Grandpuits-Bailly-Carrois
Localisation
Grandpuits-Bailly-Carrois : descriptif
- Grandpuits-Bailly-Carrois
Grandpuits-Bailly-Carrois [ɡʁɑ̃pɥi baji kaʁwa] est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France, formée en 1972 par la réunion de Grandpuits et de Bailly-Carrois. L'une des huit raffineries de pétrole brut métropolitaine, la raffinerie de Grandpuits, se trouve sur son territoire.
Géographie
Localisation
La commune est située à environ 71,3 Paris et à 27,1 , à l'ouest de Provins.
Communes limitrophes
Aubepierre-Ozouer-le-Repos (~7.7 km) |
Quiers (~1.7 km) |
Clos-Fontaine (~4.5 km) |
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Saint-Ouen-en-Brie (~5.3 km) |
N | La Croix-en-Brie (~8.1 km) | ||
O Grandpuits-Bailly-Carrois E | ||||
S | ||||
Fontenailles (~4.0 km) |
Nangis (~4.6 km) |
Géologie et relief
L'altitude de la commune varie de 98 mètres à 138 mètres pour le point le plus haut, le centre du bourg se situant à environ 115 mètres d'altitude (mairie). Elle est classée en zone de sismicité 1, correspondant à une sismicité très faible.
Hydrographie
Réseau hydrographique
Le réseau hydrographique de la commune se compose de quatre cours d'eau référencés :
- le ru d'Ancoeur, 7,44 , qui conflue avec l’Almont ;
- le fossé 01 de la Grande Alleu, 0,98 , qui conflue avec le ru d'Avon ;
- le fossé 01 de la Pièce des Noyers, 1,40 ;
- le fossé 01 de Maison Rouge, 1,98 .
La longueur totale des cours d'eau sur la commune est de 9,80 .
Gestion des cours d'eau
Afin d’atteindre le bon état des eaux imposé par la Directive-cadre sur l'eau du , plusieurs outils de gestion intégrée s’articulent à différentes échelles : le SDAGE, à l’échelle du bassin hydrographique, et le SAGE, à l’échelle locale. Ce dernier fixe les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine. Le département de Seine-et-Marne est couvert par six SAGE, au sein du bassin Seine-Normandie.
La commune fait partie du SAGE « Yerres », approuvé le . Le territoire de ce SAGE correspond au bassin versant de l’Yerres, d'une superficie de 1 017 ru de l'Étang de Beuvron, la Visandre, l’Yvron, le Bréon, l’Avon, la Marsange, la Barbançonne, le Réveillon. Le pilotage et l’animation du SAGE sont assurés par le syndicat mixte pour l’Assainissement et la Gestion des eaux du bassin versant de l’Yerres (SYAGE), qualifié de « structure porteuse ».
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 amplitude thermique annuelle de 15,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,3 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 1,3 | 1,4 | 3 | 5 | 8,5 | 11,4 | 13,2 | 13 | 10,1 | 7,8 | 4,3 | 2,1 | 6,8 |
Température moyenne (°C) | 3,9 | 4,6 | 7,5 | 10,3 | 13,9 | 17,1 | 19,3 | 19,1 | 15,5 | 11,9 | 7,3 | 4,6 | 11,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,5 | 7,9 | 11,9 | 15,5 | 19,4 | 22,8 | 25,3 | 25,2 | 21 | 16 | 10,3 | 7,1 | 15,7 |
Record de froid (°C) date du record |
−18,8 08.01.10 |
−13 22.02.1996 |
−9,1 01.03.05 |
−5,8 08.04.03 |
−1,3 05.05.1996 |
1,5 01.06.06 |
5,7 31.07.15 |
3,3 28.08.1998 |
1,9 25.09.02 |
−5,5 30.10.1997 |
−9,8 24.11.1998 |
−12,5 31.12.1996 |
−18,8 2010 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16 05.01.1999 |
18,7 24.02.21 |
24,5 31.03.21 |
28 20.04.18 |
31,5 28.05.17 |
36,4 27.06.11 |
40,5 25.07.19 |
39,6 07.08.03 |
33,7 08.09.23 |
27,8 01.10.11 |
21,5 07.11.15 |
17,2 07.12.00 |
40,5 2019 |
Précipitations (mm) | 56,9 | 53,3 | 51 | 54,5 | 65,1 | 53,7 | 54,7 | 57,7 | 56,2 | 66,2 | 62,6 | 72,1 | 704 |
Milieux naturels et biodiversité
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel,,.
- « commune » sur Géoportail. Carte IGN classique.
- « ».
- Sandre, « », consulté le .
- Sandre, « », consulté le .
- Sandre, « », consulté le .
- Sandre, « », consulté le .
- , consulté le 13 septembre 2019
- « », sur le site de la préfecture de Seine-et-Marne (consulté le ).
- « », sur gesteau.fr (consulté le ).
- site officiel du Syndicat mixte pour l’Assainissement et la Gestion des eaux du bassin versant de l’Yerres (SYAGE)
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
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Toponymie
Grandpuits : Du latin puteus, « trou, fosse », « gouffre, fosse très profonde », « puits d’eau vive » ou même « puits de mine ».
En 1185, le Grandpuits est cité sous le nom de Leprosi de Grandi Puteo indiquant l'installation d'une léproserie.
Bailly : Ce toponyme peut dériver du vieux français baille : « enclos ».
Carrois : Ce toponyme fait allusion à un carrefour.
Histoire
La commune de Bailly-Carrois a été formée de la fusion, des paroisses de Bailly et de Carrois en vertu d'un décret de l'Assemblée constituante en date du .
Son territoire est définitivement fixé par ordonnance royale en 1834, lors de l'établissement du plan cadastral. Le , un décret impérial réuni Grandpuits et Bailly-Carrois pour l'exercice du culte catholique. En 1840, la réunion définitive en une seule commune fut proposée. Désirée par Bailly-Carrois qui possédait une école et une église, elle fut refusée par Grandpuits et la question fut ajournée indéfiniment.
La commune de Grandpuits-Bailly-Carrois a été formée de la fusion, au
Histoire de Grandpuits
L'origine de Grandpuits est inconnue.
Le nom de Grandpuits apparaît pour la première fois en 1144.
Jusqu'au siècle on ne sait rien de l'histoire de cette localité.
En 1223, Robine de Rubelles dame du fief de Grandpuits approuve une donation, faite de la dîme de ce village, à l'abbaye du Jard près de Melun par Simon de Grandpuits et sa femme Béatrix.
En 1240 et 1243, Jehan de Monceau et Gilles de Grandpuits donnent quelques immeubles à l'église Notre-Dame de Melun, donation que Guillaume de Grandpuits approuve en tant que seigneur dominant.
Ce seigneur habitait dans un château à Grandpuits dont il restait au milieu du siècle quatre tours environnées d'un fossé. Une église a été depuis construite sur cet édifice.
Grandpuits a également accueilli un couvent habité par des moines dont l'ordre n'est pas connu. Ce couvent est devenu par la suite une ferme.
La présence de deux grandes fermes, ferme de Châteaufort et ferme de La Salle, supposent l'existence de deux seigneuries.
Avant la Révolution française, Grandpuits faisait partie du diocèse de Meaux, archidiaconé de Melun, généralité de Paris, élection de Rozay. On y comptait 41 feux et 100 communiants.
Après la Révolution, la population de Grandpuits n'a jamais dépassé 332 habitants, descendant à 224 après les guerres du 1er Empire, et 227 après l'épidémie de choléra de 1832-1833. À partir de 1841 jusque 1888, elle varie de 307, 332 et 400.
Le , la commune qui possédait quatre cloches en céda trois pour fabriquer des canons afin de défendre la patrie. L'argenterie et les cuivres existant dans l'église de Grandpuits furent transportés à Melun le . La croix du clocher fut descendue et remplacée par un bonnet de la Liberté et une oriflamme en tôle peint des trois couleurs.
Lors de la campagne de France la commune fut particulièrement éprouvée en logeant de 90 000 à 100 000 soldats français ou étrangers.
Le , fut le théâtre d'une partie de la bataille de Mormant entre les troupes françaises et les troupes russo-bavaroises. « Ayant été repoussé de Mormant par le général français Gérard, le général Pahlen, faisant former le carré à ses troupes reculait en perdant beaucoup de monde. Pour achever la victoire, Napoléon fit avancer le général Drouot avec 36 bouches à feu de la Garde. Pahlen était cependant près d'arriver à Grandpuits ou il espérait être secouru par l'avant-garde du général de Wrède qui occupait encore Nangis et dont la cavalerie était en avant de Bailly. Mais un feu écrasant d'artillerie vint changer la retraite en déroute. Un bataillon qui tenta de se réfugier derrière le marais d'Ancœur (à 1 km de Grandpuits) fut cerné par nos dragons et forcé de mettre bas les armes » Lors de la Guerre franco-allemande de 1870, le durant le siège de Paris, Grandpuits vit un combat assez sérieux engagé entre les francs-tireurs et les gardes nationaux, de Saint-Germain-Laval, d'Auxerre et Montereau, venant de cette dernière ville et un détachement de 300 Prussiens. Un combat inégal s'engagea entre les miliciens Français armés de fusils à piston ou de chasse et les soldats de métiers armés de fusils modernes. Malgré la vaillance des Français, le feu vif et précis de l'ennemi joint à un renfort considérable qui ne tarda pas à arriver, mit en déroute les gardes nationaux. Plusieurs hommes furent tués de part et d'autre dans les fossés qui entouraient alors la ferme de La Salle, l'ancien couvent.
La raffinerie de Grandpuits a été mise en service en
Histoire de Bailly-Carrois
La commune de Bailly-Carrois a été formée de la fusion des paroisses de Bailly et de Carrois en vertu d'un décret de l'Assemblée Constituante en date du .
Son territoire appartenait sous l'Ancien Régime à l'élection de Rozay, bailliage et coutumes de Melun, les deux paroisses dépendaient du diocèse de Sens, archidiaconé et doyenné de Melun.
Fiefs et seigneuries
Le territoire fut morcelé en nombreux fiefs.
La seigneurie principale était le Grand-Bailly. Ce fief, dont une ferme dépendait, appartint très longtemps à l'abbaye de Saint-Père de Melun qui avait droit de haute justice sur toute la paroisse. La ferme de Grand-Bailly fut créée, le , grâce à une donation faite par Guillaume de Flonteau, religieux de l'abbaye de Saint-Père.
Plusieurs autres petits fiefs dépendaient de l'abbaye de Saint-Père de Melun :
- Le plus important était Bailly, qui appartenait également à l'abbaye de Saint-Père. Les droits de ce fief furent cédés et il fut réuni, en 1506, à la seigneurie de Nangis possédée par la maison de Vères. Marie, la fille unique de Jean de Vères, épousa le Louis de Brichanteau lui apportant en dot, entre autres fiefs celui de Bailly. Leur descendance conservera la seigneurie jusqu'à la Révolution.
-La petite ferme de Bailly, relevait aussi d'un fief possédé par l'abbaye bénédictine de Saint-Père. Les droits sont cédés, en 1250, à Guillaume de Cesson.
-Le fief du Grand Courmignoust à la Moinerie.
-Le fief de Périchois, ou Périchoy, qui appartenait au siècle à Louis le Juge, écuyer, seigneur de Beauchery qui rendait hommage, en 1696, à l'abbaye du Jard. Son père Guillaume le Juge, conseiller et secrétaire du Roi l'avait acheté à Jean Chabré. En 1789, ce fief appartenait à François Vincent Guyot de Chemisot, conseiller d'état, maitre des requêtes et lieutenant du roi à Château-Thierry
-Le fief des Loges de Bailly appartenant également à Louis le Juge, également acheté par Guillaume le Juge à Jean Chabré.
-Le fief de la Fosse de Constance appartenait aux célestins de Marcoussis
-Le fief de Carrois, dont le premier seigneur connu est Jean de Carroys qui épouse en 1230 la veuve de Regnault de Quiers. Il apparaît que le luthiste et compositeur Albert de Rippe ait obtenu de la terre et la seigneurie de Carrois, alors Carroys-en-Brie voir article sur Albert de Rippe). En 1642, Claude du Moulin en est le seigneur. Le fief passe ensuite aux mains de la famille de Chanay puis à celle de la Barre par le mariage de Charles Jean Abel de La Barre, écuyer de Carrois, conseiller du roi en la cour des aides avec Élisabeth Geneviève Bouzitot de Chanay « haute et puissante dame de Carrois ». Leurs fils, Charles Joseph Abel de La Barre de Carrois, capitaine dans le corps royal d'artillerie vendit la terre le à messire Pierre-Antoine Robert de Saint-Vincent, conseiller du roi en sa cour départementale.
-Le fief de Nuisement qui relevait de l'abbaye Saint-Pierre de Chaumes-en-Brie
-Le fief d'Auquez devenu fief d'Ancœur, qui relevait également de l'abbaye de Chaumes. Le fief d'Ancœur était possédé en 1558 par Nicolas de Brichanteau seigneur de Beauvais et de Nangis qui avait assisté par procureur à la rédaction de la coutume de Melun en sa qualité de seigneur de Bailly et d'Ancœur. À la fin du siècle ce fief passe dans les mains de la famille Grassin puis aux Béthizy de Mormant.
À la Révolution, les fiefs et les noms des nobles ont disparu de Bailly-Carrois et les domaines ont été rachetés : Le domaine de Carrois a été adjugé, par l'administration du district de Melun le 19 ventôse an II au sieur Vacheron. Les autres domaines ont également été vendus.
Village d'Ancœur
On a retrouvé au cours du siècle aux environs d'Ancœur et entre La Moinerie et Bailly, des vestiges de murs, routes, puits, tuiles faitières, etc. qui permet de croire qu'une partie du village d'Ancœur a été, autrefois, détruite. Il semblerait que cette destruction daterait de la guerre des Lorrains pendant laquelle toute la Brie fut mise à feu et à sang.
Hameau La Picardie
Ce hameau a pour origine une auberge dite La Picque hardie telle quelle était orthographiée dans les actes d'état civil de 1648. Une Pique était probablement une enseigne de cette auberge. Non loin de cet établissement il y avait un groupe de maisons appelé Mormaisons. Cette dénomination a disparu et le hameau s'est confondu avec La Picardie.
En 1809, la commune de Bailly-Carrois comprenait 64 hommes âgés de 17 à 65 ans servant dans la garde nationale.
Lors de la campagne de France de 1814 ainsi que lors de l'invasion de 1815, la commune de Bailly-Carrois fut détruite et pillée. Elle mit plus de vingt-cinq ans pour sortir de la misère.
Pendant le siège de Paris, lors de la guerre de 1870, Bailly-Carrois fut occupée du au par les dragons puis du 4 au par la 5e colonne du Train.
L'abbé Verger, assassin de Sibour, archevêque de Paris, fut curé de Bailly-Carrois en 1852.
- Arrêté du 30 novembre 1972, parution au journal officiel du 10 janvier 1973
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesCassini
- Histoire topographique, politique, physique et statistique du département de Seine et Marne
- Monographie communale
- Bailly de Bailly-Carrois
- L'invasion de 1814 en Seine-et-Marne par Frédéric Humbert
- Julie Olagnol, « Grandpuits : pour ses 50 ans, la raffinerie a dévoilé ses coulisses », Le Parisien, édition de Seine-et-Marne, (lire en ligne, consulté le ).
- Jean-Michel Vaccaro, éditions du CNRS, 1972 (ISBN ).
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Grandpuits-Bailly-Carrois dans la littérature
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