Draveil

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Draveil : descriptif

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Draveil

Draveil (prononcé [d̪ʁavɛj] ) est une commune française située à vingt kilomètres au sud-est de Paris dans le département de l’Essonne en région Île-de-France

Elle est le chef-lieu du canton de Draveil et du doyenné de Sénart-Draveil. Site implanté entre le plateau agricole et forestier de la Brie et la vallée de la Seine occupé dès le Néolithique puis la période gallo-romaine, partagé successivement entre les puissantes abbayes et les gentilshommes, devenu dès le XIXe siècle le rendez-vous de villégiature de la bourgeoisie et des milieux artistiques et savants de Paris, la commune fut, dès le XXe siècle, lotie, d’abord de pavillons de banlieue bon marché avec la première cité-jardin de France, puis par plusieurs grands ensembles durant les années 1960

C’est aujourd’hui une commune essentiellement résidentielle à l’environnement préservé entre forêt de Sénart et berges du fleuve, connue pour accueillir sur son territoire une grande partie de l'île de loisirs du Port-aux-Cerises. Ses habitants sont appelés les Draveillois.

Géographie

Situation

Occupation des sols.
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Espace urbain construit 35,1 % 559,25
Espace urbain non construit 11,6 % 185,30
Espace rural 53,3 % 850,34
Source : Iaurif-MOS 2008

.

Carte de la commune avec localisation de la mairie.

Draveil est située au nord-est du département de l’Essonne, totalement intégré à l’agglomération parisienne dans la région Île-de-France à la frontière est de la région naturelle de Brie française. La commune occupe un territoire de mille cinq cent soixante-quinze hectares approximativement rectangulaire, majoritairement resté rural (à 53,90 %) dont six cent soixante-dix sept hectares couverts par la forêt de Sénart et seulement 34,57 % sont urbanisés et construits. L’Institut national de l'information géographique et forestière attribue les coordonnées géographiques 48°41’11" N et 02°24’41" E au point central de ce territoire. La Seine borde une large part du territoire à l’ouest en formant une boucle autour de nombreux étangs occupant son lit originel, des ruisseaux, dont celui de Maupertuis, et rigoles irriguent la forêt de Sénart. Positionnée entre le plateau de la Brie et la vallée du fleuve, le territoire s’étage en pente douce du sud-est vers le nord-ouest entre une altitude maximale de quatre-vingt-sept mètres et une altitude minimale de trente-deux mètres. Restée à l’écart des voies ferrées, la commune est néanmoins un carrefour routier puisque pas moins de trois routes départementales traversent son centre-ville (RD 31, RD 448 et RD 931) et deux ponts routiers sur les cinq que compte le département y permettent de traverser le fleuve. Étendue, la commune dispose encore de deux écarts bien distincts du bourg principal, Mainville à l’est et Champrosay au sud, auxquels s’ajoutent plusieurs quartiers, lotissements pavillonnaires et cités sensibles.

À vol d’oiseau, la commune est aujourd’hui située à vingt kilomètres au sud-est de Paris-Notre-Dame, point zéro des routes de France, à six kilomètres au nord-ouest d’Évry, treize kilomètres au sud-est de Palaiseau, trente-quatre kilomètres au nord-est d’Étampes, dix kilomètres au nord-ouest de Corbeil-Essonnes, onze kilomètres au nord-est de Montlhéry, seize kilomètres au nord-est d’Arpajon, vingt-trois kilomètres au nord-est de La Ferté-Alais, trente-deux kilomètres au nord-ouest de Milly-la-Forêt et trente-quatre kilomètres au nord-est de Dourdan.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Position de Draveil en Essonne.

Hydrographie

La Seine à Champrosay.

Une large part du territoire communal est baignée par une boucle de la Seine qui longe ainsi sept kilomètres de berges entre Soisy-sur-Seine en amont et Vigneux-sur-Seine en aval. À l’est dans la forêt de Sénart, le ruisseau de Maupertuis court à l'extrémité communale, dans cette forêt, plusieurs petites mares et étangs sont alimentés par des rigoles. En bordure du fleuve, un réseau d’étangs constitue aujourd’hui la base nature régionale, dont l’étang des Mousseaux au nord, l’étang Laveyssière, la fouille des Sablières et l’étang des Mazières au sud. Plusieurs ports ont été aménagés, le port aux Dames, le port aux Malades au sud. Des bassins subsistent dans les anciens parcs des châteaux de la Folie, de Villiers et des Sables.

Relief et géologie

Le territoire de Draveil est positionné dans la vallée de la Seine, il s’étage entre une altitude minimale de trente-deux mètres sur les berges et quatre-vingt-sept mètres sur le coteau couvert par la forêt de Sénart au sud-est,. Au sud, le terrain descend en pente relativement forte dans le hameau de Champrosay pour atteindre trente-quatre mètres d’altitude en bordure du fleuve à proximité du pont, distant de seulement deux kilomètres et six cents mètres du point culminant de la commune. Vers le nord, la dénivellation vers le hameau de Mainville est très faible puisqu’il se situe à une altitude de quatre-vingt mètres, elle s’accentue ensuite doucement vers l’ouest et le nord pour atteindre le fleuve. Située dans le Bassin parisien, la commune est implantée sur un sous-sol caractéristique constitué de couches de meulière, limon, argile et calcaire, favorable à la création de retenues d’eaux naturelles. Brigitte Blanc précise : "Le sous sol renferme des sables déposés par la Seine sous forme d'alluvions", comme en témoignent les fouilles et anciennes carrières qui marquent le territoire.

Communes limitrophes

La commune de Draveil est limitrophe de plusieurs autres communes, la boucle de la Seine forme une frontière naturelle avec Athis-Mons au nord-ouest, Viry-Châtillon et Juvisy-sur-Orge à l’ouest, Grigny au sud-ouest et Ris-Orangis au sud. Au sud-est, la route Neuve et la route forestière du Chêne Prieur puis la route forestière du Tremble marquent la frontière avec Soisy-sur-Seine, à l’est la route forestière de Maupertuy la sépare de Montgeron et au nord-est, la route forestière Pierreuse, la rue des Cépages et la rue des Églantines matérialisent la limite avec Vigneux-sur-Seine.

Rose des vents Athis-Mons Vigneux-sur-Seine Vigneux-sur-Seine Rose des vents
Juvisy-sur-Orge &
Viry-Châtillon
N Montgeron
O    Draveil    E
S
Grigny Ris-Orangis Soisy-sur-Seine

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 amplitude thermique annuelle de 15,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Athis-Mons à 3 vol d'oiseau, est de 12,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records ORLY (91) - alt : 86m, lat : 48°43'04"N, lon : 2°23'49"E
Records établis sur la période du 01-03-1921 au 03-12-2023
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2,1 2 4,2 6,4 9,9 13,1 15 14,6 11,5 8,7 5 2,7 7,9
Température moyenne (°C) 4,7 5,2 8,3 11,3 14,8 18,2 20,4 20,2 16,5 12,6 7,9 5,2 12,1
Température maximale moyenne (°C) 7,2 8,5 12,5 16,2 19,8 23,2 25,8 25,7 21,5 16,4 10,9 7,6 16,3
Record de froid (°C)
date du record
−16,8
17.01.1985
−15
02.02.1956
−9,4
01.03.05
−4,3
16.04.1921
−1,3
07.05.1957
3,1
01.06.06
6,7
01.07.1922
5,6
31.08.1923
1,7
20.09.1952
−3,9
30.10.1955
−9,6
28.11.1921
−13,3
29.12.1964
−16,8
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
16,5
27.01.03
20,8
27.02.19
25,3
31.03.21
29,4
16.04.1949
35
24.05.1922
37,1
21.06.17
41,9
25.07.19
40
12.08.03
35,4
09.09.23
31,3
04.10.1921
21,8
07.11.15
17,3
16.12.1989
41,9
2019
Ensoleillement (h) 53,3 85,2 152,9 202,5 217 224,3 246,9 220,9 185,7 116,6 62,4 63,9 1 831,3
Précipitations (mm) 46,8 42,6 44,4 44,5 63 56,1 52,9 57,9 47,4 52,8 53,4 60,4 622,2
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base


Voies de communication et transports

Le pont de Champrosay.
Transport fluvial

La Seine qui forme une large boucle à l’ouest du territoire, constitue un axe de transport fluvial historique dans la commune, qui dispose encore d’un chantier fluvial et de deux ports de plaisance.

Transport automobile

La commune dispose sur son territoire de deux des cinq ponts routiers que compte le département pour traverser le fleuve avec au sud le pont de Champrosay menant à Ris-Orangis et en aval, le pont de la Première armée française menant à Juvisy-sur-Orge. Ces ponts comme une part importante des voies routières sont empruntés par des routes départementales, dont la route départementale 931 reliant le centre-ville à l’ancienne route nationale 7 à Juvisy-sur-Orge et ici appelée boulevard du général de Gaulle, la route départementale 448 qui parcourt le territoire du nord au sud, la route départementale 31 qui fait la jonction entre l’ancienne route nationale 7 à Ris-Orangis et l’ancienne route nationale 6 à Montgeron et traverse le territoire d’ouest en est.

Transports en commun

Ces axes routiers sont empruntés par des services d’autobus dont la ligne 191.100 du réseau Mobilien, les lignes 501, 11, 12, 13, 14, 16, 17, 18, 19, 91-09 RD, Inter-Vals du réseau de bus Val d'Yerres Val de Seine et la ligne N135 du réseau Noctilien.

Accès au transport ferroviaire

Ce maillage d’autobus compense en partie l’absence de gare dans la commune, évitée par la ligne Villeneuve-Saint-Georges - Montargis qui passe d’une rive à l’autre entre Vigneux-sur-Seine et Athis-Mons au nord. Les gares les plus proches sont ainsi celle de Vigneux-sur-Seine connectée à la Ligne D du RER d'Île-de-France et celle Juvisy qui ajoute une connexion à la ligne C du RER.

Infrastructures cyclables

La ville dispose de très peu d'infrastructures cyclables à proprement parler, au sens de l'article L228-2 du code de l'environnement. La seule piste bidirectionnelle en site propre est la partie finale de la piste venant de Vigneux-sur-Seine le long de la rue Waldeck Rousseau (D31) et s'arrêtant aussitôt après 100m sur le territoire de Draveil.

Quelques rues sont dotées d'une bande cyclable peinte comme la rue du Dr Desborde sur sa portion à sens unique.

D'autres rues sont peinte de pictogrammes vélo.

Accès au transport aérien

La commune est située à six kilomètres au sud-est de l’aéroport Paris-Orly et trente-sept kilomètres au sud-ouest de l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle.

  1. Fiche communale d’occupation des sols en 2008 sur le site de l’Iaurif. Consulté le 01/11/2010.
  2. Coordonnées géographiques de Draveil sur le site lion1906.com Consulté le 10/07/2010.
  3. Orthodromie entre Draveil et Paris sur le site lion1906.com Consulté le 24/08/2012.
  4. Orthodromie entre Draveil et Évry sur le site lion1906.com Consulté le 24/08/2012.
  5. Orthodromie entre Draveil et Palaiseau sur le site lion1906.com Consulté le 24/08/2012.
  6. Orthodromie entre Draveil et Étampes sur le site lion1906.com Consulté le 24/08/2012.
  7. Orthodromie entre Draveil et Corbeil-Essonnes sur le site lion1906.com Consulté le 24/08/2012.
  8. Orthodromie entre Draveil et Montlhéry sur le site lion1906.com Consulté le 24/08/2012.
  9. Orthodromie entre Draveil et Arpajon sur le site lion1906.com Consulté le 24/08/2012.
  10. Orthodromie entre Draveil et La Ferté-Alais sur le site lion1906.com Consulté le 24/08/2012.
  11. Orthodromie entre Draveil et Milly-la-Forêt sur le site lion1906.com Consulté le 24/08/2012.
  12. Orthodromie entre Draveil et Dourdan sur le site lion1906.com Consulté le 24/08/2012.
  13. Fiche de la borne géodésique n°W.D.K3-256bis sur le site de l’Ign. Consulté le 04/07/2010.
  14. Fiche de la borne géodésique n°W.D.K3-556 sur le site de l’Ign. Consulté le 04/07/2010.
  15. « Données géographiques » sur Géoportail (consulté le 21/02/2013.)..
  16. Fiche de la borne géodésique n°W.D.K3-461 sur le site de l’Ign. Consulté le 04/07/2010.
  17. Fiche de la borne géodésique n°W.D.K3-165 sur le site de l’Ign. Consulté le 04/07/2010.
  18. %2FC93 Fiche géologique de Draveil sur le site du Brgm. Consulté le 24/08/2012.
  19. Brigitte Blanc, Draveil Vigneux-sur-Seine, Somogy, ISBN ), p. 1.
  20. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  21. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  22. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  23. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  24. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  25. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  26. Fiche de la ligne N135 du réseau Noctilien sur le site officiel de la compagnie. Consulté le 10/07/2010.
  27. «  », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).

Toponymie

Le toponyme Draveil serait issu du village gaulois Dravern ou Dracvern qui signifie « esprit des aulnes » en celte. Latinisé en Dravernum par les Romains, on retrouve ensuite le nom Draverno sur une pièce de monnaie mérovingienne, de l'époque franque, Dravernum in Brigeio en 635. Le terme s'est ensuite altéré en Dravellum au , pour trouver sa forme actuelle au . La commune fut créée en 1793 avec son nom actuel.

  1. UDOTSI (Union départementale des offices de tourisme et syndicats d'initiative), Vivre l'Essonne en Île-de-France, Edigeo, , 400 p., p. 217-220.
  2. a et b Hippolyte Cocheris, Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, 1874, ouvrage mis en ligne par le Corpus Etampois.
  3. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) Consulté le 24/02/2010.
  4. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini

Histoire

L’Antiquité : un peuplement ancien

La présence humaine durant la période néolithique est attestée par la découverte du menhir, appelé la Pierre à Mousseaux, daté du millénaire avant Jésus-Christ (et classé aux Monuments historiques en 1889), et confirmée par la présence d’outils et armes en silex taillés à Mainville et de silex, outils, haches et couteaux, là où se trouve aujourd'hui Port aux cerises. Les Gaulois nommaient le lieu Dracvern signifiant « l’esprit des Aulnes ». Les Romains l’appelèrent Dravernum.

Seigneuries ecclésiastiques et noblesse

Carte de Draveil au XVIIe siècle par Cassini.
Restitution de la vue sur les jardins du château des Bergeries à Draveil, en 1705.

La première mention écrite du lieu intervint sous le règne de qui à sa mort donna les terres de Draveil à la basilique de Saint-Pierre-Saint-Paul de Paris, dépendant de l’abbaye Sainte-Geneviève de Paris. En 732, l’abbé Trotbalde apporta à Dravern les reliques de saint Hilaire, évêque de Poitiers. À l’époque mérovingienne était installé dans ce lieu un atelier de monnaie, dont fut extrait un tiers de sou d’or portant le nom Draverno, aujourd’hui conservé au cabinet des médailles de la bibliothèque nationale de France.

En 1093, le lieu était partagé entre l’abbaye Sainte-Geneviève de Paris et les seigneurs laïcs tels Hugues de Draveil ou Robert de Dravello au Hôtel-Dieu de Paris et l’alimentait par la Seine, depuis le Port aux Malades. Depuis le Moyen Âge, le territoire est divisé en trois hameaux, le Bourg revenu aux abbesses de Saint-Louis de Poissy, Champrosay à l’Hôtel-Dieu de Paris et Mainville où résidaient les vignerons et bûcherons.

Au ermitage Notre-Dame-de-Consolation en forêt de Sénart. En 1481 fut construit le premier château des Bergeries par la famille des Rouvres. En 1547 fut achevée la reconstruction de l’église dédiée à saint Rémi.

En 1720, le bourg et une large part des terres environnantes furent cédées à Charles Marin de La Haye, fermier général, qui édifia le château de Draveil et obtint le titre de seigneur de Draveil en 1752. Au Louis XV rencontra celle qui devint plus tard Madame de Pompadour. En 1783, le comte Marc-Marie de Bombelles fit reconstruire le château de Villiers. En 1786 fut reconstruite l’église Saint-Rémi. En 1827, le château des Bergeries fut vendu à la Couronne. Le roi Charles X décida d’en faire un lieu de sériciculture.

La Révolution industrielle : arrivée du chemin de fer, accroissement de la population et grève

Paysage à Champrosay
Eugène Delacroix, vers 1849
Kunsthalle, Brême

En 1831, la construction du pont Aguado permit de relier Champrosay à Ris (et à sa future gare) et participa au désenclavement du hameau. En 1838 fut créé le corps des sapeurs-pompiers de la commune. La création de la gare de Juvisy, inaugurée en 1843, ainsi que la situation privilégiée entre forêt et fleuve de la région, conduisit à Draveil comme ailleurs au développement de la villégiature de la bourgeoisie parisienne qui fit construire des villas et demeures cossues, d’abord avec le lotissement du quartier de la Villa entre 1867 et 1890. Dans les années 1830, le peintre Eugène Delacroix, y venait rendre visite à son ami Frédéric Villot, secrétaire général des musées nationaux et acheta en 1858 une maison au 11 rue Alphonse-Daudet.

Entre 1858 et 1861 fut édifiée la chapelle Sainte-Hélène. En 1862 fut reconstruit le clocher de l’église Saint-Rémi. En 1863, fut construite, sur la ligne du Paris-Lyon-Marseille, la gare de Draveil-Vigneux qui permit aux habitants d’accéder plus facilement à la gare de Lyon, à Paris. À partir de 1869 fut organisée l’extraction de sable dans les étangs Laveyssière et Mousseaux par les frères Piketty. Ces fouilles employèrent plus de 500 personnes. En 1890, le phylloxéra fit disparaître les dernières exploitations vinicoles de Champrosay. En 1893 fut ouvert l’institut médico-pédagogique Marie-Auxiliatrice, à l’époque destinée aux jeunes filles anémiques. En 1894 fut construit le premier pont enjambant la Seine, remplaçant ainsi le système de bacs qui servait à la traversée, avant sa destruction par l’armée britannique, lors du bombardement de Juvisy, le 18 avril 1940. En 1898 fut édifiée la seconde mairie de la commune, devenue depuis l’office de tourisme.

La grève de 1908
Dragons montant la garde à Draveil en 1908.

La commune occupe une place notable dans l’histoire sociale des et  siècles, à la suite des grèves fermement réprimées survenues en juin 1908 en réaction à l’insécurité du travail minier : les travailleurs s’insurgèrent en effet contre un salaire jugé médiocre pour un travail très pénible. Les événements de Draveil sont aujourd’hui considérés comme un épisode important de l’histoire du mouvement ouvrier français, car ils conduisirent à un affrontement central entre le gouvernement de Georges Clemenceau et la CGT. La confédération en sortit affaiblie, et son échec fut le prélude à la crise dont le syndicalisme révolutionnaire français ne se releva pas.

Développements modernes : guerres et vagues d’urbanisation

En 1911 fut créée la première cité-jardin de France à l’initiative de la Société anonyme coopérative à capital variable d’habitations à bon marché, devenu Paris-Jardins. Pendant la Première Guerre mondiale, le sanatorium de Champrosay accueillit un hôpital de 250 lits, l'Hôpital auxiliaire de la société de secours aux blessés militaires (HASSBM) n°9.

L’urbanisation de Draveil prit son essor pendant l’entre-deux-guerres, réduisant significativement la part de terres agricoles. En effet, la ville connut une croissance démographique importante, provoquée par l’arrivée d’ouvriers et d’employés qui cherchaient à échapper à la crise du logement qui frappait alors Paris, en se logeant à moindre coût dans les villes desservies par le train. Le morcellement du domaine du château, en 1919, donna ainsi naissance au quartier de la plaine des sables qui eût pour effet de rapprocher Draveil et Vigneux-sur-Seine. En 1923 fut édifiée une nouvelle caserne de sapeurs-pompiers. En 1926, l’association Le Sanatorium des Cheminots acquit la Villa Kermina pour y installer un établissement de santé. En 1934, fut édifié le marché couvert et en 1935 la Poste centrale, dans l’ancienne ferme du château.

Durant la Seconde Guerre mondiale, le couple Georges et Germaine Durand s'illustrèrent en venant en aide aux persécutés, ce qui leur valut en 1997 le titre de Juste parmi les nations par le Comité pour Yad Vashem. Après la Seconde Guerre mondiale, le Commissariat à la construction et à l’urbanisme pour la région parisienne prévoit, dans son "plan directeur n°15", la construction de grandes zones d’habitations collectives pour des milliers de nouveaux habitants. Plusieurs ensembles moyens, de moins de 900 logements, virent le jour : Villiers en 1958, Danton, l'Orée de Sénart, l'Orme des Mazières et les Bergeries en 1966 et plus tard les berges de la Seine,. Ce furent ainsi 2700 logements "modernes et standardisés" qui sortirent de terre entre 1957 et 1966, tandis que la population de la ville doublait. Pendant cette période, le château des Bergeries devint, tour à tour, un centre de formation d’officiers, une école privée et est aujourd’hui un site déporté de l’École nationale de police. En 1952 fut ouvert l’établissement scolaire privé catholique Notre-Dame. En 1963, la maison Chapuis, rachetée par la municipalité devint l’hôtel de ville. En 1967 fut inauguré l’hôpital Joffre-Dupuytren et le fut bénite la chapelle Notre-Dame-de-la-Paix. Le fut inauguré le nouveau pont de la Première-Armée-française qui relie Draveil à Juvisy. En 1989, la commune se dota d’un théâtre.

  1. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :2
  2. a b et c Histoire de la commune sur son site officiel. Consulté le 25/07/2010.
  3. a b et c Fiche du château des Bergeries sur le site topic-topos.com Consulté le 25/07/2010.
  4. Brigitte Blanc, Draveil Vigneux-sur-Seine, Somogy, ISBN ), p. 4.
  5. Musée de Brême
  6. a b c d e et f Île-de-France. Service régional de l'inventaire général du patrimoine culturel de la France., Ayrault, Philippe. et Bétored, Diane., Draveil, Vigneux-sur-Seine, Essonne, Somogy, dl 2008 (ISBN  et , OCLC 470633612, lire en ligne).
  7. https://www.draveil.fr/fileadmin/draveil/MEDIA/La_ville/Histoire_et_patrimoine/Patrimoine_Au_Fil_Des_Quartiers/Maison_Eugene_Delacroix.pdf Patrimoine de Draveil
  8. Fiche de l’IMP Marie-Auxiliatrice sur le site topic-topos.com Consulté le 25/07/2010.
  9. a et b Fiche du pont de la Première Armée française sur le site topic-topos.com Consulté le 25/07/2010.
  10. de l’été 2008: "Juillet 1908 : Draveil-Villeneuve, la CGT à l’heure de vérité"
  11. Histoire du centre-ville sur le site officiel de la commune. Consulté le 25/07/2010.
  12. Marie-Claire Roux, En arrière toutes ! : des villes de banlieue dans la grande guerre, Athis-Mons, Maison de Banlieue et de l’Architecture, , 96 ISBN ), p. 35.
  13. Fiche du clocheton de l’ancienne caserne de pompiers sur le site topic-topos.com Consulté le 25/07/2010.
  14. Fiche de Georges et Germaine Durand sur le site du comité français pour Yad Vashem. Consulté le 01/08/2010.
  15. Histoire de la commune sur le site topic-topos.com Consulté le 25/07/2010.
  16. Fiche de la chapelle Notre-Dame-de-la-Paix sur le site topic-topos.com Consulté le 25/07/2010.

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