau afin d'y venir pour flâner le week-end. Elles sont divisées en plusieurs pièces indépendantes pour trois ou quatre familles. Aujourd'hui ces « appartements » ont fusionné pour donner de belles villas à 20 minutes du centre de Paris. On retrouve des témoignages de cette époque à travers différents tableaux ou différentes œuvres littéraires, telles que le roman d'Émile Zola, Au Bonheur des Dames. Aujourd'hui subsistent encore quelques guinguettes, telles que Chez Gégène, qui s'animent pendant les week-ends de la belle saison.

Après la création de l'Indochine française, l'école Parangon est créée à Joinville-le-Pont. Dépendant de l'Alliance française et dirigée par l'ancien inspecteur colonial André Sales, elle accueille de jeunes Vietnamiens qui y préparent le brevet élémentaire et le brevet d'enseignement primaire supérieur

Pendant la Première Guerre mondiale, Joinville accueille un hôpital canadien.

En 1921, Pathé y installe ses studios de cinéma qui, malgré diverses tribulations, dureront jusqu'en 1987. De très nombreux films y ont été tournés.

En 1929, la ville de Paris annexe la totalité du bois de Vincennes, amputant Joinville d'une partie de son territoire et notamment de l'hippodrome de Vincennes et de l'école de sports, devenue INSEP.

Le , une importante bataille oppose des Forces françaises de l'intérieur (FFI) aux soldats allemands. Elle fait 19 morts parmi les combattants de la Résistance et les civils, dont 12 Joinvillais.

En 1971, la construction de l'autoroute de l'Est (autoroute A4) entraîne la démolition de 130 pavillons et plusieurs restaurants avec terrasses en bord de Marne, notamment: quai de la Marne.

En 1987, les studios de télévision (ancien studios de cinéma) de la SFP de Joinville sont fermés et transférés à Bry-sur-Marne.

  1. Georges Bousquié, Voici Joinville, Bleu éditions, 1964
  2. Nivelet, B., Joinville-le-Pont, F. Huby, 1910
  3. Almanach général du département de Paris pour l’année 1791, imprimerie Devaux, Paris, 1791
  4. Almanach général du département de Paris pour l'année 1791, imprimerie Devaux, Paris, 1791
  5. Base de données des maires de France, Maires GenWeb
  6. Ville de Joinville-le-Pont : Joinville-le-Pont a 150 ans, 1981
  7. Pierre Brocheux, « Une histoire croisée : l'immigration politique indochinoise en France (1911-1945) », Hommes & Migrations, 2005, 1253, p. 26-38.

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